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23. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — IV. La Poësie dramatique. » pp. 354-420

C’est le Racine de la comédie. […] A Milan on jouoit la comédie du temps de S. […] La comédie n’est, ni ne sçauroit être prohibée par elle-même. […] Léon X est le restaurateur de la bonne comédie en Europe. […] La comédie a le même avantage.

24. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre IV. Le théâtre romantique »

Comédie et vaudeville. […] Comédie Et vaudeville : Scribe. […] La comédie de C. […] Et toute la comédie A quoi rêvent les jeunes filles ? […] — Édition : Dentu, 76 vol. in-12, 1874-85 (9 vol. de comédies et drames ; 33 vol. de comédies et vaudevilles).

25. (1896) Les époques du théâtre français (1636-1850) (2e éd.)

ou comédie de mœurs ? ou comédie d’intrigue ? […] Non, pas encore ; et, en même temps que comédie de mœurs et comédie de caractères, il faut que j’insiste sur un dernier point : la comédie de l’École des femmes est notre première comédie à thèse. […] Est-ce une comédie ? […] Car, de même que la tragédie de Racine est souvent voisine de la comédie, de même la comédie de Marivaux est toute

26. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Aristophane, et Socrate. » pp. 20-32

Socrate frondoit les comédies d’Aristophane. […] Le poëte n’eut qu’à recueillir la plupart de ces traits : il en fit le sujet d’une comédie, qu’il intitula les Nuées. […] Nous n’avons rien en Europe qui nous donne une idée juste de la comédie des Grecs. […] La comédie Angloise n’a rien de commun avec la Grecque que son obscénité dans l’action & dans le dialogue. […] La comédie des Nuées avoit surtout le mérite de l’à propos & des circonstances.

27. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre II. La commedia dell’arte » pp. 10-30

La commedia dell’arte La comédie italienne est double, elle se divise en deux genres distincts : la comédie écrite en vers ou en prose ou comédie régulière, et la comédie populaire et improvisée, commedia dell’arte. La comédie régulière ou soutenue, comme on disait encore, n’a commencé qu’au quinzième siècle. […] Si nos villageois avaient le génie de la comédie, ils en feraient des masques comme les Italiens. […] Tels furent les principaux rôles dont la Comédie de l’art se composa d’abord. […] La comédie se joue comme avec les pièces connues d’un échiquier.

28. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Émile Augier »

Ses nombreuses comédies de mœurs lui avaient rapporté un grand nombre de feux et la flanelle de l’Académie française ; c’était déjà joli ! […] Il savait que l’on en fait toujours, si médiocre soit-on, avec une comédie politique, et, du premier coup, dès qu’il a eu fait la sienne, lui, l’auteur du Gendre de M.  […] Il y a plus, je trouve qu’en principe Augier avait raison de faire contre nous une comédie, puisqu’il est contre nous, Augier ! […] J’ai dit quels étaient les caractères de sa comédie. Mais l’idée et le canevas de cette pièce, qui, comme toutes les comédies politiques, a le tort de n’être qu’un pamphlet d’occasion, n’appartiennent pas plus à Émile Augier que ses personnages.

29. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434

dit-il (le bon sujet de comédie !) […] À plus forte raison faut-il nécessairement que la nouvelle comédie aujourd’hui, soit demain une vieille comédie ! […] Adieu surtout à cette comédie plus légère, qui s’est mise à relever quelque peu sa robe élégante pour marcher, sur les traces de la grande comédie. […] que dit-on de la nouvelle comédie que M.  […] Les terrains montaient, et elle était contente ; la comédie de M. 

30. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre V. Le théâtre des Gelosi (suite) » pp. 81-102

Resté seul, Flavio lit la lettre, dans laquelle Flaminia le prie instamment de ne plus fréquenter la comédie. […] Il soutient que la comédie est un noble divertissement et que la signora Vittoria est une dame honorable. […] Vittoria le remercie des présents qu’il lui a envoyés, et l’invite à se trouver au théâtre au commencement de la comédie. […] Pedrolino leur fait observer combien ils ont tort, car les maris sont à la comédie qui durera bien jusqu’à six heures du soir. […] Grand tumulte qui s’élève du côté de la comédie.

31. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 493-499

Leurs Tragi-Comédies, leurs Comédies héroïques ne sont autre chose que les modeles qui ont dirigé M. de la Chaussée dans ses compositions. […] Moliere s’étoit bien gardé de donner dans un pareil travers ; son génie créateur, capable d’inventer ou de réhabiliter ce genre, s’il eût été dans l’ordre, rejeta toujours ce caractere de langueur qui dénature la Comédie. […] Ne peut-on pas du moins admettre les Comédies purement attendrissantes, telles que Mélanide, qui n’offre point le monstrueux mélange de l’attendrissement & de la gaieté ? […] Les anciens ont toujours respecté les limites qui séparent la Comédie de la Tragédie. […] Ce seroit avilir le Cothurne, ce seroit manquer à la fois l’objet de la Tragédie & de la Comédie ; ce seroit une espece bâtarde, un monstre né de l’impuissance de faire une Comédie & une Tragédie véritable. » Quoique M. de Voltaire ne fasse pas loi dans le genre comique, par le peu de succès de toutes ses Comédies, il grossit donc la foule de tous nos bons Littérateurs qui se sont élevés contre ces esprits médiocres, qui s’efforcent de rembrunir la Scène, ne pouvant l’égayer.

32. (1905) Propos de théâtre. Deuxième série

De sorte que ce grand drame cornélien ne paraît, au théâtre, absolument qu’une comédie, qu’une comédie héroïque, sans doute, mais enfin qu’une comédie. […] On lui a cherché et trouvé vingt noms : drame, tragédie bourgeoise, comédie larmoyante, comédie sérieuse, haute comédie, romanédie. […] C’était l’âme même de la comédie. […] La comédie dramatique était et est encore un mélange de drame et de comédie ; la comédie historique était un mélange de tragédie et de comédie. La comédie dramatique était un drame mitigé ; la comédie historique était une tragédie mitigée.

33. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 30, objection tirée des bons ouvrages que le public a paru désapprouver, comme des mauvais qu’il a loüez, et réponse à cette objection » pp. 409-421

Ainsi le public accoutumé depuis long-temps à un comique grossier ou gigantesque, qui l’entretenoit d’avantures basses ou romanesques, et qui ne faisoit paroître sur la scéne que des plaisans barboüillez et grotesques, fut surpris d’y voir une muse, qui sans mettre de masque à grimace sur le visage de ses acteurs, ne laissoit pas d’en faire des personnages de comédie excellens. Les rivaux de Moliere juroient en même-temps sur la connoissance qu’ils avoient du théatre, que ce nouveau genre de comédie ne valoit rien. […] Martial dit, que les hommes atheniens dénierent souvent le prix aux comédies de Menandre. […] De même, quoique Menandre eut fait quelques comédies qui le rendoient supérieur à Philemon, un poëte dont les pieces gagnerent souvent le prix sur celles de Menandre, ne se peut-il pas que Philemon en eut fait plusieurs qui méritassent mieux le prix que certaines comédies de Menandre ? […] Apulée parle de ce même Philemon dans le second livre des florida, comme d’un poëte qui avoit de très-grands talens, et qui sur tout étoit recommandable par la morale excellente de ses comédies.

34. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Doucet, Camille (1812-1895) »

. — L’Avocat de sa cause, comédie en un acte et en vers (1842). — Le six juin 1806, à-propos en un acte et en vers (1842). — Le Baron de Lafleur ou les Derniers Valets, trois actes en vers (1842). — Velasquez, cantate (1846). — La Chasse aux fripons, comédie en trois actes et en vers (1846). — Le Dernier Banquet de 1847, comédie-revue en trois tableaux et en vers (1847). — Les Ennemis de la maison, comédie en trois actes et en vers (1850) […] — Le Fruit défendu, comédie en trois actes et en vers (1857) […] — La Considération, comédie en quatre actes et en vers (1860). […] Jules Sandeau Vous donniez presque coup sur coup au même théâtre deux comédies nouvelles : L’Avocat de sa cause et le Baron Lafleur, toutes les deux en vers. […] Les comédies d’Augier et de Ponsard en sont pleines, pour ne parler que de ceux-là, et en laissant de côté les Étienne, les Andrieux, les Collin d’Harleville, et tout le répertoire de second ordre de la fin du xviiie  siècle.

35. (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre II. Le comique de situation et le comique de mots »

Or la comédie est bien un jeu, un jeu qui imite la vie. […] Nous aurons ainsi des personnages de comédie. […] » scande les moments de cette petite comédie. […] Passons maintenant à la comédie. […] La comédie de situation, ainsi entendue, confine donc à la comédie de caractère.

36. (1864) Histoire anecdotique de l’ancien théâtre en France. Tome I pp. 3-343

— Les comédies de Jodelle (de 1552 à 1558). — Jean de la Rivey. — Ses comédies. — Ses innovations. — Comédie des Esprits, représentée en 1576. — Les farces […] On l’intitula la Comédie des Comédies. […] — Sa comédie d’Aspasie (1636). — La comédie des Visionnaires (1637). — Anecdote. — Roxane. […] Ses comédies et ses pastorales ont des scènes de bon aloi. […] Nous aborderons ensuite la comédie avant, pendant et après Molière.

37. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Monsieur Étienne, ou une émeute littéraire sous l’Empire. » pp. 474-493

Mais cet ensemble un peu disparate, même les petites comédies par lesquelles il préludait à un genre plus élevé, auraient peu mérité, ce semble, les honneurs du recueil, s’il n’y avait pour clef de voûte la comédie des Deux Gendres, la meilleure comédie en cinq actes et en vers qu’on ait donnée sous l’Empire. […] Il faisait une assez spirituelle démonstration de son paradoxe sur les principales comédies, depuis Le Misanthrope jusqu’à Figaro. […] Étienne à sa seconde comédie », disait alors plus d’un bon juge. Cette seconde grande comédie ne vint pas. […] [NdA] Dans la brochure intitulée : Observations sur le jeune homme qui a écrit la comédie intitulée Les Deux Gendres, ou Lettre à M. 

38. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183

La première règle de la comédie, c’est de peindre l’homme de tous les temps. […] La deuxième règle de la comédie, c’est de peindre les originaux d’une société. […] Ses comédies, trop locales pour être vraiment humaines, ne sont que des satires empreintes d’un caractère d’actualité transitoire258. […] Ménandre a fondé en Grèce un genre de comédie plus régulier et plus complet que celui d’Aristophane. […] La comédie est plus près de la peinture que la tragédie.

39. (1920) Impressions de théâtre. Onzième série

Les comédies franches, on les compterait. […] Mais, théoriquement, nous voyons la comédie moderne (tragédie bourgeoise ou comédie tragique) sortir d’elle-même des grands ouvrages de Molière. […] Il ne faut point parler ici de grande comédie. […] Concours de tragédie et de comédie. […] Dehelly à l’administrateur de la Comédie française, M. 

40. (1825) Racine et Shaskpeare, n° II pp. -103

Sa comédie est éconduite, comme de juste, et même l’on se moque de lui. […] La comédie romantique, sans talent, n’ayant pas de beaux vers pour éblouir le spectateur, ennuiera dès le premier jour. […] Dans neuf ans, n’en doutez pas, vous trouverez toute faveur pour faire jouer votre comédie. […] au moyen de quelques descriptions ajoutées, transformez vos comédies en romans et imprimez à Paris. […] Le Coriolan de Shakspeare est de la comédie.

41. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 12, des masques des comédiens de l’antiquité » pp. 185-210

Plusieurs personnages de la comédie italienne sont masquez. […] Le masque quoique banni de nos tragédies, ne l’est pas encore entierement de nos comédies. […] Les acteurs anciens, tant ceux qui joüoient la tragédie, que ceux qui joüoient la comédie, avoient plusieurs masques, et ils en changeoient. […] Cet auteur, en parlant des masques de caractere, dit que celui du vieillard qui joüe le premier rôlle dans la comédie doit être chagrin d’un côté, et serain de l’autre. […] Il ajoûte, qu’il a vû deux comédiens célebres également applaudis, quoique leur maniere de déclamer fut bien differente, mais chacun avoit suivi son naturel dans la maniere de joüer la comédie qu’il avoit prise.

42. (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre III. Le comique de caractère »

C’est pourquoi la comédie est bien plus près de la vie réelle que le drame. […] Et plus profonde est la distraction, plus haute est la comédie. […] Nous venons de l’appliquer à la définition de la comédie. […] Tout autre est l’objet de la comédie. […] Il serait intéressant d’analyser cette tendance de la comédie.

43. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

L’histoire de cette comédie est singulière. […] D’ailleurs, Molière avait à produire sa plus terrible comédie, son Tartuffe. […] prendre sa revanche sur ce monde catholique qui a proscrit la comédie ! […] Bulwer fasse des comédies, soit qu’il écrive des tragédies, soit qu’il invente des romans…, ne vous adressez ni aux comédies, ni aux tragédies ni aux romans, ni aux poèmes, ni à l’esprit, ni au génie de M.  […] Il n’est pas forcé de deviner ce qui appartient à la comédie et ce qui appartient au ballet.

44. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Truffier, Jules (1856-1943 ; acteur) »

. — Les Papillotes, comédie, avec M.  […] Bilhaud (1889). — Saint-Nicolas (1889). — Page d’histoire (1896). — Fleurs d’avril, comédie en un acte, en vers, avec Gabriel Vicaire (1890). — Le Nº 7 (1891). — Vendredi (1891) […] Entré au Conservatoire en 1871, il obtint, deux ans après, le 1er accessit de comédie et débuta à l’Odéon. En 1870, il passa à la Comédie dont il est actuellement sociétaire. Poète léger qui s’adonne facilement au madrigal et aux comédies ; il a publié trois volumes de poésies.

45. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351

Plus tard, marchant de moins près sur les pas de ces précurseurs étrangers, il ne laisse pas de leur demander ce qu’il dédaigne ou néglige d’inventer : les nœuds de l’intrigue et les surprises du dénouement ; par exemple, ces filles enlevées dans leur jeunesse qui retrouvent leurs parents à la fin du cinquième acte de L’École des femmes, de L’Avare, des Fourberies de Scapin, viennent plus directement de la comédie italienne que de la comédie antique : celle-ci les avait léguées à celle-là, qui avait singulièrement grossi l’héritage. […] Les expositions étaient généralement très vives, très brusques dans la comédie de l’art ; Molière lui déroba ce secret. […] Dans la comédie de Molière, elle a une tout autre portée que dans L’Inavertito, parce qu’elle trahit les craintes et les remords du vieillard qui a sur la conscience un acte d’improbité. […] La scène excellente des aveux de Scapin, au deuxième acte de la même pièce, est aussi de la pure comédie de l’art. […] Molière ne se ralentit pas jusqu’au dernier jour ; il n’aurait pu, à dire vrai, écouter les conseils de Boileau, rester dans la haute comédie, sans compromettre la prospérité de son théâtre.

46. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338

Les derniers temps de la comédie italienne en France La comédie italienne, pendant son premier séjour à l’Hôtel de Bourgogne, jeta un vif éclat. […] Ceci est de la bonne comédie, mais de la bonne comédie française, entre Molière et Le Sage. […] Nous en avons donc fini, à proprement parler, avec la comédie italienne en France. […] Les Promenades de Paris, comédie en trois actes, par Mongin, 6 juin 1695. […] Les Bains de la Porte Saint-Bernard, comédie en trois actes, par Boisfranc, 12 juillet 1696.

47. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Fournier, Édouard (1819-1880) »

. — Le Roman du village, comédie en vers, en un acte (1853). — Paris démoli (1853). — Les Lanternes (1854). — L’Esprit des autres (1855). — Variétés historiques et littéraires (1855-1863). — L’Hôtesse de Virgile, comédie en un acte et en vers (1859). — Le Vieux neuf (1859). — Énigmes des rues de Paris (1860). — Histoire du Pont-Neuf (1862). — Corneille à la butte Saint-Roch, comédie en un acte et en vers (1862). — La Fille de Molière, comédie en un acte et en vers (1863). — L’Espagne et ses comédiens (1864). — L’Art de la reliure (1864). — Racine à Uzès, comédie en un acte et en vers (1865). — La Valise de Molière, comédie en un acte et en prose (1868). — Gutenberg, drame en cinq actes et en vers (1869). — Le Théâtre et les pauvres (1869). — Les Prussiens chez nous (1871). — Le Théâtre français au xvie  et au xviie  siècle (1871). — La Farce de Maître Pathelin, avec traduction en vers modernes (1872). — Histoire de la butte des Moulins (1877). — Le Mystère de Robert-le-Diable, transcrit en vers modernes (1879)

48. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lemercier, Népomucène Louis (1771-1840) »

. — La Prude, comédie (1797). — Les Quatre Métamorphoses (1799). — Ophis, tragédie (1799). — Pinto, comédie (1800). — Homère et Alexandre, poème (1801). — Les Trois Fanatiques ; Un de mes songes ; les Âges français, poème en quinze chants (1803). — Isule et Orovèse, tragédie (1803). — Beaudoin, tragédie (1808). — La Comédie romaine, pièce en vers libres (1808). — Christophe Colomb (1809). — L’Atlantiade ou la Théogonie newtonienne (1812). — Le Frère et la Sœur jumeaux (1816). — Charlemagne, tragédie (1816). — Le Faux Bonhomme (1817). — Mérovéide, poème en quatorze chants (1818). — Saint-Louis, tragédie (1818) […] — Panhypocrisiade ou la Comédie infernale du xvie  siècle (1819-1832). — Moïse, poème en cinq chants (1820). — Clovis, tragédie en cinq actes (1820). — La Démence de Charles VI, tragédie (1820). — Frédégonde et Brunehaut, tragédie (1821). — Le Corrupteur, comédie (1822). — Les Martyrs de Souly (1825). — Le Chant héroïque des matelots grecs (1825). — Hérologues ou les Chants du Poète-Roi (1824-1825). — Camille ou Borne sauvée, tragédie (1826). — Richelieu ou la Journée des Dupes (1828). — Caïn ou le premier meurtre (1829). — Almanty ou le Mariage sacrilège, roman (1833). — L’Héroïne de Montpellier, drame (1837). […] Lemercier, s’est essayé plusieurs fois dans le genre de la comédie. […] En ces derniers temps, le même écrivain, dans sa comédie de Plaute, a imité quelques scènes de Plaute lui-même. […] L’esclave d’un meunier fonde la comédie latine.

49. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — II. (Suite.) » pp. 434-453

Il y a, en effet, beaucoup d’amour, de jalousie, d’exaltation, de chaleur ; Shakespeare est amoureux d’une comédienne… Quoique ce ne soit pas une bonne comédie, ni même une comédie, c’est un ouvrage agréable et qui n’est pas sans intérêt : il y a de l’originalité. […] Vous me le disiez quelques jours avant votre départ, pour faire une bonne comédie, il faut une idée unique et féconde. […] Vous voyez que la conquête des royaumes va plus vite que la composition des comédies. […] Daru (17 août 1807) ; je ferai une bonne comédie. […] mon cher et digne ami, qu’il y a loin de là à la comédie !

50. (1823) Racine et Shakspeare « Chapitre II. Le Rire » pp. 28-42

La comédie de Molière est trop imbibée de satire, pour me donner souvent la sensation du rire gai, si je puis parler ainsi. […] J’ai entrepris d’aller à Paris toutes les fois que l’on donne aux Français des comédies de Molière ou d’un auteur estimé. […] Quinze jours après je retourne à Paris pour voir Valérie ; l’on donnait aussi les Deux Gendres, comédie célèbre de M.  […] mais le rire n’est donc pas nécessaire pour faire une fort bonne comédie française. […] Regnard est d’un génie bien inférieur à Molière ; mais j’oserai dire qu’il a marché dans le sentier de la véritable comédie.

51. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre VI, « Le Mariage de Figaro » »

Il invente des dialogues qui sont d’un excellent style de comédie. […] On en sortait par un retour hardi à la vieille farce à l’éternelle comédie. […] La « folle » comédie avait effrayé les censeurs ; le lieutenant de police, le garde des sceaux, le roi la déclarèrent impossible à jouer. […] Et surtout cela soutenait la comédie. […] Mais le héros de la comédie, c’est Figaro, le sémillant barbier, un Figaro singulièrement élargi et grandi.

52. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 421-423

Sans parler des Canevas & des Opéra Comiques qu’il a donnés aux Italiens, où ces bagatelles ont été accueillies du Public, trois de ses Comédies, le Tuteur dupé, le Mariage interrompu, & les Etrennes de l’Amour, ont eu du succès sur le Théatre de la Nation. La derniere n’est qu’un joli divertissement ; mais les deux autres respirent le goût de la bonne Comédie ; & quoiqu’elles ne soient pas exemptes de défauts, elles n’en offrent pas moins une infinité de traits qui annoncent de vrais talens. […] Sa Comédie de l’Egoïste, en cinq actes & en vers, prouve qu’il a les talens nécessaires pour réussir dans les Pieces de caractere. Si celle-ci n’a pas eu un grand succès, elle ne laisse pas d’être supérieure à la plupart des Comédies de nos jours que le Public a accueillies. […] Il a publié depuis une espece de Poétique de la Comédie, dont les principes sont justes, les observations fines ; mais où les citations sont trop multipliées, trop abondantes, & le style trop négligé.

53. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. EUGÈNE SCRIBE (Le Verre d’eau.) » pp. 118-145

Étienne dans la haute comédie, M. […] Scribe nous soutenir, comme il l’a fait dans son discours d’Académie, que la comédie, pour réussir, n’a pas besoin de ressembler. […] Janin, a semblé depuis quel-temps déclarer une guerre si vive à ce genre de comédie, que c’est pour elle encore un succès. […] Une plume des plus en vogue a écrit à ce propos que la comédie de M. […] La comédie devient chose bien difficile de nos jours ; il y a toutes sortes de raisons à cela.

54. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Armand Baschet »

I Pendant que la comédie s’en va mourant sur tous les théâtres de l’Europe, pendant que toutes les pièces qu’on y joue ressemblent — tant elles se copient les unes les autres — au gant retourné de l’escamoteur qui a la prétention de faire des tours différents toujours avec le même gant, il se publie parfois, trop rarement, il est vrai, avec un sang-froid et un sérieux imperturbable, des livres d’un comique profond et achevé qui ne sont plus de la comédie de convention, mais de la bonne et brave comédie de nature humaine. […] Tel est le sujet de la comédie politique, diplomatique et un peu physiologique, qui aurait pu être un excellent conte drolatique sous la plume rabelaisienne de Balzac, mais qui n’est point un conte, et dont le très peu drolatique Baschet nous fait le détail, — Armand Baschet, un Capefigue correct, cravaté, tiré à quatre épingles, curieux peut-être ici comme le garçon d’honneur d’une noce, mais solennel comme un notaire et impassible comme un chambellan : Se gardant bien de rire en ce grave sujet ! […] Ni le testament de Charles II, dont Henri Delatouche a fait une comédie, ni le renvoi de la princesse des Ursins, qui en serait une si belle s’il y avait un homme en France capable de manier un sujet de cette force-là, ni sa prise de bec à bec avec la femme qu’elle avait faite reine et qui l’en paya en la faisant jeter, sans une chemise de rechange, à la frontière, ne valent l’impayable comédie de ce mariage de Louis XIII, qui n’a besoin que de trouver un Beaumarchais pour être plus comique que le Mariage de Figaro. […] III Comédie excellente, je n’en démords pas ! […] Un autre moins respectueux que lui aurait donné une tout autre tournure à cette comédie historique, qui divertit trois ans l’Europe, comme un intermède grotesque, entre le meurtre d’Ancre et les tueries de Richelieu.

55. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre V. Observations philosophiques devant servir à la découverte du véritable Homère » pp. 268-273

C’est par l’effet de ce défaut de réflexion, qui rend les barbares incapables de feindre, que Dante, tout profond qu’il était dans la sagesse philosophique, a représenté dans sa Divine Comédie, des personnages réels et des faits historiques. Il a donné à son poème le titre de comédie, dans le sens de l’ancienne comédie des Grecs, qui prenait pour sujet des personnages réels. […] Pétrarque, avec toute sa science, a pourtant chanté dans un poème latin la seconde guerre punique ; et dans ses poésies italiennes, les Triomphes, où il prend le ton héroïque, ne sont autre chose qu’un recueil d’histoires. — Une preuve frappante que les premières fables furent des histoires, c’est que la satire attaquait non-seulement des personnes réelles, mais les personnes les plus connues ; que la tragédie prenait pour sujets des personnages de l’histoire poétique ; que l’ancienne comédie jouait sur la scène des hommes célèbres encore vivants. Enfin la nouvelle comédie, née à l’époque où les Grecs étaient le plus capables de réflexion, créa des personnages tout d’invention ; de même, dans l’Italie moderne, la nouvelle comédie ne reparut qu’au commencement de ce quinzième siècle, déjà si éclairé. […] Le public moderne, d’accord en cela avec l’ancien, veut que les opéras dont les sujets sont tragiques, soient historiques pour le fond ; et s’il supporte les sujets d’invention dans la comédie, c’est que ce sont des aventures particulières qu’il est tout simple qu’on ignore, et que pour cette raison l’on croit véritables. — 8.

56. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre II »

Ne voyez-vous pas d’ici toute la vraisemblance de la comédie écrasée, du premier coup, sous le poids de ces deux millions chimériques ? […] C’est le tort de là comédie de M.  […] Ainsi finit la comédie de M.  […] On le voit, ce n’est pas précisément une galerie de caractères que la comédie de M.  […] Reste Spiegel, la joie, l’honnêteté, le succès de la comédie.

57. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre IV. Pourquoi le génie d’Homère dans la poésie héroïque ne peut jamais être égalé. Observations sur la comédie et la tragédie » pp. 264-267

Observations sur la comédie et la tragédie L’absence de toute philosophie que nous avons remarquée dans Homère, et nos découvertes sur sa patrie et sur l’âge où il a vécu, nous font soupçonner fortement qu’il pourrait bien n’avoir été qu’un homme tout à fait vulgaire. […] Il n’en est pas de même pour la comédie : les caractères de la nouvelle comédie à Athènes furent tous imaginés par les poètes du temps, auxquels une loi défendait de jouer des personnages réels, et ils le furent avec tant de bonheur, que les Latins, avec tout leur orgueil, reconnaissent la supériorité des Grecs dans la comédie. […] L’ancienne comédie prenait des sujets véritables pour les mettre sur la scène, tels qu’ils étaient ; ainsi ce misérable Aristophane joua Socrate sur le théâtre, et prépara la ruine du plus vertueux des Grecs. La nouvelle comédie peignit les mœurs des âges civilisés, dont les philosophes de l’école de Socrate avaient déjà fait l’objet de leurs méditations ; éclairés par les maximes dans lesquelles cette philosophie avait résumé toute la morale, Ménandre et les autres comiques grecs purent se former des caractères idéaux, propres à frapper l’attention du vulgaire, si docile aux exemples, tandis qu’il est si incapable de profiter des maximes.

58. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome II

Scaramouche étant parti, Racine se laissa persuader de donner sa comédie au Théâtre-Français : elle ne devait pas lui en paraître plus digne depuis le départ de Scaramouche. […] Quand un poète fait une comédie, c’est une comédie que le public lui demande : le public s’embarrasse fort peu si les bons mots d’une comédie sont d’Aristophane, et n’a nul désir de savoir si des plaisanteries grecques ont bonne grâce sur la scène française. […] Cette comédie, tout à la fois de caractère et d’intrigue, a le grand avantage d’avoir précédé les chefs-d’œuvre de Molière. […] Il y a une foule de comédies en un acte beaucoup plus agréables, et qu’on ne joue jamais. […] Qui croirait que cette comédie bouffonne est dédiée à un grave magistrat, à M. 

59. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur Théodore Leclercq. » pp. 526-547

Le proverbe, d’ailleurs, est devenu entre ses mains, aussi semblable qu’il peut l’être à une petite comédie. […] Théodore Leclercq a atteint les extrêmes limites du genre ; il a poussé le proverbe aussi loin qu’il est possible, à moins d’en faire décidément une comédie. […] Partout, a appris que son neveu avait souvent joué la comédie en société. […] Théodore Leclercq est ainsi de saisir la comédie toute faite qui passe devant lui, de la décalquer et de l’encadrer dans des dialogues vrais, sans lui rien donner du grossissement et du relief propres au théâtre. […] Qu’on me permette une image classique et consacrée : la comédie au théâtre a besoin de chausser le brodequin pour se tenir ; la comédie de M. 

60. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIV. De la plaisanterie anglaise » pp. 296-306

La gaieté de l’esprit est facile à tous les hommes qui ont de l’esprit ; mais c’est le génie d’un homme et le bon goût de plusieurs qui peuvent seuls inspirer la véritable comédie. […] La gaieté qui sert à faire une bonne comédie, suppose une observation très fine des caractères. […] Par un singulier contraste, plus les mœurs particulières des Anglais sont simples et pures, plus ils exagèrent, dans leurs comédies, la peinture de tous les vices. […] Rien ne ressemble moins, aux Anglais que leurs comédies. […] Mais en France, la comédie, peignant véritablement les mœurs, pourrait influer sur elles, et il devient bien plus important alors de lui imposer des lois sévères.

61. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre V »

Le journal ne fait que paraître, et la comédie de M.  […] La comédie n’en reste pas moins gênée et maussade. […] Ici, j’arrête encore la comédie de M.  […] Les discours font d’étranges miracles dans la comédie de M.  […] Une comédie si agressive est-elle légitime ?

62. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58

« On ne peut disconvenir, disait Riccoboni, le Lélio de la troupe italienne du Régent au dix-huitième siècle, on ne peut disconvenir que ce système n’ait des grâces qui lui sont propres et dont la comédie écrite ne saurait se flatter. […] On sent mieux, et, par conséquent, on dit mieux ce que l’on produit que ce que l’on emprunte des autres par le secours de la mémoire… Le geste et l’inflexion de voix se marient toujours avec le propos au théâtre, tandis que, dans la comédie apprise, le mot que répète l’acteur est rarement celui qu’il trouverait s’il était livré à lui-même. » L’effet produit par la commedia dell’arte était donc plus grand que celui produit par la comédie soutenue, et cela précisément à cause de la spontanéité de l’expression. […] Cette lutte nous figure assez bien les différents procédés de la comédie régulière et de la comédie de l’art. Lorsque celle-ci vint s’installer en France, elle apporta par conséquent à notre théâtre les exemples dont il avait le plus grand besoin ; elle enseignait l’action à notre comédie qui penchait naturellement vers la conversation et la tirade, et qui finit toujours par tomber de ce côté-là. […] « Le dimanche 19 mai, dit l’Estoile, les comédiens italiens commencèrent leurs comédies à l’Hôtel de Bourbon.

63. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul » pp. 97-110

La comédie se joue de la folie universelle, trop folle et surtout trop universelle, pour mériter l’indignation156. […] La comédie pose sur la tête de l’Humanité une couronne de fleurs, et la conduit souriante aux Petites-Maisons. — Moins une nation ou une époque est poétique, plus elle change facilement la comédie en satire. […] Dans cette comédie unique, si je ne me trompe, sur le théâtre français, Molière met en scène sa propre personne, et se joue hardiment de tout le monde comme de lui-même : ce qui est, vous le savez, Monsieur, un des éléments du vrai comique. […] Il faut dans la comédie que celui qui se joue lui-même paraisse manquer de jugement… le poète doit exprimer son idéal en l’alliant à des grimaces de singe et à un langage de perroquet… Il doit savoir écrire sa propre écriture à rebours. […] Les Espagnols ont produit plus de comédies que les Français et les Italiens ensemble.

64. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IV. Le théâtre des Gelosi » pp. 59-79

On voit par le titre même du recueil de Scala que les Gelosi jouaient à l’impromptu non seulement des comédies, mais encore des pastorales et des tragédies. […] Ces pièces étaient encore plus remplies d’extravagances que les comédies. […] Les comédies sont toutes en trois actes. […] Nous allons donner un aperçu de quelques-unes de ces comédies. […] Cela est très probable, à en juger par les comédies écrites dans lesquelles les prologues sont d’un constant usage.

65. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Appendice. Histoire raisonnée des poètes dramatiques et lyriques » pp. 284-285

Ils placent dans le même âge Aristophane, premier auteur de la vieille comédie, dont les nuées perdirent le vertueux Socrate. Cet abus ouvrit la route de la nouvelle comédie que Ménandre suivit plus tard. […] La tragédie moyenne dut être l’origine de la vieille comédie, dans laquelle les grands personnages étaient traduits sur la scène ; et voilà pourquoi le chœur s’y plaçait naturellement. Ensuite vint Sophocle et après lui Euripide qui nous laissèrent la tragédie nouvelle, dans le même temps où la vieille comédie finissait avec Aristophane. […] Dès lors on ne devait plus placer le chœur dans la comédie ; le chœur est un public qui raisonne, et qui ne raisonne que de choses publiques.

66. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Discours prononcé à la société des visiteurs des pauvres. » pp. 230-304

Henri Lavedan. — Aux Variétés : Nouveau Jeu, comédie en sept tableaux, de M.  […] Je voudrais donc, de bon cœur, juger d’après cette méthode les comédies que ce dernier mois nous a apportées. […] Abel Hermant était, certes, de force à écrire la comédie du grand mariage franco-américain. […] Une « comédie de l’argent » est, naturellement, une comédie qui en fait voir la funeste puissance, et les lâchetés et les vilenies auxquelles l’argent plie les âmes. […] Cela me met à l’aise pour leur dire : Ma comédie, je le répète, n’est point une comédie de mœurs et est encore moins une pièce à thèse.

67. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XV. La commedia dell’arte au temps de Molière et après lui (à partir de 1668) » pp. 293-309

La comédie de l’art reprit alors à notre théâtre, et notamment à Molière, presque autant que lui devaient ceux-ci. […] À la vérité, il a excellé dans ses portraits et je trouve ses comédies si pleines de sens, qu’on devrait les lire comme des instructions aux jeunes gens, pour leur faire connaître le monde tel qu’il est… » Il ne faut accueillir toutes ces assertions qu’avec beaucoup de réserve. Arlequin valet étourdi n’a pas produit Les Contre-temps, car ce canevas ne devait pas être antérieur à 1662, et Les Contre-temps avaient été composés bien avant cette époque ; mais L’Inavertito de Beltrame avait été la source commune et de la comédie française et du canevas italien. […] Les vieux types de la commedia dell’arte y furent dénigrés, proscrits, par suite de l’influence de la comédie française, avec une rigueur qui ne fut dépassée que par l’Allemagne où, dans une représentation solennelle, le pauvre Arlequin fut brûlé en effigie sur la scène de Leipsig. […] Ce rôle redevint un des principaux de la comédie de l’art, et une série de mimes célèbres ont perpétué chez nous sa popularité, de sorte qu’il en est demeuré plus Français qu’Italien.

68. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

Fauteuil de Molière à la Comédie française. […] Cette troupe, après avoir joué la comédie par amusement, la joua par spéculation. […] Au sortir de la comédie, prenant M.  […] voilà la véritable comédie ! […] Mais dans la comédie, son art infini dissimulait ce défaut autant que possible.

69. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « L’idolâtrie au théâtre »

Lorsqu’on ne va pas jusque-là, on se contente de jouer au comédien en jouant chez soi la comédie ; car, c’est un fait, jamais les gens du monde n’ont plus raffolé de cette espèce de divertissement qu’aujourd’hui. […] La Comédie de société [IV-VII]. […] Paris presque tout entier jouait la comédie. […] Tandis que la comédie de société ne paraît guère qu’une occupation innocente, un joli goût de gens bien élevés et d’instincts artistes, un passe-temps charmant pendant lequel on ne médit point du prochain, comme disent les badauds qu’on rencontre au fond de toutes les questions. […] Ceux-là qui croient, avec la bêtise mystique des fakirs, que l’art est le but de la vie, nous parleront-ils des intérêts de l’art à propos des affectations artistiques des petits jeunes gens du temps actuel et de la comédie de société ?

70. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Honoré de Balzac » pp. 1-15

Eugène Poitou, le nouveau critique qui vient de naître à La Comédie humaine ? […] Pour ce qui est de ces romans dont le rapprochement matériel a produit La Comédie humaine, « ils manquent de variété. […] Alchimiste de littérature, comme l’avaient été de leur temps Shakespeare et Molière, Balzac était le Balthazar Claës de sa Comédie. […] Aussi, après avoir oublié l’homme dans Balzac, avec sa virtualité et les circonstances, et tout ce qui rend l’illustre auteur de La Comédie humaine plus monumental que son monument, M.  […] Aujourd’hui nous ne mettons qu’un nom où il faudrait tout un livre, car il ne faut pas moins que tout un livre pour juger les facultés de l’œuvre de l’immortel auteur de la Comédie humaine.

71. (1802) Études sur Molière pp. -355

Les Commentaires que vous désirez ne se trouvent-ils pas dans mon Art de la Comédie ? […] Aussi, à quatorze ans, ne savait-il que lire et écrire ; mais son grand-père maternel le mène au spectacle : dès ce moment, le destin de la comédie semble s’unir à celui de Pocquelin ; la comédie et Pocquelin sortent en même temps de l’enfance. […] Molière, voilà la bonne comédie. […] La comédie de L’École des femmes parut à Paris le 26 décembre. […] C’est Arlequin, faux brave qui a fourni la première idée de cette comédie.

72. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VIII. Les Fedeli » pp. 129-144

Cependant on lit en tête d’Il Postumio, comédie publiée par Flaminio Scala à Lyon en 1601, un sonnet della signora Diana Ponti, detta Lavinia, comica Desiosa 21. […] Cette pièce est divisée en trois actes : le premier est une comédie, le second une pastorale, et le troisième une tragédie ; le tout est écrit en prose mêlée de quelques stances disposées pour le chant. […] La mise en scène, comme on voit, devait offrir de grandes difficultés ; elle exigeait des masques bien étranges, même à côté des masques fantastiques de la comédie italienne. […] La comédie de l’art fut en décadence sur le théâtre des Fedeli. […] Les Fêtes théâtrales, dans lesquelles tous les genres se confondaient, remplacèrent et la comédie et la pastorale, et l’opera musicale proprement dit, et même l’ancien mystère ou tragédie sacrée.

73. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 42, de notre maniere de réciter la tragédie et la comedie » pp. 417-428

Il n’en est pas de la comédie comme de la tragedie. […] Chaque païs doit avoir sa maniere propre de réciter la comédie. Dans la représentation des comédies, il ne s’agit pas de procurer de la veneration aux personnages introduits sur la scéne, mais bien de les rendre reconnoissables aux spectateurs. […] Or un acteur de comédie, qui dans sa déclamation imiteroit la prononciation et la gesticulation d’un peuple étranger, pécheroit contre la regle que nous avons rapportée. […] Le meilleur acteur de comédie est donc celui qui réussit le mieux dans l’imitation théatrale de ses originaux, tels que puissent être les originaux qu’il copie.

74. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264

Ces scènes ne se trouvent ni dans la comédie de Nicolo Secchi, ni autre part. […] « Ils jouèrent tous ensemble sur un sujet qu’ils concertèrent », raconte Loret, c’est à-dire dans les conditions habituelles de la comédie impromptu. […] C’est bien possible, mais ce canevas, tel que Cailhava l’a traduit, est certainement d’une date plus récente que la comédie de Molière : cela se reconnaît aux seuls noms des personnages. […] Après avoir eu recours à la comédie de l’art, au, moins pour la trame du Cocu imaginaire, Molière demande à la comédie soutenue une pièce du genre dit héroïque, Dom Garcie de Navarre, par laquelle, forcé de quitter le Petit-Bourbon, il inaugura, le 4 février 1661, la salle du Palais-Royal. […] Don Garcia de Navarra, que nous ne connaissons pas, et auquel Molière, du reste, n’aurait recouru que pour le nom du principal personnage, car toute sa comédie est dans la comédie italienne.

75. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — CHAPITRE VI »

Ce défaut, compensé par un talent si éclatant dans la comédie de M.  […] Tel est le type que la comédie pose, dès son prologue, sur le piédestal du vice triomphant. […] Tenancier : il devine, à première vue, le secret de la comédie. […] Tenancier, qui devinait, à première vue, le secret de la comédie. […] Tenancier et André Lagarde, qui se trouvent là par hasard, assistent à cette comédie de la mort.

76. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Il avait achevé les trois premiers actes de sa comédie. […] Elle ne joua, sans doute, la comédie qu’après son mariage qui eut lieu le 20 février 1662. […] Louis Lacour, éditeur des comédies de Molière et de maintes œuvres classiques. […] Molière et la Comédie italienne. […] Voyez Élomire hypocondre, ou les Médecins vengés, comédie par M. 

77. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « APPENDICE. — CASIMIR DELAVIGNE, page 192. » pp. 470-486

La Popularité, quelles que soient les objections qu’on y puisse faire comme comédie, est de la meilleure manière de M. […] La comédie politique est-elle possible de nos jours ? […] Delavigne, en prenant son sujet plus au sérieux, a réussi également, à sa manière, dans la voie de comédie moyenne qu’il s’est choisie. […] J’avoue qu’elle me paraît suffisante pour défrayer l’action dans ce genre de comédie qu’a voulu M. […] Nous croyons que c’est trop demander, même à une comédie morale.

78. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17

Introduction Je viens vous avertir que la comédie sera bientôt prête, et que dans un quart d’heure nous pouvons passer dans la salle. […] Mais vous avez tort de tirer de ce sentiment si juste des propositions universelles et des règles absolues sur le caractère nécessaire du génie comique, et sur l’essence éternelle de la comédie. […] Est-il impossible de concevoir un genre de comédie où le poète, loin de peindre la réalité comme elle est, transporterait l’action dans un monde fantastique, donnerait à des idées abstraites une existence réelle, aux êtres réels une vie, en quelque sorte, idéale, un corps, une voix à des nuages, une constitution politique aux habitants de l’air ? Non, un tel genre de comédie n’est point inconcevable ; il est possible, puisqu’il existe. […] Il est temps de faire paraître les acteurs de ma petite comédie.

79. (1823) Racine et Shakspeare « Chapitre III. Ce que c’est que le Romanticisme » pp. 44-54

Ce que la comédie de l’époque a de plus romantique, ce ne sont pas les grandes pièces en cinq actes, comme les Deux Gendres : qui est-ce qui se dépouille de ses biens aujourd’hui ? […] La jolie comédie du Conteur de M.  […] D’ailleurs il faut que celui qui blâme prouve sa supériorité ; donc toute comédie satirique réclame les vers. […] Notre comédie n’a rien donné d’aussi vrai depuis trente ans, que l’Ajo nellimbarazzo de M. le comte Giraud de Rome. […] Ces Mémoires sont remplis de situations fortes et nullement indécentes, que notre timide comédie n’ose reproduire.

80. (1914) En lisant Molière. L’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Molière ; voilà la vraie comédie !  […] Ce genre de comédie est à la fois la comédie de caractère et la comédie sociale. […] les comédies de Molière. […] Voilà la comédie véritable et voilà la comédie normale de tous les temps. […] Il y a la comédie héroïque.

81. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre X »

C’en est fait, le théâtre a trouvé un maître et la comédie moderne saura désormais à qui parler ! […] Le second acte est, à lui seul, toute une piquante et originale comédie. […] C’est la seule cheville parasite, la seule ficelle apparente de cette comédie savamment tissue. […] Mais quoi, c’est une comédie d’argent, et l’influence du sujet vous gagne. […] — « Vous êtes un ange, lui dit-on, quelque part, dans la comédie. — Je le sais bien ! 

82. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Alexandre Dumas. Mademoiselle de Belle-Isle. »

Alexandre Dumas est un auteur aimé du public, et l’on a applaudi de bon cœur sa spirituelle et vive comédie. […] C’est un drame accolé à une comédie. […] La pièce, dans ces termes-là, n’était plus qu’une spirituelle petite comédie anecdotique, un peu supérieure de proportions et de qualité à l’agréable vaudeville Dieu vous bénisse, du Palais-Royal. […] Ce que celle-ci ne prend guère la peine de dissimuler en air cru, dur et matériel, peut bien n’être pas très élevé et très idéal, mais ne sort pas de la comédie et rentre tout à fait dans la vérité. […] Dumas était un drame moderne accolé à une comédie de la Régence : le drame et la comédie sont en vis-à-vis dans cette scène, la comédie et le duc de Richelieu y ont le dessus heureusement.

83. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Millanvoye, Bertrand (1848-1913) »

Millanvoye, Bertrand (1848-1913) [Bibliographie] Le Dîner de Pierrot, comédie en un acte, en vers, avec J. Truffier (1881). — Régine, comédie en quatre actes (1885) […] — Le Dr Mirimus, avec Cressonnois (1891). — Le Dîner de Pierrot, opéra-comique en un acte (1893). — La Double Épreuve, comédie en un acte, avec Endel (1894). — La Nuit blanche, pantomime (1894). […] Toute la verve banvillesque, unie à la grâce de la comédie italienne, s’y donne libre cours.

84. (1875) Premiers lundis. Tome III « Eugène-Scribe. La Tutrice »

Hier il versifiait un opéra, aujourd’hui il dialogue une comédie, le tout sans efforts, et avec les mêmes chances de réussite. […] Il n’est pas vrai, comme on se plaît à le répéter, que la comédie ne soit plus possible, que Molière et le XVIIe siècle aient épuisé le champ des faiblesses, des sottises et des vices de l’homme, et que, les maîtres s’étant emparés des principaux sujets, il ne reste plus qu’à glaner. […] C’est l’absence du poëte comique que nous prenons pour l’absence de la comédie. La comédie n’a jamais été plus possible que de nos jours. […] Quant au public, le drame moderne ne l’a pas changé : le peuple d’Athènes aimera toujours la comédie.

85. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome I

C’était une chose indécente et bizarre de voir un cardinal de la sainte Église romaine s’amuser à faire des comédies, tandis que l’Église anathématisait les comédies et les comédiens ; rien n’était plus ridicule qu’un grand homme d’état travesti en méchant auteur et en misérable poète. […] Corneille semble avoir imaginé pour la tragédie ce que Molière exécuta depuis pour la comédie dans l’École des Femmes. […] D’après ces réflexions, on ne peut refuser au Menteur une place très distinguée parmi les bonnes comédies de caractère. […] Si l’intrigue répondait au caractère principal, le Menteur serait une de nos meilleures comédies. […] La comédie française doit l’honorer comme son patron ; il l’a tirée de la fange : avant lui les comédiens n’étaient que des bateleurs rebutés et méprisés partout : c’est lui qui a fait de la comédie un divertissement d’honnêtes gens.

86. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Hervilly, Ernest d’ (1839-1911) »

. — La Belle Saïnara, comédie en un acte et en vers (1876). — Le Bonhomme Misère, comédie en trois actes et en vers (1878). — Le Grand Saint-Antoine-de-Padoue (1883). — Les Bêtes à Paris (1886). — Héros légendaires (1889). — Aventures du Prince Frangipane (1890). — L’Ïle des Parapluies (1890). — Trop grande (1890). — La Vision de l’écolier puni (1890). — En bouteille (1893). — Seule à treize ans (1893). — Les Chasseurs d’édredons (1895). — L’Hommage à Flipote (1896). — Au bout du monde ! […] Vous raconter la comédie d’Ernest d’Hervilly, si pimpante, si subtile, si japonaise, c’est-à-dire si parisienne, et qu’une mise en scène adorablement exotique pimente si vivement ? […] Alphonse Lemerre Au théâtre, La Belle Saïnara, comédie en un acte et en vers, joint, comme certains de nos plus charmants tableaux de genre, la couleur locale japonaise à la couleur locale parisienne. […] Il a porté un jour ses rêves dans les polders de la Hollande… Après avoir applaudi la Belle Saïnara, nous aurions un extrême plaisir à écouter au Théâtre-Français cette autre comédie à l’affabulation ingénieuse, la Fontaine des Beni-Menad.

87. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Delavigne, Casimir (1793-1843) »

. — Les Comédiens, comédie (1820). — Le Paria, pièce (1821). — Nouvelles Messéniennes (1822). — L’École des vieillards, comédie (1823). — Poésies diverses (1823). — Trois nouvelles Messéniennes (1824) […] — Messénienne sur lord Byron (1824). — Sept nouvelles Messéniennes (1827). — La Princesse Aurélie, comédie (1828). — Marino Falieri, tragédie (1829). — Nouvelles Messéniennes (1830). — La Parisienne, hymne, musique d’Auber (1830). — Messéniennes et poésies diverses (1831) […] — Louis XI, drame (1832). — Les Enfants d’Édouard (1833). — Don Juan d’Autriche, comédie en prose (1835). — Une famille au temps de Luther, tragédie en un acte, en vers (1836). — La Popularité, comédie en vers (1838). — La Fille du Cid, tragédie en cinq actes et en vers (1839). — Messéniennes et Chants populaires (1840). — Le Conseiller rapporteur, comédie en prose (1841). — Charles VI, opéra en collaboration avec Germain Delavigne (1843). — Derniers chants, poésies posthumes (1844). — Œuvres complètes, avec notice de G. 

88. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Observations générales, sur, l’art dramatique. » pp. 39-63

Je regarde, dit Voltaire, la tragédie et la bonne comédie comme des leçons de vertu, de raison et de bienséance. […] Les deux principales espèces de poèmes dramatiques sont la tragédie et la comédie, ou, comme disaient les anciens, le cothurne et le brodequin. […] La tragédie nous humanise par la compassion, et nous retient par la crainte ; la comédie ôte le masque à demi, et nous présente adroitement le miroir. […] La comédie fait rire, parce que les sottises des petits ne sont que des sottises : on n’en craint point les suites. […] La comédie fait rire ; et c’est ce qui la rend comique ou comédie.

89. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Division dramatique. » pp. 64-109

On peut s’en convaincre par l’inspection des prologues des tragédies grecques et des comédies de Térence. […] Les principes de l’exposition sont les mêmes pour la comédie. […] On connaît encore, sur le théâtre français, une espèce d’ouvrages nommés comédies épisodiques, ou pièces à tiroir. […] Le nom de comédie ne leur convient nullement puisque la comédie est une action et emporte dans son idée l’unité d’action ; mérite qui manque absolument à ces ouvrages, qui ne sont que des déclamations partagées en plusieurs points. […] Les principes du dialogue sont les mêmes pour la comédie.

90. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Appendice » pp. 511-516

Léon Laya, renouvellent avec fraîcheur et dans un tour bien moderne ce thème, si cher à l’ancienne comédie depuis et même avant Les Adelphes de Térence, de deux pères ou oncles, l’un sévère, l’autre indulgent, et qui, par ce régime contraire auquel ils soumettent leurs fils ou leurs neveux, arrivent en leur personne à un résultat opposé qui juge la méthode et donne en définitive gain de cause à l’indulgence. […] La commission, tout en reconnaissant les qualités heureuses d’un talent fait pour être encouragé dans l’étude de la comédie franche, qu’il n’a qu’effleurée cette fois sans assez creuser les caractères, n’a donc pu, et elle le regrette, monsieur le ministre, exprimer une conclusion positive en faveur de l’ouvrage. […] Il a été dit, au sein de la commission, beaucoup de choses très fines et très ingénieuses sur les mérites de l’ouvrage en ce sens ; ample justice a été rendue à ces quatre premiers actes surtout, qui sont presque en entier excellents, si nets d’allure et de langage, coupés dans le vif, semés de mots piquants ou acérés, et d’une comédie toute prise dans l’observation directe et dans une réalité flagrante. […] C’est une de ces scènes, enfin qui méritent de rester dans la mémoire et qui justifient cette définition de la bonne comédie, qu’elle est l’œuvre du démon, c’est-à-dire du génie de la raillerie et du rire. […] Mais ce dernier ouvrage, fondé, comme presque tous ceux du même genre, sur ce qu’on peut appeler l’adultère fondamental et antérieur à l’action, n’a point paru d’ailleurs différer notablement en mérite d’autres drames de la même famille, déjà couronnés les années précédentes ; et quant à l’agréable petite comédie donnée à la veille du nouvel an, c’eût été l’exagérer que de l’élever isolément jusqu’à l’importance d’un enseignement utile.

91. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XII. Lo Ipocrito et Le Tartuffe » pp. 209-224

C’est la comédie régulière qui lui fournit l’ébauche remarquable du second. […] C’est, disons-nous, la comédie régulière qui a fourni à Molière l’esquisse du Tartuffe. […] Le personnage principal de la comédie de Lo Ipocrito a de commun avec Tartuffe non seulement l’hypocrisie, mais encore la gourmandise et la sensualité. […] Dans la comédie de Molière, combien l’idée grandit ! […] L’Arétin reste plutôt dans la comédie pure, et La Bruyère lui aurait peut-être accordé la préférence.

92. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Legouvé, Ernest (1807-1903) »

. — Les Doigts de la fée, comédie en cinq actes (1858). — Le Pamphlet, comédie en deux actes (1859). — Béatrix ou la Madone de l’art, drame en cinq actes (1861). — La Cigale chez les Fourmis, comédie en deux actes, avec Labiche (1876). — La Fleur de Tlemcen, comédie en un acte (1877). — Anne de Kerviller, drame en un acte (1879)

93. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Vacquerie, Auguste (1819-1895) »

. — Souvent homme varie, comédie en vers (1859). — Les Funérailles de l’honneur, drame en cinq actes (1862). — Jean Baudry, comédie en quatre actes (1863). — Les Miettes de l’histoire (1863). — Le Fils, comédie en quatre actes (1866). — Mes premières années de Paris (1872). — Tragaldabas (1874). — Aujourd’hui et demain (1876). — Le Théâtre d’Auguste Vacquerie (1879). — Formosa, drame en quatre actes et en vers (1888). — Jalousie, drame en quatre actes (1888) […] La forme de cette comédie élégante m’a donné beaucoup à penser sur ce que c’est que le Romantisme, et le fond m’a donné beaucoup à penser sur ce que c’est que l’Amour. […] Vacquerie m’ont très souvent fait songer à la façon fine et sèche de certaines comédies (trop peu connues), de qui ?

94. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Banville, Théodore de (1823-1891) »

. — Diane au bois, comédie héroïque (1863). — Les Fourberies de Nérine, comédie (1864). — La Pomme, comédie (1866). — Gringoire, comédie (1866). — Les Exilés (1866). — Les Parisiennes de Paris (1866). — Les Camées parisiens (1866). — Nouvelles Odes funambulesques (1869) […] — Florise (1870). — Idylles prussiennes (1871). — Petit Traité de poésie française (1879). — Les Princesses (1874). — Trente-six ballades joyeuses (1875). — Déidamia, comédie (1876). — Comédies (1879). — Contes pour les femmes (1881). — Contes féeriques (1889). — Mes souvenirs (1889). — Contes héroïques (1884). — Dames et demoiselles et Fables choisies, mises en prose (1886). — Le Forgeron, scènes héroïques (1887). — Madame Robert (1887). — Le Baiser, comédie en vers (1888). — Scènes de la vie : Les Belles Poupées (1888). — Les Cariatides ; Roses de Noël (1889). […] — Marcel Rabe (1891). — Idylles prussiennes ; Riquet à la Houppe (1891). — Occidentales ; Rimes dorées (1891). — Dans la fournaise (1892). — Ésope, comédie en trois actes (1898). […] La fable et la fantaisie ; toute l’irréalité magnifique, la Muse et la Bacchante, les mains unies ; une fête prolongée, travestie et nuptiale, sans l’amertume des lendemains, ni la lie des regrets, ni la cruauté des revers, — ainsi la vie ; l’Olympe et la Comédie italienne fraternisant parmi des plasticités somptueuses et les Dieux souriants, doux au bonheur des hommes, — ainsi la destinée… Ainsi se manifestait à ses yeux la splendeur des formes, une enfance du monde….

95. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre IV. Littérature dramatique » pp. 202-220

Durant les deux siècles qui dominent notre littérature et la littérature de l’Europe la supériorité française s’établit au théâtre par la comédie de mœurs et la tragédie. […] La comédie entre M.  […] Pottecher, devant des auditeurs sincères et vraiment populaires, a essayé à Bussang le pouvoir de la comédie sociale. […] Les deux premiers n’ont pas fourni encore toute leur mesure, mais comptent déjà, le dernier a écrit peut-être les seules comédies de ce temps qui ont chance de survivre avec celles de M.  […] Toute renaissance se résumera ici : Tragédie59, tragédie élargie aux ressources et aux embellissements du théâtre de plein air : comédie de mœurs.

96. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Le Comte Walewski. L’École du Monde »

Il est fort question depuis quelque temps des comédies qu’on ne joue pas, et même de celles qu’on joue à peine. […] Ce sont là les termes que l’auteur de la comédie sème à chaque page de cette préface, qui vient bien après une dédicace à Victor Hugo ; car elle est cavalière et de cette école autocratique, avec un certain parfum singulier d’auteur de qualité et d’homme du monde qui veut bien condescendre aux lettres. […] Le monde est plein de détails plus ou moins piquants à noter, à relever entre soi, mais qui ne sont matière à drame ni à comédie. […] Imaginez que j’ai, il y a plus de vingt ans, dans le Revue de Buloz, critiqué — oui, critiqué de ma plume sa comédie de l’École du Monde ! […] L’École du Monde ou la Coquette sans le savoir, comédie en cinq actes et en prose, par le comte Alexandre Walewski, fut représentée pour la première fis, sur le Théâtre-Français, le 8 janvier 1840.

97. (1863) Molière et la comédie italienne « Préface » pp. -

Il possédait, d’après l’inventaire, malheureusement trop laconique, qui fut dressé de ses livres après son décès, deux cent quarante volumes de comédies françaises, italiennes et espagnoles. […] Il n’a pas surtout la même parenté d’esprit avec les auteurs comiques d’au-delà des Pyrénées qu’avec ceux d’au-delà des Alpes : lors même qu’il use des incidents et des ressorts que ceux-là peuvent lui procurer, sa comédie n’a jamais, ou bien rarement, l’allure ni le ton de la comédie espagnole. […] J’eus donc à m’occuper des questions de sources et d’origine, et je m’attachai notamment, en usant des documents assemblés par mes devanciers et en tâchant d’y ajouter ma quote-part, à constater et à faire ressortir les relations très nombreuses qui existent entre l’ancienne comédie italienne et le théâtre de Molière. […] L’étude de la comédie italienne antérieurement à Molière est un sujet infiniment vaste : je n’ai pu, évidemment, que l’effleurer. […] Ainsi de bien d’autres masques, dont je n’ai pas eu à m’occuper, parce qu’ils sont restés étrangers à Molière et à notre comédie.

98. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 437-438

L’Abbé Brueys ne se soucioit point de paroître Auteur des Comédies qu’il avoit faites, & refusoit de les retoucher, quand on y exigeoit des changemens ; son Ami alors y mettoit quelquefois des Préfaces ou des Prologues, & l’on a conclu de là mal-à-propos, qu’il avoit part au fond de l’Ouvrage. […] Le Ballet extravagant, ainsi que le Secret révélé, deux autres petites Comédies en un Acte chacune, n’ont pour elles que le mérite de la vivacité du style, & le naturel du Dialogue, caractere principal de l’Auteur. La Prude du temps, Comédie en cinq Actes, la seule de toutes qui soit en Vers, n’eut aucun succès. […] Quant à ses petites Poésies, elles annoncent, comme ses Comédies, l’Homme d’esprit, né sur les bords de la Garonne, mais jamais l’Homme de génie, élevé sur les bords de l’Hipocrene.

99. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Nouvelles lettres de Madame, mère du Régent, traduites par M. G. Brunet. — II. (Fin.) » pp. 62-79

La comédie était une autre de ses passions, et qui tenait en elle à l’intelligence et au goût des choses de l’esprit. […] Elle n’était pas, sur le chapitre de la comédie, de l’avis de Bossuet, de Bourdaloue et des autres grands oracles religieux d’alors ; elle devançait l’opinion de l’avenir et celle des moralistes plus indulgents : À l’égard des prêtres qui défendent la comédie, écrivait-elle assez irrévérencieusement, je n’en parlerai pas davantage : je dirai seulement que, s’ils y voyaient un peu plus loin que leur nez, ils comprendraient que l’argent que le peuple dépense pour aller à la Comédie n’est pas mal employé : d’abord, les comédiens sont de pauvres diables qui gagnent ainsi leur vie ; ensuite la comédie inspire la joie, la joie produit la santé, la santé donne la force, la force produit de bons travaux ; la comédie est donc à encourager plutôt qu’à défendre. […] Cependant « Le Malade imaginaire n’est pas celle des comédies de Molière que j’aime le mieux, disait-elle ; Tartuffe me plaît davantage. » Et dans une autre lettre : « Je ne puis vous écrire plus long, car on m’appelle pour aller à la Comédie ; je vais voir Le Misanthrope, celle des pièces de Molière qui me fait le plus de plaisir. » Elle admirait Corneille, elle cite La Mort de Pompée ; je ne sais si elle goûta Esther : elle aurait aimé Shakespeare : « J’ai souvent entendu Son Altesse notre père, écrivait-elle à sa demi-sœur, dire qu’il n’y avait pas au monde de plus belles comédies que celles des Anglais. » Après la mort de Monsieur et durant les dernières années de Louis XIV, elle avait adopté un genre de vie tout à fait exact et retiré : « Je suis ici fort délaissée (5 mai 1709), car tous, jeunes et vieux, courent après la faveur ; la Maintenon ne peut me souffrir ; la duchesse de Bourgogne n’aime que ce que cette dame aime. » Elle s’était donc faite absolument ermite au milieu de la Cour : Je ne fraye avec personne si ce n’est avec mes gens ; je suis aussi polie que je peux avec tout le monde, mais je ne contracte avec personne des liaisons particulières, et je vis seule ; je me promène, je vais en voiture ; mais depuis deux heures jusqu’à neuf et demie, je ne vois plus figure humaine ; je lis, j’écris, ou je m’amuse à faire des paniers comme celui que j’ai envoyé à ma tante. […] J’ai vu une fois cette princesse s’endormir, et, un instant après, se réveiller en sursaut et continuer d’écrire… Madame confesse quelque part qu’elle dormait à l’église : « Le matin, je n’y dors pas, mais le soir, après dîner, il m’est impossible d’y rester éveillée. — Je ne dors pas à la Comédie, ajoute-t-elle, mais très souvent à l’Opéra. » Ici nous venons de la surprendre dormant même dans ce qu’elle aime le mieux après la comédie, dans sa correspondance.

100. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Molière »

Chaque fois qu’il revenait de la comédie, le jeune Poquelin était plus triste, plus distrait du travail de la boutique, plus dégoûté de la perspective de sa profession. […] Bien que la première de ces pièces ne soit encore qu’une comédie d’intrigue tout imitée des imbroglios italiens, quelle verve déjà ! […] voilà la bonne comédie !  […] C’est quinze jours après cette conversation mémorable que la comédie du Misanthrope aurait été achevée et sur l’affiche. […] On peut faire jusqu’à un certain point une bonne comédie, un bon drame, en sa vie ; témoin Gresset et Piron.

101. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Coolus, Romain (1868-1952) »

Coolus, Romain (1868-1952) [Bibliographie] Le Ménage Brésil, comédie en un acte (1893). — Raphaël, comédie en trois actes (1896). — L’Enfant malade, pièce en quatre actes (1897). — Cœurblette, comédie en deux actes (1899). — Le Marquis de Carabas, comédie-bouffe en trois actes et en vers (1900). — Exodes et ballades (1900). — Les Amants de Sazy (1901). […] Louis Dumur Les Amants de Sazy sont une jolie comédie philosophique.

102. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Tiercelin, Louis (1849-1915) »

Tiercelin, Louis (1849-1915) [Bibliographie] L’occasion fait le larron, comédie (1867). — L’habit ne fait pas le moine (1868). — Les Asphodèles, poésies (1873). — L’Oasis (1880). — Un voyage de noces, comédie en vers (1880). — Primevère, poème (1881). — Stances à Corneille (1882). — Corneille et Rotrou, comédie en vers (1884). — Les Anniversaires (1887). — Le Rire de Molière, comédie en vers (1888). — La Mort de Brizeux (1888). — Le Parnasse breton contemporain (1889). — Le Grand Ferré (1891). — Les Cloches, poésies (1892)

103. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre V. Des ouvrages d’imagination » pp. 480-512

Il reste donc à examiner quels sont les sujets de comédie qui peuvent le mieux réussir dans un état libre. […] Je vais rappeler un exemple remarquable des sujets nouveaux que peut traiter la comédie, et du nouveau but qu’elle doit se proposer. […] La comédie doit combattre cette disposition détestable, en lui faisant manquer son objet. […] La comédie doit le ranger parmi les faiblesses du plus misérable esprit. […] C’est que l’attendrissement dans les tragédies, comme le rire dans la comédie, n’est qu’une impression passagère.

104. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102

C’est le rôle de la grande comédie qu’elle aime le plus et qu’elle joue le mieux, peut-être. […] Du Misanthrope, elle a passé, sans trop d’efforts, à la comédie de madame de Bawr, La Suite d’un bal, aimable petit acte qui eût pu être signé Marivaux, et que mademoiselle Mars emportait avec elle, comme un tout petit diamant de son écrin ; là encore elle a été charmante. […] Nous voulons parler des couronnes et des bouquets qui se jettent à la fin d’un opéra, d’un ballet ou d’une comédie, aux pieds, souvent assez laids et assez plats, de la divinité à la mode. […] « Donc, à la fin de la petite comédie, plusieurs couronnes ont été jetées à mademoiselle Mars. […] Lui, cependant, Baron, fidèle à ses rôles, et sachant très bien qu’en fin de compte le parterre ne s’intéresse qu’à la passion dans la comédie et dans le drame, il jouait, jusqu’à la fin, le rôle des beaux jeunes gens amoureux que Molière avait écrit tout exprès, il y avait soixante ans, pour ce jeune Baron.

