Le hasard me fait retrouver une preuve certaine de l’effarouchement véritable que produisit dans le monde même de Victor Hugo et chez une partie de ses premiers amis l’invasion, en apparence barbare, de ces jeunes recrues et de cette génération romantique toute nouvelle.
Ferdinand Hérold n’est pas de la lignée de ces poètes français qui, André Chénier jadis, Henri de Régnier maintenant, recherchent avant tout le mot précis, l’épithète nouvelle, les accouplements imprévus.
[La Terre nouvelle (juin 1900).]
Il est bien, en effet, un poète de transition et de l’époque intermédiaire, en ce sens qu’il unit en lui plus d’un ton de l’ancienne école et déjà de la nouvelle ; mais, ce que je prétends, c’est que ce n’est nullement par un procédé d’imitation ou par un goût de fusion qu’il nous offre de tels produits de son talent, car il est, il a été poète, sincèrement poète, de son cru et pour son propre compte ; il en porte la marque, le signe, au cœur et au front : il a la verve.
La nouvelle édition corrigée, que l’Auteur en donna quelque temps après, n’eut pas le pouvoir de le réhabiliter.
Il me semble quelquefois qu’il serait bon pour l’esprit de faire tous les ans une chose nouvelle, et de le traiter comme les terres, qu’on ensemence tantôt d’une façon et tantôt d’une autre.
Cette nouvelle édition est augmentée d’un écrit sur le droit public, par M. d’Hericourt, & des notes de M.
Il seroit à souhaiter qu’on donnât une nouvelle édition de cette importante collection, en y joignant les découvertes & les observations faites depuis.
Et, enragées bêtes que vous êtes, je ne l’exige pas de vous pour faire un nez, une bouche, un œil, mais bien pour saisir dans l’action d’une figure cette loi de sympathie qui dispose de toutes ses parties, et qui en dispose d’une manière qui sera toujours nouvelle pour l’artiste, eût-il été doué de la plus incroyable imagination, et eût-il par devers lui mille ans d’étude.
Notre admiration pour ce physicien, la conviction qu’il ne nous apportait pas seulement une nouvelle physique mais aussi certaines manières nouvelles de penser, l’idée que science et philosophie sont des disciplines différentes mais faites pour se compléter, tout cela nous inspirait le désir et nous imposait même le devoir de procéder à une confrontation.
La colonie génoise de Constantinople s’immisçait dans les affaires de l’empire grec, délivrait des princes de captivité, en inaugurait d’autres, fortifiait un quartier et un port de Byzance, y élevait la tour génoise, de Galata, qui subsiste encore comme une colonne rostrale de cette puissance maritime ; on lui cédait l’île de Ténédos, qui leur livrait les Dardanelles, leur ouvrait la mer Noire ; ils disputaient en même temps le royaume opulent de Chypre aux Vénitiens : des Vêpres siciliennes de Chypre les y exterminèrent tous, excepté un seul, pour en porter la nouvelle à Constantinople. […] XXIV À l’instigation du duc de Savoie, un tribun plébéien, nommé Vachero, insurgea Gênes, ourdit une conjuration nouvelle pour attaquer le palais du gouvernement et massacrer tous les citoyens inscrits parmi les patriciens au livre d’Or. […] Les intrigues et les versatilités constantes d’alliance de la maison de Savoie lui profitent par une nouvelle défection. […] Trois ans passés, et la reconnaissance passée plus vite que les années, la maison de Savoie fait une nouvelle défection à la France, et combat avec l’Autriche contre nous. […] L’Europe, à la nouvelle des événements révolutionnaires de Naples, se rassembla en congrès à Laybach, pour délibérer la guerre ou la paix en Italie.
« Cependant, pour faire l’essai de ma nouvelle et pleine indépendance, le carnaval à peine fini, je voulus absolument m’en aller seul à Rome. » VII De Rome à Venise, sans plus de profit ni de plaisir, il ne sent rien et ne fait rien sentir. […] Mais je m’y étais à peine établi tant bien que mal, pour essayer d’y séjourner un mois, qu’une circonstance nouvelle m’y fixa, et pour ainsi dire m’y enferma pour bien des années. […] Toutefois, encore chancelant entre le oui et le non de cette flamme nouvelle, au mois de décembre je pris la poste, et je m’en allai à franc étrier jusqu’à Rome, voyage insensé et fatigant, dont je ne rapportai pour tout fruit que mon sonnet sur Rome, que je fis, une nuit, dans une pitoyable auberge de Baccano, où il me fut impossible de fermer l’œil. […] Chaque jour mon cœur s’élève, s’adoucit, s’améliore en elle, et j’oserai dire, j’oserai croire qu’il en est d’elle comme de moi, et que son cœur, en s’appuyant sur le mien, y puise une force nouvelle. » XIII Deux écrivains très remarquables, le premier par son zèle ardent pour la vérité, le second par le talent et le style, M. de Reumont, ministre de Prusse en Toscane, et M. […] La responsabilité nouvelle qui pesait sur lui, ce titre de roi qu’il portait, les marques de dévouement que lui prodiguait encore son entourage, la présence et les conseils de son frère, rien ne put l’arracher à l’ivrognerie.
