La conséquence, c’est que, pour exceller dans la première partie de ce programme, le chirurgien doit avoir, avec une connaissance toujours présente de tout le corps humain, un sang-froid inaltérable, un regard lucide et sûr, une main délicate et intelligente, et comme des yeux au bout des doigts, une initiative toujours prête, la puissance d’inventer ou de modifier, à mesure, les procédés de son art, une faculté divinatoire, bref un « don », aussi rare peut-être, aussi instinctif et incommunicable que celui du grand poète ou du grand capitaine.
Élevé à Constantinople, où il avait été livré comme otage, il y prit les connaissances des Grecs, et leur laissa leurs vices et leur mollesse.
Zola de lier connaissance avec Gœthe. […] Mais, dans le Nabab et dans les Rois en exil, l’idée du roman et la connaissance des types était antérieure à la recherche, à l’accumulation, au choix des matériaux. […] Il est seulement moins connu ; et je ne vois pas d’ailleurs ce qu’il y a de « stupéfiant » à vouloir augmenter le nombre de ses connaissances. […] Dans la vie réelle, ce n’est que lentement, à force de longueur de temps et d’expériences renouvelées, que nous pénétrons dans la connaissance de ceux qui nous entourent. […] Il y a certainement une lacune dans sa connaissance de l’homme.
On rencontre souvent dans les villages des hommes que la Providence semble tenir en réserve pour châtier un jour les partisans obstinés du servage : tels sont, entre autres, deux paysans avec lesquels nous faisons connaissance dès le début du livre dans les pièces intitulées : Birouk et Jermolaï et la Meunière. […] À cinquante verstes 2 environ de ma campagne habite un jeune propriétaire de ma connaissance, Arcadi Pavlitch Pénotchkine. […] Un paysan de votre connaissance a une barbe peu fournie et effilée ; vous le rencontrez un beau jour et remarquez avec stupéfaction que sa figure est entourée d’une véritable auréole ; d’où lui vient cet ornement ? […] Mais j’oubliais une chose importante ; il faut encore, cher lecteur, que je vous fasse faire connaissance avec mon compagnon. […] Votre ami est mort en pleine connaissance ; je vous dirai même qu’il est mort avec une sorte d’indifférence, sans donner le moindre signe d’attendrissement, même lorsque moi et toute ma famille nous lui fîmes nos adieux.
Trois mois, sans presque une visite, sans presque une lettre, sans presque une rencontre de connaissances, en nos promenades de onze heures du soir. […] Il faut un ou deux jours pour rentrer dans la pleine intimité de sa connaissance et retrouver la caresse de sa parole : « le cher » au lieu de « monsieur ». […] Viollet-le-Duc parlait de gestes d’enfant qui dénoncent le père, le nomment presque, et il soutenait qu’un cocu philosophe, qui étudierait la question, pourrait, sans se tromper, reconnaître dans le cercle de ses amis et de ses connaissances, le père de son enfant. […] Une dame de ma connaissance accouche d’un enfant qui avait deux doigts du pied palmés. […] Ce monsieur, qui avait cent mille livres de rente, un jour, prit congé de ses amis, de ses connaissances, du monde, les prévenant qu’il s’en allait mourir dans la montagne.
Une des connaissances intimes de son père était l’aimable et spirituel M. […] Comme je n’ai en ce moment à cœur que de montrer l’inexactitude du mot de De Vigny m’accusant d’avoir, en 1835, parlé de lui à la légère et d’avoir porté l’analyse dans les procédés de son talent, en le connaissant à peine, je lui laisserai le soin de prouver jusqu’où allait notre connaissance et notre presque intimité (le mot n’est pas trop fort) depuis plusieurs années déjà. […] La prison de Saint-Lazare, telle que M. de Vigny nous l’a peinte et idéalisée, a également provoqué, à ma connaissance, une autre rectification (inédite) de la part d’un des témoins et des prisonniers qui y furent alors détenus (M.
Par le fait, Ténériffe, première région tropicale dont Humboldt faisait la connaissance, était de nature à développer son goût pour les voyages, à soutenir son courage et à le fortifier. […] La voix était très faible, rauque et délicate comme celle d’un enfant, c’est pourquoi on lui a encore posé des sangsues au larynx. — Il a sa parfaite connaissance. — “Pensez souvent à moi, disait-il avant-hier, avec beaucoup de lucidité. — J’étais très heureux, ce jour a été bien beau pour moi, car rien n’est plus sublime que l’amitié. […] On peut dire qu’en fait de connaissances vivantes il n’a pas son pareil.
