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264. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Avertissement »

Bien des traits qui étaient encore délicats, et qu’il fallait de l’attention pour découvrir, se sont marqués davantage et accentués depuis ; d’autres se sont effacés ou recouverts, grâce à cette sorte de transfiguration qui se fait avec les années.

265. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » p. 355

On lui doit cependant le premier exemple du mélange de la Prose avec les Vers, genre de composition tout à la fois commode, & capable de faire naître l’agrément & la variété, quand un esprit fécond & délicat fait le manier à propos.

266. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 97

Poëte agréable, ingénieux, délicat, dont les Pastorales & les Ballets font un des principaux ornemens de notre Théatre lyrique.

267. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 154

Sa Traduction en Vers François des Odes d’Anacréon & de Sapho, des Idylles de Moschus, de Bion & de Théocrite, est au dessous de l’attention d’un Lecteur délicat, qui cependant n’en doit pas mépriser les remarques.

268. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » p. 356

D'ailleurs les morceaux qu'il a empruntés des sources, ne sont pas assez bien adaptés à son style, pour qu'on ne s'apperçoive pas d'une bigarrure qui déplaît à tout Lecteur délicat.

269. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  L’Enfant  » p. 145

C’est qu’il faut être un grand coloriste, un grand dessinateur, un grand paysagiste, un savant et délicat imitateur de la nature ; avoir une prodigieuse variété de ressource dans l’imagination ; inventer une infinité d’accidents particuliers, de petites actions, exceller dans les détails, posséder toutes les qualités d’un grand peintre et cela dans un haut degré, pour contrebalancer la froideur, la monotonie et le dégoût de ces longues files parallèles de soldats ; de ces corps de troupes oblongs ou carrés, et la symétrie de notre tactique.

270. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Ginisty, Paul (1855-1932) »

Ginisty est un lettré délicat ; il sait, par exemple, peindre, avec une recherche qui va jusqu’à la préciosité, « dans un boudoir tendu de satin crème », la Parisienne en peignoir de foulard, les pieds nus dans de petites mules cramoisies et fumant, le dos au sofa, des cigarettes de tabac jaune.

271. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 192

Bachaumont, [François le Coigneux de] né à Paris en 1624, mort en 1702, Poëte ingénieux & délicat, qui n’est connu que par quelques vers faits en société avec Chapelle.

272. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 470-471

Changeux a publié depuis une Bibliotheque Grammaticale abrégée, ou Nouveaux Mémoires sur la parole & l’écriture, Ouvrage écrit avec méthode, où l’on trouve des observations neuves, fines, délicates, & une érudition aussi vaste que bien digérée.

273. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 160

Elle est assez communément noble, facile, ingénieuse, tendre, & délicate.

274. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » p. 360

« Plans simples, & presque toujours pris dans le cœur du sujet ; style facile, uni, coulant, assez concis, mais sans sécheresse, plus délicat que recherché, ne s’élevant qu’avec les choses qu’il traite, en n’ empruntant jamais sa force que de l’énergie même des objets ; & coloris, en général, aussi doux qu’égal : voilà, dit M. de Querlon, l’idée que nous donnerions de son genre. » Nous adoptons cette idée avec d’autant plus de confiance, qu’elle est conforme à la vérité, & que le Journaliste a prononcé ce jugement après la mort de l’Auteur.

275. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre IV. Shakspeare. » pp. 164-280

Bons ou méchants, grossiers ou délicats, spirituels ou stupides, Shakspeare leur donne à tous un même genre d’esprit, qui est le sien. […] Elle est délicate dans le corps délicat des femmes ; mais elle est aussi déraisonnable et aussi passionnée dans Desdémona que dans Falstaff. […] Hamlet est une âme délicate, d’une imagination passionnée comme celle de Shakspeare. […] L’âme délicate de Shakspeare, froissée par les chocs de la vie sociale, s’est réfugiée dans les contemplations de la vie solitaire. […] Shakspeare effleure les objets d’une aile aussi prompte, par des bonds aussi brusques, avec un toucher aussi délicat.

276. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « François Ier, poëte. Poésies et correspondance recueillies et publiées par M. Aimé Champollion-Figeac, 1 vol. in-4°, Paris, 1847. »

Je pense bien que ces mains délicates firent assez peu d’ouvrage ; mais combien elles durent exciter autour d’elles ! […] Si François Ier fut loin d’y réussir aussi bien, l’idée, l’intention du moins était délicate et noble. […] On conçoit donc qu’il y aurait dans ce sujet matière à une discussion délicate, et qu’on en pourrait faire un piquant chapitre qui traverserait l’histoire littéraire du xvie . […] Voici encore un sixain délicat, où le doux nenny est aux prises avec le sourire ; nous le donnons ici dans toute sa correction : Le desir est hardy, mais le parler a honte ; Son parler tramble et fuyt, l’aultre en fureur se monte ; L’ung fainct vouloir ung gaing, dont il souhaite perte ; L’ung veult chose cacher que l’aultre fait apperte ; L’ung s’offre et va courant, l’aultre mentant refuse : Voyez la pauvre femme en son esprit confuse.

277. (1824) Observations sur la tragédie romantique pp. 5-40

Ducis s’est bien gardé d’emprunter ce trait à Shakespeare, et n’en a pas excité moins d’intérêt pour Hédelmone ; il a fait pleurer sur elle des spectateurs plus délicats. […] Par quel art ce Shakespeare, ce génie si âpre et si terrible, parvient-il à trouver les plus gracieuses, les plus délicates expressions de l’amour ? […] D’une part, l’enfance de l’art ; de l’autre, la maturité du génie : ici, des spectateurs incultes, amateurs de prestiges et disposés aux émotions fortes ; là, des juges difficiles, accoutumés à des plaisirs délicats, qu’il faut séduire et non pas corrompre, entraîner et non éblouir : chez les premiers, point de spectacle sans machine ; chez les seconds, point de drame sans illusion. […] Mais on se fatigue enfin de ces méthodes lentes et timides, de ce long enchaînement d’observations attentives et d’analyses délicates.

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