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1009. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Mémoires et journal de l’abbé Le Dieu sur la vie et les ouvrages de Bossuet, publiés pour la première fois par M. l’abbé Guettée. — I » pp. 248-262

L’abbé Le Dieu n’a peut-être pas sur ces points toute l’exactitude et la connaissance de détail qu’on désirerait : ce qui du moins reste bien manifeste, c’est que la littérature profane, en prenant alors une grande place dans les études de Bossuet, n’y envahit rien, n’y empiète point sur le reste ; elle a ses limites arrêtées à l’avance : bien qu’on nous dise qu’il lui arrivait quelquefois de réciter des vers d’Homère en dormant, tant il en avait été frappé la veille, il n’éprouva jamais dans ces sortes de lectures cette légère ivresse poétique qui, dans l’âme et rimagination séduite de Fénelon, se produira par le Télémaque.

1010. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Variétés littéraires, morales et historiques, par M. S. de Sacy, de l’Académie française. » pp. 179-194

Je me suis donc borné à parler de maint auteur ancien et moderne à tort et à travers, sans m’attaquer aux critiques mêmes de ma plus étroite connaissance.

1011. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Mélanges de critique religieuse, par M. Edmond Scherer » pp. 53-66

Jusqu’à quel point la connaissance, l’analyse sévèrement appliquée a-t-elle dissous ou transformé la foi en lui ?

1012. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Bossuet. Œuvres complètes publiées d’après les imprimés et les manuscrits originaux, par M. Lachat »

C’est de cette connaissance approfondie du latin et de l’usage excellent qu’il en sut faire que découle chez Bossuet ce français neuf, plein, substantiel, dans le sens de la racine, et original : et ce n’est pas seulement dans le détail de l’expression, de la locution et du mot, que cette sève de littérature latine se fait sentir, c’est dans l’ampleur des tours, dans la forme des mouvements et des liaisons, dans le joint des phrases, et comme dans le geste.

1013. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « La Réforme sociale en France déduite de l’observation comparée des peuples européens, par M. Le Play, Conseiller d’État. »

L’un de ces hommes rares, chez qui la conscience en tout est un besoin de première nécessité et dont le plus grand plaisir comme la récompense est dans la poursuite même d’un travail et dans l’accomplissement absolu d’une fonction, il fit ainsi son métier de métallurgiste avec passion et scrupule ; il épuisa la connaissance détaillée qu’on en peut avoir.

1014. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Frochot, Préfet de la Seine, histoire administrative, par M. Louis Passy. »

Aucuns des faits posés contre lui ne sont vrais : presque tous sont à ma connaissance.

1015. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MADAME TASTU (Poésies nouvelles.) » pp. 158-176

A seize ans, la lecture de Gessner, d’Ossian, de Bernardin de Saint-Pierre, de M. de Chateaubriand surtout, la connaissance particulière qu’elle fit de Mme Dufrenoy, et jusqu’aux conseils qu’elle reçut de Mollevaut, contribuèrent à fixer la vocation poétique de Mme Tastu.

1016. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. Rodolphe Topffer »

Quand on est moraliste et qu’on n’observe que des hommes faits, on court risque de tourner au La Rochefoucauld et au La Bruyère ; si le regard se reporte au contraire sur une jeunesse honnête et chaque jour renouvelée, on garde la fraîcheur du cœur jusque dans la connaissance du fond, la consolation dans les mécomptes, une vue plus juste de la nature morale dans ses ressources et dans son ensemble.

1017. (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — II »

Lorsque l’humanité est arrivée à la conscience distincte d’elle-même et à la connaissance de sa propre loi, l’institution se prévoit dès l’origine et se réalise avec bien plus de préméditation qu’aux époques où les choses se développent instinctivement et obéissent à une force d’évolution plus obscure.

1018. (1875) Premiers lundis. Tome III « Sur le sénatus-consulte »

Charles Giraud) : « Il m’est arrivé bien souvent de donner des avis, et à des ministres de ma connaissance ou de ma familiarité de dire à l’occasion : « mais prenez garde, voilà tel ou tel fait, tel indice grave, telle initiative considérable qui, si on la néglige et si l’on n’en tient compte, peut avoir ses inconvénients. » A quoi il m’était invariablement répondu d’un certain air : « On s’en passera ».

1019. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VIII. De l’éloquence » pp. 563-585

Le mépris des convenances prive l’éloquence de tous les effets qui tiennent à la sagesse de l’esprit et à la connaissance des hommes, et le raisonnement ne peut exercer aucun empire dans un pays où l’on dédaigne jusqu’à l’apparence même du respect pour la vérité.

1020. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre premier. Les signes — Chapitre III. Des idées générales et de la substitution à plusieurs degrés » pp. 55-71

Voilà, un élément de la connaissance qui semblait primitif et qui rentre dans un autre.

1021. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre VII. Induction et déduction. — Diverses causes des faux raisonnements »

Ce qui fait qu’on trouve dans les choses plus d’évidence qu’elles n’en ont, c’est quelque circonstance locale et personnelle qu’elles contiennent ; c’est l’habitude que l’on a de les voir, le sentiment et l’expérience qu’on a qu’elles sont bonnes et utiles pour nous, la connaissance que ceux parmi lesquels nous vivons en portent même jugement que nous.

1022. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre III. Poésie érudite et artistique (depuis 1550) — Chapitre I. Les théories de la Pléiade »

Manque une idée directrice : la connaissance nette du mérite essentiel par où valent les œuvres antiques.

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