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647. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre III. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire sacrée & ecclésiastique. » pp. 32-86

Nous avons quelques corps d’histoires, & des catalogues raisonnés des hérésies, qui, de siécle en siécle, se sont élevés jusqu’à notre tems ; mais sans en excepter le Dictionnaire des Hérésies du R. […] Il a l’imagination vive, noble, élevée, & plus d’impartialité qu’on n’en devoit attendre d’un homme de son état. […] L’histoire des Ecrivains ecclésiastiques de Dom Ceillier est travaillée, suivant l’Abbé Lenglet, avec plus d’étendue & de correction que la Bibliothèque de M. du Pin : “Il ne se contente pas d’écrire l’histoire de l’auteur dont il parle ; il fait voir encore le sujet qui a donné lieu aux écrits dont il fait l’analyse, avec des lumieres & des connoissances que n’avoit pu acquérir M. du Pin, lorsqu’il publia les premiers volumes de sa Bibliothèque ; ce qui lui donna lieu d’expliquer toutes les contestations qui se sont élevées dans l’Eglise.”

648. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « II. M. Capefigue » pp. 9-45

Né avec des aptitudes pour l’histoire dont il n’a pas tiré le grand parti qu’on pouvait attendre, élevé d’horizon, mais superficiel ; d’un coup d’œil pressé comme l’est le coup d’œil d’un homme du xixe  siècle, d’un de ces hommes chauffés à la vapeur de leur temps, qui manquent le fini dans les arts et, dans l’histoire, brusquent l’exactitude et atteignent rarement la profondeur, M.  […] Il est évident, pour qui la lit, que les reproches élevés de toutes parts, depuis quelques années, contre M.  […] Ni donc, en ces sortes de femmes, le degré plus ou moins profond de corruption, ni même des qualités restées saines et charmantes, ne peuvent entrer en considération avec le mal absolu d’un vice élevé jusqu’à la hauteur d’une fonction !

649. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Du docteur Pusey et de son influence en Angleterre »

ce n’est ni la science, ni la piété, ni les intentions élevées qui manquent aux hommes du parti anglo-catholique et surtout au Dr Pusey en particulier. […] Mais quand les idées contre lesquelles elle a été élevée, comme une tour de guerre, par la prévoyance des Tudors, elle les a senties dans son sein ; quand un de ses plus illustres professeurs (le Dr Pusey) a couvert de son nom ce romanisme qui sera peut-être du papisme demain, oh ! […] Si la peur est parfois un avertissement de la Providence, si les batailles perdues sont les batailles que l’on croit perdues, on se demande où en est la cause de l’anglicanisme dans le pays où elle s’est élevée ?

650. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXI. »

» « La nature avait sagement pourvu à notre indépendance », disait encore le poëte, « lorsqu’elle avait élevé les Alpes entre nous et la rage tudesque. » Puis, se lamentant sur cet obstacle inutile et franchi tant de fois, il s’écriait, avec plus de douleur que de force : « N’est-ce pas ici le sol que j’ai touché d’abord ? […] Ces tons élevés et purs, rencontrés par Malherbe, allaient susciter d’autres accents pareils ; Racan, Maynard et d’autres oubliés aujourd’hui trouvaient çà et là, dans quelques vers, la douceur et la majesté du mode lyrique, et cette mélodie, cette voix émue de l’âme solitaire, qui, moins naturelle au dix-septième siècle que l’éloquence du drame, devait cependant s’y mêler, pour jeter parfois sur cette éloquence d’admirables éclairs. […] Le Sueur n’a pas seulement sauvé le palais du poëte ; il lui en a élevé un autre tout neuf dans l’Ausonie. »

651. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Joseph de Maistre »

Des pensées élevées et politiques se font jour à travers cette gracieuse déclamation. […] Il y a de ces esprits élevés, hardis, même insolents (je répète ce mot inévitable), qui ne vous enfoncent ainsi la vérité que par leurs pointes. […] jamais élevé graduellement et progressivement en partant du point de vue libéral. […] Le Maistre, que de reconnaître qu’il lui est arrivé, à cet esprit si élevé et si avide des hautes vérités, la même chose qu’on a précisément remarquée de certains empereurs et conquérants : il a eu ses deux phases. […] Son style, je le répète, est ferme, élevé, simple ; c’est un des grands styles du temps.

