Quelle différence, disent-ils, entre ces deux poëmes !
Dans le nord, en outre, les habitudes sont plus régulières, l’amour moins sensuel, l’éducation plus soignée ; et ces différences s’expliquent en partie par la prédominance des nuits et des hivers, et les rapports de société qui en résultent.
Racine le fils, sur les Tragédies de son pere ; sa Traduction des Dialogues de Lucien, celle des Tragédies d’Eschyle sur-tout, sont autant de travaux qui déposeront en faveur de son génie, de son savoir, de ses lumieres, de son zele pour le progrès des Arts, contre les esprits jaloux qui l’ont attaqué sans le valoir ; contre les esprits superficiels qui l’ont jugé sans le connoître ; contre les Philosophes qui l’ont décrié sans pouvoir lui nuire ; ils prouveront encore, avec ses autres Ouvrages, l’énorme différence qu’il y a entre l’Honnête homme qui sait faire un noble usage de ses talens, & l’Ecrivain dangereux qui en abuse pour dépriser ceux de ses Rivaux.
Ce qu’il contient, les autres le contenaient ; à cette différence près que dans les Orientales, par exemple, la fleur serait plus épanouie, dans les Voix intérieures, la goutte de rosée ou de pluie serait plus cachée.
» Pour juger de la différence qui se trouve entre les héros d’Homère et ceux du Tasse, il suffit de jeter les yeux sur le camp de Godefroi et sur les remparts de Sion.
Il n’y a pas jusqu’au faible avantage de la différence des sexes et de la forme visible, que nos divinités ne partagent avec celles de la Grèce, puisque nous avons des saintes et des vierges, et que les anges, dans l’Écriture, empruntent souvent la figure humaine.
., je rêvai à la différence des charmes de la peinture et de la poésie ; à la difficulté de rendre d’une langue dans une autre les endroits qu’on entend le mieux. […] Quelle différence, m’écriai-je, du génie et du sens commun de l’homme tranquille et de l’homme passionné ! […] Le jugement observe, compare, et ne cherche que des différences. […] On s’accorde plus aisément sur une ressemblance que sur une différence ; on juge mieux d’une image que d’une idée. […] Aucun philosophe que je connaisse n’a encore assigné la vraie différence de la veille et du rêve.
Mais voici entre la tragédie grecque et la tragédie moderne une différence profonde. […] Toutefois, à défaut d’une contradiction essentielle, il doit toujours exister une différence réelle entre ces deux grandes divisions de l’art dramatique, et je cherche où serait cette différence, si les personnages comiques devaient se prendre eux-mêmes au sérieux. […] Quelle est donc la différence ? […] Car voici à quoi se réduit sa critique sur ce point important : Pour ce qui est de la comédie moderne, elle offre une différence que j’ai déjà indiquée en parlant de l’ancienne comédie attique.
Mais une différence, c’est que dans l’épopée le mètre est toujours le même, et qu’elle est toujours un récit. « Une autre différence encore, c’est l’étendue. La tragédie s’efforce autant que possible de se renfermer dans une seule révolution du soleil, ou du moins de très peu sortir de ces limites ; l’épopée, au contraire, n’a pas de limite de temps ; et c’est là une différence essentielle, quoique dans le principe on se donnât cette facilité pour la tragédie aussi bien que dans la comédie. » * * * « La tragédie, continue-t-il, est selon moi l’imitation de quelque action sérieuse, noble, complète, ayant sa juste dimension et employant un discours relevé par tous les agréments qui, selon leur espèce, se distribuent séparément dans les diverses parties, sous forme de drame et non de récit, et arrivant, tout en excitant la pitié et la terreur, à purifier en nous ces deux sentiments. […] « Mais bornons-nous à ce que nous venons de dire sur l’épopée et la tragédie, sur la nature de toutes deux, sur leurs formes et sur leurs parties, dont nous avons fixé le nombre et les différences, sur les causes de leurs beautés et de leurs défauts, et enfin sur les critiques dirigées contre la poésie et sur les réponses qu’on peut faire à ces critiques. » Cette comparaison de la tragédie avec l’épopée manque de justesse dans le fond comme dans la forme, car l’épopée, c’est la nature entière, et la tragédie n’en est qu’une partie : prenez les quatre-vingt-dix-sept tragédies d’Eschyle d’un côté et l’Iliade de l’autre, vous verrez Eschyle sombrer et Homère grandir. […] « Le corps est un instrument dont l’âme se sert à sa volonté… De là… l’extrême différence du corps et de l’âme, parce qu’il n’y a rien de plus différent de celui qui se sert de quelque chose, que la chose même dont il se sert. » Bossuet, Connaissance de Dieu et de soi-même, page 73, a, éd. de 1836.
