La renommée de Sully a eu en France des destinées successives et bien diverses. […] Au lieu de voir en lui ce qu’il était avant tout, un caractère et une capacité rare, diverse et complexe, formée avec travail et appliquée au fur et à mesure aux diverses circonstances et difficultés de son temps, on lui prêta une doctrine générale, philosophique, d’après le Télémaque ou d’après les économistes. […] Ce que fit soigneusement Rosny : dans les diverses alternatives et boutades de cour qui suivirent cette sanglante catastrophe, lorsque Henri était traité avec plus d’égards et que ses domestiques avaient liberté de le venir servir, Rosny ne manquait pas à son devoir ; lorsque le prince était retenu en prison et séparé de ses serviteurs, le jeune homme se tenait à l’écart et dans l’attente : Mais, en quelque condition que vous fussiez, lui disent ses secrétaires ; vous preniez toujours le temps de continuer vos études, surtout de l’histoire (de laquelle vous faisiez déjà des extraits tant pour les mœurs que les choses naturelles), et des mathématiques, lesquelles occupations faisaient paraître votre inclination à la vertu.
Lavallée s’était fait très honorablement connaître jusqu’ici par divers ouvrages consciencieux et utiles, exécutés avec beaucoup de décision et de fermeté. […] Lavallée a été naturellement amené à rechercher les origines et les fortunes diverses de cette maison ; il a trouvé à Versailles, soit dans la bibliothèque du séminaire, soit aux archives de la préfecture, un grand nombre de recueils et de pièces originales qui permettent d’établir le récit le plus détaillé avec certitude. […] Elle voulait que les Dames parlaient hardiment à leurs élèves de l’état de mariage, et leur montrassent le monde et ses conditions diverses telles qu’elles sont : « La plupart des religieuses, disait-elle, n’osent pas prononcer le nom de mariage ; saint Paul n’avait pas cette fausse délicatesse, car il en parle très ouvertement. » Et elle était la première à en parler comme d’un état honnête, nécessaire, hasardeux : Quand vos demoiselles auront passé par le mariage, elles verront qu’il n’y a pas de quoi rire. […] N’analysons pas trop les divers sentiments de Mme de Maintenon à Saint-Cyr : il suffit que l’effet sur tout ce qui l’entourait ait été fructueux et bon.
Ici, nous nous trouvons dans une sorte d’embarras à l'égard du président Hénault ; les jugements sur son compte sont assez divers. […] Mais voilà que de son côté le premier président M. de Mesme, qui avait de l’amitié pour Hénault, et qui passait sa vie avec lui dans les mêmes sociétés, lui parla de son discours prochain et des divers canevas ou projets qu’il en avait fait faire par de très mûrs conseillers ; il lui demanda de mettre tout cela en ordre et de lui rédiger un discours qui fût en situation : ce que fit volontiers notre président. […] J’ai beaucoup désiré de plaire, et l’on m’en a encore fait le reproche : c’était tout au plus un ridicule par le peu de succès ; mais le principe n’en est peut-être pas criminel… Le ton est en général indulgent ; il y revient avec complaisance sur les diverses sociétés où il a vécu, et il fait quelques portraits de femmes qui ne sont, en général, que des esquisses ; mais il en est d’une touche agréable. […] Lorsqu’on aura réparé de si incroyables négligences, ces Mémoires pourront réellement justifier ce qui est dit dans l’avant-propos, être lus avec agrément et profit, et répondre au désir de l’arrière-neveu de l’auteur, qui a été, dit-il, « d’ajouter quelques feuillets aux diverses collections qui enrichissent l’histoire de la société française36. » 33.
