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747. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Roumanille, Joseph (1818-1891) »

C’est fête au village, une fête méridionale, qui a pour orchestre le tambourin, et pour lustre le soleil… La Part dau bon Diéu touche de plus près encore à cette morale domestique et familière où excelle Roumanille, et qui donne à l’ensemble de ses ouvrages le caractère d’un enseignement populaire… Plusieurs de nos illustres, édités à son de trompe par nos plus bruyants journaux, auraient à profiter de son exemple.

748. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XVI. Consultation pour un apprenti romancier » pp. 196-200

Triompher à la table du bachot tout ensemble et dans le lit de sa bonne atteste une expérience littéraire et un us féminin d’une valeur petite, mais réelle.

749. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Préface »

Ainsi il y aurait, entre les esprits, des liens électifs plus libres et plus vivaces que cette longue communauté du sang, du sol, de l’idiome, de l’histoire, des mœurs qui paraît former et départager les peuples ; ceux-ci ne seraient pas divisés par d’irréductibles particularités comme l’école historique moderne s’est appliquée à le faire admettre ; la France, l’Allemagne plus encore, dont la littérature est grecque et cosmopolite, aurait conservé intacte une sorte d’humanité générale et large, toute à tous, sensible à l’ensemble des manifestations spirituelles de l’espèce, payant cet excès de réceptivité par quelque défaut de production originale, le compensant en universelle intelligibilité, réduite à emprunter souvent et à ouvrer pour ainsi dire à façon, mais travaillait pour le monde, plutôt foyer de réflexion, de convergence et de rayonnement que flambeau proprement et solitairement éclatant.

750. (1830) Cours de philosophie positive : première et deuxième leçons « Avertissement de l’auteur »

En outre, l’expression philosophie naturelle est usitée, en Angleterre, pour désigner l’ensemble des diverses sciences d’observation considérées jusque dans leurs spécialités les plus détaillées ; au lieu que, par philosophie positive, comparé à sciences positives, j’entends seulement l’étude propre des généralités des différentes sciences, conçues comme soumises à une méthode unique, et comme formant les différentes parties d’un plan général de recherches.

751. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Julliart » pp. 176-177

Et vous ne songez pas que ces arbres doivent être touchés fortement, qu’il y a une certaine poésie à les imaginer selon la nature du sujet, sveltes et élégans, ou brisés, rompus, gercés, caducs, hideux ; qu’ici pressés et touffus, il faut que la masse en soit grande et belle ; que là rares et séparés, il faut que l’air et la lumière circulent entre leurs branches et leurs troncs ; que cette terrasse veut être chaudement peinte ; que ces eaux imitant la limpidité des eaux naturelles, doivent me montrer comme dans une glace l’image affaiblie de la scène environnante ; que la lumière doit trembler à leur surface ; qu’elles doivent écumer et blanchir à la rencontre des obstacles ; qu’il faut savoir rendre cette écume ; donner aux montagnes un aspect imposant ; les entr’ouvrir, en suspendre la cime ruineuse au-dessus de ma tête, y creuser des cavernes, les dépouiller dans cet endroit, dans cet autre les revêtir de mousse, hérisser leur sommet d’arbustes, y pratiquer des inégalités poétiques ; me rappeller par elles les ravages du temps, l’instabilité des choses, et la vétusté du monde ; que l’effet de vos lumières doit être piquant ; que les campagnes non bornées doivent, en se dégradant, s’étendre jusqu’où l’horizon confine avec le ciel, et l’horizon s’enfoncer à une distance infinie ; que les campagnes bornées ont aussi leur magie ; que les ruines doivent être solennelles, les fabriques déceler une imagination pittoresque et féconde ; les figures intéresser, les animaux être vrais ; et que chacune de ces choses n’est rien, si l’ensemble n’est enchanteur ; si composé de plusieurs sites épars et charmans dans la nature, il ne m’offre une vue romanesque telle qu’il y en a peut-être une possible sur la terre.

752. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre premier »

Nul ne voyait de salut que de tous ensemble.

753. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome I pp. 5-537

J’espère vous prouver que la littérature a comme elles son exactitude, ses classifications, dont les genres sont les premiers chefs sous lesquels se rangent leurs espèces, que chacune a ses divisions, ses subdivisions de principes, et que l’ensemble des qualités et des conditions qui les constituent en est la synthèse. […] Son ensemble trop vaste, en s’offrant tout entier à la contemplation, n’eût été vu que confusément : sa grandeur en eût absorbé les détails, et notre admiration ignorante n’eût jamais démêlé les causes de tant d’effets, qui nous eussent frappés sans nous instruire : qu’a-t-on fait ? […] Qu’il considère cet orateur chrétien, de qui l’éloquence ramasse et pétrit, pour ainsi dire, tous les matériaux du langage sacré, classique et vulgaire, et les fond ensemble, pour composer et cimenter les monuments que bâtit son génie en une langue surnaturelle. […] Aristote tire de ce principe du beau des conséquences qui méritent toute notre attention : la première est la proportion des ouvrages, qu’il veut qu’on puisse saisir d’un coup d’œil en leur ensemble. […] Le seul nœud de continuité qui lie ces deux sujets ensemble, est la durée pathétique des lamentations de cette veuve de Priam.

754. (1886) Le roman russe pp. -351

Tous ensemble, un être vivant. […] Et quand elle le retrouvait, quand ils vivaient ensemble, quelle était sa vie ? […] Le talent est dans la proportion exquise entre le réel et l’idéal ; chaque détail reste réel, dans la moyenne humaine, et l’ensemble baigne dans l’idéal. […] Je ne puis m’attarder à chacun de ces matériaux : il est temps de nous retourner pour jeter un regard d’ensemble sur le monument. […] Tourguénef en a laissé échapper quelques-unes ; mais l’ensemble de son legs est bon, est sain.

755. (1854) Causeries littéraires pp. 1-353

Joseph Autran, et sur l’ensemble de sa carrière poétique. […] Mais, pour mieux saisir l’ensemble de cette physionomie et de ce rôle, remontons aux débuts de M.  […] Nous partirions ensemble. […] Nous le répétons, cet ensemble ne manque ni d’intérêt, ni d’émotion, ni de vérité ; mais il n’y a pas là de comédie. […] Caro nous le fait aimer ; en analysant ses ouvrages et avant d’en condamner l’ensemble, il en fait ressortir de charmantes beautés de détail.

756. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome III pp. 5-336

Il est salutaire de peindre ces dévastations immenses ; et la seule Calliope les peut offrir à l’épouvante de la terre, puisqu’elle seule se fait écouter de tous les royaumes ensemble, et des générations futures. […] les actions sans nombre qui marchent gaîment ou fortement liées ensemble, ont pour moteurs les dieux de deux ou trois religions, les nécromants, les fées, les saints, les démons, les nains, et les monstres. […] Il ajoute que « plus une pièce aura d’étendue, plus elle sera belle, pourvu qu’on puisse en saisir l’ensemble d’une seule vue ». […] Distinguons, avant tout, le merveilleux de l’extraordinaire, et nous le distinguerons aussi du sublime qu’on pourrait confondre ensemble, et qui, souvent unis, n’ont pourtant pas d’identité. […] Tout y est divinement à sa place : les puissances de l’olympe, celles de la terre, celles des enfers, ne s’y confondent point, mais réagissent ensemble par les justes relations de leurs discordes ou de leur harmonie.

