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569. (1874) Premiers lundis. Tome II « E. Lerminier. Lettres philosophiques adressées à un Berlinois »

Ayant ainsi rangé de côté la politique et l’éclectisme de la Restauration, M.  […] Le généreux effort de M. de La Mennais l’occupe ensuite ; il en apprécie et en honore la grandeur ; mais c’est du seul côté de l’indépendance et de la raison humaine, qu’il place (bien que le point prochain soit encore indéterminé) le centre de mouvement des forces de l’avenir.

570. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Introduction. Origines de la littérature française — 1. Éléments et développement de la langue. »

Puis de tous les côtés, sur toutes les frontières, à mesure que les rois rattachaient de nouveaux territoires à leur couronne, la langue française faisait, elle aussi, des conquêtes, disputant leur domaine avec plus ou moins de succès tantôt au celtique, tantôt à l’allemand, tantôt à l’italien, et tantôt au basque : de langue officielle et administrative, tendant partout à être langue de la littérature et des classes cultivées. […] Pendant un temps, l’Angleterre, l’Italie méridionale et la Sicile appartiennent à la langue d’oïl : une riche littérature de langue française s’épanouit des deux côtés de la Manche dans les possessions des successeurs de Guillaume le Conquérant, et le Jeu de Robin et Mur ion fut écrit au xiiie  siècle pour divertir la cour française de Naples.

571. (1887) Discours et conférences « Discours prononcé à Quimper »

Né à Tréguier, j’ai poussé mes voyages, du côté de l’orient, jusqu’à Antioche, du côté du nord, jusqu’à Tromsoë, du côté du sud, jusqu’à Philé ; et hier matin encore, je n’avais pas dépassé, du côté de l’ouest, la plage de Saint-Michel en Grève.

572. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XII. Ambassade de Jean prisonnier vers Jésus  Mort de Jean  Rapports de son école avec celle de Jésus. »

Cette idée de deux anciens prophètes devant ressusciter pour servir de précurseurs au Messie se retrouve d’une manière si frappante dans la doctrine des Parsis qu’on est très porté à croire qu’elle venait de ce côté 567. […] Jean avait bien vu de quel côté était l’avenir.

573. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205

Pour divertir seigneurs et dames, On joua L’École des femmes, Qui fit rire leurs majestés Jusqu’à s’en tenir les côtés. […] On est ravi de découvrir ce qu’il y peut avoir à redire ; et, pour tomber dans l’exemple, il y avait l’autre jours des femmes à cette comédie, vis-à-vis de la loge où nous étions, qui, par les mines qu’elles affectèrent durant toute la pièce, leurs détournements de tête, et leurs cachements de visage, firent dire de tous côtés cent sottises de leur conduite, que l’on n’aurait pas dites sans cela ; et quelqu’un même des laquais cria tout haut, qu’elles étaient plus chastes des oreilles que de tout le reste du corps 59. » L’autorité que je reconnais à Molière ne m’empêchera pas de dire qu’il y a peu de bonne foi à reprocher aux critiques d’avoir donné un sens criminel aux plus innocentes paroles et de s’offenser de l’ombre des choses.

574. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 312-324

comparables à ces clartés sinistres, qui ne brillent que dans la tempête, ne frappent la vue que pour découvrir des spectres, des abîmes, & un horizon chargé, de tous côtés, de nouveaux orages prêts à éclater. […] Le Vieillard, le Malade, l’Infortuné, le Criminel même, la trouvent sans cesse à leur côté, ou plutôt elle les prévient par ses consolations.

575. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Montmaur, avec tout le Parnasse Latin & François. » pp. 172-183

On agit de concert ; on tomba de tous côtés sur Montmaur. […] C’est ainsi qu’il sçavoit se tirer d’affaire & mettre les rieurs de son côté.

576. (1761) Salon de 1761 « Récapitulation » pp. 165-170

Pour cette sœur cadette qui est debout à côtés de la fiancée, qui l’embrasse, et qui s’afflige sur son sein, c’est un personnage tout à fait intéressant. […] Mais il vaudrait bien mieux négliger ces bagatelles, et s’extasier sur un morceau qui présente des beautés de tous côtés.

577. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Les nièces de Mazarin et son dernier petit-neveu le duc de Nivernais. Les Nièces de Mazarin, études de mœurs et de caractères au xviie  siècle, par Amédée Renée, 2e éd. revue et augmentée de documents inédits. Paris, Firmin Didot, 1856. » pp. 376-411

Il y eut, certes, une vraie chrétienne parmi elles, une admirable pénitente qui sembla vouloir payer pour toutes, la princesse de Conti ; mais en revanche et à ses côtés, dans cette quantité de cousins et de cousines, que de païens et de païennes ! […] De quelque côté qu’on l’envisage, on se trouve là en présence d’une inspiration des plus rares, d’un admirable esprit de sacrifice, et qui imprime un souverain respect. […] Les ambassades du duc de Nivernais sont la partie principale de sa carrière publique ; obligé de renoncer au militaire, il se tourna de cet autre côté. […] Le mordant, le montant, la sève, de quel côté sont-ils ? […] De ce côté-ci, comme on sent l’excès de poli et, dessous, l’épuisement !

578. (1875) Premiers lundis. Tome III « De la liberté de l’enseignement »

Je ne discuterai point ici ce côté de la question. […] D’un côté les cléricaux (puisque c’est leur nom) le repoussaient à grands cris. […] D’un côté, je l’ai dit et j’en ai la ferme conviction, le bon sens humain monte, s’accroît, s’aguerrit, recrute chaque jour de nombreux esprits vigoureux, sains, robustes, positifs et qui ne marchandent pas. […] laisseriez-vous, à certains jours, se convoquer tout à côté et se tenir d’orageux congrès de Liège ? […] Un clergé non présent de droit au Sénat, un clergé non subventionné, sans un sou des quarante-quatre millions que lui paye le budget ; s’arrangeant avec ses croyants et ses fidèles : rien que les croyants d’un côté et, de l’autre, rien que les esprits convaincus et libres, les uns et les autres luttant ouvertement et les bras nus sous le soleil.

579. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre II. Le public en France. »

Le duc ou marquis qui siège à la Chambre Haute à côté des évêques a besoin de leurs votes pour faire passer un bill, et de leur assistance pour rallier à son parti les quinze mille curés qui disposent des voix rurales. […] — Et j’ai laissé de côté ses excès, ses scandales, ses désastres et ses hontes, Rosbach, le traité de Paris, Mme du Barry, la banqueroute. — Le dégoût vient ; décidément, tout est mal. […] Il n’a envisagé Louis IX que du côté des vertus politiques, guerrières et morales. […] À la fin les économistes d’un côté et les parlementaires de l’autre donnent le signal. — « Vers 1750, dit Voltaire524, la nation rassasiée de vers, de tragédies, de comédies, de romans, d’opéras, d’histoires romanesques, de réflexions morales plus romanesques encore, et de disputes sur la grâce et les convulsions, se mit à raisonner sur les blés. » D’où vient la cherté du pain ? […] À la nouvelle de l’insurrection américaine, le marquis de la Fayette, laissant sa jeune femme enceinte, s’échappe, brave les défenses de la cour, achète une frégate, traverse l’Océan et vient se battre aux côtés de Washington. « Dès que je connus la querelle, dit-il, mon cœur fut enrôlé et je ne songeai plus qu’à rejoindre mes drapeaux. » Quantité de gentilshommes le suivent.

580. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIIe entretien. Revue littéraire de l’année 1861 en France. M. de Marcellus (1re partie) » pp. 333-411

Du côté du midi, des enfilades de salles et d’appartements ouvrent par un perron sur une vallée étroite, reste d’une terrasse, où des pentes gazonnées, des bouquets de cèdres et de sapins et un lac conduisent l’œil jusqu’au-delà de la vallée, et le font remonter sur une large colline où la route blanche et vide serpente entre une forêt de chênes. […] Les épigrammes du côté gauche pleuvaient sur ses vers et sur ses discours. […] De ces livres, quelques-uns sont exclusivement réservés aux érudits hellénistes ; d’autres contiennent, à côté des textes grecs, des commentaires anecdotiques qui mêlent avec grâce et naïveté l’homme au mot, et qui révèlent les mœurs des peuples par une leçon sur leur idiome. […] « En me voyant, elle mit la main sur son cœur, à la manière dont les Arabes saluent, et, sans se lever, elle me fit place à ses côtés. […] Quelques arcs et deux carquois remplis de flèches étaient suspendus aux murs ; sur un côté du divan paraissait un grand tableau représentant un cheval libre franchissant un torrent, et, derrière le cadre, je reconnus un portrait de Bonaparte presque entièrement dérobé à la vue.

581. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIe entretien. Vie du Tasse (2e partie) » pp. 65-128

S’ils n’eussent été grands que d’un seul côté, ils auraient faibli comme le Tasse ou comme J. […] D’un côté, une tendre admiration mêlée de pitié pour le génie d’un grand poète, qui était en même temps le plus beau et le plus héroïque des jeunes courtisans de la maison d’Este ; une reconnaissance chevaleresque et poétique de l’autre côté pour une femme accomplie, que son rang et sa piété élevaient au-dessus des soupçons : voilà les seuls rapports que l’histoire sérieuse puisse constater entre Léonora et le Tasse. […] Je vous engage donc à accepter l’hospitalité pour cette nuit dans une petite maison que j’ai de ce côté-ci de la rivière ; vous y serez mieux que dans aucun autre voisinage. […] La nécessité, dis-je alors en me tournant du côté du jeune homme qui m’avait servi de guide, me contraint de ne pas refuser votre invitation ; je dois dire que je l’aurais également acceptée si j’avais eu à choisir. […] Elle était peu éloignée du bord de la rivière : c’était un bâtiment neuf, à plusieurs étages ; sur le devant s’étendait une pelouse plantée d’arbres ; de chaque côté de la porte il y avait un escalier de vingt-cinq belles marches.

582. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre premier »

On l’avait vu tour à tour se mêler de poésie sans être poète, de religion sans être théologien, et prendre ces grandes choses tour à tour par le côté extérieur et de mode, tout pouvant être de mode en France, même la théologie. […] A côté de Perrault d’abord, puis de Lamotte, un homme qui se servait d’eux encore plus qu’il ne les servait, Fontenelle, faisait la guerre aux anciens, à sa manière, par des réflexions aiguisées et d’ingénieux paradoxes, plutôt que par des manifestes. Tandis que Perrault levait séditieusement l’étendard des modernes en pleine académie, et y fâchait jusqu’à La Fontaine ; que Lamotte, plus imprudent encore, s’attaquait doublement à Homère en le traduisant et en le jugeant, Fontenelle, à petit bruit, sans prendre à partie aucun des anciens ni aucun de leurs défenseurs, chicanant plutôt que disputant, se tenait à côté du champ clos pour ne pas attraper de coups, et hors de la querelle pour éviter la défaite. […] Je l’appellerai tout bonnement le mauvais Fontenelle, et j’y mets d’autant moins de scrupule qu’à côté du mauvais il y a un bon, et que le bon a certainement plus servi l’esprit français que le mauvais n’a nui aux anciens. […] Faire siéger dans la même Académie, à côté des savants français, les savants étrangers, c’est une des plus grandes idées inspirées à Louis XIV par Colbert.

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