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729. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Correspondance de Béranger, recueillie par M. Paul Boiteau. »

Les origines nous sont assez connues maintenant ; il ne convient ni de les agrandir, ni encore moins de les rabaisser. […] C’est refaire du printemps, et voilà l’hiver qui vient.. » Tout cela, convenez-en, est bonnet charmant, avec une pointe de malice. — Que de choses encore il me reste à dire !

730. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Le Poëme des champs par M. Calemard de Lafayette. »

c’est ce qui nous convient à tous deux. » Chaque poëte restait fidèle à son esprit. […] Le vase pourrait être tourné avec plus de fermeté à ses bords, mais la liqueur qu’il renferme, on en conviendra, est exquise et salutaire.

731. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Journal de la santé du roi Louis XIV »

Il faudrait, pour parler dignement de ce livre, un critique qui eût pris d’avance une potion de Rabelais ou de Molière ; le génie qui a inspiré la cérémonie du Malade imaginaire semble, à première vue, le seul esprit dans lequel il conviendrait de deviser d’un pareil Journal. […] On l’avait mis au vin de Champagne ; ce n’était pas le vin qui lui convenait.

732. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. Ernest Renan »

Renan lui-même, si complexe et si fuyant quand on le presse et qu’on veut l’embrasser tout entier, ce serait moins un article de critique qu’il conviendrait de faire sur lui comme en ce moment, qu’un petit dialogue à la manière de Platon. […] Livet, il cherche et trouve des raisons subtiles et profondes à une institution et à une durée mémorable dont il ne me convient pas assurément de vouloir amoindrir le prestige ; mais il semble croire qu’il en est de l’Académie comme de Rome, qu’elle est vouée à l’éternité ; « Qu’on essaye, dit-il, de se figurer un pouvoir, quelque autorisé à tout faire qu’on le suppose, qui ose porter atteinte à ce chiffre de quarante, devenu sacramentel en littérature ; on n’y réussira pas. » Grâce à Dieu, l’Académie n’est pas et n’a jamais été bien menacée de nos jours ; mais pour cela je ne crois pas que ce chiffre de quarante ait une telle vertu historique.

733. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid. »

J’aurais aimé à discuter de près avec le docte interprète qui pousse un peu loin son idée, et dont il convient pourtant de ne pas forcer la pensée pour le plaisir de le combattre et de se donner plus aisément raison. […] C’est le point de vue véritable d’où il convient d’envisager Corneille.

734. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Histoire de la littérature anglaise par M. Taine. »

Ainsi vous nommez, à propos de la Princesse de Clèves, un roman de Balzac, le Lys dans la vallée, et vous convenez qu’on le trouve « grossier et médical » auprès de l’autre. […] Cela prouverait seulement qu’il faut beaucoup rabattre des écrits, et que lorsqu’on dit et qu’on répète que la littérature est l’expression de la société, il convient de ne l’entendre qu’avec bien des précautions et des réserves.

735. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Jean-Bon Saint-André, sa vie et ses écrits. par M. Michel Nicolas. »

Il s’adressa dans sa haute et froide impartialité à toutes les nuances, à toutes les couleurs d’opinions qui s’étaient dessinées depuis 1789 jusqu’au 18 brumaire, sans en exclure aucune, au côté droit comme au côté gauche des diverses Assemblées qui s’étaient succédé : il convenait pourtant que les Constituants lui donnaient plus de mal que d’autres à réduire et à employer ; les Conventionnels lui en donnèrent moins : ils avaient été amenés à comprendre mieux que les premiers que la liberté n’est pas tout, que le salut public doit passer même avant les principes, et que dans la vie des nations il y a telle chose qu’on ne saurait supprimer, le gouvernement avec ses nécessités à certaines heures. […] Ce n’est point avec la froideur des années apaisées et régulières qu’il convient de juger les hommes et les produits d’une époque toute volcanique.

736. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « La Réforme sociale en France déduite de l’observation comparée des peuples européens. par M. Le Play, conseiller d’État. (Suite et fin.) »

Il faut convenir qu’elle choque au premier abord toutes nos idées d’égalité. […] La tolérance, telle qu’elle convient à un régime jeune et vivant, est une vertu des plus vigilantes, des plus actives et des plus viriles.

737. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Maurice comte de Saxe et Marie-Josèphe de Saxe, dauphine de France. (Suite) »

La princesse, fort jeune, blonde avec de grands yeux bleus, vifs et doux en même temps, avait la physionomie très spirituelle, le caractère excellent, une très bonne éducation et des principes, des sentiments de piété comme il convenait dans une alliance avec le dauphin, personnage si religieux. […] Je ne vous dis rien de trop, mais je n’en dis pas tant aux autres. » Je le crois bien, ceci est osé ; mais on n’est pas Richelieu pour rien, et convenez que d’un Richelieu à un Maurice de Saxe il ne se pouvait de propos plus assorti.

738. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre quatrième »

Il convient d’apprécier d’une manière générale les progrès de cet esprit et de cette langue dans le long espace de temps qui s’est écoulé entre le xiie et le xvie  siècle, c’est-à-dire entre l’époque où s’est formée la langue française et celle où elle va devenir la plus grande langue littéraire des temps modernes. […] Ce n’est plus pour eux une étude à faire tout est convenu et réglé.

739. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre premier. La contradiction de l’homme » pp. 1-27

Mais il est convenu qu’on n’en doit pas convenir.

740. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441

Dès 1674, il sentit qu’il lui convenait de se rapprocher des personnes dont on avait pu le croire éloigné. […] Est-ce un âge auquel convienne l’épithète de belle, que lui donne Boileau ?

741. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Mémoires de Philippe de Commynes, nouvelle édition publiée par Mlle Dupont. (3 vol. in-8º.) » pp. 241-259

Jamais, durant sept années de suite qu’il fut à la guerre à côté de lui, Commynes ne le vit une seule fois depuis convenir d’une fatigue, ni témoigner une incertitude. […] Il convient, pour rester au vrai point de vue, de ne pas oublier que l’idée de patrie n’était pas alors ce qu’elle est aujourd’hui : les liens qui obligeaient un gentilhomme envers son souverain étaient surtout personnels ; et Charles, par ses fureurs, par ses mauvais procédés, par sa déraison croissante, avait tout fait pour délier un conseiller de la trempe de Commynes, de même que Louis XI, en belles paroles et en bons effets, n’avait rien négligé pour se l’attacher.

742. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Éloges académiques de M. Pariset, publiés par M. Dubois (d’Amiens). (2 vol. — 1850.) » pp. 392-411

On a dit de lui qu’il était le Buffon de la médecine, et cet éloge, en le réduisant comme il convient, exprime assez bien ses qualités et ses défauts. […] Je tâcherai de faire en lui les deux parts avec sincérité et avec la circonspection qui convient dans ces matières mixtes, où le critique littérateur n’est juge qu’à demi.

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