C’est, dans le mariage, l’union parfaite des âmes, union qui ne saurait reposer que sur la liberté et l’absolue sincérité des deux époux et sur l’entière connaissance et intelligence qu’ils ont l’un de l’autre. […] C’est au bagne, où il était pour un crime de passion, que, forcément seul avec lui-même, il a connu la vérité. « Le secret de la destinée humaine, sans cet enfer, je ne l’aurais jamais goûté… Cette surabondance d’énergie, qui s’allait cramponnant aux dangers et aux fatigues vulgaires de la vie sociale, s’assouvit enfin quand elle fut aux prises avec les angoisses de la vie expiatoire… » Et enfin, la nouvelle religion, le christianisme naturel, celui qu’Ibsen prophétise sans l’expliquer clairement nulle part, ce qu’il appelle le « troisième état humain », qui sera fondé « sur la connaissance et sur la croix » (le second étant fondé seulement sur la croix et le premier seulement sur la connaissance), ai-je besoin de vous avertir que vous en rencontrerez du moins, dans George Sand et ses contemporains, de vastes et vagues esquisses ?
Il entendit aussi la voix de ceux qui, par des preuves indubitables, avaient acquis la connaissance de l’être suprême, de ceux qui possédaient la grammaire, la poésie et la logique, et étaient versés dans la chronologie ; qui avaient pénétré l’essence de la matière, du mouvement et de la qualité ; qui connaissaient les causes et les effets ; qui avaient étudié le langage des oiseaux et celui des abeilles (les bons et les mauvais présages) ; qui faisaient reposer leur croyance sur les ouvrages de Vyasa, qui offraient des modèles de l’étude des livres d’origine sacrée et des principaux personnages qui recherchent les peines et les troubles du monde 204 ». » L’Inde me représente, du reste, la forme la plus vraie et la plus objective de la vie humaine, celle ou l’homme, épris de la beauté des choses, les poursuit sans retour personnel, et par la seule fascination qu’elles exercent sur sa nature. […] Or, à cette limite, il n’y a plus de connaissance, il n’y a plus d’acte intellectuel. […] La connaissance, c’est l’infini versé dans un moule fini.
Parmi les mauvaises connaissances que l’amour du plaisir lui fit contracter et dont ce sentiment d’honneur le retira à temps, il nous présente très gaiement un M. de Saint-Maurice, chevalier d’industrie, qui vivait de sa fourbe et faisait croire à de riches adeptes qu’il était en rapport avec les Génies. […] Il avait, comme certains hommes de notre connaissance, de ces aspérités qui simulent quelquefois, mais qui maintiennent aussi le caractère.
Il meurt d’envie de faire connaissance avec vous, et il en est très digne ; je compte bien vous l’amener à Cirey. […] Après avoir relevé la fadeur et le vague des tons, quelques beaux vers perdus dans une foule de vers communs, la vie champêtre vue de trop loin, regardée de trop haut, sans étude et sans connaissance assez précise, il se demande comment M. de Saint-Lambert, qui passe une partie de sa vie à la campagne, n’a pas mieux vu, n’a pas mieux saisi et rendu tant de scènes réelles, de circonstances familières et frappantes : Pourquoi M. de Saint-Lambert n’a-t-il pas trouvé tout cela avant moi ?
Je me souviens à son occasion que j’entendais dire souvent à feu Mme de Staal : « Je suis charmée de faire de nouvelles connaissances ; j’espère toujours qu’elles vaudront mieux que les anciennes : je suis du moins certaine qu’elles ne pourront être pires. » — À quoi Mme de Choiseul répondait, comme si on lui eût présenté du poison : « Votre citation de Mme de Staal me fait horreur. Je suis bien éloignée de penser comme elle : il me semble que je ne suis mécontente d’aucune de mes connaissances, et je suis enchantée de mes amis. » Je finis sur ce mot affectueux, sorti d’une âme saine.
. — Tout ce qui a touché au romantisme, du temps des belles ardeurs, doit lui savoir gré de la manière dont il remet au pas une de ses plus vieilles connaissances, un classique maussade et saugrenu, à qui l’envie était venue un peu tard d’entrer en lice, satire ou comédie en main, et de pulvériser les modernes. […] Possoz, ancien maire de Passy, la connaissance d’une suite de lettres à lui adressées par Béranger, moins encore à titre d’administré que d’ami.
A défaut de l’élégance et de la distinction de la forme, il a le fond, la connaissance et l’amour de son sujet, de son monde, le sentiment des parties touchantes que ce petit monde populaire ou bourgeois peut receler sous son enveloppe vulgaire ; suivez-le, ayez patience, et vous serez souvent étonné de vous sentir ému là où vous aviez commencé par être un peu heurté ou rebuté. […] L’auteur a moins de théorie et moins de connaissances comparées que plusieurs des savants qui ont traité de ce genre si réhabilité aujourd’hui ; mais il est praticien autant qu’aucun, et il a le sens de cette sorte d’investigation et de cueillette en pays de France.