Le jeune homme alors soupçonna un nouveau bienfait de l’inconnu et se mit en devoir de le chercher. […] Si l’on veut chercher le dessein de l’auteur, on ne peut le bien découvrir que dans le dessein de l’ouvrage. […] Il cherche le principe conservateur de ce gouvernement et il trouve l’honneur ! […] Lorsque le peuple meurt de faim, il se disperse pour chercher de quoi vivre ; il se forme de toutes parts des bandes de trois, quatre ou cinq voleurs. […] Il cherchait le vrai, mais pas assez pour le trouver.
La France, au contraire, cherchait à faciliter le passage. […] J’y ai cherché vainement le nom de Léonard ; mais on y lit ce jugement sur le Prince-Evêque, alors régnant : « La Société d’émulation a pris naissance sous Welbruck ; on le détermina à s’en déclarer le protecteur, mais il fit peu de chose pour consolider cet établissement. Welbruck était un prince aimable et léger, qui ne cherchait qu’à, s’amuser, et qui n’a paru favoriser un instant les belles-lettres et les arts que pour imiter ce qu’il voyait faire à presque tous les souverains de l’Europe. » (Mélanges, 1810, page 62.) […] J’y ai cherché vainement le nom de Léonard ; mais on y lit ce jugement sur le Prince-Evêque, alors régnant : « La Société d’émulation a pris naissance sous Welbruck ; on le détermina à s’en déclarer le protecteur, mais il fit peu de chose pour consolider cet établissement. Welbruck était un prince aimable et léger, qui ne cherchait qu’à, s’amuser, et qui n’a paru favoriser un instant les belles-lettres et les arts que pour imiter ce qu’il voyait faire à presque tous les souverains de l’Europe. » (Mélanges, 1810, page 62.)
Ses découvertes dès l’enfance sont célèbres ; partout où il portait son regard, il cherchait et il trouvait quelque chose de nouveau ; il lui était plus facile de trouver pour son compte que d’étudier d’après les autres. […] J’ai pris Fénelon dans le Traité de l’existence de Dieu, et Bossuet dans le Traité de la connaissance de Dieu et de soi-même ; et, sans chercher à approfondir la différence (s’il en est) de la doctrine, j’ai senti avant tout celle des caractères et des génies. […] Ce n’est pas un inquiet ni un douloureux qui cherche, c’est un maître qui indique et confirme la voie. […] Il suppose tout d’un coup un dialogue où le divin agonisant prend la parole et s’adresse à son disciple, en lui disant : Console-toi, tu ne me chercherais pas, si tu ne m’avais trouvé […] — Tu ne me chercherais pas, si tu ne me possédais ; ne t’inquiète donc pas.
On cherche la mobilité, on cherche la souplesse, on cherche — à travers bien des tâtonnements, et non sans avoir donné d’abord dans une exagération de la masse et de la force brutale — la variété des mouvements. […] Elles sont allées, chacune de son côté, chercher fortune dans le monde. […] Elle cherchera ce qui peut le mieux servir, c’est-à-dire s’insérer dans le cadre proposé. […] Ces choses, l’instinct seul les trouverait ; mais il ne les cherchera jamais. […] Voilà pourquoi nous disions qu’il y a des choses que l’intelligence seule peut chercher.
» Elle cherchait évidemment l’amour ; elle cherchait à le ressentir, surtout à l’inspirer ; elle en aimait la montre et le jeu. […] Eynard a très-bien résumé ces premières phases du développement de Mme de Krüdner, quand il dit : « Encore enfant, à Millau, elle ne cherchait que l’amusement ; à Venise, son cœur parle ; à Copenhague, sa vanité s’éveille ; mais c’est à Paris que son intelligence semble réclamer ses droits. » A peine y est-elle arrivée en effet, que Mme de Krüdner recherche les savants et les gens de lettres en renom, l’abbé Barthélémy, Bernardin de Saint-Pierre. […] Quant à Bernardin de Saint-Pierre, on s’explique aisément l’enthousiasme avec lequel Mme de Krüdner le chercha d’abord et l’espèce de culte qu’elle lui garda toujours. […] « On cherche tout hors de soi dans la première jeunesse ; nous faisons alors des appels de bonheur à tout ce qui existe autour de nous, et tout nous renvoie au dedans de nous-même peu à peu. […] Ce n’est donc point ce qui plaisait qu’on quitte en changeant de vie, c’est ce qu’on ne pouvait plus souffrir ; et alors le sacrifice qu’on fait à Dieu, c’est de lui offrir des dégoûts dont on cherche, à quelque prix que ce soit, à se défaire195.