Mais les événements qui suivirent, sa fuite de Munich, la nouvelle impossibilité ce songer à une exécution d’une œuvre telle que le Ring, semblent avoir bientôt interrompu ce travail ; et pendant les deux aimées suivantes, 1866 et 1867, nous le voyons exclusivement occupé, dans son asile sur le lac de Lucerne, à terminer la partition des Maîtres Chanteurs, à laquelle il travaillait — avec interruptions — depuis 1862. C’est probablement après une nouvelle interruption de deux ou trois ans, que Wagner se remit vers le commencement de 1868 à Siegfried, et c’est en février 1869 (Glasenapp) qu’il termina la partition commencée en 1856. […] Richard Wagner ne nous a pas seulement laissé un certain nombre d’œuvres théâtrales ; il nous a légué autre chose : une conception nouvelle de l’Art. […] Lorsqu’une nouvelle tentative se produira, nous ferons notre possible pour contribuera sa réussite, chacun dans sa sphère, qui par la plume, qui par la parole, tel autre par ses capitaux, s’il a l’heur d’en avoir. […] Wagner a légué autre chose qu’une œuvre : rien moins qu’une nouvelle conception de l’œuvre d’art.
Pour se donner la réputation d’un homme capable, il osa contredire les personnes les plus célèbres par leur érudition, & assigner aux poëtes épiques une route nouvelle. […] Il ne vit aucun sujet d’instruction dans l’embrasement de la ville de Troie, causé par l’amour funeste de Pâris pour Hélène ; dans Ithaque délivrée par le retour d’Ulysse, c’est-à-dire, par un héros au-dessus de la fortune & des plus cruels revers, par un héros bon roi, bon père, bon époux ; dans l’exemple d’un prince qui fait céder la passion la plus violente à la voix des dieux & à l’ordre qu’il reçoit de fonder en Ausonie une nouvelle patrie ; dans un patriote comme Pompée, qui ne respire que la liberté Romaine & l’amour des loix. […] Il faudroit qu’on entreprit une nouvelle traduction d’Homère : ce père de la poësie est encore à traduire. […] Mais ces accusations n’ont aucun fondement, selon ceux qui prétendent mieux connoître ce poëte & distinguer entre imiter servilement, & donner une nouvelle création aux idées des autres. […] La Julie, ou la nouvelle Héloïse, si lue & si critiquée, remplie de tant de défauts, & de tant de beautés, mérite surtout ce reproche.
Taine donne de cette acception un peu nouvelle, à peine nouvelle, à vrai dire, un exemple excellent, tout à fait typique. […] D’après la nouvelle conception de l’humour, il ne faut pas être trop spirituel pour être humoriste. […] Est-ce qu’elle est nouvelle ? […] On voyait là un renouvellement de la littérature, une « nouvelle sève » ou une « nouvelle couche », prenez la métaphore que vous voudrez. […] Elle a vu d’abord admirablement que si, après son excursion romantique de Salammbô, Flaubert revenait au réalisme, au bourgeoisisme, il y revenait avec une toute nouvelle tendance, une toute nouvelle conception du roman.
I L’astre de Malherbe n’a pas influé seulement sur la poésie, il a influé sur la prose française, sur ses destinées futures et sur toute la direction nouvelle du langage ; c’est un fait constant. […] L’histoire de cette tentative nouvelle, de cette aventure d’Icare de la Pléiade, on la sait de reste. […] Telle quelle, retrempée somme toute et moins tourmentée désormais, cette langue des vers, et souvent des beaux vers, semblait vouloir se châtier et se perfectionner sous les successeurs de Ronsard, Des Portes et Bertaut, quand les désastres publics, les guerres civiles, l’anarchie qui sépare la fin des Valois de l’avènement de Henri IV, amenèrent une interruption nouvelle, une solution de continuité dans la marche et dans le progrès commencé. […] Je fais cas de l’avantage que nous y avons eu pour nous et pour nos alliés ; mais ce que j’en estime le plus, c’est que la chose s’est faite si secrètement et si promptement, que la première nouvelle que nous en avons eue a été la publication. […] Ces bois en ont repris leur verdure nouvelle, L’orage en est cessé, l’air en est éclairci ; Et même ces canaux ont leur course plus belle, Depuis qu’elle est ici.
