Elle n’en a entendu dire que du mal à ses frères les anges, qui ont eu l’imprudence de lui en parler un jour : c’est assez pour que déjà elle se destine à lui et qu’elle l’aime. […] Je vous le dis bien bas, c’est le plus aimable de tous, et malheureusement un jeune cœur qui vous aime tendrement et que vous protégez beaucoup s’est aperçu de cette amabilité parfaite. […] Mais pourquoi eux-mêmes ces talents aimés, ces poètes adoptés, pourquoi les plus fidèles d’entre eux ont-ils également changé et varié avec les saisons ? […] Il en demeura sur cette victoire unique et s’y reposa comme sur une ère mémorable et solennelle, sur une hégire de laquelle il aimait à dater. […] C’est le plaisir qu’elle aime ; L’Homme est rude et le prend sans savoir le donner.
Pourquoi, devenue femme, a-t-elle éprouvé pour Shakespeare tant d’horreur avant de l’aimer ? […] Lysidas lui-même n’aiment pas L’École des femmes, à supposer que M. Lysidas, bon logicien mais homme d’esprit, ne fasse pas plutôt profession extérieure et philosophique de ne la point aimer. […] Uranie aime mieux se taire, et ses lèvres dédaigneuses retiennent le mot qui sauverait son orthodoxie. […] Vous comprenez, vous goûtez, vous aimez Molière autant que personne.
Et qui aime l’une de ces deux poésies, ne saurait aimer beaucoup l’autre. […] Le jour de l’élection, le voisin de Lamartine lui voit écrire sur son bulletin le nom d’Aimé Martin : « Mais je croyais que vous votiez pourM. […] Quand on a aimé ou fait semblant d’aimer tant de choses et qu’on s’est noyé en ces mélanges, je demande ce qu’on peut aimer encore, et si, en se raccommodant avec un ancien ami, il y a garantie qu’à propos de bottes on ne se rebrouillera pas avec lui demain. […] Cousin n’aimait ni le luxe, ni la bonne chère, ni les femmes (malgré ses faux airs), ni beaucoup d’autres choses encore : on peut l’en louer si l’on veut ; mais il aimait la domination, la prépondérance, et il n’était pas bon de le croiser ni de le côtoyer dans sa ligne à certains moments. […] Quand Mme de Vintimille voyait entrer dans son salon un homme qu’elle avait aimé et qu’elle n’aimait plus, elle n’y pouvait tenir et, fût-on en janvier, elle ouvrait la fenêtre.
Il vient de publier il y a peu de jours un de ces timides aveux de talent qui ressemblent à une première confidence d’amour confessé en rougissant, à demi-voix et dans le demi-jour, à l’oreille de la première personne aimée. […] Il y vit aimé, indépendant, studieux, dans ce délicieux loisir des jeunes années, repos d’une union formée par le cœur, lune de miel prolongée de l’existence, où la destinée bien rare verse du jour sans ombre, des joies sans lie et des douceurs sans mélange d’amertume à ses favoris. […] — « Tu as rêvé quelques beaux vers dans ta jeunesse, quand tu n’avais rien autre chose à faire qu’à rêver, à prier, à aimer : donc tu ne seras qu’un rêveur, un mystique et un amant pendant tout le reste de ta vie. […] Quel sujet pour qui sait voir, sentir et aimer : « Ah ! […] je poursuis seul notre pèlerinage Aux grands maîtres vivants ou morts que nous aimons ; Guidé par un poète, un ami de mon âge, J’ai pris l’âpre chemin des pâtres sur les monts.
Il aimait fort recevoir des écrivains ; il se comparait à eux et se trouvait supérieur. […] je suis homme, et j’aime les hommes humains. […] Moi, j’aime les marbres qui sont beaux comme des êtres vivants, voilà en quoi je diffère de M. […] Et pourtant vous l’aimez, direz-vous. Oui, je l’aime, je l’aime pour tout ce qu’il y a dans son œuvre d’encouragement à vivre, je l’aime pour son grand cantique à la nature, bien que ce soit le cantique d’un protestant, je l’aime parce qu’il n’a rien des superstitions modernes et qu’il est d’une parfaite irrévérence, comme doivent l’être tous les grands esprits aux nouvelles idoles de la démocratie, à ses prétendus grands hommes et à ses dieux et déesses : sainte Morale, sainte Science, sainte Hygiène, sainte Dignité, saint Progrès, saint Socialisme, etc.
