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1529. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441

On ne peut pas dire non plus qu’elle ait plaint Pradon ; elle a cru au contraire à son triomphe, et sa présomption lui a persuadé qu’elle ajouterait par son sonnet à l’humiliation de Racine. […] Au reste, elle ajoute à son opinion sur les deux historiographes la citation de plusieurs louanges fort ridicules qu’on disait avoir été données par eux au roi en personne à l’armée, et elle finit avec beaucoup de raison par ces mots : Combien de pauvretés !

1530. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Des lectures publiques du soir, de ce qu’elles sont et de ce qu’elles pourraient être. » pp. 275-293

Je voudrais qu’en disant nos belles qualités comme peuple, à des hommes qui en sont déjà assez pénétrés, on ajoutât, en le prouvant quelquefois par des exemples, que nous avons aussi quelques défauts ; qu’en France ce qu’on a le plus, c’est l’essor et l’élan, que ce qui manque, c’est la consistance et le caractère ; que cela a manqué à la noblesse autrefois et pourrait bien manquer au peuple aujourd’hui, et qu’il faut se prémunir de ce côté et se tenir sur ses gardes. […] On ne serait pas éloigné, ajoute-t-on, de l’idée de les concentrer en un seul lieu, afin d’obtenir un résultat plus saillant.

1531. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Éloges académiques de M. Pariset, publiés par M. Dubois (d’Amiens). (2 vol. — 1850.) » pp. 392-411

Jusque-là, ajoutait-il, je n’ai qu’un vœu, c’est de passer une bonne huitaine dans la retraite avec vous, et de m’enivrer des délices de l’amitié et des lettres. […] Dans l’éloge de Portal, voulant faire allusion au charlatanisme si connu dont ce médecin avait usé d’abord pour se mettre en renom, Pariset, après l’avoir couronné de tous les éloges, ajoute à la fin que « son seul tort, peut-être, a été, dans ses premières années, de prendre l’avenir en défiance, de ne pas croire à l’effet naturel de ses talents, et d’avoir voulu attacher des ailes à sa fortune ».

1532. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Le Palais Mazarin, par M. le comte de Laborde, de l’Institut. » pp. 247-265

Elle appela son premier valet de chambre, Beringhen, et lui rapporta ce qui venait de se dire : Allez sur l’heure, ajouta-t-elle, en rendre compte au cardinal. […] » Et se tournant, il ajoutait : « Et encore cela !

1533. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Mme de Genlis. (Collection Didier.) » pp. 19-37

Ajoutez qu’elle y devient de plus en plus une Mère de l’Église, et qu’elle s’y pose en adversaire à mort de Voltaire. […] Ajoutez un dernier inconvénient qui affecte l’ensemble de cette éducation tout à la moderne et sans contrepoids : le sentiment de l’Antiquité, le génie moral et littéraire qui en fait l’honneur, l’idéal élevé qu’il suppose, y est tout à fait absent, et n’y semble même pas soupçonné.

1534. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Portalis. Discours et rapports sur le Code civil, — sur le Concordat de 1801, — publiés par son petit-fils — I. » pp. 441-459

J’ai vécu dans la solitude et dans les cachots… Ce qu’il aurait dû ajouter, c’est qu’au sortir des cachots, il n’avait paru pour la première fois à la tribune politique qu’aux heures de l’arc-en-ciel, dans les intervalles de l’orage encore menaçant, pour y proclamer avec une douce gravité et une abondance persuasive les maximes saines, salutaires, équitables, tout ce qui calme et réconcilie. […] Portalis faisait de cette affreuse époque de la veille un tableau vrai, avec des traits tirés de Tacite ; il ajoutait avec une observation fine qui n’était qu’à lui : On poursuivait les talents, on redoutait la science, on bannissait les arts ; la fortune, l’éducation, les qualités aimables, les manières douces, un tour heureux de physionomie, les grâces du corps, la culture de l’esprit, tous les dons de la nature, étaient autant de causes infaillibles de proscription… Par un genre d’hypocrisie inconnu jusqu’à nos jours, des hommes qui n’étaient pas vicieux se croyaient obligés de le paraître… On craignait même d’être soi ; on changeait de nom ; on se déguisait sous des costumes grossiers et dégoûtants ; chacun redoutait de se ressembler à lui-même.

