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232. (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Mes pensées bizarres sur le dessin » pp. 11-18

Personne que vous, mon ami, ne lira ces papiers, ainsi j’y puis écrire tout ce qu’il me plaît. […] Rien, mon ami, rien. […] Cent fois j’ai été tenté de dire aux jeunes élèves que je trouvais sur le chemin du Louvre avec leurs portefeuilles sous le bras : Mes amis, combien y a-t-il que vous dessinez là ? […] Que je vous plains, mes amis, s’il faut qu’un jour vous mettiez à la place de toutes les faussetés que vous avez apprises, la simplicité et la vérité de le Sueur ; et il le faudra bien si vous voulez être quelque chose. […] Tâchez, mes amis, de supposer toute la figure transparente et de placer votre œil au centre.

233. (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Mes petites idées sur la couleur » pp. 19-25

Mon ami, transportez-vous dans un atelier, regardez travailler l’artiste. […] L’œil tendre et faible ne sera pas ami des couleurs vives et fortes. […] On dit qu’il y a des couleurs amies et des couleurs ennemies ; et l’on a raison si l’on entend qu’il y en a qui s’allient si difficilement, qui tranchent tellement les unes à côté des autres que l’air et la lumière, ces deux harmonistes universels, peuvent à peine nous en rendre le voisinage immédiat supportable. […] Non, mon ami. […] Oh, mon ami, quel art que celui de la peinture !

234. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Andrieux »

Ami de Collin-d’Harleville et de Picard, avec moins de sensibilité coulante et facile que le premier, avec bien moins de saillie et de jet naturel que le second, mais plus sagace, emunctae naris, plus nourri de l’antiquité, avec plus de critique enfin et de goût que tous deux, il préluda par Anaximandre, bluette grecque, de ce grec un peu dix-huitième siècle, qu’Anacharsis avait mis à la mode ; en 1787, il prit tout à fait rang par les Étourdis, le plus aimable et le plus vif de ses ouvrages dramatiques104. […] Tu veux que ton ami, grand, mais sans se hausser, Sachant marcher son pas, sache aussi s’élancer. […] On voit dans une pièce fugitive à son ami Deschamps, auteur de la Revanche forcée, quelle différence essentielle l’habile connaisseur établit entre Grécourt et Chaulieu, et même entre Bernis et Grécourt. […] Andrieux y déploya dans un cadre plus général les qualités précieuses de critique, de finesse délicate, de malice inoffensive et ingénieuse, qu’attestaient ses œuvres trop rares, et dont ses amis particuliers avaient joui. […] Il mêlait volontiers à son enseignement des préceptes évangéliques qui rappelaient la manière morale de Bernardin de Saint-Pierre : il prêchait l’amour des hommes et l’indulgence, comme il convenait à l’ami de Collin l’optimiste, du bon Ducis, et au peintre d’Helvétius.

235. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre second » pp. 200-409

les amis ! les amis ! […] les amis sont si difficiles à trouver ! […] Enverrez-vous le centurion à Novius Priscus, votre ami ? […] Il a usé de toute la licence de la conversation d’un ami avec ses amis, entre lesquels il n’aura pas compté ses censeurs.

236. (1929) Amiel ou la part du rêve

Quelques amis suisses, Humbert, Godet, ou le Français Fournel. […] Joue ta partie de boules, mon ami ! […] C’est un ami des femmes, et l’ami des femmes n’est pas l’amant d’une femme. […] Philine est là, avec une amie, Madrina. […] Attends, mon ami !

237. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (2e partie) » pp. 5-80

Il n’y avait pas de mère qui n’eût désiré l’avoir pour époux de sa fille, pas d’homme qui n’eût voulu en faire son ami. […] Il attrista ses amis par sa mélancolie, écrite sur ses traits. […] Car, enfin, quelle illusion puis-je me faire, cher ami ? […] Elle n’en avait pas fait la confidence encore à son ami de Venise. […] Son corps est indiqué au passant par une simple pierre où ses amis ont gravé son nom.

238. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque (1re partie) » pp. 145-224

Au contraire, Échécratès, cet ami me paraissait heureux, à le voir et à l’entendre, tant il mourut avec assurance et dignité ! […] « — Sur quoi roula l’entretien entre ces amis que tu viens de nommer ?  […] « Beaucoup prennent le thyrse, mes amis, mais peu sont inspirés, dit la maxime à ceux qui se font initier aux mystères d’Orphée. […] « Fort bien, mon ami, lui dit Socrate ; mais que faut-il que je fasse ? […] « Que faites-vous, dit Socrate, ô mes bons amis  ?

239. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIe entretien. Littérature politique. Machiavel » pp. 241-320

Cette lettre est adressée à Vettori, son ami, diplomate comme lui, et par lequel il est fréquemment consulté sur la conduite à tenir dans les affaires publiques. […] Ce fut pour plaire à Ruccellai et à cette élite d’amis qu’il écrivit alors ses Discours sur Tite-Live. […] « Je resterai donc dans ma misère, écrit-il à son ami Vettori, sans trouver une âme qui se souvienne de mon dévouement ou qui me trouve bon à quelque chose. […] Les amis et les élèves de Machiavel, dans les jardins Ruccellai, conspirèrent, à l’exemple des Brutus, pour le rétablissement de la république ; ils furent trahis, suppliciés ou proscrits. […] Ce livre du Prince n’en restera pas moins le texte d’une éternelle et équivoque controverse entre les amis et les ennemis de la morale politique.

240. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (2e partie). Littérature de l’Allemagne. » pp. 289-364

Encore, à la mort de Bonpland, Humboldt s’était considéré comme un ami qui prend congé pour un temps très court de son compagnon, et l’on raconte de lui des conversations qu’il tint dans de petites réunions d’amis, où il désignait, avec une sorte de pressentiment prophétique, l’année 1859 comme devant être la dernière de sa vie. […] Je reviens chez moi à six heures du soir, j’ouvre votre lettre et j’apprends la douloureuse nouvelle, bien chère et spirituelle amie ! […] Berlin se repentit de son enthousiasme pour un bonhomme qui n’était qu’en apparence habile, mais qui dévoilait dans sa correspondance secrète une malignité offensive pour ses meilleurs amis. […] Ce petit livre, écrit originairement en allemand, et traduit en français, avec une rare connaissance des deux idiomes, par mon vieil ami M.  […] Paul et Virginie m’a accompagné dans les contrées dont s’inspira Bernardin de Saint-Pierre ; je l’ai relu pendant bien des années avec mon compagnon et mon ami M. 

241. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXIXe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe (2e partie) » pp. 161-232

Mon ami, éloigné de moi si peu de temps, et tu as désappris à m’embrasser ! […] Viens, suis-moi, douce amie, prends courage ! […] et sais-tu, mon ami, qui tu délivres ? […] Une fois le soir venu, quand le feu de ses paroles avec ses amis est évaporé, il devient doux et maniable, et il sent ses torts envers les autres. […] Le duc Charles-Auguste ne s’était réservé que les fatigues et les difficultés du pouvoir, pour n’en laisser à son ami que les loisirs, les douceurs et les ornements.

242. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Lettres de m. l’Abbé Sabatier de Castres ; relatives aux trois siecles de la littérature françoise.ABCD » pp. -641

Vous craignez de vous brouiller avec vos Amis. […] Nous ne sommes pas les seuls Critiques, mon cher Ami, qui jugions ainsi. […] Je vous abandonne, mon cher Ami, aux réflexions si naturelles, après un tel fait dont je vous garantis la vérité, aux expressions près. […] Vous noterez, mon cher Ami, que le Clergé ne m’a pas donné de quoi acheter un seul des Ouvrages dangereux que j’ai réfutés. […] L’Ami, je vois, à ta burlesque audace, Que tu crains moins le bâton que la faim.

243. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE RÉMUSAT » pp. 458-491

Le besoin d’aimer, qui fut toujours le premier chez elle, la conduisit à faire succéder à des amis qu’elle avait perdus d’autres amis plus jeunes qu’elle choisit avec goût, et dont la nouvelle affection la trompait sur ses pertes. […] Mme Bonaparte habitait dès lors la Malmaison, et Mme de Vergennes vint séjourner quelques mois à Croissi, tout près de là, dans le château d’un ami. […] Il lui donna même quelques nouveaux amis ; elle se trouvait naturellement liée avec M. et Mme Guizot, avec M. de Barante : il la lia avec Mme de Broglie, qu’elle a trop peu vue, mais avec qui elle a entretenu, dans ses dernières années, de vraies et tendres relations. […] Elle sortit pour les mettre en sûreté chez un ami ; mais ne l’ayant pas trouvé, elle rentra précipitamment et les jeta au feu. […] Mme Récamier s’empressa de m’en faire part : la vérité pour cette charmante femme n’était jamais que celle que désiraient ses amis.

244. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIIIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou Le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (1re partie) » pp. 305-364

Être contemporains, c’est presque être amis, si l’on est bons ; la terre est un foyer de famille, la vie en commun est une parenté. […] hâtons-nous, lui dis-je, de nous y jeter, et que quelques-uns de vos amis en disputent un moment l’entrée à la foule : pendant ce temps-là, nous gagnerons plus facilement l’issue la plus voisine de la place Royale, et, une fois arrivés là, protégés par la galerie étroite et longue, j’atteindrai le numéro 6, au fond de la voûte qu’habite Hugo, et j’irai lui demander asile contre cet assaut de l’enthousiasme. […] II Plus tôt que je n’ai dû, je reviens dans la lice ; Mais tu le veux, ami ! […] » V Voilà de quels dédains leurs âmes satisfaites Accueilleraient, ami, Dieu même et ses prophètes ! […] Tu le sais, pour mon cœur, ami de toute gloire, Les triomphes d’autrui ne sont pas un affront.

245. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXIXe entretien. Œuvres diverses de M. de Marcellus (2e partie) » pp. 5-63

Canning, ministre des affaires étrangères du gouvernement britannique, son ami. […] Revenu d’Angleterre, il avait été l’ami intime de l’ami de César, Fontanes, comme Horace avait eu Mécène pour patron. […] Je lui suis très reconnaissant en ce qui me touche ; je n’avais jamais été de ses amis, je n’avais aucun droit à m’attendre à ses jugements favorables. […] Peut-être y a-t-il trop d’indulgence, mais qui sera indulgent, si ce n’est un ami ? […] Joubert, son premier ami, dans une lettre confidentielle à M. 

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