On les aimait, et ils rendaient des services. […] Le soir, pour la distraire, je passais une heure avec elle dans sa chambre, sans autre lumière (elle aimait cette demi-obscurité) que la faible clarté du gaz de la rue. […] La femme protestera ; car il y a une chose à laquelle la femme tient encore plus qu’à être aimée, c’est qu’on attache de l’importance à l’amour. […] Ce qu’elle rêvait, c’était la vie en commun avec celui qu’elle aimait, et la vie qu’elle partageait en esprit, ce n’était pas naturellement la vie du prêtre, c’était la vie du ménage. […] Elle imaginait son paradis réalisé, se voyait tenant la maison de celui qu’elle aimait, et, comme déjà elle ne séparait plus bien ses rêves de ce qui était vrai, elle fut amenée à une incroyable aberration.
Il paraît que le bas n’aime pas le haut, dans Victor Hugo. […] On l’aime tout à la fois et on le déteste. […] Il aimait le colossal, en voilà ! […] il faut aimer le génie jusqu’aux larmes. […] ……………………………………………………… Ô mes frères, aimons, aimons, aimons, aimons !
Faites cela, monsieur, et la jeunesse — qui, déjà, vous admire, — vous aimera car elle aime ceux qui s’indignent à propos. […] Car, s’il aime les excentriques, il adore les fous. […] il aime, on l’aime, le reste n’existe pas. — On choisit Albert pour une mission glorieuse et qu’il avait rêvé d’accomplir. […] Il est curieux de nous, mais ne nous aime pas. […] Ils n’aiment donc rien ?
Tout historien doit aimer son héros ; nous ne reprochons pas à M. Thiers d’aimer Napoléon, mais de l’aimer aux dépens de la vérité, de la moralité, de la liberté et de la justice. […] Le commandement en chef ne le consolait pas de la nécessité de rester en Égypte, car il n’aimait pas à commander. […] Toutefois il avait un mérite moral : c’était d’aimer la paix sous un maître qui aimait la guerre, et de le laisser voir. […] Bien que légère, elle aimait cet homme qui la couvrait de gloire, elle l’aimait davantage depuis qu’elle en était moins aimée.
Il aime d’un autre côté. […] Nietzsche a toujours aimé la nouveauté et un peu l’excentricité. […] Ou bien comme une femme qui aime celui qui commande. […] Il n’aime pas du tout la vie dangereuse. […] Aimez toujours votre prochain comme vous-même ; mais soyez d’abord de ceux qui s’aiment eux-mêmes, qui s’aiment avec le grand amour et avec le grand mépris.
En dépit de la mort du comte, Rodrigue aime toujours Chimène, et Chimène, en demandant la tête de Rodrigue, ne continue pas moins de l’aimer. […] la femme que l’on aimait ? […] J’aimerais à vous le montrer, Messieurs, si je ne craignais d’anticiper sur votre plaisir. […] ce n’était pas ainsi qu’ils aimaient leurs maîtresses ! et grâces aux dieux, ce n’était pas ainsi qu’ils en étaient aimés !
Sully Prudhomme et François Coppée, c’est qu’il n’aimait pas seulement pour leur mérite propre la rime ingénieuse, l’épithète rare et le rythme savant ; il les trouvait lui aussi, mais pour les subordonner à une pensée qui était l’objet de son principal effort. […] Comme Brizeux, auquel il ressemble par la pudeur de son lyrisme voilé, il a aimé la Muse d’un amour exclusif, délicat et scrupuleux… Le poète de l’Âme vierge n’a pas attendu, pour nous dire sa chanson, que les annonciateurs de « formules » nouvelles aient prédit une révolution du goût. […] Et l’éblouissement de ses yeux a fait parler son cœur… Il a aimé, il a chanté.
Je n’aime pas ce tableau. […] La femme de La Grenée vous semblera plus belle ; mais c’est celle de Vien que vous aimerez. […] Monsieur de La Grenée, je vous parle avec franchise, parce que je vous aime, et que je suis content de votre Susanne, mais très content : Si vous m’en croyez, vous vous en tiendrez aux tableaux de chevalet, et vous laisserez-là ces énormes compositions qui demandent de grands fronts et quelqu’une de ces têtes énormes que Raphaël, le Titien, Le Sueur ont portées sur leurs épaules, et dont Deshays a quelques traits.
Le gouvernement du doux et pieux Pie VII, souvent persécuté, jamais persécuteur, y était insensible et aimé. […] Je n’aimais rien d’eux qu’eux-mêmes. […] Le prince avait été séduit par la jeunesse, la beauté et les grâces intellectuelles de sa compagne ; il l’avait aimée, mais il n’avait pu conserver son estime, encore moins son amour. […] Puissent ces lignes lui apprendre que l’amitié survit au-delà du bonheur et de la popularité pour les hommes dignes d’être aimés à tous les âges ! […] adieu, bords que j’aimais !