Cette loi apparaît tout d’abord dans les grandes dissemblances des productions terrestres du Nouveau Monde et de l’Ancien, excepté dans les contrées boréales, où les terres s’approchent de si près et où, sous des climats très peu différents du climat actuel, les libres migrations ont dû être faciles pour les formes adaptées aux régions tempérées du Nord, comme elles sont encore possibles aujourd’hui pour les productions exclusivement arctiques.
Tout ce que les lectures ultérieures y ajouteraient ne ferait qu’en altérer la nature originelle ; et si mon effort pour évoquer cette image devient de plus en plus facile à mesure que je le répète plus souvent, l’image même, envisagée en soi, était nécessairement d’abord ce qu’elle sera toujours.
Dans les Réflexions diverses, qui sont distinctes des Maximes et plus développées, et qu’on pourrait convenablement intituler, dit-il, Essai sur l’art de plaire en société 55, il loue « une élégance simple et facile qui ne frappe pas, mais qui plaît. […] Je comparerais volontiers cette quantité de produits faciles et solides à des fruits excellents, substantiels, mais un peu trop mûrs ou parés, comme on dit, à des fruits qui ont été cueillis et tenus en réserve depuis trop longtemps, et n’ayant plus cette fermeté première de la jeunesse.
Ses cours, commencés au milieu même du siège de Paris, ont toujours eu un caractère strictement scientifique et philologique qui en écartait le public frivole et ne les rendait accessibles qu’à un petit nombre de véritables élèves, alors qu’il lui était si aisé d’attirer la foule à ses cours, rien qu’en y professant ces livres avant de les publier ; il dédaigna toujours ces succès faciles et ne songea qu’à faire progresser la science qu’il était chargé d’enseigner. […] Deschanel, Géruzez, Berger, Havet, Filon, Saisset, Simon, étaient unanimes à louer (je me sers de leurs propres expressions), l’élévation, la force, la vigueur, la pénétration, la netteté, la souplesse, la fertilité de son esprit, la forme toujours littéraire de ses travaux, son talent d’exposition, l’autorité de sa parole, son élocution facile et brillante. […] Il serait facile en parcourant ses ouvrages de montrer que ce grand esprit, si profondément artiste, aussi capable de goûter, en musicien consommé qu’il était, une sonate de Beethoven que les rêveries métaphysiques de Hegel, était accessible à toutes les grandes idées comme à tous les grands sentiments ; mais il regardait comme un devoir de probité morale autant qu’intellectuelle d’écarter de la recherche du vrai toutes les vagues chimères par lesquelles l’homme se crée un univers conforme aux désirs de son cœur.
Il fallait le remplacer, et ce n’était pas facile. […] C’est si facile d’avoir l’air de « penser » aux choses sérieuses, lorsqu’on songe gravement à la dernière opérette des Bouffes ou aux dernières productions de la librairie pornographique. […] La traversée de l’Afrique, sur les pas de Dybowski, du colonel Monteil, du lieutenant de vaisseau Hourst, nous paraîtrait facile et agréable.
Princesse des oiseaux, il vous est fort facile D’enlever malgré moi ce pauvre malheureux ; Mais ne me faites pas cet affront, je vous prie, Et, puisque Jean Lapin vous demande la vie, Donnez-la-lui, de grâce, ou l’ôtez à tous deux : C’est mon voisin, c’est mon compère.
fit-il en se contenant ; c’est facile de rire.
On dit que l’on fit autrefois un paquet de joncs facile à reconnaître, et qu’on le jeta dans l’eau à Gâoù-Khâny: il reparut dans le Kermàn.
C’était, dit un autre, un maître humain, facile, bienfaisant, affable, ayant un fonds d’honneur, de droiture, de probité, de vérité207.
le facile esprit de ces critiques, comme M.
Pasquier, esprit le plus facile et le plus habile aux transitions qui pût glisser avec grâce d’un gouvernement à l’autre, pourvu que ce fût un gouvernement ; Pozzo di Borgo, esprit grec au service des Russes, dont la belle tête, la physionomie et la parole transportaient l’imagination à Athènes, du temps d’Alcibiade ; le maréchal Marmont, toujours avec une ombre de tristesse sur le visage, cherchant à se soulager d’un souvenir dans la société des femmes et des poètes ; quelquefois le prince de Talleyrand, homme d’assez d’esprit pour représenter à lui seul trois siècles.
Si, dans le cas dont nous nous occupons, la chaleur qui devrait accompagner la combustion manque, il est facile de s’en rendre compte.
On n’aperçoit plus sous ses récits les angoisses et les brutalités que les événements recèlent ; le conte file prestement, éveillant un sourire, puis un autre, puis encore un autre, si bien que l’esprit tout entier est emmené, d’un mouvement agile et facile, du côté de la belle humeur. […] Voilà l’intérêt de la belle conversation de cour ; elle peut rouler sur des riens ; l’excellence des façons donne à ces riens un charme unique ; on écoute le son de la voix ; on est amusé par des demi-sourires ; on se laisse aller au courant facile ; on oublie que ces idées sont ordinaires ; on regarde le conteur, sa rhingrave, sa canne dont il joue, ses souliers à rubans, sa démarche aisée sur le sable nivelé de ses allées, entre ses charmilles irréprochables ; l’oreille, l’esprit lui-même sont flattés, séduits par la justesse de la diction, par l’abondance des périodes ornées, par la dignité et l’ampleur d’un style dont la régularité est devenue involontaire, et qui, artificiel d’abord comme le savoir-vivre, finit, comme le vrai savoir-vivre, par se changer en besoin sincère et en talent naturel.
Tout d’abord, il affiche son mépris pour les phrases ronflantes, avec lesquelles on se fait une popularité facile, et déclare que le décret du Mont-de-Piété, dont le précédent orateur avait demandé l’extension, n’a pas été étendu au-delà des objets de 20 francs, parce qu’il ne s’agit pas de prendre, sans savoir comment on payera. […] Je lui répondis que c’était très facile, et j’allai trouver l’Empereur, qui vint aussitôt.