Je ne puis non plus sacrifier, comme le demande M. […] L’homme de génie, dites-vous, n’est que l’écho de la foule ; mais cette foule elle-même, je le demande, où a-t-elle pris cette somme générale de vérité et de raison que l’écrivain supérieur viendrait à son tour exprimer ?
Cela est si vrai qu’on demande sur les places les plus honorables : combien cela vaut-il ? […] Point du tout ; il ajoute, demandez-moi pourquoi, et se moque à la fois et du public et de l’avocat.
Ce n’est pas des éléments de notre corps, mais des vertus de notre âme, que le souverain Juge nous demandera compte un jour. […] car, pour un seul génie capable d’arriver à cette plénitude de savoir demandée par Bacon, et où, selon Pascal, on se rencontre dans une autre ignorance, que d’esprits médiocres n’y parviendront jamais, et resteront dans ces nuages de la science qui cachent la Divinité !
De là cent à parier contre un qu’un tableau dont on prescrira rigoureusement l’ordonnance à l’artiste, sera mauvais, parce que c’est lui demander tacitement de se former tout à coup une palette nouvelle. […] Mais je vous demanderai si leur contour sphérique et rigoureux n’est pas déplaisant ?
N’y a-t-il pas aussi des gens qui, étonnés, dans leur haute simplicité, de l’abandon où est la noblesse, demandent qu’elle soit organisée, comme si une noblesse s’organisait, comme si les hiérarchies sociales étaient à la disposition des hommes, comme s’il y avait à présent des familles publiques, c’est-à-dire des familles pour qui le service de l’état fût une obligation exclusive ? […] C’est toujours en menaçant qu’il demande tantôt du pain et des spectacles, tantôt l’abolition des dettes et le partage des terres, tantôt, ainsi que l’on vient de le voir en Angleterre, l’anéantissement de ces machines muettes qui multiplient les produits de l’industrie sans le secours de la main de l’homme.
Je ne crois pas avoir besoin de l’appareil de beaucoup de preuves pour appuyer une telle assertion ; il suffît de voir ce qui est : or, je le demande, s’aperçoit-on qu’il germe de nouvelles doctrines religieuses à côté des doctrines politiques dont l’invasion tourmente en ce moment la société ? […] Toujours on pouvait leur demander : Que nous présentez-vous pour substituer à ce que vous voulez renverser ?
Assurément, je ne demandais pas à Mme de Chandeneux les Scènes de la vie militaire que Balzac aurait élevées, lui, jusqu’au champ de bataille, jusqu’à l’Histoire, jusqu’à l’Épopée. Je ne lui demandais pas davantage les observations et les contemplations sublimes d’Alfred de Vigny, dans son chef-d’œuvre de Grandeur et Servitude militaires.
Ce mérite inespéré n’était ni l’observation, ni l’étude, ni le renseignement, ni la science exacte et forte, technique et claire, ni enfin aucune des qualités substantielles qu’on est accoutumé de demander aux écrits d’un homme de guerre, instruit et pénétrant, et qui se trouvaient en lui au plus haut degré de précision et de développement. […] C’était un document presque officiel, un livre pour les hommes du métier, et quoiqu’on y reconnût la souplesse nerveuse et la propriété d’expression qui indiquent que l’écrivain est tout près et qu’on sent battre son artère, cependant la méthode sévère, exacte et presque géométrique de l’homme spécial, dominait et contenait un style plein de feu, qui ne demandait qu’à jaillir et qu’à s’échapper.
Quand la Démocratie parut, on se rappelle avec quelle insistance on se demanda de toutes parts si l’auteur était pour ou contre la démocratie, pour ou contre le système américain, car il y avait dans son livre assez pour l’une ou pour l’autre de ces deux thèses, et ce fut, sans doute, la raison de l’immense succès d’un ouvrage qu’on ne craignit pas de comparer à l’Esprit des Lois ! […] Ne me demandez pas d’analyser « ce goût sublime !
Quant à l’Océanie, qui vient après les Amériques dans ce livre de Faliés, on se demande s’il a l’aplomb de nous donner pour des civilisations quelconques des pays où les hommes se mangent entre eux, et, quand on ne se mange pas, où l’on se frotte le nez les uns contre les autres pour se montrer de la tendresse, ce que le très sérieux Faliés, qui ne rit jamais, le pauvre homme ! […] Il demande à la géologie des résultats que, dans son état actuel, cette romanesque investigatrice est dans l’impuissance de donner.
je vous demande bien pardon, c’est un avocat ! […] … Avec une incompréhensible modestie, Louis Vian a demandé à Laboulaye une préface, qu’il aurait pu faire tout seul et mieux.
Les mille fleurs de l’imagination et de la fable s’enroulent autour des moindres faits, sous des mains divinement artistes, et il faut ôter ces voiles brillants, cette floraison de vigne enivrante d’autour du rameau sec et nu, pour nous le montrer tel qu’il est, travail difficile qui demande une main habile, un esprit ferme. […] Ils n’ont pas vu que si quelque chose devait influer, des civilisations antiques, sur la civilisation chrétienne de ce temps, ce n’était pas à la Grèce qu’il fallait demander ce quelque chose, mais à Rome, — ainsi que nous allons le prouver, du reste, en parlant du livre de Franz de Champagny.
Si le nom, assez peu connu, du reste, de Bellegarrigue, n’était pas au front de ce petit livre, on pourrait se demander par qui une pareille… chose a été écrite. […] En effet, son admiration a des manières tellement ingénieuses de se traduire et de s’affirmer, que très souvent on se demande, en le lisant, si l’homme qui a écrit de telles pages, qui brûle un encens de ce fumet pour la plus grande gloire des dames américaines, s’entend lui-même, ou s’il ne serait pas plutôt un mystificateur de premier ordre, un ironique profond, un Masque-de-Fer d’ironie, comme on a prétendu que l’avait été Machiavel-le-Sphinx quand il écrivit la tactique de la Tyrannie.
Quel rapport y a-t-il, je vous le demande, entre Madame de Sévigné, qui fut vertueuse comme… Célimène, et les femmes réellement, robustement vertueuses du xviie siècle ? […] vous qui demandez toujours du nouveau comme au temps de Démosthène, ô Athéniens !