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1218. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre VII. La littérature française et les étrangers »

Au moment où Rousseau remue si profondément les âmes de nos compatriotes, et celles de ses contemporains par toute l’Europe, l’Angleterre nous envoie Thomson, Young, Macpherson586 : les Saisons de Thomson réveillent le goût de la nature chez nos mondains ; et nos spirituels peintres des choses champêtres, les Saint-Lambert, les Roucher, sont de mauvais copistes d’un bon original.

1219. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Armand Silvestre »

Et cela s’appelle Sonnets païens, et c’est assurément une des plus belles « séries » qu’ait produites le « Parnasse contemporain ».

1220. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XI. Il Convitato di pietra (le Convié de pierre) » pp. 191-208

À lire les récits que font les contemporains des merveilles qui s’y déployaient, on se demande si nous voyons rien de comparable ni d’approchant sur nos théâtres d’aujourd’hui, où pourtant le luxe des décors et de la mise en scène est porté si loin.

1221. (1888) Demain : questions d’esthétique pp. 5-30

Car ce qui distingue le plus nettement Madame Bovary des romans qui lui étaient contemporains, c’est ce qu’il y a de physique dans la vie, dans les passions et jusque dans l’agonie d’Emma, cet empoisonnement d’où émane, à le lire, une contagion de nausée.

1222. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XVIII. Institutions de Jésus. »

Mais il n’est pas douteux qu’elle ne fût de droit commun dans l’Église primitive, et qu’elle ne figurât en première ligne dans l’attention des contemporains 838.

1223. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXVIII. Caractère essentiel de l’œuvre de Jésus. »

S’être fait aimer, « à ce point qu’après sa mort on ne cessa pas de l’aimer », voilà le chef-d’œuvre de Jésus et ce qui frappa le plus ses contemporains 1237.

1224. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393

Il suffirait d’ailleurs, pour la justification de Bossuet, d’observer que madame de Maintenon est la seule de tous ses contemporains qui se soit permis, en cette occasion, de donner comme un témoignage de mollesse, ou comme un défaut d’esprit de la cour, une conduite pleine de bienséance et conforme aux maximes de la prudence chrétienne.

1225. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre III, naissance du théâtre »

Il va du mythe à l’épopée, et s’avance en pleine histoire contemporaine, jusqu’à la catastrophe de la veille, jusqu’à Milet saignante et fumante encore.

1226. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre septième. Les altérations et transformations de la conscience et de la volonté — Chapitre premier. L’ubiquité de la conscience et l’apparente inconscience »

Binet, et que la psychologie contemporaine a largement contribué à mettre en lumière. » II.

1227. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1854 » pp. 59-74

parce que j’ai 30 000 de loyer… Mes acteurs, je ne leur donne guère plus, vous pensez quel métier ils font tous… Souvent une femme m’attrape pour me dire qu’elle ne peut vivre avec mes 50 francs, qu’elle va être obligée de faire des hommes dans la salle, pour manger… Que voulez-vous, ça ne me regarde pas… J’ai 30 000 de loyer… Donc, mon théâtre n’est pas un théâtre, c’est un b…… * * * — Un passeport contemporain.

1228. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre III »

Plusieurs méthodes ont été employées pour joindre deux idées au moyen de deux mots qui prennent un rapport constant ; celle qui semble aujourd’hui le plus en usage consiste à unir deux substantifs en donnant au second la valeur d’un adjectif ; elle est infiniment vieille et sans doute contemporaine des langues les plus lointaines que nous connaissions.

1229. (1902) L’humanisme. Figaro

L’administration des affaires humaines, quand on l’exerce de très haut et qu’on y apporte un esprit dégagé de toute routine égoïste, est apparemment une excellente préparation à la philosophie humaniste et à l’étude rationnelle des mœurs contemporaines.

1230. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre troisième. De la sympathie et de la sociabilité dans la critique. »

Un philosophe contemporain a affirmé que la plus haute tâche de l’historien, en philosophie, était de concilier et non de réfuter ; que la critique des erreurs était la besogne la plus ingrate, la moins utile et devait être réduite au nécessaire ; que pour tout penseur sincère et conséquent le philosophe doit éprouver une universelle sympathie, bien opposée d’ailleurs à l’indifférence sceptique ; que dans l’appréciation des systèmes le philosophe doit apporter « ces deux grandes vertus morales : justice et fraternité40 ».

1231. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre I : Une doctrine littéraire »

A côté de certaines vérités excellentes et évidentes, toujours bonnes à rappeler et trop oubliées des critiques contemporains, ne trouve-t-on pas dans sa doctrine un esprit de restriction qui rappelle telle époque de lutte et de combat, et telle défiance d’école dont l’avenir ne se souciera pas, et qu’il ne comprendra plus ?

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