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914. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 343-347

Tel est donc l’effet ordinaire de l’abus des talens ; ils deviennent un poison entre les mains des Frénetiques qui s’en trouvent malheureusement pourvus.

915. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre II. De l’Allégorie. »

Quant à ces dieux vagues que les anciens plaçaient dans les bois déserts et sur les sites agrestes, ils étaient d’un bel effet sans doute ; mais ils ne tenaient plus au système mythologique : l’esprit humain retombait ici dans la religion naturelle.

916. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre V. Harmonies de la religion chrétienne avec les scènes de la nature et les passions du cœur humain. — Chapitre III. Des Ruines en général. — Qu’il y en a de deux espèces. »

De l’examen des sites des monuments chrétiens, nous passons aux effets des ruines de ces monuments.

917. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre V. Harmonies de la religion chrétienne avec les scènes de la nature et les passions du cœur humain. — Chapitre V. Ruines des monuments chrétiens. »

Il n’est aucune ruine d’un effet plus pittoresque que ces débris : sous un ciel nébuleux, au milieu des vents et des tempêtes, au bord de cette mer dont Ossian a chanté les orages, leur architecture gothique a quelque chose de grand et de sombre, comme le Dieu de Sinaï, dont elle perpétue le souvenir.

918. (1763) Salon de 1763 « Peintures — La Grenée » pp. 206-207

Ce morceau pour le caractère noble et voluptueux de la femme, la vérité des chairs et l’effet, est digne de Carle Vanloo, lorsqu’il ne s’était pas fait une couleur outrée.

919. (1908) Après le naturalisme

Mais ils sont des effets eux-mêmes, et non des causes et ce sont celles-ci qu’il faut considérer dans la question. […] On n’en connaît que les effets. […] Ces effets montrent tous les caractères du cosmos. […] Ou plutôt ne les connaissent-ils pas pour avoir eu à en supporter eux-mêmes les effets ? […] Et c’est à cet effet que l’intelligence les transforme de brutes en subjectives et spécialement anthropocentriques.

920. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Chapitre II. Lord Byron. » pp. 334-423

Cette promptitude aux émotions extrêmes était chez lui un legs de famille et un effet d’éducation. […] Aucun de ces vins ne me fait beaucoup d’effet. » Plus tard, à Venise : « À peine si j’ai fermé l’œil de toute la semaine dernière. […] Plus tard et presque dans toutes ses œuvres, on en trouvera l’effet. […] Bien pis, il vise à l’effet et suit la mode. […] Non, cet homme n’est point un arrangeur d’effets ou un faiseur de phrases.

921. (1869) Philosophie de l’art en Grèce par H. Taine, leçons professées à l’école des beaux-arts

Toutes ces particularités de la vie antique dérivent de la même cause, qui est la simplicité d’une civilisation sans précédents, et toutes aboutissent au même effet qui est la simplicité d’une âme bien équilibrée, en qui nul groupe d’aptitudes et de penchants n’a été développé au détriment des autres, qui n’a pas reçu de tour exclusif, que nulle fonction spéciale n’a déformée. […] Rassasié et dispersé comme il est, il demande à l’art des sensations imprévues et fortes, des effets nouveaux de couleurs, de physionomies et de sites, des accents qui à tout prix le troublent, le piquent ou l’amusent, bref, un style qui tourne à la manière, au parti pris et à l’excès. […] Les contemporains de Périclès et de Platon n’ont pas besoin d’effets violents et imprévus qui piquent leur attention émoussée ou troublent leur sensibilité inquiète. […] La vie publique concourait au même effet. […] On y voit la tradition du sang, l’effet de l’éducation, le goût populaire et universel du beau, toutes les origines de la parfaite sculpture.

922. (1874) Premiers lundis. Tome II « Sextus. Par Madame H. Allart. »

Pourtant il nous semble que, dans ce genre de roman austère, comme elle l’appelle, je crois, madame Allart se pourrait créer une véritable originalité ; mais il lui faudrait se souvenir que si, dans le genre tendre et aventureux, il est permis, en composant, de laisser courir sa plume, qui va d’elle-même alors aux digressions faciles, aux grâces variées et abondantes, il devient indispensable, en abordant un ordre de sentiments plus contenu et plus réservé, de nourrir son expression et de marquer ses effets.

923. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre II. Du Chant grégorien. »

Bonnet, Histoire de la Musique et de ses effets.

924. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — De l’état de savant. » pp. 519-520

Il n’en est pas ainsi de l’instruction publique ; embrassant toutes les conditions d’un empire, répandant la lumière de toute part, son dernier effet est la formation des académies qui durent, renouvelées sans cesse par le fonds national.

925. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Édouard Fleury »

En cela encore, par l’émotion et par l’aperçu, Fleury est au-dessus des Goncourt, dont l’âme est à peu près muette et l’esprit aveugle, muette et aveugle à tout ce qui n’est pas de l’effet de couleur.

926. (1921) Esquisses critiques. Première série

Les invraisemblances s’accumulent, au point de retirer tout effet à l’enchaînement des épisodes. […] Ce qu’on y rencontre de surprenant semble l’effet d’une recherche d’archaïsme plutôt que d’erreurs involontaires. […] Quant aux effets tirés de cette admirable constance, ils choquent et rebutent. […] Non moins par tous ces effets que par celui d’audacieuses ellipses, il dissimule sous les formes de la phrase la substance de la pensée. […] C’est par son effet que ce poète transforme le caractère de tout ce dont il entreprend la narration.

927. (1890) Causeries littéraires (1872-1888)

Paris fut le théâtre de l’effet, Aix le théâtre de la cause. Et cet effet, où s’est-il produit ? […] dit le bonhomme, cela ne fera pas bon effet. […] C’est un tourbillon qui soigne ses effets. […] Sardou émondera la comédie qu’il a cousue à son drame, plus l’effet du drame sera puissant.

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