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780. (1874) Portraits contemporains : littérateurs, peintres, sculpteurs, artistes dramatiques

A son convoi la petite église de la Trinité ôtait pleine du plus beau et du plus illustre monde. […] L’église n’était pas bâtie, et l’on apercevait du boulevard la butte Montmartre, avec ses moulins à vent et son télégraphe faisant les grands bras au sommet de la vieille tour. […] Qu’est-ce que la Marguerite au rouet, à l’église, les deux Mignon, Medora, le Giaour, le roi de Thulé, Eberhard le Larmoveur, si ce n’est de magnifiques illustrations ? […] Les ruines d’une église, dont il reste une voûte en cul de four, deux ou trois piliers et un bout d’arcade contribuent à rendre ce lieu sauvage et sinistre. […] A la crainte de l’avenir peut se mêler le regret du passé, car c’étaient pour la plupart de respectables demeures honorablement hantées par des gens d’église et de robe.

781. (1889) La bataille littéraire. Première série (1875-1878) pp. -312

Voilà, d’abord, la description d’une petite église de village où le prêtre dit tout seul la messe du matin : Derrière lui, la petite église restait blafarde des pâles lueurs de la matinée. […] La petite église, l’étable blanchie, fut comme pleine d’une foule entière. […] Du reste, Loukéria disait que le son des cloches ne venait pas de l’église, mais « d’en haut ». […] Au premier coup des vêpres, elle le réveillait, brossait son pantalon, nouait sa cravate, et se rendait à l’église, appuyée sur son bras dans un orgueil maternel. […] On le transporta à l’église Saint-Joseph avec le corps de plusieurs insurgés tués sur les dernières barricades.

782. (1894) La bataille littéraire. Cinquième série (1889-1890) pp. 1-349

Je renvoie, pour le reste, au volume ; on y trouvera maints passages charmants de calme et de simplicité, entre autres une fête de Noël à l’église du village où les troupeaux, tous les animaux du pays viennent se faire bénir par le brave curé. […] Dans ce même chapitre, je trouve ce charmant paragraphe : M. le maire, tout doucement, cessa d’accompagner sa femme à l’église. […] Les cinq élèves de Pouilloux suivaient de loin un pareil maître, profitaient de ce moment pour aller marauder dans les champs, pendant que les cultivateurs étaient à l’église. […] J’en avise une, sur la place, rue de Châteaudun, près de l’église Notre-Dame-de-Lorette. […] Avec l’église Saint-Gervais, l’hôtel de Sens, etc., continuent les explications de notre savant cicerone.

783. (1923) Nouvelles études et autres figures

Elle s’offre à nous sous la double garantie de la Science et de l’Église. […] Aussi est-il naturel que l’Église ne les ait jamais approuvées. […] L’Église même jugeait que ces descriptions n’intéressaient point la foi. […] C’était le soir ; on entendit sonner à toute volée le bourdon de Notre-Dame et les cloches des autres églises. […] Voulait-il donc que l’on crût, comme on disait jadis, qu’il avait couché dans une église la veille de la Pentecôte ?

784. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (3e partie) » pp. 249-336

Les vainqueurs, disposant en maîtres de ces villes presque abandonnées, établissaient leurs magasins et leurs hôpitaux dans les églises et les lieux publics. […] Napoléon parcourut le grand et le petit palais de Potsdam, se fit montrer les œuvres de Frédéric, toutes chargées des notes de Voltaire, chercha dans sa bibliothèque à reconnaître de quelles lectures se nourrissait ce grand esprit, puis alla voir dans l’église de Potsdam le modeste réduit où repose le fondateur de la Prusse. […] À droite de l’église, le sol, s’abaissant quelque peu, présentait un cimetière.

785. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIIe entretien. Vie du Tasse (3e partie) » pp. 129-224

Il l’attendit à la porte de l’église, l’accueillit comme la gloire errante et méconnue de l’Italie, répondit de lui aux gardiens de la ville et le conduisit chez le marquis Philippe d’Este. […] On le menait visiter les églises et les monastères ; on le conduisait même par l’ordre du duc aux mascarades du carnaval ; on le laissait passer des jours et des semaines dans les maisons de ses amis. […] On n’y entendait que les chants sourds des religieux dans leur église, leurs pas sur les dalles des longs cloîtres, et le retentissement régulier des vagues du golfe sur la plage sonnante de la Maddalena, selon l’expression d’Alfieri.

786. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (3e partie) » pp. 5-96

Vous devez avouer que cette conclusion, où l’âme sauvée s’élance au ciel, était très difficile à composer ; et au milieu de ces tableaux suprasensibles, dont on a à peine un pressentiment, j’aurais pu très facilement me perdre dans le vague, si, en me servant des personnages et des images de l’Église chrétienne, qui sont nettement dessinés, je n’avais pas donné à mes idées poétiques de la précision et de la fermeté. » XVI À la fin du mois, il parle mal de Victor Hugo, auquel il a rendu avant une enthousiaste justice. […] En voici la preuve : « La lumière sans obscurité de la révélation divine est beaucoup trop pure et trop éclatante pour qu’elle convienne aux pauvres et faibles hommes, et, pour qu’ils puissent la supporter, l’Église vient comme médiatrice bienfaisante ; elle éteint, elle adoucit cette lumière pour qu’elle puisse aider et protéger beaucoup d’hommes. L’Église chrétienne croit que, comme héritière du Christ, elle peut remettre aux hommes leurs péchés ; c’est là pour elle une puissance énorme ; maintenir cette puissance et cette croyance, et affermir ainsi l’édifice ecclésiastique, voilà la principale préoccupation du clergé chrétien.

787. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine, Jocelyn (1836) »

S’il entre dans l’Église, s’il renonce pour Julie à sa part du modique héritage, elle pourra épouser Ernest : il déclare donc sa vocation à sa famille, et, le cœur brisé, mais en triomphant de son trouble, mais heureux du bonheur d’Ernest et de Julie, il quitte le toit natal pour le petit séminaire.  […] Dans son Épître au curé de Roquencourt, Ducis, plus voisin de la nature que Delille, avait dit : Ton presbytère étroit, sous ton humble clocher, À l’église attenant, suffit pour te cacher.

788. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DÉSAUGIERS. » pp. 39-77

Un honorable chanoine de l’église de Paris, compatriote de la famille Désaugiers, écrivant à l’un des frères du célèbre chansonnier sur la nouvelle de sa mort (août 1827), lui rendait ce gracieux témoignage : « Je n’oublierai jamais l’homme aimable que j’ai vu dans sa première enfance, et dont feu l’abbé Arnaud avait tiré l’horoscope qu’il a si bien justifié : « Voilà, disait-il du jeune Tonin 19, voilà une tête grecque. » Il aurait pu dire aussi : « Voilà une tête romaine, et y découvrir des traits de ressemblance avec le bon, l’aimable Horace, que votre ingénieux chansonnier rappelait si souvent. […] L’évêque de Verdun, dont il est question dans cette lettre, était M. de Villeneuve, compatriote également de Désaugiers, et qui avait conseillé à son père, au sortir des études, de le placer dans l’Église, si bien que le jeune homme passa six semaines au séminaire de Saint-Lazare.

789. (1860) Cours familier de littérature. X « LVIIIe entretien » pp. 223-287

…………………………………………………………… …………………………………………………………… …………………………………………………………… Mais le phare du jour déchire les ténèbres Qui dorment sous l’église et les arceaux funèbres Où sont les morts, si chers qu’on ne les nomme pas ! […] La chapelle des morts, l’église du village Montent devant ses yeux, au-dessus du feuillage.

790. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXIIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (3e partie) » pp. 369-430

Le clergé, qui est peuple, et qui veut remettre la démocratie dans l’Église, lui prête sa force pour faire écrouler la double aristocratie de la noblesse et des évêques. […] XVII En ce qui concerne à cette date la constitution civile du clergé, sorte de concordat populaire, aussi illogique et aussi oppressif qu’un concordat royal, je n’ai rien à rétracter de mon jugement ; ce fut une des grandes fautes de la Révolution ; en matière de conscience, son salut et son devoir étaient dans un peuple libre et dans une Église libre, se mouvant librement et respectueusement dans deux sphères indépendantes, la sphère civique et la sphère religieuse.

791. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (3e partie) » pp. 365-427

Afin de prouver que, quant à lui, profondément pénétré de la justesse de ses résultats, il ne redoute aucun jugement, du coin de terre où il est relégué, il en appelle au chef de l’Église et lui demande protection contre les injures des calomniateurs. Il le fait avec d’autant plus de confiance que l’Église elle-même peut tirer avantage de ses recherches sur la durée de l’année et sur les mouvements de la lune”.

792. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 septembre 1886. »

Le lendemain, service funèbre à l’église catholique. […] Alexandre Guilmant exécuta, à l’église luthérienne, les pièces d’orgue suivantes : Toccata et fugue en ré mineur, de Bach ; toccata et fugue en ut, de Bach ; sonate, de Guilmant ; toccata en fa, de Bach.

793. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Ernest Feydeau » pp. 106-143

Quant à ce sermon prêché par le dominicain dans l’église de Sainte-Gudule, que M. Sainte-Beuve a cité comme une invention piquante et réussie, outre que ce sermon est trop long et fait trop attendre l’effet qu’il amène et que l’on soupçonne, — la déclaration de Clara à Catherine, dans l’église même, que le dominicain qui tonne là-haut contre les vices est son père, — ce sermon, plus littéraire que sacerdotal, n’est pas une invention qui appartienne en propre à M. 

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