1535. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Portalis. Discours et rapports sur le Code civil, — sur le Concordat de 1801, — publiés par son petit-fils — II. » pp. 460-478

Le plus sage des antiques Solons n’a pu, certes, rien trouver de plus grandement vu, ni de plus largement exprimé, que lorsque, contemplant la société humaine, cette grande machine compliquée que veulent simplifier les systématiques, et qu’ils croient faire aller avec un seul ressort, Portalis ajoute : L’homme n’est point un être simple : la société, qui est l’union des hommes, est nécessairement le plus compliqué de tous les mécanismes. […] Venant à parler des haines entre les vieux partis qui n’étaient contenues dans leurs manifestations que par la sévérité des lois sur la presse : « Si les journaux pouvaient tout dire, ajouta-t-il non sans malice, ne diraient-ils pas que Portalis a été un Bourbonien dont je dois me méfier ?

1536. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre V. Seconde partie. Des mœurs et des opinions » pp. 114-142

Il manque en effet à notre Charte ce que nous ne pouvons y ajouter, c’est qu’elle soit assimilée au peuple français par une lente et continuelle intussusception, s’il est permis de parler ainsi, qui est l’œuvre nécessaire des traditions. […] Je l’ai déjà fait remarquer : notre grand malheur a été d’avoir ajouté une révolution faite par les hommes à la révolution faite par le temps.

1537. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Philarète Chasles » pp. 111-136

V Petit résultat pour de si grands travaux Les œuvres de Chasles publiées depuis sa mort, n’ajouteront rien à ce résultat. […] Au lieu de les continuer, on a publié un livre posthume de Chasles qui n’ajoutera pas beaucoup à sa gloire.

1538. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre premier. Le problème des genres littéraires et la loi de leur évolution » pp. 1-33

Joseph Bédier et Henri Morf ont bien voulu m’encourager aussi ; sans eux ce petit livre ne verrait pas le jour ; mais je me hâte d’ajouter que leur responsabilité n’y est pas autrement engagée ; ils estiment que mon idée mérite d’être discutée, tout en se réservant d’en apprécier la justesse. […] Aux « genres tranchés » on ajouta des genres intermédiaires, des sous-genres, auxquels correspondaient des formes précises (par exemple : l’ode, la chanson, le sonnet, le chant royal, la ballade.. ; les lois se précisèrent également et devinrent des règles, des recettes de cuisine littéraire.

1539. (1929) Amiel ou la part du rêve

Au simple nom que porte sa pierre fleurie : Henri-Frédéric Amiel, on eût ajouté très véridiquement qu’il fut bon parent, ami dévoué, citoyen utile et professeur consciencieux. […] La nouvelle Mme Amiel amenait chez son mari deux filles d’un premier mariage, qui s’ajoutaient aux deux sœurs d’Amiel. […] Et Amiel, qui écrit cela, ajoute : « Voilà bien l’heureux du siècle, titre que je mérite si peu, quoiqu’on me l’ait donné. » Qu’en eût dit Monnier ? […] Quand Méphistophélès vient revoir son cher Ferney, il jette en passant un regard entendu sur le professeur Amiel, il ajoute un portrait à la Guerre civile de Genève. […] Mais s’il eût vécu un quart de siècle plus tard, peut-être qu’Amiel, aux surnoms de Seriosa, eût aimé ajouter celui d’Alissa.

1540. (1908) Promenades philosophiques. Deuxième série

Ajoutons que, non seulement elles sont possibles, mais qu’elles furent réelles. […] L’œuvre des primitifs est trop importante pour qu’il soit nécessaire d’y ajouter encore, par hypothèse. […] Ajoutons que, dans une très courte préface, l’auteur nous avertit que son livre n’est pas une œuvre de déception, ni de rancune. […] Il faut ajouter que tous ces mots ont passé par la forme latine, avant d’endosser le vêtement français. […] Reinach ajoutait à ce propos, dans sa lettre précédemment citée : « J’ai essayé de montrer (Cultes, Mythes et Religions, t. 

1541. (1888) Portraits de maîtres

Ajoutons que par la date de sa naissance il put échapper au spectacle immédiat de la Révolution. […] Qu’eût-il pu ajouter de plus ? […] Le Procès de Thraséas ajoute à cette ironie, à cette verve, la beauté du stoïcisme éloquent. […] Et il ajoute une parole de compassion sur la fièvre « froide en été ». […] ” « Puis elle ajouta : “Qui je suis !

1542. (1894) Écrivains d’aujourd’hui

Son mérite est d’avoir, au même titre que les philosophes et par des procédés analogues aux leurs, ajouté un chapitre à la science de l’âme. […] Aux données de la sensation il faut que s’ajoute le travail de d’intelligence. […] Du moins faudra-t-il attendre un peu de temps avant d’y vouloir ajouter. […] Les étudiants se coiffent du béret et y ajoutent quelques insignes : M.  […] On ajoute que les objections sont généralement saugrenues.

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