Ces petits faits, qui appartiennent à un ancien monde disparu, et qui nous le représentent dans une entière vérité, nous plaisent et nous attachent : à une distance médiocre, ils pouvaient sembler surabondants et superflus ; à une distance plus grande, ils sont redevenus intéressants et neufs. […] Je relève tout d’abord ce fonds de sagesse, qui semblait appartenir à la race : Mme de Motteville avait une sœur cadette que, dès son enfance, on appelait Socratine à cause de sa sévérité, et qui finit par se faire religieuse de la Visitation27.
Fiévée n’étaient que des indications qu’il appartenait à une tête plus gouvernante de féconder et de coordonner. […] Fiévée appartenait à cette bourgeoisie éclairée qu’on pouvait appeler le tiers état royaliste.
Du milieu de sa vie de campagne, il appartenait au groupe de ceux qu’on appellera bientôt les patriotes de 89, voulant la liberté avant les excès, aimant la monarchie sans la faveur qui la corrompt. […] Un Français, un Allemand et un Anglais seront toujours très inférieurs sous ce rapport, toutes choses égales d’ailleurs en facultés, à un Corse, un Albanais ou un Grec ; et il est bien permis de faire entrer encore en ligne de compte l’imagination, l’esprit vif et la finesse innée qui appartiennent comme de droit aux méridionaux, que j’appellerai les enfants du soleil.
Michaud commençait de publier son travail ; l’honneur en appartient à M. […] Soulié, Nodier, le marquis de La Maisonfort, appartenaient à la première Quotidienne que je sais peu.
Il y a des noms étrangers qui, à quelques égards, appartiennent ou du moins touchent de près à la France, Le xviiie siècle en a plusieurs qui ont été, à certains moments, accueillis et presque adoptés par nous ; on en formerait toute une liste depuis Bolingbroke jusqu’à Franklin. […] Il appliquera à l’examen de la chevalerie une méthode d’arithmétique morale qu’il aime à employer, et partant de ce principe « qu’un fils n’appartient qu’à moitié à la famille de son père, l’autre moitié appartenant à la famille de sa mère », il prouvera par chiffres qu’en neuf générations, à supposer une pureté de généalogie intacte, il ne reste dans la personne qui hérite du titre de chevalier que la cinq cent douzième partie du noble ou chevalier primitif.
» s’est demandé un jour l’abbé Morellet, critiqué assez gaiement par Grimm, et qui, dans sa vieillesse, avait eu le désagrément de voir ces railleries imprimées ; et Morellet répond : « C’est un homme qui, pour quelque argent, se charge d’amuser un prince étranger toutes les semaines, aux dépens de qui il appartient, et en général de toute production littéraire qui voit le jour, et de celui qui en est l’auteur. » L’abbé Morellet était intéressé à parler ainsi ; mais Grimm, malgré des légèretés et des rapidités inévitables, ne rentre pas dans ce genre inférieur auquel l’abbé économiste voudrait le rabaisser. […] » Dans sa doctrine essentiellement aristocratique, il pensait encore que la vérité et la liberté, telles qu’il les entendait, n’appartiennent en ce monde qu’à un petit nombre, à une élite, et encore « sous la condition expresse d’en jouir sans trop s’en vanter ».
Je la donnerai ici presque en entier, car, parfaitement inconnue chez nous, cette lettre appartient à notre langue que maniait avec tant de facilité et de distinction cet esprit supérieur et cette âme chaleureuse de M. de Suhm. […] Votre père et vous-même y appartenez, et vos fils y auront également part, s’ils marchent sur leurs traces et imitent leurs exemples.
Le triste, le terrible, l’étrange et jusqu’au laid lui appartiennent au même titre que le gracieux, l’élégant ou l’admirable. […] Tout le reste, les dissertations notamment qu’on a coutume d’y introduire, n’appartiennent pas au genre.
Il ne s’appartient pas, il appartient à son apostolat.
J’ai répondu, je réponds encore ceci que ceux qui me les ont racontés appartenaient tous aux classes les plus modestes de la société ; que d’ailleurs, au cours de déplacements qui m’amenaient parmi des peuplades très diverses ; j’avais entendu raconter avec quelques variantes insignifiantes, les mêmes récits. […] Le téné est l’animal « tabou » pour une famille, une race ou une tribu, celui qu’on ne doit pas tuer, ni surtout manger quand on appartient au groupement pour lequel il est sacré.
Celui du mot étranger, entre mille autres, a évolué jusqu’à signifier uniquement, pour nous : ce qui n’appartient pas à notre nation, tout ce qui est de l’extérieur, du dehors (ce que les Latins nommaient extraneus), toute question d’amitié ou d’inimitié étant écartée. « Les peuples de l’antiquité vivent isolés, se défient les uns des autres et n’ont entre eux d’autres rapports que ceux de la guerre », tandis que « aujourd’hui les peuples civilisés forment une véritable société »44. […] Solidarité inter-nationale ne signifie pas alliance, fusion, ni même — pour l’instant — fédération, mais uniquement, lien entre les parties correspondantes de chacun des corps sociaux, liens d’individus ou de groupes, politiquement étrangers, mais humainement solidaires, par le fait même de leur existence, de leurs désirs, de leurs actions, de leur idéal, de leurs besoins ou de leur nature, conservant non seulement leur personnalité, mais celle du groupe social auquel ils appartiennent, et en plus vivant de cette part de la vie générale de l’humanité qui les affecte plus spécialement.
À des degrés inférieurs, il est encore d’honorables places à saisir ; et, quoique le talent se laisse peu conseiller à l’avance, quoiqu’il appartienne à lui seul, dans ce fonds tant de fois remué, mais non pas épuisé, de l’observation naturelle et sociale, de découvrir de nouvelles formes et des aspects imprévus, qu’on nous permette d’exprimer ce seul vœu : c’est qu’il revienne enfin et qu’il s’attache désormais à étudier une nature humaine véritable, une nature saine et non corrompue, non raffinée ou viciée à plaisir, une nature ouverte aux vraies passions, aux vraies douleurs, sujette aux ridicules sincères, malade, quand elle l’est, des maladies générales, et naturelles encore, que tous comprennent, que tous reconnaissent et doivent éviter.
Les preuves intrinsèques du faux ont été recherchées et administrées par M. de Sybel avec la sagacité critique et la fermeté d’esprit qui lui appartient.
M. de Lamartine appartient par ses convictions à ce centre droit, honnête et modéré, qui veut la liberté avec prudence et sous la sauvegarde de la dynastie : M.