Sous cette république, si peu romaine, dont nous avons le bonheur de jouir, — car sous la république romaine on ne se battait pas, — sous cette république inconséquente, où l’on continue de se battre comme sous la détestable monarchie, et où l’austère républicain Dufaure rumine sur le duel une loi lente à venir, voici un homme, d’une exécution plus rapide, qui publie, lui, non pas une loi, mais tout un Code nouveau du Duel 30. […] atteindront-ils un résultat plus heureux et plus durable que les tout-puissants rois de France, avec l’action une et continue d’un pouvoir, sur cette question éternellement désobéie, pendant une succession de siècles ?
Les indiquer, ne sera-ce donc pas continuer, à notre manière, la forte éducation historique que Champagny nous a donnée sur le monde romain ? […] C’est par là que nous tenons aux Romains et que nous continuons leur œuvre !
Ainsi, par exemple, sa philosophie a péri, et si bien péri que personne n’oserait en relever ou en défendre le cadavre, et qu’à présent c’est le spiritualisme — un spiritualisme antireligieux — qui continue l’œuvre de destruction que le matérialisme avait commencé. […] … Mais si la philosophie du xviiie siècle a péri, il est né d’elle une fille qui la continue, tout en dégénérant de sa mère, selon la loi qui inflige à l’Erreur comme au Vice de se dégrader et de s’appauvrir à chaque génération nouvelle ; et cette fille de la philosophie du xviiie siècle est l’Économie politique.
Et c’est là, c’est la vilenie de cette chose qui, jusqu’à nouvel ordre et nouveaux renseignements, me fait douter du Grec qui a écrit une œuvre si peu grecque, de ce romancier grossier et pataud qui est du pays de Lucien, de ce comique épais et sans goût qui continue si étrangement le doux Ménandre et le grand Aristophane. […] Mais au xviie siècle, après deux cents ans de protestantisme, de ce protestantisme l’inventeur de cette guerre de textes qui continue, et qui aboutit en France à des Renan et à des Soury, il fallut se remettre en garde contre une légende oubliée que Rhoïdis, ce Soury grec, veut faire passer pour une histoire… et cette légende fut coulée à fond !
Broussais a continué Cabanis. […] C’est un dieu debout qui continue de régner sur l’opinion subjuguée, et qu’il est bon de révéler tout entier pour le faire renier à la foule de ses adorateurs.
Vacquerie raconte au monde la famille de son maître en littérature, mais, tout en nous donnant cette vue d’histoire, il continue d’être lui-même (heureusement !) […] Et Vacquerie continue à nous montrer le travail du poète : « Il fouille, il creuse, il troue, il frappe du front, il pousse du cœur, il va, il perce le globe de part en part, il crève la terre et il roule échevelé dans les étoiles !
Elle continua de l’adorer dans l’absence comme dans la présence, dans l’attente, dans les distractions inutiles, lui écrivant tous les soirs comme on fait sa prière, mettant, chaque soir, à la pile, une lettre de plus pour les futurs contingents du retour et qu’il ne lirait peut-être pas ! comme ces dévotes qui, à Rome, écrivent au bon Dieu des lettres qui, bien entendu, restent à la poste… Elle continua de l’aimer à travers le monde qu’elle voyait, ce terrible rival à plusieurs têtes.
C’est le sublime de l’ennuyeuse platitude, et dans des proportions tellement énormes et tellement continues, qu’on ne sait vraiment plus, au bout de quelque temps de lecture, lequel est le plus insupportable, de la Russie ainsi peinte, ou du genre de talent de celui qui l’a peinte ainsi. […] Or, comme l’administration, selon Gogol, est des plus vicieuses en Russie et que les révisions des listes du fisc se font à des intervalles éloignés, il se trouve souvent que les propriétaires auxquels il meurt des âmes sur leurs terres sont obligés de continuer à payer la redevance en question comme si ces âmes étaient vivantes.
Poitou descend aux détails et continue de reprendre en sous-œuvre les opinions usées. […] car le mot est gai et il continue d’être juste3.
Il continuera d’être distingué, malgré l’impopularité de la distinction parmi les égalitaires de la littérature. Je ne dis pas qu’un jour le jeune écrivain, plus avancé dans la vie et dans l’expérience d’écrire, ne baissera pas de quelques tons une corde de lyre qu’il tend quelquefois trop ; je ne dis pas qu’il penchera toujours vers cette préciosité dont il ne faut pas dire trop de mal, après tout, puisqu’elle nous empêche, par un ressaut et un cabrement, de tomber dans ce vilain abîme du commun qui n’est qu’un trou, et dans lequel nous tomberions tous, comme des capucins de cartes, si nous ne nous rejetions pas entièrement de l’autre côté Mais je dis qu’il continuera d’être distingué, fût-ce malgré lui ; car la distinction est la chose, quand elle est en nous, la plus difficile à supprimer.
« Une mère qui allaite, n’est-ce pas l’image du monde continué et sauvé ? […] Puis un coup de fouet, le cheval s’emballa, et continua vers le tournant de Saint-Quay. […] Et, pendant ce temps, la prise de possession continue de s’affermir en Égypte. […] continua-t-il, c’est l’ancien bourreau de Lyon. […] Nous continuons à brûler la maison pour manger le cochon, c’est-à-dire à faire une révolution chaque fois que nous voulons obtenir un progrès.
Il l’exprime, dans la variété infinie de ses manifestations, de la façon la plus continue et la plus claire. […] Quel est celui d’entre nous qui, plongé dans son rêve, et tout en s’avouant que ce n’est qu’un rêve, ne souhaite pas qu’il continue et ne préfère cette vision à la réalité ? […] L’impulsion musicale n’est pas accidentelle, elle n’est pas le résultat d’une excitation poétique venue du dehors ; elle est spontanée, fondamentale, continue et essentielle. […] Non, car c’est seulement en leur donnant notre âme qu’elles acquièrent le pouvoir de continuer à vivre : c’est notre sang qui les fait parler à nous. […] C’est ce qui fait son inépuisable fécondité et la variété continue de ses manifestations.
Il va à Vevey (patrie de madame de Warens), passe l’hiver de 1731-1732 à Neuchâtel, où il continue de donner des leçons de musique. […] Il est vrai que Thérèse continuera à en recevoir, mais à l’insu de Jean-Jacques. […] Il continue à faire de la littérature et de la musique. […] Et Jean-Jacques peut, en toute sûreté de conscience, continuer à faire de petites comédies et de petits opéras. […] Continuons le résumé très sommaire de la Lettre sur les spectacles.
Toute volupté le trouble et l’attire, brutale ou subtile, furtive ou continue, et il a su exprimer avec une grâce pénétrante des réalités ou des rêves, — qu’importe !