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1616. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviiie entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »

« L’eau de la source était fraîche, transparente et bonne ; Gunther se baissa vers le flot ; puis il se releva quand il eut bu.

1617. (1883) La Réforme intellectuelle et morale de la France

Une fois le schisme fait sur les personnes, une fois les deux papes constitués, l’un à Rome, l’autre hors de l’Italie, la décomposition de la catholicité s’opérera par le choix des obédiences, comme celle de l’eau sous l’action de la pile électrique ; chacun des deux papes deviendra un pole qui attirera à lui les éléments qui lui seront homogènes ; l’un sera le pape du catholicisme rétrograde, l’autre le pape du catholicisme progressif ; car tous deux désireront avoir des partisans, et, pour avoir des partisans, il faut représenter quelque chose.

1618. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre VI. La parole intérieure et la pensée. — Second problème leurs différences aux points de vue de l’essence et de l’intensité »

Il peut y avoir des actes si spirituels et intellectuels, ou en tout cas si rapides, qu’ils ne laissent aucune trace dans le cerveau, ou n’y en laissent que de fort légères, qui s’effacent comme d’elles-mêmes, ainsi qu’un flot qui se dissout au milieu de l’eau.

1619. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre IV. La philosophie et l’histoire. Carlyle. »

Pourtant sa couche de nuages est tissue d’écarlate et de drap d’or ; pourtant sa lumière ruisselle sur le miroir des eaux comme un pilier de feu qui vacille descendant vers l’abîme et se couchant sous mes pieds.

1620. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Conduite de l’action dramatique. » pp. 110-232

Un héros, dans une tragédie, dit qu’il a essuyé une tempête, qu’il a vu périr son ami dans cet orage ; il touche, il intéresse, s’il parle avec douleur de sa perte, s’il est plus occupé de son ami que de tout le reste ; il ne touche point, il devient froid, s’il fait une description de la tempête, s’il parle de source de feux bouillonnants sur les eaux, et de la foudre qui gronde et qui frappe à sillons redoublés la terre et l’onde.

1621. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) «  Chapitre treizième.  »

Ces deux ordres de vérités, comme deux fleuves sortis de la même source, qui se côtoient, non sans mêler quelquefois leurs eaux, se transmettent et se personnifient dans deux lignées d’écrivains toutes les deux douées admirablement, mais dont l’une semble avoir été avantagée.

1622. (1923) L’art du théâtre pp. 5-212

La guerre s’achevait ; le théâtre du Vieux-Colombier rouvrit ses portes : c’était l’instrument attendu dont j’avais éprouvé la valeur exceptionnelle, en y faisant jouer l’Eau de Vie, cinq ans plus tôt.

1623. (1842) Discours sur l’esprit positif

Ainsi, par exemple, l’assimilation démontrée entre la gravitation céleste et la pesanteur terrestre a conduit, d’après les variations prononcées de la première, à prévoir de faibles variations de la seconde, que l’observation immédiate ne pouvait suffisamment dévoiler, quoiqu’elle les ait ensuite confirmées ; de même, en sens inverse, la correspondance, anciennement observée, entre la période élémentaire des marées et le jour lunaire, s’est trouvée expliquée aussitôt qu’on a reconnu l’élévation des eaux en chaque point comme résultant du passage de la lune au méridien local.

1624. (1828) Introduction à l’histoire de la philosophie

Quel simulacre obscur, équivoque, incomplet, de l’idée de l’infini qu’une vaste mer, une haute montagne, c’est-à-dire un grand volume d’eau et un amas de pierres ! […] Oui, donnez-moi la carte d’un pays, sa configuration, son climat, ses eaux, ses vents, ses productions naturelles, sa flore, sa zoologie et toute sa géographie physique, et je me flatte de vous dire à peu près quel sera l’homme de ce pays et quelle place ce pays occupera dans l’histoire.

1625. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome II

Nous voyons dans l’Iliade ce même Achille prêt à périr d’après les ordres suprêmes du Xante, qui avait commandé à ses eaux de se déborder et d’engloutir le héros ; ce qui serait arrivé si Vulcain ne lui eût prêté le secours de ses feux. […] Ce jeu de mots, on est pris quand on veut trop prendre, est trivial sans être plaisant ; il me semble que La Fontaine a mieux dit : On hasarde de perdre en voulant trop gagner, Ésope continue ainsi dans la pièce : Un héron, glorieux de voir que de ses plumes On faisait pour les rois des aigrettes de prix, Ne trouvait dans les eaux, hors la perche et la truite, Aucun autre mets qui lui plût.

1626. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « M. de Fontanes »

Quand il rencontre ce vers tout pétillant : In folly’s cup still laughs the bubble, joy, la joie, cette bulle d’eau, rit dans la coupe de la folie, il le supprime.

1627. (1910) Rousseau contre Molière

… Lorsqu’on a, comme moi, épousé une méchante femme, le meilleur parti qu’on puisse prendre, c’est de s’aller jeter dans l’eau, la tête la première… Tu l’as voulu, George Dandin ! 

1628. (1895) De l’idée de loi naturelle dans la science et la philosophie contemporaines pp. 5-143

Il en donne un exemple mémorable en expliquant par la combinaison de l’hydrogène et de l’oxygène la composition de l’eau.

1629. (1836) Portraits littéraires. Tome II pp. 1-523

Il n’est pas très scrupuleux sur le choix des sujets, il prend de toute main : roman, nouvelle, proverbe, tout lui est bon ; il met sous les pilons tous les chiffons que le passant foule aux pieds ; il se fie au cours d’eau de son moulin, et de tous ces lambeaux informes il fabrique une étoffe d’un débit populaire. […] Or, il est incontestable que plus d’une fois nous avons regretté dans Angèle la patience et la réflexion qui, en sertissant la pensée, en auraient rendu l’eau plus limpide, plus éclatante et plus belle.

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