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831. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « IX. Mémoires de Saint-Simon » pp. 213-237

L’Académie elle-même, l’Académie, qui juge les morts (en France on n’est jugé que par ses pairs) et qui met au concours la rédaction de leurs épitaphes, est entrée dans la sympathie universelle et a dernièrement couronné un éloge de l’auteur de ces Mémoires, dont la gloire doit se mesurer à la grandeur monumentale de son livre.

832. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre III : M. Maine de Biran »

Après avoir écrit pour notre Académie des sciences morales, il adressait ses mémoires aux Académies de Copenhague et de Berlin.

833. (1875) Premiers lundis. Tome III «  La Diana  »

Je sais bien que quelque chose d’analogue ou d’approchant doit exister déjà grâce aux différentes Académies de province, aux Sociétés d’émulation, etc. ; mais il n’y a rien de complet en ce genre ; la dispersion, la dissémination est toujours ce qui nuit aux études provinciales.

834. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Les derniers rois »

Il y a une reine charmante, extraordinairement instruite, d’une intelligence supérieure et d’une imagination puissante, qui, pouvant exercer le métier de reine, préfère celui d’homme de lettres, recherche l’approbation de ses « confrères » bourgeois et accepte avec joie et simplicité, si même elle ne les sollicite, les récompenses de l’Académie française.

835. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre II. « Faire de la littérature » » pp. 19-26

Il y a l’Académie française, où tout ce qui touche à la littérature est représenté : calcul des probabilités, présidence du Conseil, opérette, percement d’isthmes (ou prolifisme).

836. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Voiture, et Benserade. » pp. 197-207

L’académie françoise & celle des humoristes se tinrent honorées de le compter parmi leurs membres.

837. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Jean-Baptiste Rousseau et M. de Voltaire. » pp. 47-58

Il le consulta sur ses premiers essais, & lui envoya, dans les pays étrangers, deux odes composées pour le prix de poësie de l’académie Françoise : elles ne furent point couronnées.

838. (1900) La vie et les livres. Cinquième série pp. 1-352

Charles Brifaut, de l’Académie française, M.  […] L’Académie n’est pas ce qu’elle devrait être ; M.  […] Fille d’un inspecteur d’Académie, elle fut destinée à l’enseignement dès son enfance. […] À propos de son élection à l’Académie. […] , un fauteuil à l’Académie (en effet !)

839. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Quelques « billets du matin. » »

Il ne lui a pas été indifférent, voilà deux ans, d’entrer à l’Académie. […] N’oublions pas, messieurs, que l’Académie est un salon ! À propos d’Académie, je vais vous dire une découverte littéraire que j’ai faite tout dernièrement. […] Si votre vieux voisin fait toujours des fables pour l’Académie des muses tourangelles, proposez-lui ce sujet-là de ma part. […] Et il y a des naïfs, parmi ces malins, qui lèguent des prix à l’Académie française.

840. (1932) Les idées politiques de la France

Du Parlement qui siège au Luxembourg et au Palais-Bourbon on pourrait dire à peu près ce que le platonicien Mallarmé dit de l’Académie française : c’est un dieu tombé qui se souvient des cieux. Il représente sous une enveloppe grossière un Parlement des Idées, comme l’Académie représente, par sa forme, le Concile des Lettres françaises. Il y a autour du Parlement comme autour de l’Académie une disponibilité de foi, un crédit, qui font qu’on peut espérer à tout instant que le dieu tombé remontera, que là-bas l’idéologie politique resplendira, qu’ici les lettres pures seront honorées. […] Les lettres, la presse, les académies, les salons, Paris en somme, vont à droite, par un mouvement d’ensemble, par une poussée intérieure comme celle qui oblige les groupes politiques à se déclarer et à se classer à gauche. […] Notez que son opinion sur l’Académie, qui d’un vieux cadre, venait du même fonds, se résumait en un : « Comique !

841. (1925) Portraits et souvenirs

Il n’en est pas de même pour les jeunes auteurs qui sollicitent le prix que doit décerner à l’un d’eux l’Académie des Dix. […] Le choix de l’Académie des Dix — le fait s’est déjà produit — peut donner à un jeune homme hier encore presque inconnu une notoriété soudaine et faire de lui un auteur à succès. […] L’Académie lui ouvre ses portes. […] Il fut élu à l’Académie française en 1901, et c’est Heredia qui prononça son discours de réception. […] C’est d’ailleurs Régnier qui prononça le discours de réception de Boylesve à l’Académie française, en 1918.

842. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome III pp. -

L’académie de Gli Lyncei tint à grand honneur de l’avoir parmi ses membres. […] Le doute seul étoit une insulte pour cette même académie, & pour toutes les autres en général. […] Un membre de l’académie royale des belles-lettres de Nancy, dans un discours long & raisonné, donna encore l’apologie des sciences. […] L’académie Françoise ne tarda pas à donner, pour sujet de discours, l’affirmative de la question proposée par l’académie de Dijon. […] Les peintres, les sculpteurs & les graveurs ne forment qu’une même académie.

843. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Gabriel Naudé »

En cela il fut bien le contemporain et le coopérateur des Conrart, des Colbert, des Perrault (de loin on mêle un peu les noms), de tous ceux enfin du nouveau siècle qui, par les académies, par les divers genres de fondations, d’encouragements ou de projets, contribuèrent à mettre en dehors la pensée moderne et à la vulgariser. […] Il y a des tirades et enfilades de curiosités et de documents à tout propos, des kyrielles à la Rabelais, où le bibliographe se joue et met les séries de son catalogue en branle, ici sur tous les novateurs et faiseurs d’utopies (pages 92 et 697), là sur les femmes savantes (p. 81)  ; plus loin, sur les bibliothèques publiques (p. 242)  ; ailleurs, sur tous les imprimeurs savants qui ont honoré la presse (p. 691)  ; à un autre endroit, sur toutes les académies d’Italie (p. 139, 147), que sais-je249 ? […] A un endroit, par exemple, il énumère au long les académies d’Italie ; rien de plus intéressant pour les esprits académiques ; on croirait, à la complaisance du détail, que Naudé admire, qu’il se prend ; pas du tout. Prenez garde : voilà qu’à la fin, citant Pétrone sur les déclamateurs, il montre que ces façons pompeuses d’exercice littéraire ne servent au fond de rien, que les vrais grands écrivains sont de date antérieure, que les bons esprits vont à ces nouvelles Académies comme les belles femmes au bal, c’est-à-dire sans en chercher autre profit que d’y passer le temps agréablement et de s’y faire voir et admirer. — Sur quoi Saint-Ange, un peu surpris du revers, dit à Muscurat : « Tu fais justement comme ces vaches qui attendent que le pot au lait soit plein pour le renverser250… » Voilà, en bon français, la méthode de Gabriel Naudé et des grands sceptiques.

844. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « L’abbé de Bernis. » pp. 1-22

Ce fut l’Académie française qui la commença. […] L’Académie le choisissait comme un sujet et un visage agréable au roi.

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