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850. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre premier. »

Alors Simonide fit une pièce très-pompeuse qui commence par des vers dont voici le sens : « Nobles filles des coursiers qui devancent les aquilons. » Le même Simonide fut avec Anacréon à la cour d’Hipparque, fils de Pisistrate.

851. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 21, du choix des sujets des comedies, où il en faut mettre la scene, des comedies romaines » pp. 157-170

Je ne parle point des comedies heroïques de Moliere, parce qu’il songea moins en les écrivant à faire des comedies, qu’à composer des pieces dramatiques qui pussent servir de liaison aux divertissemens destinez à former ces spectacles magnifiques que Louis XIV encore jeune donnoit à sa cour, et dont la memoire s’est conservée dans les païs étrangers autant que celle de ses conquêtes.

852. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 7, nouvelles preuves que la declamation théatrale des anciens étoit composée, et qu’elle s’écrivoit en notes. Preuve tirée de ce que l’acteur qui la recitoit, étoit accompagné par des instrumens » pp. 112-126

Un jeune homme de condition des plus avant dans le monde, et de ceux qu’on appelle quelquefois en stile enjoué, la fine fleur de la cour, se piquoit de bien haranguer, et même de parler avec applaudissement devant les tribunaux dans les causes de ses amis, comme il se pique aujourd’hui d’avoir un équipage leste et des habits de bon goût.

853. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Jules Vallès » pp. 259-268

Il ne doit pas s’en servir pour nous peindre la Cour des Miracles, dans des livres qui pourraient être signés très bien « Clopin Trouillefou ».

854. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Μ. Jules Levallois » pp. 191-201

Il en avait toujours senti les beautés, les poésies, les langages, mais en artiste, en poète, en raffiné, en âme qui s’était parfumée, comme celle de Rousseau, dans des rêveries de promeneur solitaire, et trempée, trempée dans la rosée où Jean Lapin s’en va faire sa cour à l’Aurore.

855. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Charles Monselet »

» Je raisonnais ainsi, quand soudain, au détour D’une place, je vis dans le fond d’une cour Un homme pâle, usé, front courbé par la lutte.

856. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre VII. De la physique poétique » pp. 221-230

Ils rapportaient au cœur tous les conseils ; les héros roulaient leurs pensées, leurs inquiétudes dans leur cour ; agitabant, versabant, volutabant corde curas.

857. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre IV. Shakspeare. » pp. 164-280

Il a été trempé jusqu’au fond dans son siècle, j’entends qu’il a connu par expérience les mœurs de la campagne, de la cour et de la ville, et visite les hauts, les bas, le milieu de la condition humaine ; rien de plus ; du reste sa vie est ordinaire, et les irrégularités, les traverses, les passions, les succès qu’on y rencontre, sont à peu près ceux qu’on trouve partout ailleurs175. […] Il est aussi escroc que Panurge, qui avait soixante-trois manières d’attraper de l’argent, « dont la plus honnête était par larcin furtivement fait. » Et ce qui est pis, il est vieux, chevalier, homme de cour et bien élevé. […] Deux cousines, filles de princes, arrivent dans une forêt avec le bouffon de la cour, Celia déguisée en bergère, Rosalinde en jeune homme. […] Elle petille d’esprit, de moqueries, de malices ; ce sont de jolies colères, des bouderies feintes, des éclats de rire, un babil étourdissant, de charmants caprices. « Tenez, faites-moi la cour. […] la façon dont Henri V fait la cour à Catherine de France.

858. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome I pp. 5-537

Louis XI ordonne qu’un édit injuste soit enregistré à sa cour de justice ; et, apprenant la répugnance des magistrats, dit qu’il fera mourir ceux qui s’y opposeront. […] « Le commandeur voulait la scène plus exacte : « Le vicomte indigné sortait au second acte : « L’un, défenseur zélé des bigots mis en jeu, « Pour prix de ses bons mots le condamnait au feu : « L’autre, fougueux marquis, lui déclarant la guerre, « Voulait venger la cour immolée au parterre. […] Ce plan simple et ingénieux suffit à représenter, autour de lui, la vanité coquette et médisante, la pruderie envieuse des plaisirs que l’âge lui ôte, et se dédommageant de leur perte par sa malignité ; le bas et implacable orgueil du faux bel esprit, vengeant sa propre sottise par des libelles diffamatoires ; la puérile importance des jeunes seigneurs ; en un mot, les mœurs de la cour et de la ville toute entière, profondément tracées, et colorées avec autant de vigueur que de grâce et d’éclat. […] Le crédit de réputation, et même les secrètes disgrâces de cet illustre auteur à la cour de France, furent des motifs de l’accueillir dans la sienne. […] « Aussi le poète Eschyle ne fit point de difficulté d’introduire dans une tragédie la mère de Xercès, qui était peut-être encore vivante, et de faire représenter sur le théâtre d’Athènes la désolation de la cour de Perse après la déroute de ce prince. » Ces judicieuses remarques de Racine attestent le soin qu’il prit de considérer toutes les circonstances convenables à l’action qu’il choisissait pour la scène, et combien il fut attentif aux leçons de l’antiquité, pour s’en appuyer toujours dans sa carrière, et ne s’égarer jamais.

859. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « PARNY. » pp. 423-470

Ce fut à qui suivrait ce bon ton prétendu : En écrivant, chacun trembla d’être entendu ; Nos rimeurs à l’envi parlaient en logogriphes, Nos Saphos se pâmaient à ces hiéroglyphes, Nos plats journaux disaient : C’est le ton de la Cour ! […] Ce mot la Cour indique une date antérieure ; le dialogue est en effet de 1788 ; mais qu’il s’appliquait bien mieux encore dix ans plus tard ! […] Enfant, dans la maison sombre au foyer chaste, dans la cour sévère, je rêvais sans te connaître, je rêvais à toi.

860. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Conclusion. Le passé et le présent. » pp. 424-475

Ce qui s’est développé ce sont les mœurs énergiques et militaires ; ce qui a régné, c’est l’esprit actif et positif ; ils ont laissé les lettres et les élégances aux nobles francisés de la cour. […] Le Français sociable et égalitaire, se rallie autour de son roi qui lui donne la paix publique, la gloire extérieure, et le magnifique étalage d’une cour somptueuse, d’une administration réglée, d’une discipline uniforme, d’une prépondérance européenne et d’une littérature universelle. […] Quand, à Hyde-Park, on voit leurs jeunes filles riches, leurs gentlemen à cheval et en équipage, lorsqu’on réfléchit sur leurs maisons de campagne, sur leurs habits, leurs parcs et leurs écuries, on se dit que véritablement ce peuple est fait selon le cour des économistes, j’entends qu’il est le plus grand producteur et le plus grand consommateur de la terre, que nul n’est plus propre à exprimer et aussi à absorber le suc des choses ; qu’il a développé ses besoins en même temps que ses ressources, et vous pensez involontairement à ces insectes qui, après leur métamorphose, se trouvent tout d’un coup munis de dents, d’antennes, de pattes infatigables, d’instruments admirables et terribles, propres à fouir, à scier, à bâtir, à tout faire, mais pourvus en même temps d’une faim incessante et de quatre estomacs.

861. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIIe entretien. Littérature latine. Horace (2e partie) » pp. 411-480

Horace, avec le cœur d’un ami et avec le bon goût d’un homme de cour, rappelle ainsi à Mécène un honneur public dans une familiarité privée. […] Hafiz est amoureux comme Salomon ; il prend ses images et ses couleurs dans la voluptueuse Arabie ; Horace ne les prend que dans ses modèles grecs ; Hafiz est un inspiré de l’amour et de la divinité ; Horace, tout parfait qu’il soit de style, n’est qu’un littérateur accompli de Rome ; le premier, original comme la nature ; le second, académique comme la cour d’Auguste. […] C’est une page d’histoire des scènes populaires qui vous transporte à Albano, à Terracine, à Fondi, dans les Abruzzes, et jusque dans les tavernes de la Calabre, en excellente compagnie de la cour d’Auguste.

862. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre III. Poëtes françois. » pp. 142-215

Dans Britannicus la cour de Néron est peinte avec toute la force de Tacite & toute l’élégance de Virgile. […] Cette piéce lui a mérité les applaudissemens du public & les faveurs de la Cour. […] ôtez-en les mots de hameaux, de brébis, de fleurs, de bois, de fontaines ; & substituez-y ceux de Versailles, de Paris, d’Opéra, de Thuillerïes, de bal, &c. : ce ne seront plus des Eglogues, mais des entretiens de cour & des discours de ruelle.”

863. (1893) Impressions de théâtre. Septième série

… Livrer A ces galants de cour qui vont la déchirer. […] Le beau jeune homme vient à la cour ; il est arrêté, jeté en prison, condamné à mort. […] Que cette cour sinistre à mes yeux se dérobe ! […] Et Thermette, épouvantée (le vieux l’a menacée du bâton), est obligée de renoncer à Jean, et de souffrir la cour de ce nigaud de Balthazar. […] Pendant que le jury délibère, Rose attend son arrêt dans le cabinet du président de la Cour d’assises.

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