C’est là aussi une opinion de leurs adversaires, avec cette différence que les premiers placent en Dieu cet arbitraire que les autres attribuent à l’homme. […] Aussi, à la différence de l’être moral, l’artiste n’a-t-il aucun mérite personnel dans ses créations. […] Quoique l’intelligence et la raison soient des forces également immatérielles, on peut dire qu’il y a entre elles comme une différence de nature. […] Toute différence un peu profonde dans les conditions de la parole n’implique-t-elle pas une différence dans les conditions et jusque dans la nature de la pensée ? […] Quelle que soit la différence du génie des peuples, dans l’Inde, en Grèce, chez les Juifs, il en est de même.
Il y a une grande différence entre se souvenir et juger, entre s’enrichir de mots ou de choses, entre alleguer des autoritez ou des raisons. […] J’en conviens, me, et je sçai la différence qu’Aristote établit entre la bonté morale, et la bonté poëtique d’un caractere. […] Mais on confond encore ici des discours figurez et allegoriques avec des discours sérieux et naïfs ; la différence est grande. […] Qui nous instruira de toutes ces différences ? […] Le fonds n’en est pas vaste dans l’iliade ; le poëte répete souvent les mêmes à quelque différence près, et je n’ai pas cru devoir me charger d’une abondance si pauvre.
« Quand j’ai été rappelé à l’antiquité, j’ai cherché à en prendre l’esprit, pour ne pas regarder comme semblables des cas réellement différents, et ne pas manquer les différences de ceux qui paraissent semblables. […] Montesquieu, cherchant toujours des causes générales, attribue aux différences des climats les différences de caractères des peuples. […] Mais, comme le climat y devient insensiblement froid en allant du midi au nord, à peu près à proportion de la latitude de chaque pays, il y arrive que chaque pays est à peu près semblable à celui qui en est voisin ; qu’il n’y a pas une notable différence, et que, comme je viens de le dire, la zone tempérée y est très-étendue.
Comment croire que la seule cause de cette différence soit une idée heureuse venue à l’esprit du cardinal de Richelieu ? […] Mais ces différences ne servaient qu’à faire les affaires communes, et les caractères n’étaient que des aptitudes particulières, distribuées par Dieu même, aux diverses parties de la tâche de tous. […] Les langues ont été comparées dans leurs ressemblances plutôt que dans le détail de leurs différences, et l’on nous fait voir les lois du langage dans la raison même, qui est commune à tous les hommes, quels que soient les diversités des signes et les caprices de l’usage dans chaque pays. […] L’Académie française et Port-Royal ont été en quelque manière, et avec des différences propres à chaque institution, les précepteurs du dix-septième siècle.
Gurnémanz, qui l’a souvent retrouvée ainsi et qui ne sait rien de sa vie de péché, remarque cette fois-ci une différence. […] Avant l’institution des tribus, il n’existait guère de différences entre les hommes que celle imposée par la disparité des forces des deux sexes ; le système patriarchal et plus encore l’agrégation des familles en tribus créa la différence entre gouvernants et gouvernés ; en même temps, les occupations des gouvernés les subdivisent, d’abord en castes, puis en métiers, enfin en spécialistes. […] Dans une courte note, M. de Wolzogen fait ressortir la différence entre un Théâtre-Modèle, lequel, pour mériter ce titre, doit être techniquement parfait, sans nécessairement être du tout idéal, et le Théâtre-Idéal, qui doit aspirer à être un Théâtre-Modèle, mais dont l’essence est le but et l’esprit idéal, non pas la perfection technique.