Sentant que La Rochelle, ce boulevard des protestants, était de plus en plus bloquée par le fort Louis et du côté des îles de Ré et d’Oléron, et qu’elle étouffait si l’on n’avait la libre communication de la mer, Soubise alla se saisir à Blavet (ou Port-Louis) de vaisseaux de haut bord qui s’y équipaient, et, après des hasards divers, il parvint à sortir avec sa prise. […] Le cardinal, au contraire, regardant d’un cœur assuré toute cette tempête, dit au roi : […] On a, en cet endroit, un de ces discours indirects, développés, comme le cardinal aime à les coucher sur le papier, où il déroule toutes les considérations en divers sens, non sans quelque complaisance et en s’écoutant un peu, mais avec tant de clarté, d’élévation, d’étendue et de justesse, qu’on lui sait gré de sa disposition communicative et qu’on l’en admire davantage. […] Bref, et comme on l’a vu par le récit deRohan, après la défaite de Soubise en l’île de Ré, la paix se fit, mais non pas telle tout à fait que Rohan se plaît à le dire : le cardinal sans doute, sachant bien « que toute la prudence politique ne consiste qu’à prendre l’occasion la plus avantageuse qu’il se peut de faire ce qu’on veut », et sentant que les grandes et diverses affaires que le roi avait pour lors sur les bras ajournaient plus ou moins cette occasion, dissimula et laissa croire aux réformés qu’il ne leur était pas un irréconciliable adversaire : « Car ce faisant, dit-il, il avait moyen d’attendre plus commodément le temps de les réduire aux termes où tous sujets doivent être en un État, c’est-à-dire de ne pouvoir faire aucun corps séparé et indépendant des volontés de leur souverain. » Toutefois, par ce traité du 5 février 1626, le roi, déjà plus roi qu’auparavant, donnait la paix à ses sujets et ne la recevait pas ; et, du côté de La Rochelle expressément, il se réservait le fort Louis comme une citadelle ayant prise sur la ville, et les îles de Ré et d’Oléron comme deux autres places « qui n’en formaient pas une mauvaise circonvallation ». […] [NdA] On lit dans les mémoires de Rohan qu’il commença le premier jour de mai par l’entreprise de Lavaur, et cette date a été, depuis, répétée dans diverses histoires.
II Lundi, 18 août 1856· Ce n’est pas nous qui nous plaindrons si les lettres de Frédéric et du prince Henri nous les montrent parfois qui se détournent de la politique et du positif des affaires pour discuter sur la morale, sur les divers aspects de la vie, sur la nature humaine, et sur le bien ou le mal qu’on peut en espérer ou en craindre. […] Il se montre toutefois plus tolérant pour les systèmes élevés qu’il n’est ordinaire aux sceptiques et aux empiriques ; dans ces divers systèmes imaginés par les Leibniz, les Malebranche et autres, il n’en est aucun qui n’ait des obscurités et qui n’implique contradiction dans certains endroits : Toutefois, dit Frédéric, il est agréable de connaître et de suivre toutes les routes que l’esprit humain s’est frayées pour parvenir à des vérités qu’il n’a pu découvrir. […] Il semble qu’on ait tout dit à l’honneur des lettres et pour célébrer la douceur dont elles sont dans les différentes circonstances et aux différents âges de la vie ; il y a longtemps qu’on ne fait plus que paraphraser le passage si connu de Cicéron plaidant pour le poète Archias : « Haec studia adolescentiam alunt, senectutem oblectant… », Frédéric nous offre une variante piquante à cet éloge universel des lettres et de l’étude ; il va jusqu’à prétendre, sans trop de raffinement et d’invraisemblance, que toutes les passions (une fois qu’elles ont jeté leur premier feu) trouvent leur compte dans l’étude et peuvent, en s’y détournant, se donner le change par les livres : Les lettres, écrit-il au prince Henri (31 octobre 1767), sont sans doute la plus douce consolation des esprits raisonnables, car elles rassemblent toutes les passions et les contentent innocemment : — un avare, au lieu de remplir un sac d’argent, remplit sa mémoire de tous les faits qu’il peut entasser ; — un ambitieux fait des conquêtes sur l’erreur, et s’applaudit de dominer par son raisonnement sur les autres ; — un voluptueux trouve dans divers ouvrages de poésie de quoi charmer ses sens et lui inspirer une douce mélancolie ; — un homme haineux et vindicatif se nourrit des injures que les savants se disent dans leurs ouvrages polémiques ; — le paresseux lit des romans et des comédies qui l’amusent sans le fatiguer ; — le politique parcourt les livres d’histoire, où il trouve des hommes de tous les temps aussi fousaf, aussi vains et aussi trompés dans leurs misérables conjectures que les hommes d’à présent : — ainsi, mon cher frère, le goût de la lecture une fois enraciné, chacun y trouve son compte ; mais les plus sages sont ceux qui lisent pour se corriger de leurs défauts, que les moralistes, les philosophes et les historiens leur présentent comme dans un miroir. […] Il est touchant de voir combien Frédéric prend de précautions pour que l’État périclite le moins possible après lui, comme il multiplie les mesures pour parer aux divers conflits, particulièrement du côté de Joseph II, « quoiqu’il sache très bien, dit-il philosophiquement, qu’aucun homme ne peut prévoir ce qui se fera quinze jours après son trépas ».
Il ne saurait y avoir excès dans ce que nous donne et nous donnera en tous ces genres divers le curieux par excellence, le possesseur du plus beau et du plus riche cabinet particulier qui se puisse voir. […] La réponse à ces diverses questions est facile depuis que M. Grün a établi les divers temps et les principaux chapitres de la vie publique de Montaigne. […] Il traversait ses divers rôles, il ne s’y tenait pas.