sont donc dans nous-mêmes ; & en chercher les raisons, c’est chercher les causes des plaisirs de notre ame. Examinons donc notre ame, étudions-la dans ses actions & dans ses passions, cherchons-la dans ses plaisirs ; c’est-là où elle se manifeste davantage. […] C’est donc le plaisir que nous donne un objet qui nous porte vers un autre ; c’est pour cela que l’ame cherche toûjours des choses nouvelles, & ne se repose jamais. […] Mais, comme nous avons dit que la variété que l’on a cherché à mettre dans le gothique lui a donné de l’uniformité, il est souvent arrivé que la variété que l’on a cherché à mettre par le moyen des contrastes, est devenu une symmétrie & une vicieuse uniformité. […] Si la partie de l’ame qui connoît aime la variété, celle qui sent ne la cherche pas moins ; car l’ame ne peut pas soûtenir long-tems les mêmes situations, parce qu’elle est liée à un corps qui ne peut les souffrir ; pour que notre ame soit excitée, il faut que les esprits coulent dans les nerfs.
Dans la première manière (celle qui a eu lieu en effet), les barbares, plus forts que Rome, ont détruit l’édifice romain, puis, durant de longs siècles, ont cherché à rebâtir quelque chose sur le modèle de cet édifice et avec des matériaux romains. […] Voyez en effet comme les barbares aiment cette civilisation, comme ils s’empressent autour d’elle, comme ils cherchent à la comprendre avec leur sens naïf et délicat, comme ils l’étudient curieusement, comme ils sont contents de l’avoir devinée. […] Certes, s’il y a quelque chose d’horrible, c’est de chercher du plaisir dans l’ivresse. Mais si on ne cherche qu’à aider l’extase par un élément matériel très noble et qui a suscité de si nobles chants, c’est tout autre chose. […] Élevez-vous en esprit au-dessus de Paris et cherchez à analyser les mobiles qui dirigent les pas empressés de tant de milliers d’hommes.
Chercher laborieusement, pendant cinq ou six ans, ce qu’il y a de bête dans les livres, pour en faire le sien. […] * * * — Je trouve que les honnêtes femmes de la société, qui sont vraiment vos amies, au lieu de s’acharner à vous chercher une épouse, feraient bien mieux de vous découvrir une aimable maîtresse. […] Zola vient nous chercher à la gare de Poissy. […] Got, aujourd’hui, ne voulait-il pas me persuader, que l’intonation d’un vers, d’une phrase, un comédien ne la cherchait pas avec le bruit de sa bouche, que c’était une opération cérébrale, et que du premier coup l’acteur y arrivait, quand il l’avait cherchée avec sa cervelle. Alors pourquoi Rachel, la cherchait-elle avec ses lèvres et sa langue, pendant une heure, une heure et demie ?
S’il y a une vérité, quel autre moyen de la découvrir que de la chercher, que d’examiner si c’est bien elle, la dégager des nuages qui la couvrent, et pour cela écarter les illusions de l’imagination, de la passion, de la routine, en un mot penser librement ? […] Ainsi procède le médecin qui cherche les moyens de guérir, le philologue qui cherche le sens d’un texte obscur ou d’une inscription mutilée, le législateur qui fait une loi, le spéculateur qui entreprend une affaire, je dis plus, le théologien qui soutient un point de dogme, enfin l’adversaire de la liberté de penser qui, en la combattant, s’en sert lui-même, s’adresse à elle et cherche à avoir raison contre la raison. […] L’ambitieux a toujours coloré ses bassesses ou ses crimes du prétexte du bien public, le vindicatif de celui de l’honneur blessé ; le voluptueux ne cherche pas même de prétexte et se contente de s’excuser à ses yeux en disant que la chair est faible. […] Quoi qu’on fasse et quoi qu’on dise, il n’y a qu’une seule manière de trouver la vérité : c’est de la chercher, ce qui ne peut se faire que par l’examen. Non, dira-t-on, il ne s’agit pas de chercher ni de découvrir la vérité, elle est toute trouvée ; il ne s’agit que de la conserver et de la transmettre.
