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30. (1860) Cours familier de littérature. X « LVIIIe entretien » pp. 223-287

Tu ne porteras jamais un pareil message ; à la loterie de la gloire, ce sont les enfants qui tirent les bons lots. […] Sa mère et son enfant sont tout près, chers tombeaux, Deux portraits devant lui, de son cœur deux flambeaux ! […] Lui, fixe on ne sait quoi là-bas à l’horizon, Comme pour voir au ciel l’enfant de sa maison. […] Le vieux manoir réunissait une nombreuse tribu de famille et d’amis de la famille, plusieurs jeunes nièces avec leurs petits enfants. […] Quand on voit jusqu’ici monter les robes blanches, Notre semaine, enfants, a toujours deux dimanches ! 

31. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — II. Le fils des bâri »

Elle, le caporal, Nâna et trois autres vieilles ayant passé l’âge d’avoir des enfants sont partis vers 6 heures du soir au moment où la nuit tombe. Les quatre vieilles portaient l’enfant. […] Les trois assiettes avec leur contenu ont été rangées devant l’enfant. […] L’enfant avait disparu et avec lui toutes les offrandes : les 7 boulettes, les 7 œufs et la bouteille de tafia. […] Jamais depuis on n’a revu l’enfant.

32. (1856) Cours familier de littérature. I « Ier entretien » pp. 5-78

Mes premiers respects pour le livre, milieu surhumain où s’opère ce phénomène, me vinrent d’où vient toute révélation aux enfants, de leur mère. […] J’ai retrouvé, il y a peu de temps, cette composition d’enfant, écrite d’une écriture ronde et peu coulante, dans un des tiroirs du secrétaire en noyer de ma mère : mes maîtres la lui avaient adressée pour la faire jouir des progrès de son enfant. […] Elles gardent les petits enfants en causant entre elles des printemps d’autrefois. […] Mais je n’en copie pas davantage ; ces balbutiements d’enfant n’ont de charme que pour les mères. […] me dit-il, mon enfant, vous voyez le premier le grand mystère de cet enclos, sur lequel on chuchote tant de fables dans le village ?

33. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Greuze » pp. 234-241

Il est entouré de ses enfants et de ses petits-enfants, la plupart empressés à le servir. […] De derrière le fauteuil du vieillard sort une petite tête d’enfant. Il s’avance ; il voudrait bien aussi entendre son grand-papa, le voir et le servir ; les enfants sont officieux. […] Les enfants les plus jeunes sont gais, parce qu’ils ne sont pas encore dans l’âge où l’on sent. […] Il est gris, et cette enfant est souffrante.

34. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (1re partie) » pp. 337-416

Ces deux filiations firent plus tard de Rousseau un enfant impressionnable, un écrivain sublime, un rêveur chimérique et un philosophe vicieux. […] mon enfant, me dit-elle d’un ton qui me fit tressaillir, vous voilà courant le pays bien jeune ; c’est dommage, en vérité. […] Il craignait, disait-il, que la société n’armât un jour contre lui le bras parricide de ses enfants ! […] combien la pauvre Thérèse, dans l’amour bestial d’un tel homme et après de tels rapts de ses enfants, ne devait-elle pas frémir de devenir mère ! […] C’était un singulier contraste dans Rousseau qu’un homme écrivant un traité d’éducation pour le genre humain de la même main qui venait de jeter et qui jetait encore à cette époque ses enfants à l’hôpital des enfants trouvés pour y recevoir l’éducation de la misère, du hasard, et peut-être du vice et du crime.

35. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (4e partie) » pp. 81-143

La pauvre petite enfant plie et succombe. […] Il s’y attache de plus en plus à cette pauvre enfant. […] Victor Hugo lui prête sa tendresse pour les enfants. […] Les femmes jouent avec leur beauté comme les enfants avec leur couteau. […] Ce petit protecteur indifférent et gai des pauvres enfants est le type de la légèreté stoïque de l’enfant de Paris, dont M. 

36. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

Les anciens, nos maîtres en toutes choses, étaient des enfants, comparés à ce M.  […] Elle la jouait d’abord comme une enfant, avec les meubles de sa mère. […] Voyez donc, mon ami, ce qui se passe dès le premier jour du début de cette enfant ! […] Quel changement s’est opéré dans le destin de cette enfant ? […] Aujourd’hui, cette enfant accueillie à ses débuts de ces mauvais présages, s’appelle mademoiselle Mars !

37. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIVe entretien. Épopée. Homère. — L’Odyssée » pp. 445-524

Après sa mort, son vaste héritage s’était partagé entre ses six enfants, trois fils et trois filles. […] Les hommes se levaient, les fronts se découvraient, les enfants et les jeunes filles se rapprochaient. […] De toutes les servantes de sa mère, c’est elle qu’il aimait le plus, parce qu’elle l’avait élevé pendant qu’il était encore enfant. […] et qui peut le remplir plus délicieusement que l’amour d’un fils pour son père, d’un père pour ses enfants, de l’épouse pour son mari ? […] Souvenez-vous, mes enfants, de votre grand-père !

38. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe » pp. 81-160

cette enfant est la beauté accomplie ! […] Tu sais, un enfant est enfant, un jeu est un jeu. […] La pauvre enfant m’a causé bien des peines ; pourtant je ne regretterais pas de les reprendre pour elle : la pauvre enfant m’était si chère ! […] Laissons cela, mon enfant ! […] Chère enfant !

39. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Vien » pp. 74-89

L’enfant qu’une d’elles retient en l’embrassant est de cire. […] Et quoi encore des femmes et des enfants. […] Il faut du mouvement aux enfants, et il y a beaucoup d’enfants. […] C’est un enfant. […] Que signifie cet épisode du petit enfant à la rose ?

40. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XI. Le royaume de Dieu conçu comme l’événement des pauvres. »

Tout le village s’y rassemble ; les enfants y font invasion ; les valets les écartent ; ils reviennent toujours. […] Aussi les enfants et les femmes l’adoraient. […] La religion naissante fut ainsi à beaucoup d’égards un mouvement de femmes et d’enfants. […] L’idée de ses disciples se confond presque pour lui avec celle d’enfants 545. […] Allusion à quelque jeu d’enfant.

41. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre VIII »

Et ce parvenu du sort, cet enfant gâté de la chance a l’insolence de se plaindre ! […] L’auteur l’a rendu plus inacceptable encore en mêlant des enfants au conflit pénible qu’il a mis en scène. […] Les enfants adorent d’ailleurs celui qui a remplacé l’absent. […] Merson a-t-il rempli envers ses enfants, et quel devoir, lui, Caverlet, a-t-il oublié ? […] Lorsqu’il s’agit de questions pareilles, la sagesse est sur les lèvres des vierges et dans le cœur des enfants.

42. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Essai de critique naturelle, par M. Émile Deschanel. »

Si vous avez un enfant, ne la lisez que quand il dormira. […] Le visage de votre enfant ! […] L’enfant vous ôte les années qu’il prend. […] Lorsque l'enfant rit, le ciel rit : tout est sérénité, lumière, joie. […] Enfant !

43. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — I. La Thébaïde des grèves, Reflets de Bretagne, par Hyppolyte Morvonnais. »

Voici une pièce qui, en justifiant nos éloges, ne fera sentir qu’à peine ce que nous critiquons : À l’enfant. Enfant, tes jeux sont doux à mon cœur paternel, Mon chant intérieur monte vers l’Éternel     Quand j’entends tes pas dans les salles, A cette heure où le jour s’éteint mystérieux ; Lorsque le vieux château, décrépit glorieux,     Nous cache ses tours colossales. […] Marche donc, mon enfant, image du passé ; Ranime mon esprit qui, voyageur lassé,     Se traîne vers l’hôtellerie. […] Le chemin ombragé, c’est toi, mon bel enfant, Toi plus doux à mon cœur que le soupir du vent,     Ou le bruit des mers refluées. […] J’eus une mère, enfant, un père, comme toi, J’eus une aïeule aussi qui cultivait ma foi,     Bien-aimés que je pleure encore.

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