757. (1892) Essais sur la littérature contemporaine

Tandis qu’en effet, la comparaison ou l’allégorie n’expriment guère que deux choses ensemble, le symbole au contraire en exprime au moins trois, et souvent davantage. […] Ce que la comparaison ou l’allégorie distinguent, divisent, et séparent pour l’exprimer alternativement, le symbole, au contraire, l’unit, le joint ensemble, et n’en fait qu’une seule et même chose. […] À moins encore, qu’au détriment de l’un comme de l’autre, il n’ait voulu mêler deux sujets ensemble dans sa pièce, et même trois, si l’on comptait bien. […] Jean Jullien les a mêlés tous les quatre ensemble. […] J’espère cependant que le lecteur approuvera les autres, et qu’en les joignant toutes ensemble il voudra bien convenir avec nous qu’il est décidément des morts qu’il faut parfois qu’on ressuscite.

758. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DAUNOU (Cours d’Études historiques.) » pp. 273-362

Je ne prétends aucunement que tout l’Oratoire fût ainsi, et que cet Ordre, même dans les années voisines du terme, n’ait pas eu des portions intactes, un ensemble imposant ; mais qu’on n’ignore pas (ce qu’on fait trop dans les éloges officiels) qu’il y avait ce coin-là, a parte. […] Chaque détail semble exact et clair, une certaine obscurité recouvre l’ensemble. […] En ce dernier cas, on aurait lieu de trouver qu’il n’appréciait pas suffisamment les deux forces aux prises, ni dans leur ensemble ni dans leur caractère ; qu’en s’attachant à la stricte définition des termes, il ne tenait pas assez compte de l’esprit des choses ; qu’il méconnaissait le vieil établissement catholique d’une part, et de l’autre semblait ne pas voir la marée philosophique montante, qui, ayant suscité un moment cette première réforme, devait aussitôt la déborder. […] Cela tenait chez lui à tout un ensemble de jugements et d’habitudes dont nous retrouverons le pli en mille sens, et ce n’était qu’un cas particulier de la préférence déclarée ou même de l’estime exclusive qu’il accordait en toutes choses à la méthode, à la précision, à la perfection de diction, au préjudice de l’esprit d’enthousiasme et de saillie. […] Fauriel arrivait, dans l’histoire littéraire des âges précédents, à des résultats, à des aperçus d’ensemble qui n’étaient point ceux de M.

759. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre V. La philosophie. Stuart Mill. »

A-t-il atteint une grande conception d’ensemble ? […] Ainsi toute la marche de l’esprit humain, quand il raisonne, consiste à reconnaître dans les individus ce qu’il a connu de la classe, à affirmer en détail ce qu’il a établi pour l’ensemble, à poser une seconde fois et pièce à pièce ce qu’il a posé tout d’un coup une première fois. […] Le corps de nos vérités n’a point une âme différente de lui-même qui lui communique la vie ; il subsiste par l’harmonie de toutes ses parties prises ensemble et par la vitalité de chacune de ses parties prises à part. […] Ce sont des portions de phénomènes, des extraits de cas complexes, des éléments simples enfermés dans des ensembles plus composés. […] Quand je vois une pierre qui tombe, je sépare la chute des circonstances antérieures qui réellement lui sont jointes, et je mets ensemble la chute, la forme, la structure, la couleur, le son et vingt autres circonstances qui réellement ne sont point liées.

760. (1864) Le positivisme anglais. Étude sur Stuart Mill

A-t-il atteint une grande conception d’ensemble ? […] Ainsi toute la marche de l’esprit humain, quand il raisonne, consiste à reconnaître dans les individus ce qu’il a connu de la classe, à affirmer en détail ce qu’il a établi pour l’ensemble, à poser une seconde fois et pièce à pièce ce qu’il a posé tout d’un coup une première fois. […] Le corps de nos vérités n’a point une âme différente de lui-même, qui lui communique la vie ; il subsiste par l’harmonie de toutes ses parties prises ensemble et par la vitalité de chacune de ses parties prises à part. […] Ce sont des portions de phénomènes, des extraits de cas complexes, des éléments simples enfermés dans des ensembles plus composés. […] Quand je vois une pierre qui tombe, je sépare la chute des circonstances antérieures qui réellement lui sont jointes, et je mets ensemble la chute, la forme, la structure, la couleur, le son, et vingt autres circonstances qui réellement ne sont point liées.

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