Albert Lambert fils déploie une belle fougue et ne bredouille que peu. » Vous sentez combien cela est différent.
Et bien qu’il soit le barde qui tressa le poème harmonieux d’Aréthuse et qui inscrivit, en exergue, au-dessus des treize portes de la Ville, les routes différentes des passions, il est aussi le faune naïf qui éveilla, sous ses doigts inspirés, les voix des Roseaux de la flûte et de la Corbeille des heures.
S’ils s’orientèrent ainsi vers des directions différentes, ce dut être à cause de la différence même de leur vision1.
Pendant que Scapin explique son projet à Flaminia, Arlequin, par différents lazzi, interrompt la scène : tantôt il s’imagine d’avoir dans son chapeau des cerises qu’il fait semblant de manger, et d’en jeter les noyaux au visage de Scapin, tantôt il feint de vouloir attraper une mouche qui vole, de lui couper comiquement les ailes et de la manger, et choses pareilles.
Il est vraisemblable, avons-nous dit, qu’un canevas italien, intitulé Il Ritratto (le Portrait), très différent de celui des Gelosi qui porte le même titre, fut utile à Molière pour la composition du Cocu imaginaire, mais il est impossible de déterminer dans quelle mesure, le canevas primitif ne nous étant pas connu, et les Italiens ayant, à coup sûr, profité de ce qu’il y avait à leur convenance dans la pièce française.
Un livre, un discours, une pièce de théâtre est un ensemble organisé dont il est aisé de distinguer les différentes parties.
On fait qu’Empedocle fut généralement estimé dans la Grece, pour avoir mis en Vers les principes de la Physique, & que son Poëme fut appelé Divin ; cependant les esprits qui composoient les différentes classes des Grecs de son temps, n’étoient certainement pas de grands Physiciens.
Il y a donc autant de littératures diverses qu’il y a de sociétés différentes.
Il y a une logique propre à l’ecclésiastique, connue sous le nom de Lieux théologiques ; c’est un parallèle des autorités entre elles : de l’autorité de la raison, de l’autorité de l’Écriture, des conciles généraux et particuliers, des Pères considérés séparément et entre eux sur telle matière ou sur telle autre, des docteurs de l’Église, des grands hommes, de la tradition et des monuments ; logique de théologien à théologien, fort différente de celle d’un homme à un homme et d’un théologien à un philosophe.
Il savait bien, le grand ministre, qu’elle ne serait jamais, dans l’avenir comme dans le présent, autre chose qu’une moyenne d’intelligences distinguées de différent degré, avec, de temps en temps, l’aérolithe de quelque homme de génie qui lui tomberait du ciel, quand elle aurait l’esprit de le ramasser.
Jules Janin et Théophile Gautier, très différents et très inégaux de talent, l’un écrivant comme on peint au pastel, l’autre, le Benvenuto Cellini de la langue, comme on grave sur l’acier, régnaient sur le feuilleton dramatique qu’ils avaient transformé en y introduisant une imagination inconnue, quand, tout à coup, entre eux surgit et apparut un jeune homme dont le talent semblait fait de l’éclat de l’un et de l’autre, ralliés et concentrés dans le sien.
Peut-être ne trouverait-on pas, du cours à son livre, l’auteur du Tableau de la littérature avant Corneille et Descartes aussi différent de lui-même qu’on l’aurait pensé tout d’abord.
D’abord confesseur de la reine Isabelle, ensuite archevêque de Tolède, puis cardinal et grand inquisiteur de Castille et de Léon, enfin ministre et régent d’Espagne, sous les différentes pourpres du commandement qu’il revêtit avec tant de magnificence, l’humble sandale du Franciscain se retrouva toujours… Richelieu, auquel le docteur Hefele la comparé dans un parallèle très substantiel et très détaillé, est principalement gentilhomme et grand seigneur, — Mazarin est un habile et séduisant officier de fortune, — mais Ximénès est un moine qui entend le gouvernement des hommes parce qu’il le regarde du point de vue de Dieu.
C’était plutôt un monarchiste quand même, ce qui est fort différent.