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438. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 479-480

& à Madame Dacier, croyant que le dérangement de leurs affaires étoit la principale raison qui les déterminoit à abandonner Paris pour se retirer en Province.

439. (1853) Histoire de la littérature française sous la Restauration. Tome I

messieurs les philosophes, vous avez affaire à plus fort que vous ! […] Ce n’était donc pas une affaire de choix pour le premier consul devenu empereur, que ce joug imposé à la presse ; c’était un acte inévitable dans les conditions du nouveau pouvoir qu’il venait de créer. […] Ce perpétuel besoin de combattre et de vaincre n’était pas pour lui seulement une affaire de goût et de caractère, c’était un inconvénient de situation. […] Royer-Collard dans les affaires de la révolution ; il ne paraît un moment plus tard dans le conseil des Cinq-Cents, que pour en être exclu comme royaliste après le 18 fructidor. […] Cette correspondance roulait, en très grande partie, sur les affaires du temps, ou sur les questions les plus profondes de la philosophie, de la religion, de l’histoire.

440. (1895) Hommes et livres

Il fait ses affaires aussi bien que celles des autres. […] Ils n’entendent rien à la politique : c’est l’affaire du roi de ses ministres. […] Dieu gouverne les affaires du monde. […] On le pria de rester et on le chargea officiellement des affaires de Parme. […] Ni de deux estafiers, moins que n’en a le chargé d’affaires de Saint-Marin !

441. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 530-531

Mémoire prodigieuse, imagination brillante & féconde, esprit vaste & flexible, également propre aux Affaires, aux Sciences, aux Belles-Lettres, tout s’est réuni pour en former un de ces hommes destinés à faire honneur à leur Siecle par leurs talens, & par l’heureux usage qu’ils en ont fait.

442. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « quelque temps après avoir parlé de casanova, et en abordant le livre des « pèlerins polonais » de mickiewicz. » pp. 512-524

J’ai des clients dont je suis les affaires, les tableaux, les livres : il me vient plus d’affaires que je n’en puis plaider.

443. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre IV »

L’autre, qui suggère et dirige, enveloppe le tout dans les Droits de l’Homme et dans la circulaire de Siéyès. « Depuis deux mois, écrit un commandant du Midi797, les juges inférieurs, les avocats dont toutes les villes et campagnes fourmillent, en vue de se faire élire aux États Généraux, se sont mis après les gens du Tiers-état, sous prétexte de les soutenir et d’éclairer leur ignorance… Ils se sont efforcés de leur persuader qu’aux États Généraux ils seraient les maîtres à eux seuls de régler toutes les affaires du royaume, que le Tiers, en choisissant ses députés parmi les gens de robe, aurait le droit et la force de primer, d’abolir la noblesse, de détruire tous ses droits et privilèges, qu’elle ne serait plus héréditaire, que tous les citoyens, en la méritant, auraient le droit d’y prétendre ; que, si le peuple les députait, ils feraient accorder au Tiers-état tout ce qu’il voudrait, parce que les curés, gens du Tiers, étant convenus de se détacher du haut clergé et de s’unir à eux, la noblesse et le clergé, unis ensemble, ne feraient qu’une voix contre deux du Tiers… Si le Tiers avait choisi de sages bourgeois ou négociants, ils se seraient unis sans difficulté aux deux autres ordres. […] (Pourtant) aucun gentilhomme n’a autant fait pour les habitants de ses terres que M. le marquis de Marnezia… Les excès en tout genre augmentent ; j’ai des plaintes perpétuelles sur l’abus que les milices nationales font de leurs armes, et je ne puis y remédier. » D’après une phrase prononcée à l’Assemblée nationale, la maréchaussée croit qu’elle va être dissoute et ne veut pas se faire d’ennemis. « Les bailliages sont aussi timides que la maréchaussée ; je leur renvoie sans cesse des affaires, et aucun coupable n’est puni… » — « Aucune nation ne jouit d’une liberté si indéfinie et si funeste aux honnêtes gens ; il est absolument contraire aux droits de l’homme de se voir perpétuellement dans le cas d’être égorgé par des scélérats qui confondent toute la journée la liberté et la licence. » — En d’autres termes, les passions, pour s’autoriser, ont recours à la théorie, et la théorie, pour s’appliquer, a recours aux passions.

444. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre VII. Narrations. — Dialogues. — Dissertations. »

Ainsi Tacite, s’imposant la loi de faire l’histoire du monde romain année par année, raconte d’abord l’histoire extérieure, les campagnes, les guerres, les révoltes, puis l’histoire intérieure, les événements du palais impérial, et les affaires du sénat, enfin les menus incidents, les singularités, les circonstances secondaires, ce qu’on peut appeler les faits-divers de la vie romaine : et dans tous ces morceaux juxtaposés, il n’empiète guère d’une année sur l’autre. […] Il faut en montrer l’unité, et tirer, pour ainsi dire, d’une seule source, tous les principaux événements qui en dépendent : par là il instruit utilement son lecteur, il lui donne le plaisir de prévoir, il l’intéresse, il lui met sous les yeux un système des affaires de chaque temps, il lui débrouille ce qui en doit résulter, il le fait raisonner sans lui faire aucun raisonnement, il lui épargne beaucoup de redites ; il ne le laisse jamais languir, il lui fait même une narration facile à retenir par la liaison des faits… « Un sec et triste faiseur d’annales ne connaît point d’autre ordre que celui de la chronologie : il répète un fait toutes les fois qu’il a besoin de raconter ce qui tient à ce fait ; il n’ose ni avancer ni reculer aucune narration.

445. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XXIV. Conférence sur la conférence » pp. 291-305

C’est l’affaire d’une demi-heure, trois quarts d’heure au plus de patience inerte ; le théâtre c’est toute une soirée à donner. […] Ne faut-il pas qu’un homme soit d’une oisiveté un peu ridicule pour aller écouter un autre monsieur au milieu de l’après-midi, quand il pourrait si bien se promener, jouer ou par hasard travailler ; les jeunes filles, c’est une autre affaire ; voici longtemps qu’on a judicieusement observé qu’elles sont, toutes, amoureuses des professeurs, et il suffisait d’entrer cet hiver au cours libre de M. 

446. (1890) L’avenir de la science « VI »

Ce n’est pas toutefois sans un grave danger que la science devien-drait trop exclusivement une affaire d’écoles. […] La haute philosophie, le commerce de la société ou la pratique des affaires peuvent seuls préserver la science du pédantisme.

447. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Édouard Fournier »

Eh bien, nous avons voulu avoir le cœur net de cette inquiétude, et nous avons ouvert ces petits livres (voyez-les, s’il vous plaît), qui font encore si joliment, en ce moment, leurs petites affaires ! […] Or, ces mots, qui sont la grande affaire de Fournier, croyez-vous qu’il y en ait beaucoup qui restent à terre sous sa massue, ou qu’il nous en tire d’autres de l’obscurité qui doivent briller désormais comme les escarboucles de l’histoire ?

448. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Louis XIV. Quinze ans de règne »

Mais l’histoire intégrale du xviiie  siècle, une histoire allant d’une seule et forte venue d’une extrémité à l’autre de ce siècle, qui s’ouvre en 1700 aux affaires de la succession d’Espagne et qui se ferme en 1800 aux affaires d’une bien autre succession, — la succession de la Révolution française, — une pareille histoire, on la cherche en vain.

449. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Armand Carrel » pp. 15-29

Maladroit aux armes, mais, comme nous l’avons dit, ennuyé du collier de force que les partis lui avaient bouclé, il ne tenait pas à la vie, et il acceptait cette réputation de duelliste qui le débarrassa de mille affaires. […] Armand Marrast, comme Janin, était de ces talents, jolis et éblouissants, qui s’enferrent sur des bévues et par là ne sont plus comptés pour ce qu’ils valent, tandis que la médiocrité correcte et posée de Carrel était de celles qui font les meilleures affaires d’un homme parmi ses contemporains.

450. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Guizot »

une idée qu’à l’instant même une autre idée ne surgisse au bout pour la contrepeser, pour l’empêcher de pencher à gauche ou à droite, — la grande affaire, la seule affaire, en dernière analyse, pour des gens qui n’ont pas la force de haïr vaillamment l’erreur ou d’aimer vaillamment la vérité !

451. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Gustave Rousselot  »

Et d’autant que ce n’est pas là seulement une affaire de souffle dans le sens matériel et organique du mot. […] Vous êtes faible ; je suis fort ; l’affaire peut s’arranger.

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