652. (1884) Les problèmes de l’esthétique contemporaine pp. -257

Sans doute ce charme de l’utile, que sentait si bien Socrate, n’est pas du genre le plus élevé. […] Bien avant la danse et les mouvements rythmés, la simple action de se mouvoir a pu fournir à l’homme des émotions d’un genre élevé. […] À ce nouveau point de vue, la beauté des mouvements résidera surtout dans l’expression, et elle grandira à mesure que le mouvement traduira au dehors une vie plus élevée, plus intellectuelle et plus morale. […] La prière d’un vieillard, le sourire d’adieu d’une femme à son mari, c’est-à-dire la peinture de deux sentiments élevés. […] En général, tout chef-d’œuvre d’art n’est autre chose que l’expression dans le langage le plus sensible de l’idée la plus élevée.

653. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Académie française — Réception de M. Émile Augier » pp. 317-321

Et puis il est des gouvernements qui ont le sentiment énergique et élevé de ce qu’ils sont, et qui ne se laissent pas dissoudre.

654. (1874) Premiers lundis. Tome II « La Comtesse Merlin. Souvenirs d’un créole. »

Née à la Havane dans cet opulent climat qui plus tard lui faisait paraître l’Andalousie si chétive, et où les mouches volantes seraient seules des clartés suffisantes de la nuit, la jeune Mercedès Jaruco, élevée d’abord et très gâtée chez sa grand-mère, puis mise au couvent où elle ne peut tenir et d’où elle s’échappe un matin, puis auprès d’une tante de chez laquelle elle s’échapperait non moins volontiers, nous apparaît dans sa beauté native, sachant lire à peine, souvent sans bas, un peu sauvage, ne s’arrêtant jamais entre un désir et son but, courant à cheval et tombant, grimpant à l’arbre et s’évanouissant au toucher d’une couleuvre, bonne pour les nègres, dévouée au premier regard pour ce qui souffre ; on se plaît à admirer une enfance si franche et si comblée des plus riches dons, racontée avec finesse et goût par la femme du monde.

655. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 92-99

On y admire une éloquence naturellement proportionnée aux sujets, sublime dans les plus élevés, communicative & intéressante dans les plus simples ; une érudition choisie, toujours dirigée pour l’utilité ; une profondeur de raisonnement parée de toutes les graces de l’élocution.

656. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Marie Tudor » (1833) »

Aujourd’hui, un immense public, de plus en plus intelligent, sympathise avec toutes les tentatives sérieuses de l’art ; aujourd’hui, tout ce qu’il y a d’élevé dans la critique aide et encourage le poète.

657. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Lettre a monseigneur le duc de**. » pp. -

C’est en unissant ainsi ce qui peut être agréable & ce qui n’est simplement qu’instructif, qu’on peut se flatter de se faire lire, ou du moins de se faire supporter à ses Lecteurs ; car je n’aspire qu’à cela, & avec des talens médiocres peut-on avoir sans témérité des vues plus élevées ?

658. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XVI. Des Livres nécessaires pour connoître sa Religion. » pp. 346-352

Bossuet manquent d’onction, on les lit avec fruit, parce qu’ils sont pleins d’idées élevées, & que la Religion y est toujours peinte en grand.

659. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Carle Vanloo » pp. 183-186

Un Amour élevé sur la pointe du pied, placé entre ces deux dernières et tournant le dos au spectateur, conduit de la main une guirlande, qui passe sur les fesses de celle qu’on voit par le dos, et va cacher, en remontant, les parties naturelles de celle qui se présente de face.

660. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Restout » pp. 187-190

La noblesse et la simplicité se remarquent jusque dans le trône du monarque et l’estrade sur laquelle il est élevé.

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