Il était si simple dans ses discours et ses manières ; il ne pensait pas à la réclame : il cherchait, cherchait toujours ; je croyais que jamais je ne pourrais rien apprendre de lui. […] Je me demande : pourquoi cette querelle cherchée à Shakespeare ? […] Les uns et les autres cherchent à cultiver leur personnalité. […] Que chacun de nous fasse de son mieux et cherche son chemin. […] Partout où je cherche à la saisir, elle fait explosion sous mes mains.
J’ai étudié ce cher quartier ; j’ai cherché, cherché, trouvé presque. […] Elle cherche le triste pour le triste, elle le choisit. […] Vous n’auriez vu que moi en moi, comme je ne cherchais que vous en vous. […] « Ne cherchez donc pas d’humilité en moi, pauvre orgueilleuse ! […] Si je savais le plaisir dans des boules de neige, j’irais chercher de la neige au Mont-Perdu !
Allant de mécompte en mécompte, elle cherchait toujours à réparer sa dernière faute par quelque expérience nouvelle. […] » Et comme si elle avait cherché pourtant quelque chose au-delà, quand elle avait découvert cette réalité, elle n’était pas satisfaite, et le dégoût, l’ennui commençait. […] Nature ardente sous ses airs de sécheresse, elle voulait repousser ce mortel ennui à tout prix ; il semblait qu’elle portât en elle je ne sais quel instinct qui cherchait vainement son objet. […] Elle cherchait donc autour d’elle cette ressource qu’une femme trouve bien rarement en elle-même et en elle seule. Elle cherchait un autre ou plutôt elle ne le cherchait plus.
L’homme de lettres, on le cherche en vain, on ne le trouve pas ; et le critique, qui est au-dessus de l’homme de lettres, naturellement encore moins. […] Et cependant, quand on écrit l’histoire de la Satire, fût-ce en France, fût-ce au Moyen Âge, c’est-à-dire, après tout, dans un assez chétif fragment de l’espace et du temps, on n’écrit pas moins que l’histoire de l’esprit humain, — et de l’esprit humain par son côté le plus varié, le plus profond, le plus mystérieux, car le rire est plus difficile à expliquer que les larmes, dont la source est si large en nous qu’on n’a pas besoin de la chercher ! […] Il n’a jamais pensé à chercher dans la nature de l’homme la racine de cette singulière plante, empoisonnée peut-être, qui fleurit en éclatant sur les lèvres humaines ! […] la bourgeoisie s’en servit, ce n’est pas douteux, de cette arme à toute main, de cette force humaine ; mais ne la voir que là, ne pas aller la chercher plus avant que là, dans cette société qu’on ne connaît… que comme le thème des systèmes les plus opposés, c’est être un par trop bon élève des Guizot et des Thierry, c’est par trop mériter le prix (y en a-t-il un ?) […] Pour notre compte, nous avons cherché une idée à lui, l’aiguille d’une idée à lui, dans toute cette botte de foin de petits faits et de petites citations.
Nous allons maintenant chercher s’ils ne présenteraient pas certains traits communs, caractéristiques de la pensée française. […] Quand ils ont eu besoin de moyens d’expression nouveaux, ils ne les ont pas cherchés, comme on l’a fait ailleurs, dans la création d’un vocabulaire spécial (opération qui aboutit souvent à enfermer, dans des termes artificiellement composés, des idées incomplètement digérées), mais plutôt dans un assemblage ingénieux des mots usuels, qui donne à ces mots de nouvelles nuances de sens et leur permet de traduire des idées plus subtiles ou plus profondes. […] Ceux mêmes des philosophes français qui se sont voués pendant le dernier siècle à l’observation intérieure ont éprouvé le besoin de chercher en dehors d’eux, dans la physiologie, dans la pathologie mentale, etc., quelque chose qui les assurât qu’ils ne se livraient pas à un simple jeu d’idées, à une manipulation de concepts abstraits : la tendance est déjà visible chez le grand initiateur de la méthode d’introspection profonde, Maine de Biran. […] Bien rares, en France, sont les savants, les écrivains, les artistes et même les artisans qui s’absorbent dans la matérialité de ce qu’ils font, qui ne cherchent pas à extraire — fût-ce avec maladresse, fût-ce avec quelque naïveté — la philosophie de leur science, de leur art ou de leur métier.