» — Certes, j’en vois : dans Les Perses, dans Œdipe roi, dans Les Nuées, dans Sacountala, dans La Jeunesse du Cid, dans Polyeucte, dans Esther, dans Le Misanthrope, dans Macbeth, dans Ce qu’il vous plaira, dans Le Jeu de l’Amour, dans Le Mariage de Figaro, dans La Belle Hélène… Et parce que j’admire l’art dans ces pièces d’il y a trente siècles ou d’il y a trente ans et que je le cherche en vain dans celles d’aujourd’hui, je veux trouver le secret de cette esthétique spéciale et diverse, pour apprendre si sa formule est, ou n’est plus, pour nous réalisable. […] D’abord, il convient de fixer la signification que nous prêterons à un terme aux diverses acceptions, le mot génie. […] Ceci définit un art très complexe, donc très difficile et spécial : Difficile — en dépit de l’insolent prolifisme des falsificateurs les plus mal fameux — difficile, car, devant, selon des rapports préétablis, séduire divers sens, l’œil, l’oreille, l’esprit, il réclame le concours de plusieurs métiers, et exige que l’inspiration soit servie par beaucoup d’ingéniosité, de délicatesse et de capitaux : pour des raisons analogues, on dirait la peinture plus difficile que le dessin, la statuaire polychrome que la statuaire monochrome ; un des moyens est-il en désaccord avec un autre, l’ensemble grimace : voir le musée Grévin, cette boulevardière adaptation des musées d’anatomie suburbains ; Spécial — car son extension est en raison inverse de sa compréhension. […] Ils conviennent que le sujet est malade, mais, divergeant sur le diagnostic, préconisent des remèdes divers.
» — Certes, j’en vois : dans les Perses, dans Œdipe roi, dans Les Nuées, dans Sacountala, dans La Jeunesse du Cid, dans Polyeucte, dans Esther, dans Le Misanthrope, dans Macbeth, dans Ce qu’il vous plaira, dans Le Jeu de l’Amour, dans Le Mariage de Figaro, dans La Belle Hélène… Et parce que j’admire l’art dans ces pièces d’il y a trente siècles ou d’il y a trente ans et que je le cherche en vain dans celles d’aujourd’hui, je veux trouver le secret de cette esthétique spéciale et diverse, pour apprendre si sa formule, est, ou n’est plus, pour nous réalisable. […] D’abord, il convient de fixer la signification que nous prêterons à un terme aux diverses acceptions, le mot génie. […] Ceci définit un art très complexe, donc très difficile et spécial : Difficile — en dépit de l’insolent prolifisme des falsificateurs les plus mal fameux — difficile, car, devant, selon des rapports préétablis, séduire divers sens, l’œil, l’oreille et l’esprit, il réclame le concours de plusieurs métiers, et exige que l’inspiration soit servie par beaucoup d’ingéniosité, de délicatesse et de capitaux : pour des raisons analogues, on dirait la peinture plus difficile que le dessin, la statuaire polychrome que la statuaire monochrome ; un des moyens est-il en désaccord avec un autre, l’ensemble grimace : voir le musée Grévin, cette boulevardière adaptation des musées d’anatomie suburbains ; Spécial — car son extension est en raison inverse de sa compréhension. […] Ils conviennent que le sujet est malade, mais, divergeant sur le diagnostic, préconisent des remèdes divers.
Les sciences diverses d’ailleurs, ont des problèmes communs ou analogues quant à la forme, lesquels sont souvent beaucoup plus faciles à résoudre dans une science que dans une autre. […] J’avoue que le plus grand obstacle que j’aie rencontré en abordant les études indiennes a été l’absence d’un livre sommaire sur la littérature sanscrite, sa marche, ses époques principales, les âges divers de la langue, la place et le rang des divers ouvrages, quelque chose d’analogue en un mot à ce que Gesenius a fait pour la langue et la littérature des Hébreux. […] À propos du célèbre passage Regnum meum non est de hoc mundo… NUNC AUTEM regnum meum non est hinc (Joann, XVIII, 36), plusieurs écoles, dans des intentions très différentes, ont insisté sur le vüv [en grec], et, le traduisant par maintenant, en ont tiré diverses conséquences.