105. (1875) Premiers lundis. Tome III « M. Buloz et le Messager de Paris. »

Le dernier numéro de la Revue contenait un article, sévère peut-être, mais certainement mesuré, sur la comédie de l’École du monde ; huit jouis après, le Messager, qui appartient, dit-on, à l’auteur de cette comédie, ouvrait une série d’attaques directes et même de dénonciations formelles contre M.  […] Mais l’espèce de dédain affiché pour la capacité personnelle et la compétence de jugement de M. le commissaire royal est vraiment plaisante : faut-il donc avoir écrit de médiocres feuilletons ou de fades comédies, pour obtenir de les juger ? […] Sa véritable place, dans les Premiers Lundis, aurait été à la suite de celui que nous avons déjà inséré dans le tome II sur la comédie de M. 

106. (1898) Impressions de théâtre. Dixième série

Il y a deux choses dans la comédie de M.  […] Il a « désolennisé » et assoupli la comédie. […] Il juge que la « comédie larmoyante » est une « corruption » de la comédie. […] Dupont, comédie en quatre actes, de M.  […] la jolie scène encore de comédie âcre !)

107. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 115-117

Auteur de quelques petites Comédies en Vers, si l'on peut donner ce nom à des Pieces sans intrigue & sans comique, mais pleines de traits pétillans, de détails légers, qu'on peut comparer au jeu d'un feu d'artifice qui éblouit un moment. […] Ils ne reconnoîtront dans l'accueil qu'on fait à ces sortes de Productions, que la corruption du goût des Spectateurs ; & dans les Auteurs, que l'impuissance d'atteindre à ce vrai comique, sans lequel il n'est plus de Comédie. […] Ils aiment mieux plaire quelques instans, se faire applaudir aux dépens du goût & de la raison, que de s'assujettir aux regles qu'exige la véritable Comédie. […] La principale raison de ce désordre, qui augmente chaque jour, est qu'il sera toujours plus facile de composer cinq ou six Comédies dans le genre de la Matinée à la mode, que d'en faire une dans celui du Joueur ou du Glorieux, ou de la Métromanie, qui exigeroit plus de temps elle seule, qu'il n'en faut pour en composer douze de l'autre espece.

108. (1889) Impressions de théâtre. Troisième série

Larroumet, on avait distingué trois espèces de comédies : la comédie de caractère, la comédie de mœurs et la comédie d’intrigue et, sauf quelques mélanges accidentels, les trois genres étaient restés à peu près séparés. […] La comédie de M.  […] J’ai pris la comédie de M.  […] Mais la petite comédie de M.  […] si la comédie de MM. 

109. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 241-244

On a dit que les Comédies de cet Auteur étoient moins comiques que ses Mémoires : ce qui est certain, c’est que le succès soutenu de son Eugénie ne peut s’attribuer qu’au goût stupide du siecle pour les Comédies dolentes. […] Quels sont donc les puissans ressorts de ces Enchanteurs, principalement en matiere de Comédie ? […] Alors la Muse, délivrée de lourdes entraves qui la retiennent captive, verra s’évanouir en un instant tous ces fantômes pleureurs qui l’obsedent ; alors hurlemens de cesser, pantomime lugubre de disparoître, larmes comiques de tarir ; alors on aura honte d’avoir applaudi à des Comédies larmoyantes, & toutes les Pieces de ce genre seront universellement déclarées bâtardes & réprouvées, comme le Fils naturel de M.

110. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bergerat, Émile (1845-1923) »

Bergerat, Émile (1845-1923) [Bibliographie] Une amie, comédie en un acte, en vers (1865). — Les Deux Waterloo (1866). — Le Maître d’école (1870). — Poèmes de la guerre (1871). — Père et mari, drame en trois actes (1871). — Ange Bosari, drame en trois actes, avec Armand Silvestre (1873). — Séparés de corps, comédie en un acte (1873). — Théophile Gautier, entretiens, souvenirs et correspondances (1879). — Le Nom, comédie en cinq actes (1883) […] — Les Soirées de Calibangrève (1892). — La chasse au mouflon (1893). — Les Drames de l’honneur ; le Chèque (1893). — La Vierge (1894). — Le Capitaine Fracasse, comédie héroïque, tirée du roman de Théophile Gautier, cinq actes et sept tableaux (1896). — Le Cruel Vatenguerre (1898). — Plus que reine (1899). — Théâtre (1900). […] Il l’a exercé brillamment dans la Nuit bergamasque, comédie qui date des débuts du Théâtre-Libre, puis dans l’adaptation pour la scène du Capitaine Fracasse de Théophile Gautier, beau-père de l’auteur, et enfin dans cette Lyre comique que publie chaque semaine le supplément du Figaro.

111. (1900) Molière pp. -283

La Comédie et Molière, c’est absolument la même chose. […] Vingt comédies en dix ans ! […] Toutes les comédies de Molière dédaignent la finesse qui tiendrait à des faits : la comédie pour lui est tout entière dans l’observation. […] Il en tirera la comédie avec plus d’audace encore. […] Mais, messieurs, quelle preuve de génie, d’avoir tiré de la mort même une comédie !

112. (1866) Dante et Goethe. Dialogues

La Comédie de Dante et la tragédie de Gœthe ont un même couronnement. […] Depuis Voltaire, qui appelle la Comédie un salmigondis, jusqu’à M.  […] À mon sens, ceux de la Comédie ont rendu de vrais services. […] Mais la Comédie n’est pas la Bible. […] Elle n’a inspiré ni une Vita Nuova ni une Divine Comédie.

113. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292

La troupe s’était adjoint Andrea Zanotti, second amoureux sous le nom d’Ottavio, Ursula Corteza, seconde amoureuse sous le nom d’Eularia, et un second zanni, Domenico Biancolelli, né à Bologne, en 1640, jouant sous le nom d’Arlequin ; en tout dix personnages, qui sont le nombre indispensable, dit Angelo Costantini, pour jouer une comédie italienne. […] » Fils d’un père et d’une mère qui jouaient la comédie, il avait été élevé pour la profession de comédien et possédait toutes les qualités, tous les talents nécessaires à cette profession, l’adresse, la souplesse, la dextérité. […] Des canevas qui le composent, il ressort que la pantomime, c’est-à-dire ce qui consistait en postures, grimaces, sauts et jeux de scène, s’était alors développée considérablement au détriment des autres parties de la comédie de l’art. […] Mais si nous trouvons un bon marchand, n’eût-il pour toutes armes qu’un couteau sans pointe, conduisez-le en prison sans miséricorde. » Dans une autre comédie, il y a une scène où il veut vendre sa maison. […] Tout le monde a dans la mémoire la réflexion par laquelle Molière termine la préface du Tartuffe : « Huit jours après que ma comédie eut été défendue, on représenta devant la cour une pièce intitulée Scaramouche ermite, et le roi, en sortant, dit au grand prince que je veux dire (Condé) : “Je voudrais bien savoir pourquoi les gens qui se scandalisent si fort de la comédie de Molière ne disent mot de celle de Scaramouche” ; à quoi le prince répondit : “La raison de cela, c’est que la comédie de Scaramouche joue le ciel et la religion, dont ces messieurs-là ne se soucient point ; mais celle de Molière les joue eux-mêmes : c’est ce qu’ils ne peuvent souffrir.” » Les situations de Scaramouche ermite étaient d’une extrême indécence.

114. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre II. La Nationalisation de la Littérature (1610-1722) » pp. 107-277

Aucune comédie n’avait paru « aux chandelles » qui fût aussi réjouissante. […] Hémon, son « Étude sur les comédies de Corneille », en tête de son édition des Œuvres, 1886]. […] — et la comédie « en prose mêlée de vers » dont il est fait mention dans l’inventaire de ses papiers ? […] Corneille : Le Geôlier de soi-même, 1655 ; — de Quinault : La Comédie sans comédie, 1655 ; — de Scarron : Le Marquis ridicule, 1656. […] 2º La Transformation de la comédie.

115. (1895) Hommes et livres

comme la comédie court, alerte, à son dénouement ! […] et comment la comédie changea-t-elle ? […] Almaviva est dans vingt comédies du siècle. […] une comédie Idéaliste ? […] Il donnait plus à la comédie qu’il n’en recevait.

116. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76

. — Ton et langage de la bonne compagnie des gens peints par Corneille, dans sa comédie de Mélite. — Ton et langage de la société dissolue a la même époque. — Distinction entre différents genres de naïveté. […] Quant au langage, je ne pourrais dire que la société de Rambouillet tout entière se piquât de la même simplicité que la Marquise et sa famille ; mais s’il était un peu plus orné, il n’était pas pour cela affecté et précieux, Nous avons un monument authentique du langage habituel de la haute société dans la comédie de Mélite, qui est le premier ouvrage de Corneille. Cet ouvrage fit dans l’art dramatique une révolution dont Molière a eu l’honneur, parce que ce fut son talent qui la signala avec éclat. « Avant Mélite, dit Corneille dans sa préface, on n’avait jamais vu que la comédie fit rire sans personnages ridicules, tels que les valets bouffons, les parasites, les capitans, les docteurs, etc. Celle-ci (Mélite) a fait son effet par l’humeur enjouée de gens, d’une condition au-dessus de ceux qu’on voit dans les comédies de Plaute et de Térence. » En effet, dans cette pièce, l’auteur ne se bornait pas à produire des personnages décents, au lieu des bouffons de fantaisie : il leur donna, dit-il, un style naïf qui faisait une peinture de la conversation des honnêtes gens . […] Aujourd’hui, Voltaire lui-même nous dirait que Brantôme et Rabelais furent sales et orduriers, Montaigne quelquefois obscène, La Fontaine licencieux dans ses contes, Molière indécent et grossier dans plusieurs de ses comédies.

117. (1892) Boileau « Chapitre V. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique » (Fin) » pp. 121-155

Ce plaisir varie de qualité selon les genres : dans la comédie, c’est le rire. […] Tel sujet, Dandin ou le Malade, ne peut rester une comédie qu’à la condition de devenir une farce ; il faut pousser jusqu’à la bouffonnerie, si l’on ne veut que le drame déborde. […] Entre la tragédie et la comédie, il ne concevait point de genre intermédiaire. On sait que l’événement lui a donné tort, et que le xviiie  siècle a créé deux formes dramatiques, pour lesquelles le xixe a délaissé la tragédie et réduit la pure comédie à la farce ; l’une, le drame bourgeois, qui emprunte ses personnages à la comédie et son action à la tragédie ; l’autre, la comédie larmoyante, ou mixte, la pièce, comme on dit assez vaguement de nos jours, qui associe et fond dans des proportions diverses les impressions tragiques et comiques, le rire et les larmes. […] On lit que la comédie « badine noblement » et que Molière trop grossier ne vaut pas l’exquis et fin Térence.

118. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Gil Blas, par Lesage. (Collection Lefèvre.) » pp. 353-375

Après quelques essais assez malheureux de traductions et d’imitations, il eut ses deux premiers succès en l’année 1707 : la jolie comédie de Crispin rival de son maître, et Le Diable boiteux. […] Ici la comédie dénonça et précéda l’explosion du vice et du ridicule ; elle eût été préventive si elle pouvait jamais l’être. Turcaret est à la fois une comédie de caractère et une page de l’histoire des mœurs, comme Tartuffe. […] Toutes ces scènes chez l’archevêque sont admirables de naturel, et respirent une douce comédie insensiblement mêlée à toutes les actions de la vie. […] Qu’on se figure Molière n’ayant pas à côté de lui Boileau pour l’exciter, le gronder, lui conseiller la haute comédie et Le Misanthrope ; Molière faisant une infinité de George Dandin, de Scapin et de Pourceaugnac en diminutif.

119. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « La Divine Comédie de Dante. traduite par M. Mesnard, premier vice-président du Sénat et président à la Cour de cassation. » pp. 198-214

La Divine Comédie de Dante traduite par M.  […] Cependant, ce que je demanderai la permission d’appeler l’école de Fauriel, poursuivait son œuvre d’érudition et d’analyse, appliquées méthodiquement et par tous les côtés à La Divine Comédie. […] Aujourd’hui en France, l’étude critique de La Divine Comédie, inépuisable dans le détail, est fixée quant à l’ensemble et a comme donné son dernier mot. […] Il n’est pas moins certain que l’inspiration première et principale de La Divine Comédie est une inspiration toute personnelle, et, si l’on peut dire, lyrique. […] Parmi les traductions de La Divine Comédie les plus estimées et faites en toute intelligence du texte, on cite celle de M. 

120. (1863) Molière et la comédie italienne « Textes et documents » pp. 353-376

Il existait sous ce titre une comédie de Sforza Oddi, l’auteur de La Prigione d’Amore, comédie qui fut imitée par Boursault. […] Il Teatro senza commedie (le Théâtre sans comédie), par Cintio, juillet 1668. […] Le Combat à cheval, comédie italienne, représentée à Fontainebleau le 18 mai 1680. […]   On peut constater, d’après les états des dépenses de la cour, que, pendant qu’elle séjournait à Saint-Germain, à Fontainebleau, il y avait comédie plusieurs fois la semaine, et que les Italiens à cette époque alternaient à peu près régulièrement, sur le théâtre de ces résidences royales, avec les troupes françaises ou avec la troupe française, quand il n’y en eut plus qu’une à partir du mois d’octobre 1680. […] Pour avoir joué cette dangereuse comédie, Mezzetin resta vingt ans en prison.

121. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 439-450

Lorsqu’il donna, en 1760, sa Comédie des Philosophes, il se vit accablé de tout ce que les persécutions littéraires peuvent avoir de plus amer & de plus odieux. […] Si le plan des Philosophes ressemble un peu trop à celui des Femmes Savantes, pour laisser à l’Auteur la gloire de l’invention, il a du moins su se procurer celle qui doit être le prix du ton de la bonne Comédie, d’une versification heureuse, énergique, & facile. […] Certains traits de cette Comédie auroient pu mieux être développés ; d’autres ne sont qu’effleurés, & il lui en a échappé plusieurs, qui auroient pu la rendre encore plus piquante. […] Palissot a essayé de donner une suite à sa Comédie des Philosophes, en composant l’Homme dangereux. […] L’impression a dédommagé de la représentation, & c’est toujours beaucoup d’être à portée de juger, à la lecture, que cette nouvelle Comédie a des traits encore supérieurs à celle des Philosophes.

122. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXI » pp. 87-90

Tel qu’il est et dans la disette d’auteurs dramatiques, Dumas a son prix ; il a de l’entrain, de la gaieté, de la dextérité et de la charpente ; son drame a du jarret et la planche joue sous lui ; il manie et remue assez bien la comédie d’intrigue, sans pourtant jamais s’élever jusqu’à la vraie comédie digne de ce nom, à celle qui atteint et stigmatise les vices actuels, les ridicules du présent. Ce genre de comédie manque entièrement aujourd’hui, chacun se contente d’être plein de ridicules soi-même et de se moquer de ceux du voisin ; mais la grande exécution publique est comme supprimée. […] Bien des gens disent et répètent que le temps de la comédie est passé, qu’elle est devenue impossible par toutes sortes de raisons, et les théories ingénieuses sur cette lacune désormais inévitable ne manquent pas.

123. (1864) Études sur Shakespeare

La première œuvre dramatique qu’ait vraiment enfantée l’imagination de Shakespeare a été une comédie ; d’autres comédies suivront celle-ci : il a enfin pris son élan, et ce n’est pas encore la tragédie qui l’appelle. Corneille aussi a commencé par la comédie ; mais Corneille s’ignorait lui-même, ignorait presque le théâtre. […] En un tel état du théâtre et des esprits, que pouvait être la comédie proprement dite ? […] Sans doute ce n’est point là la comédie telle que nous la concevons et que nous l’a faite Molière ; mais quel autre que Shakespeare eût répandu, sur cette comédie frivole et bizarre, de si riches trésors ? […] C’est un essai dans ce genre savant où le ridicule naît du sérieux et qui constitue la grande comédie.

124. (1910) Rousseau contre Molière

La comédie pessimiste, la comédie noire, n’est profitable qu’à la partie du public qui est très intelligente et très capable de réfléchir. […] Ensuite, comme directeur de théâtre, il était aux ordres du public, et le public de son temps était habitué à la comédie comique, et non à la comédie sérieuse, et non surtout à la comédie tragique. […] C’est que c’est une comédie triste. […] La comédie peint les mœurs des hommes pour les corriger. […] C’est devenu le ressort central de la comédie.

125. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318

Il est évident par le travail de cette comédie qu’elle n’a été ni inspirée par le spectacle de la société, ni avouée par l’art. […] Mais, ajoute Voltaire, les connaisseurs rendirent bientôt à Molière les suffrages de la ville, et un mot du roi lui donna ceux de la cour. » Le suffrage du roi, qui explique très bien celui de la cour, et celui des connaisseurs de la ville, s’explique très clairement lui-même par l’intérêt qu’avait le prince à diminuer la considération des sociétés graves, de mœurs honnêtes, d’occupations nobles, à rendre ridicules les censeurs de ses désordres ; et c’est ce que Molière entreprit dans sa comédie des Femmes savantes, où il représente tout savoir dans les femmes comme une méprisable pédanterie, et toute critique, ou toute censure exercée de fait sur les opinions et les mœurs de la cour, comme une insolence digne de châtiment. […] Je ne puis retenir ici l’expression d’un sentiment dont j’ai eu plus d’une fois l’occasion de me pénétrer ; c’est que ce système est condamnable en littérature, en politique, et surtout en morale, qui convertit des ouvrages d’imagination en écrits historiques, et fait d’une satire ou d’une comédie un répertoire d’anecdotes. […] Aimé Martin ; le premier, c’est qu’en 1672, le duc de La Rochefoucauld invita madame de Sévigné à venir entendre chez lui une comédie de Molière , comédie qui ne pouvait être autre que Les Femmes savantes, publiée au mois de mai de cette année ; le second, c’est que madame de Sévigné écrit elle-même à sa fille, dans le même temps, qu’elle a ménagé au cardinal de Retz, retenu chez lui par la goutte, la lecture des Femmes savantes, par Molière, et Le Lutrin de Despréaux. […] Il résulte de ce qui précède que la comédie de Molière, ou n’était pas une hostilité contre la société d’élite, ou était regardée par lui-même comme une hostilité impuissante dont il ne voulait pas cire accusé.

126. (1856) Articles du Figaro (1855-1856) pp. 2-6

La Comédie réaliste. […] Oui, la comédie de caractères, c’est possible mais la comédie de mœurs n’a jamais été plus vivace, et ce que sa sœur aînée avait en élévation, elle l’aura en largeur et en profondeur. […] Balzac, en renouvelant le roman, ouvrit à la comédie sa voie naturelle. […] Où sont les maris de Molière et de l’ancienne comédie ? […] — de publier une comédie en vers.

127. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190

Ces troupes étaient à cette époque moitié improvisatrices et moitié chantantes ; elles mêlaient les jeux de la comédie de l’art aux pièces lyriques, aux opéras dont la mode prévalait en Italie. […] Et pour lui marquer l’estime qu’il faisait de lui, la comédie étant finie, il le manda et lui fit présent du carrosse à six chevaux dans lequel il l’avait envoyé quérir. […] Elle composa et publia à Paris, en 1659, une comédie intitulée : L’Inganno fortunato overo l’Amata aborita (« l’Heureuse tromperie ou l’Amante abhorrée », un titre à l’italienne, s’il en fut jamais). […] Car, quoiqu’il semble que votre juridiction ne s’étende pas plus loin que la comédie et que les théâtres, je ne pense pas que les savants s’en puissent affranchir, puisque leur profession, aussi bien que toutes les autres que nous voyons, n’est qu’une comédie, et que toute retendue du monde n’est qu’un vaste théâtre où chacun joue son différent rôle. […] Les caractères et les scènes de la comédie italienne étaient alors cités, rappelés communément dans la conversation, comme on a fait depuis des caractères et des scènes de Molière.

128. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre III »

Du temps de Molière, elle était à elle seule une comédie ou un drame. […] Par surcroît de prudence, la comédie a doublé ses rôles, pour les atténuer et les excuser encore. […] elle est le refrain, la chanson, la moralité de cette comédie. […] En somme, la comédie de M.  […] C’est un enfantillage funèbre que cette comédie, et très peu digne de la grande rouée qui la joue.

129. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Legendre, Louis (1851-1908) »

Legendre, Louis (1851-1908) [Bibliographie] Célimène, comédie en un acte, en vers (1885). — Cynthia, comédie en un acte, en vers (1885). — Beaucoup de bruit pour rien, comédie en cinq actes, en vers, d’après Shakespeare (1887)

130. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Balzac » pp. 17-61

Un jour, ces Contes — bijoux oubliés au pied de La Comédie humaine, qui fait ombre sur tout ce qui l’entoure, — reprendront leur place aux yeux des hommes. […] En 1300, la Divine Comédie était sans action à Florence. […] Mais là, pas plus que dans La Comédie humaine. […] Dans ces Contes, Balzac est donc supérieur, par la continuité du sentiment et le naturel de l’expression, à ce qu’il est dans La Comédie humaine. […] Il n’en a guères paru qu’un petit nombre de volumes, qui ne renferment encore que quelques romans de La Comédie humaine, publiée déjà (édition Furne) en 1846, et que MM. 

131. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Charles Magnin ou un érudit écrivain. »

« A la même époque, la vraie comédie, glacée par le décorum classique ou mutilée par la censure, ne produisait que des avortons sans vérité et sans intérêt. […] Et l’on avait raison : Que n’a-t-il fait de cela une comédie ? […] Scribe dont on puisse regretter qu’il n’ait pas fait une comédie. […] Je ne crois pas rêver à cette distance, et il me semble que, sauf rectification, mes souvenirs ne me trompent pas ; la petite comédie se passa à très peu près comme je viens de la raconter, à la chinoise. […] Quand il en vient aux farces, à cette veine heureuse et riche de notre vieux théâtre, à cette première forme de la comédie, M. 

132. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre septième »

De ce que lui doit la comédie. — § V.  […] De ce que doit la comédie à Louis XIV. […] Voilà ce que fit Louis XIV pour la comédie ; car Molière, c’est la comédie. […] La société doit tout fournir à la comédie, événements, caractères, langue. […] Lettre à M. de Monchesnai, sur la Comédie.

133. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome III

Horace et Boileau n’ont point fait de comédies : leurs préceptes n’en sont pas moins les oracles du goût. […] Il va plus de gaîté dans ses épigrammes, dont je n’excuse pas d’ailleurs la licence, que dans les comédies de Voltaire. […] La comédie ne choisit-elle pas les mœurs qu’elle veut peindre ? […] Quelle différence entre ces deux comédies ! […] Les principaux personnages de la comédie de Campistron sont infiniment plus vrais, plus naturels, plus plaisants que ceux de la comédie de Lachaussée.

134. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 136

Il y a d’excellentes choses dans sa Comédie intitulée l’Embarras des Richesses. […] On a remis au Théatre François en 1770, une Comédie du même Auteur, intitulée l’Ecole des Bourgeois, qu’on voit reparoître de temps en temps, avec d’autant plus de plaisir, qu’elle est pleine de ce bon comique qui caractérise Moliere. La Comédie des Mœurs du temps de M.

135. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre II. Des poëtes étrangers. » pp. 94-141

Il y a plus de Comédies espagnoles qu’il n’y a de Comédies & de Tragédies italiennes & françoises depuis leur origine jusqu’à présent. […] Frere Gabriel Thelles en a produit un très-grand nombre, quoiqu’il n’y en ait d’imprimées que cinq vol. chacun de douze Comédies. […] Linguet des extraits de dix Comédies de Lopes de Vega en trois brochures in-12. 1738. […] On a de lui un grand nombre de Tragédies & de Comédies. […] On peut consulter encore la traduction aussi fidéle qu’élégante de quelques Comédies angloises que M.

136. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 364

Les Pieces de Théatre de Boursault n’ont pas eu toutes du succès ; plusieurs même ne sont pas supportables ; mais le Mercure Galant ou la Comédie sans titre, & Esope à la Cour, se sont constamment soutenus, & le Public ne se lasse pas de les voir représenter. Combien de Poëtes ont fait plus de Comédies que Boursault ? & parmi toutes leurs Comédies, peut-on en nommer deux qui se soient sauvées du naufrage, pour jouir d’un succès durable ?

137. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre II. Boileau Despréaux »

De là vient qu’on peut reprendre sans scrupule les sujets des anciens : une fable de Phèdre, une tragédie d’Euripide, une comédie de Plaute. […] D’autres genres, surtout les grands genres, sont définis par le caractère intellectuel et sentimental de leur imitation : satire, ode, épopée, tragédie, comédie. […] Car, ici, Boileau a subi le joug fâcheux de ses idées d’homme bien élevé : il a voulu imposer à la comédie le ton des salons, par suite il ne lui a laissé à peindre que la vie des salons. […] Il n’a pas vu que la source vive, inépuisable, où s’alimente la comédie, toute la comédie, même la plus haute, c’était la farce populaire, et non la plaisanterie moderne : de là sa rigueur contre Molière, qu’il trouve trop peuple, entendez trop chaud, trop franc, trop grossièrement vivant. […] Il se donna le tort pourtant de recourir à l’autorité pour empêcher la représentation de la comédie de Boursault.

138. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre III. Ben Jonson. » pp. 98-162

Ses comédies. —  Sa réforme et sa théorie du théâtre. —  Ses comédies satiriques […] —  Pourquoi ces comédies sont sérieuses et militantes. —  Comment elles peignent les passions de la Renaissance. —  Ses comédies bouffonnes. —  La Femme silencieuse. —  Pourquoi ces comédies sont énergiques et rudes. —  Comment elles sont conformes aux goûts de la Renaissance. […] —  Comment il traite la comédie de société et la comédie lyrique. —  Ses petits poëmes. —  Ses Masques. —  Mœurs théâtrales et pittoresques de la cour. —  Le Berger inconsolable. […] Deux à deux, ils s’en vont chantant une palinodie, un refrain que répète le chœur. —  Est-ce là un opéra ou une comédie ?

139. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Botrel, Théodore (1868-1925) »

. — À qui le neveu, comédie en deux actes (1895). — Le Poignard d’or, comédie en un acte (1895). — Une soirée à Strasbourg (1895). — Le Noël du mousse (1895) […] L’Amonin, comédie (1900).

140. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Il n’était pas écrit au livre du Destin, que Plaute ferait tout à coup détonner Sosie dans sa comédie d’Amphitryon. […] Il s’égaie des sots de la comédie et de leurs sottises ; mais il aime dans un exemple particulier toucher une vérité universelle. […] Le sixième jour de la fête, on promit pour le soir une comédie nouvelle de Molière, qui n’était pas encore terminée. […] Il se sentait complice, il faiblit, et défendit « pour le public » la comédie de Tartuffe. […] On se tromperait grossièrement sur la portée de cette comédie, si l’on croyait y voir une cruelle raillerie à l’adresse du mari d’Alcmène.

141. (1888) Impressions de théâtre. Première série

Comédie française.  […] Au contraire, voyez les personnages et la fable de la comédie de Musset. […] Comédie française : Souvent homme varie, comédie en deux actes, en vers, de M.  […] La petite comédie de M.  […] madame, vous imaginez là une suite à la comédie.

142. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Ponsard, François (1814-1867) »

. — Horace et Lydie, comédie (1851). — Ulysse, tragédie avec chœurs, prologue et épilogue (1852). — L’Honneur et l’Argent (1853). — La Bourse, comédie (1856). — La Bourse, cinq actes (1856) […] L’originalité et la gloire de son œuvre est justement d’avoir ramené vers les vérités fortes et salubres nos esprits égarés dans l’invraisemblable, le paradoxal et l’impossible, d’avoir exprimé ces vérités immortelles dans un style ferme, net, franc, de bonne école et de bonne race, d’avoir fait circuler dans les veines de la comédie moderne, après tant de fièvres et de langueurs, un reste de ce sang vigoureux et pur qui semblait tari depuis les maîtres, et de n’avoir pas craint de nous paraître banal pour être plus sûr d’être vrai. […] Joseph Autran Théâtre de Ponsard : Lucrèce : Par ses familiarités charmantes, la langue de Lucrèce s’écarte, en maints endroits, du langage consacré ; non loin de certains vers dont la grâce exquise émane d’André Chénier, d’autres surviennent qui, dans leur franche et verte allure, apportent un souvenir de comédie.

143. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre troisième »

Les soties que jouaient les Enfants sans souci répondaient à un autre besoin d’où est née la comédie. […] Aussi, avant d’écrire une comédie, j’enferme les règles sous six clefs, et mets dehors Plante et Térence, pour que leur voix ne s’élève pas contre moi ; car la vérité crie dans les livres muets. […] Il a donné les premiers modèles de la tragédie à Racine ; Molière a appris de lui le ton et le style de la comédie. […] Dans la comédie, Corneille laissait beaucoup à faire après lui. Sans doute, en apprenant à Molière à chercher la comédie dans les mœurs et les caractères, le Menteur l’avait averti de son génie ; mais il n’avait fait que le mettre sur la voie de la comédie bourgeoise, et il lui laissait à créer tout entière la haute comédie.

144. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174

Molière, poète de la cour de Conti, avait donc beau jeu pour mettre sur le théâtre de Béziers sa comédie des Précieuses ridicules. […] En 1656, l’abbé de Pure fit jouer à Paris une comédie des Précieuses, qui donna lieu à des troubles inattendus. […] Je n’ai pu me procurer la comédie des Précieuses de de Pure. […] Venons à la comédie de Molière. […] Taschereau, veulent que la comédie des Précieuses ait été faite contre l’hôtel de Rambouillet, qu’elle n’ait pas débuté en province cinq ans avant de paraître à Paris.

145. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

Louis Veuillot que la comédie de Molière était moralisatrice. […] Il y avait bien longtemps qu’on avait joué cette comédie. […] Jamais Molière n’en fait usage dans ses grandes comédies. […] C’est une comédie, et toute comédie l’amuse. […] Elle a été la joie de cette comédie.

146. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 388-389

Il sut rajeunir & embellir l’ancienne Comédie de l’Avocat Patelin, qu’on jouoit dès le temps de Charles VIII, & dont François Corbueil est le premier Auteur. […] Le caractere du Grondeur est d’une vérité, d’un comique, les nuances en sont développées avec une finesse & un génie qui placent cette Comédie immédiatement après les meilleures que Moliere ait faites ; elle pourroit même prétendre à l’égalité, si le dénouement répondoit au reste. […] Le sujet de la Comédie du Muet est tiré de Térence ; l’intrigue en est bien conduite, le comique saillant & plein de finesse, le dialogue naturel, le style agréable & léger.

147. (1892) Impressions de théâtre. Sixième série

La comédie latine n’a pu être que ce qu’elle était. […] C’est encore, à ne considérer que l’action, le sujet des trois quarts des comédies de Molière, des neuf dixièmes des comédies du siècle dernier, et de la moitié des comédies de notre temps. […] Et c’est ici que commence la comédie. […] Oui, c’était là un beau sujet de comédie. […] Il nous doit une grande comédie moderne.

148. (1875) Premiers lundis. Tome III « Émile Augier : Un Homme de bien »

Cette fois, le jeune auteur a voulu tenter la comédie proprement dite et tracer un caractère. […] Est-il surtout bien propre au théâtre, et prête-t-il à la comédie ? […] On a beau s’autoriser de ces anciens exemples si célèbres dans l’histoire de la comédie de caractère, le Méchant, le Métromane, le Glorieux ; il y a toujours eu quelque à-propos de circonstance et de société, plus ou moins fugitif, dans ces grands succès d’autrefois qui nous paraissent de loin avoir porté sur des caractères un peu abstraits. […] A défaut d’une comédie de caractère, il aurait pu y avoir un agencement de pièce mieux entendu, une intrigue mieux ourdie ; le second acte semblait promettre à cet égard, le troisième n’a pas tenu : tout ce monde convoqué dans l’appartement d’Octave n’y produit rien de bien vif, de bien inquiétant ni de bien amusant.

149. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre IV »

Tout au contraire, l’ancienne comédie en tire ses meilleures scènes et ses plus gais expédients. […] La comédie de M.  […] » et le titre de la comédie de M.  […] Avant tout, la comédie de M.  […] Mais madame Chariot, la revendeuse de la comédie, est trop jeune pour le métier qu’elle exerce.

150. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XII »

Voilà le héros de la comédie de M.  […] Telle est cette comédie étincelante et aride : on en sort le cœur altéré et l’esprit ébloui. […] Cette figure de la petite Balbine, spirituelle d’ailleurs, semble déplacée dans une comédie si scabreuse. […] Barantin n’est pas seulement la joie, il est le bon sens de la comédie. […] La comédie plaide contre elle-même, par la bouche du plus sensé de ses personnages, et ses mauvaises causes sont gagnées par ce bon moyen.

151. (1874) Premiers lundis. Tome I « Alexandre Duval de l’Académie Française : Charles II, ou le Labyrinthe de Woodstock »

Duval : « Un jeune homme, dès sa sortie du collège, où il avait déjà pris le goût du théâtre, qu’il y avait étudié, plein d’admiration pour ses auteurs anciens, et pour les chefs-d’œuvre des Racine, des Corneille, des Molière, s’empressait de composer, d’après leurs principes, une tragédie ou une comédie. […] Des petits vers, quelques couplets, quelques brochures légères, deux tragédies, quelques comédies en un, deux ou trois actes, le conduisaient doucement à l’Académie, où la considération et les pensions l’attendaient. » Il y a dans ce dernier trait quelque chose d’équivoque et de presque épigrammatique à quoi l’on pourrait se méprendre ; mais M.  […] Charles II, ou le Labyrinthe de Woodstock, comédie en trois actes, en prose, précédée d’une notice sur l’état actuel des théâtres et de l’art dramatique en France ; par M.  […] Rappelons que ces deux ouvrages les Vêpres siciliennes (1819) et la Princesse Aurélie (1828), sont le premier, une tragédie, le second, une comédie de Casimir Delavigne 15. Comédie politique de Népomucène Lemercier, qui eut un grand succès en 1800.

152. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Regnard. » pp. 1-19

Il est proprement gai et plaisant sans complication aucune, et cette vive qualité naturelle, poussée jusqu’au génie, est ce qui lui assure la première place dans la comédie après Molière. […] Les premières petites comédies en prose de Regnard à la Comédie-Française, Attendez-moi sous l’orme et La Sérénade (1694), sont peu de chose, mais amusantes. […] Avec Le Joueur (1696) la grande comédie commence. […] Quant au style, il est égal à ce qu’il y a de mieux dans la comédie. […] Dans ses bonnes comédies en vers, son style est du meilleur aloi et du meilleur coin.

153. (1896) Impressions de théâtre. Neuvième série

Aux comédies d’Alfred de Musset. […] Les comédies de Regnard en ont bien ! […] On peut trouver qu’il y a là trop de comédie pour un symbole, ou trop de symbole pour une comédie. […] Comédie française : l’Ami des femmes, comédie en cinq actes, de M.  […] comédie en quatre actes, de M. 

154. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre Premier »

On sait la donnée de la comédie de M.  […] De la fantaisie franche, elle est passée à la comédie grave ; des traits sérieux se sont mêlés aux francs éclats de son rire. […] On serait pourtant bien fâché que le poète eut expurgé sa comédie de ce sacripant. […] Tout le monde se souvient du succès de la Ciguë, cette charmante comédie athénienne. […] Par sa comédie de Gabrielle, M. 

155. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre III. Poëtes françois. » pp. 142-215

Nous lui devons la premiere Tragédie sublime & la premiere Comédie plaisante qui ayent illustré la France. […] Qui ne se plaît point aux Comédies de Regnard, dit M. […] Les plans de ses Comédies sont tracés avec intelligence, & il y regne en général beaucoup d’intérêt. […] Les Comédies de M. de Boissi sont encore d’un goût nouveau. […] C’est un Drame mixte qui tient à la Comédie par le fond, & qui s’approche de l’opéra pour la forme.

156. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — N — Normand, Jacques (1848-1931) »

. — Le Troisième larron, comédie en un acte, en vers (1875). — Beaumarchais, à-propos en vers (1877). — À tire d’aile (1878). — Les Écrevisses (1879) […] — La Poésie de la Science, poème (1879). — L’Amiral, comédie en trois actes et en vers (1880). — Paravents de salons et de tréteaux, fantaisies de salon et de théâtre (1881). — L’Auréole, comédie en un acte et en vers (1882). — Les Moineaux francs (1887). — Le Réveil (1888). — Musotte, pièce en trois actes, en collaboration avec Guy de Maupassant (1891). — La Muse qui trotte (1894). — Soleils d’hiver (1897). — Douceur de croire, pièce en trois actes et en vers (1899).

157. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 445-448

Le Méchant sera toujours, de l’aveu de nos Connoisseurs, une de nos excellentes Comédies, & un vrai modèle de versification. […] D’ailleurs personne ne devroit être plus réservé sur la plaisanterie, lorsqu’il s’agit de Comédie, que l’Auteur de la Prude, de l’Indiscret, de la Femme qui a raison, du Droit du Seigneur, de Charlot ou la Comtesse de Givry, du Dépositaire, en un mot, de toutes les Comédies réprouvées qui ont paru sous son nom.

158. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Beaumarchais. — II. (Suite.) » pp. 220-241

Beaumarchais, en l’imprimant plus tard, se donna le plaisir de mettre au titre : Le Barbier de Séville, comédie en quatre actes, représentée et tombée sur le théâtre de la Comédie-Française, etc. […] On lui a dû de refaire sa comédie telle que nous l’avons, et, plus tard, un autre génie a repris le canevas musicalement et a fait la sienne. […] Trois cents personnes, dit La Harpe, ont dîné à la Comédie dans les loges des acteurs pour être plus sûres d’avoir des places, et, à l’ouverture des bureaux, la presse a été si grande, que trois personnes ont été étouffées. […] Trois cents personnes, dit La Harpe, ont dîné à la Comédie dans les loges des acteurs pour être plus sûres d’avoir des places, et, à l’ouverture des bureaux, la presse a été si grande, que trois personnes ont été étouffées. […] La pièce pour moi se gâte du moment que la Marceline, en étant reconnue la mère de celui qu’elle prétend épouser, introduit dans la comédie un faux élément de drame et de sentiment : cette Marceline et ce Bartholo père et mère me salissent les fraîches sensualités du début.

159. (1893) Impressions de théâtre. Septième série

Le sujet même de la comédie a encore son intérêt. […] Il ne goûte d’Emile Augier que ses comédies en vers, et de M.  […] C’est une comédie ironique, et c’est une comédie comique, bien que le comique et l’ironie passent pour s’exclure réciproquement. […] Paul Anthelm. — Comédie Française : Athalie. […] C’est une comédie fine et poignante.

160. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 66-69

Le Joueur, par-dessus toutes, est une Comédie, dont le principal Caractere & ses accessoires sont dessinés & rendus avec autant de finesse que de fidélité. […] S'il avoit eu soin d'unir la morale à la force comique ; de suivre les regles indispensables de la Comédie, destinée par son institution à instruire & à corriger ; de donner aux travers qu'il expose, les couleurs qui en font sentir & détester la difformité ; de punir sur la Scene les Personnages vicieux qu'il y introduit ; en un mot, de travailler à rendre les hommes meilleurs, autant qu'il s'appliquoit à les amuser : il est certain qu'il auroit droit de prétendre à une gloire plus brillante & plus solide que celle dont il est en possession. Il ne faut pas conclure cependant de ce reproche, que nos Comédies froides & sentencieuses soient préférables aux siennes.

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