Tout s’explique dans ce prodige, non pas seulement par l’heureuse condition du climat et de la race, mais aussi par les accidents de la vie sociale et par la Culture que recevait l’homme. […] Ailleurs, se plaisant à décrire une devise de bouclier, il comptait avant tout sur la vaillance et la célébrait comme le meilleur rempart des villes, dans des paroles que Platon lui emprunte, lorsqu’il cherche les conditions de sa république idéale.
Non, je veux seulement donner un aperçu des conditions que l’édifice doit remplir et partant des grandes lignes qu’il aura nécessairement.
Il a écrit pour des Esprits solides, pour des Chrétiens jaloux de connoître leur Religion dans son origine, dans ses progrès, dans ses vrais caracteres ; pour les ames droites qui lisent dans la vûe d’acquérir des connoissances utiles & de devenir meilleures ; pour les hommes de toutes les conditions qui n’ont ni le loisir, ni la facilité, ni le talent de puiser dans les sources & d’en écarter ce que la prévention, l’ignorance & la superstition ont pu y mêler de faux, d’excessif & d’indigne de la divinité du dogme & de la sainteté du culte.
Or, il apparaît avec une nécessité logique et qui ne prête au moindre biais, que cet être unique ne peut se concevoir qu’autre qu’il n’est, puisque la division en objet et en sujet, condition de toute connaissance, brise son unité, puisque, absorbant toute la substance du réel, il ne peut tirer que de son sein les éléments de cette division.
Il ne mit qu’une condition à des procédés si beaux en apparence : c’est qu’Homère lui communiqueroit ses poësies.
Nos oreilles ne dédaigneront pas les sons rustiques de ce bouvier qui charme le silence de cette solitude, et trompe les ennuis de sa condition, en jouant de la flûte.
Hommes toujours occupez de leurs plaisirs, et qui ne connoissoient d’autres inquietudes, ni d’autres malheurs que ceux qu’essuient dans les romans ces bergers chimeriques dont on veut nous faire envier la condition.
Edgar Quinet réunit toutes conditions épiques. […] Il ne s’est guère inquiété de cette condition. […] Mais à quelle condition ? […] comment satisfera-t-il à ces conditions onéreuses ? […] Delavigne a été de son temps, mais à quelles conditions ?
Aucune de ces conditions essentielles ne se rencontre dans Eugénie Grandet. […] L’art, la poésie, le roman, ne peuvent émouvoir et plaire qu’à la condition d’exprimer d’une façon exquise un moment, une attitude, une phase rapide de la figure ou de l’âme, du sentiment ou de la pensée. […] Comment, dans des conditions pareilles, M. de Lamartine pourrait-il écrire un cours familier de littérature ? […] Leur condition n’en était pas meilleure, ou plutôt elle était pire. […] À cette première condition de justesse et de vérité M. d’Haussonville en ajoute une autre, où il a su tout aussi bien garder l’exacte et délicate nuance.
un mariage en règle dans ces conditions ! […] Je veux rentrer à la banque dans de meilleures conditions qu’avant… » Il a, avec la conscience de son indignité, une colère contre ces impitoyables conditions de la lutte pour la vie, qui l’ont comme contraint à se rendre indigne ; une façon de faire le mal à son corps défendant et en s’en lavant les mains avec fureur… Assurément, si la vie lui eût été plus douce, il serait resté honnête et bon, il ne demandait pas mieux. […] puisque ce rêve est la condition même et l’instrument du progrès moral de ce monde-ci. […] Elle accepte, à condition que Mirelet lui laissera son petit appartement de la rue Logelbach, pour sa vieille mère : « Parce que, tu comprends ? […] Sa femme lui a offert de payer ses dettes, à condition qu’il reviendra vivre auprès d’elle.
La conquête fut très dure, mais elle se fit dans les meilleures conditions et amena les meilleurs résultats. […] Aussitôt qu’ils ont la force de tenir un fusil, la chasse est l’art d’agrément de tout Anglais de condition. […] C’est là ce qui explique la facilité avec laquelle voyagent et émigrent les Anglais de toute condition. […] Je refuse d’échanger le rang auquel la mort m’a élevé pour la condition infime à laquelle la vie me condamna. […] N’est-ce pas une honteuse condition ?
Le premier ne daigne tolérer l’autre qu’à la condition que le lecteur sera souvent mystifié. […] Pourquoi une dureté aussi implacable et qui répond si peu aux conditions ordinaires de la vie ? […] Ses paysans, ses prêtres, ses ermites ont tous le langage propre à leur condition. […] Rien ne lui échappe, à la condition qu’il se donne le temps de tout approfondir. […] Cette condition principale manque à tous les romans de M.
Ils sont fort étonnés de trouver en rentrant les tiroirs vides, et moi je le suis que toutes les villas, laissées dans ces conditions, n’aient pas le même sort. […] Nietzsche disait que la bêtise est une condition de vie. […] Si cet hymne a encore quelque valeur d’entraînement, c’est ài condition qu’on n’en abuse pas. […] Je pense que la phrase ci-dessus répond à ces conditions. […] C’est pour elle une condition de vie.
Ils ont manqué de critique ou d’esprit de discernement ; et, dans leur impatience de produire, ils n’ont pas toujours connu les conditions de l’imitation féconde. […] Et puisque toute chose créée porte en soi, dans les conditions même de sa naissance, le germe de sa mort future, on n’oubliera pas enfin de remarquer que, de même que le sentiment de la forme pouvait rapidement conduire à l’idée d’une beauté indépendante de son contenu, ainsi la glorification des énergies de la nature pouvait mener à la justification de l’immoralité même ; et le développement de l’individualisme à la destruction de la société. […] Montaigne va nous le dire : c’est « que tout homme porte en soi la forme de l’humaine condition ». […] À une condition cependant, qui est qu’une règle plus haute que celle de la nature devienne la guide et comme la loi de cette observation de nous-mêmes. […] 4º Influence et portée du livre des Essais. — Que « tout homme porte en soi la forme de l’humaine condition » ; — et comparaison à cet égard des Essais de Montaigne et des Confessions de Rousseau ; — les rapports sont à l’extérieur, mais la différence au fond. — Montaigne a fondé la littérature française sur l’observation psychologique et morale. — Son influence à l’étranger : — sur Bacon [Cf. ses Essais de politique et de morale, 1597] ; — et sur Shakespeare [Cf.