Sous cette première forme, Jasmin, auteur de jolies romances, de poèmes burlesques ou même d’odes assez élevées, de ces pièces diverses recueillies et publiées en 1835 à Agen, sous le titre : Les Papillotes, Jasmin n’était encore qu’un aimable, gracieux et spirituel poète, fait pour honorer sa ville natale, mais il n’avait pas conquis le Midi. […] Cette observation si fine et si juste doit servir à expliquer le procédé de Jasmin dans les divers poèmes qu’il a depuis composés : L’Aveugle (1835), puis Françounette (1840), Marthe la folle (1844), Les Deux Frères jumeaux (1845), La Semaine d’un fils (1849). […] Et un post-scriptum de la lettre provocatrice disait : Je vous préviens, monsieur, que je fais distribuer, dès à présent, copie de cette lettre à diverses personnes de Montpellier. […] La langue du midi de la France, la plus précoce de celles qui naquirent du latin après la confusion de la barbarie, cette langue dite provençale-romane était arrivée à une sorte de perfection classique durant le xiie siècle, de 1150 à 1200 ; elle avait produit en poésie des œuvres diverses et des plus distinguées, et elle était en plein épanouissement lorsqu’elle fut violemment dévastée et ravagée au commencement du xiiie siècle, dans la guerre dite des Albigeois (1208-1229).
Je supprime ces divers essais sans importance. […] Comparant les jugements contradictoires qui ont été exprimés sur les croisades, il suit une voie moyenne et d’entre-deux, et s’attache à adopter ce que « tous ces jugements divers ont de modéré et de raisonnable ». […] Dans la province et à distance, on ne discernait pas bien entre ces divers groupes et ces diverses nuances de l’armée royaliste ; plus d’un abonné de La Quotidienne croyait dévotement que les rédacteurs très mondains dont il lisait les articles étaient tous des abbés.
Devenu associé et l’un des chefs d’une maison de banque, il fit preuve, dans ses spéculations diverses, d’une sagacité supérieure et d’un esprit de combinaison que récompensa la fortune. […] Le monarque parle, tout est peuple, et tout obéit » ; c’est-à-dire que, par suite du relâchement excessif des pouvoirs, de l’affaiblissement des mœurs et d’une sorte de dissolution lente et universelle, il n’y avait plus en France alors de digue véritable et solide entre la masse entière de la nation et le roi ; que les divers corps et ordres de l’État n’avaient plus de force pour subsister par eux-mêmes et pour résister, le jour où ils seraient mis sérieusement en question, et qu’il n’y avait plus qu’un trône debout, au milieu d’une plaine immense, d’une plaine mobile. […] Imaginez un petit tableau à la plume, le plus fini, le plus pointillé, le plus chinois pour la minutieuse exactitude, et qui nous rend les diverses nuances de politesse, de cérémonie et d’égards dans le grand monde du règne de Louis XVI, tout à la veille de la Révolution. […] Elles s’expliquent aussi par une sorte de traînement ou de langueur dans la voix, et par un laisser-aller plus ou moins prononcé ; et, quand elles veulent montrer divers genres d’égards, elles savent tout exprimer par le mode varié de leur révérence ; mode qui s’étend par des nuances infinies, depuis l’accompagnement d’une seule épaule, qui est presque une impertinence, jusqu’à cette révérence noble et respectueuse que si peu de femmes, même de la Cour, savent bien faire.
Or, pour cela, nous sommes obligés de faire appel à l’expérience intérieure ou extérieure, à la conscience que nous avons des diverses qualités positives. […] En combinant les diverses qualités ou biens que nous connaissons par expérience et en les supposant élevés à l’infini, nous construisons l’idée d’un être parfait, d’un suprême idéal qui serait en même temps une suprême réalité. […] Spencer, d’ailleurs, ne sait lui-même ce qu’il entend par la persistance de la force : il interprète ce postulat de diverses manières qui sont contradictoires entre elles. […] Nous n’avons point une faculté des « idées » pures, ni même une faculté des « formes » à priori : nous avons une conscience à degrés divers, changeante en ses modifications de surface, constante en sa direction centrale.
L’une et l’autre produisent surtout de l’intérêt, quelque transport, de l’enthousiasme, c’est-à-dire tous les degrés divers de la simple excitation neutre et qui reste agréable en tant qu’excitation. […] Ces considérations aideront à comprendre la nature exacte des divers moyens d’expression artistique, la suggestion, l’expression, le symbolecs. […] L’examen de ces diverses parties, en remontant de celles qui sont élémentaires à celles qui sont composites, fournira d’importants renseignements. […] Nous avons nous-même reconnu cette variabilité de l’appréciation quantitative des œuvres d’art, quand nous avons parlé des tentatives faites pour la mesurer exactement chez diverses personnes.