* * * Car en même temps que toute évolution littéraire ou artistique puise dans la nature la raison de sa nouvelle virginité, en même temps aussi la nature n’apparaît pas la même aux yeux des siècles successifs. […] L’un n’affronte la torture, l’autre le combat, qu’au moment précis où Dieu et la Patrie descendent sensibles dans leur cœur, qu’après que l’idée les a pénétrés par une manière d’intus-susception, dirait Maine de Biran, et que, nouvelle tunique de Nessus collée à leur peau, elle les brûle d’un feu quasi-charnel. […] Voir Remy de Gourmont dans son livre des Masques : « Une vérité nouvelle est entrée récemment dans la littérature et dans l’art, et c’est une vérité toute métaphysique et vraiment neuve… Cette vérité, c’est le principe de l’idéalité du monde. » 23. […] La Poésie nouvelle, p. 20. […] Nouvelle Revue, décembre 1900.
On peut mettre quelque malice à rapprocher de cette piété pour l’antique son apologie de la foi nouvelle. […] … Une mort nouvelle nous attend. […] Quelles que soient les beautés dont s’est enrichie la nouvelle version, il n’est pas interdit de préférer l’ancienne. […] Ici commence évidemment une nouvelle époque de la carrière de M. […] Romain Rolland intitule : la Nouvelle journée.
Ponsard, de la vogue de Mademoiselle Rachel, de cette vieille route longtemps abandonnée, qui semblait tout à coup se rouvrir, et dont le poteau indicateur était glorieusement relevé par un poète de talent et une actrice de génie, il m’avoua qu’il venait d’écrire, sous cette impression nouvelle, une tragédie, moins que cela, une étude empruntée à un autre temps et à un autre ordre d’idées que Lucrèce, mais également inspirée par ce retour aux sources antiques, un moment taries ou troublées sous le souffle du romantisme.
J’y trouve une vive intelligence de l’histoire, une sympathie abondante, une forme digne d’André Chénier ; et je doute qu’on ait jamais mieux exprimé la sécurité enfantine des âmes éprises de vie terrestre et qui se sentent à l’aise dans la nature divinisée, ni, d’autre part, l’inquiétude mystique d’où est née la religion nouvelle.
Les Lettres & les Sciences ont encore une nouvelle obligation à M.
Tandis que le torrent des publicistes vulgaires ne voyait dans la démocratie que l’anarchie, qui ne peut jamais durer longtemps, Tocqueville y voyait une forme nouvelle de despotisme.
Selon que le lecteur a lu déjà ou n’a pas lu l’auteur, le critique l’invite à lire dans telle disposition générale ou à relire (ou repenser) selon telle orientation nouvelle.
Je me résigne à cette nouvelle traite sur la patience du lecteur. […] (La nouvelle, dédiée à Mallarmé et où son tour d’esprit se reconnaît, est peut-être née d’une conversation entre les deux poètes.) […] La finesse des sens, qui rend vaines les conventions d’une logique ancienne, ne peut faire œuvre créatrice que si, pour harmoniser des impressions fraîches, apparaît, inspirée d’elles et comme déposée par elles, une logique nouvelle. […] Tout cela n’existe pas, n’a d’autre être, d’autre « preuve » selon le langage familier à Mallarmé, que l’acte de donner un recul indéfini, des causes anciennes, une figure immémoriale, au moment soudain d’une amitié nouvelle. […] Les tercets prolongent, en une image, blancheur, plumes, à peine nouvelle, tant elle se fond en la brume dévoilée, envolée de Bruges, la douceur et la paix des quatrains.
C’est pourquoi exposons la même substance en faisant varier le plus possible l’état de sa surface (ce qui est un nouvel emploi de la méthode des variations concomitantes), et une nouvelle échelle d’intensité se montrera. […] Le cas est un de ces cas rares où la nature fait l’expérience pour nous, de la même manière que nous la ferions nous-mêmes, c’est-à-dire en introduisant dans l’état antérieur des choses une circonstance nouvelle, unique et parfaitement définie, et en manifestant l’effet si rapidement que le temps manquerait pour tout autre changement considérable dans les circonstances antérieures. […] Mais cela nous suffit ; car il en est ainsi de toutes les constructions mentales qui, étant très simples, engendrent le premier-né d’une famille nouvelle et distincte. […] Or tous les jours nous voyons des corps passer du mouvement au repos ou du repos au mouvement, à ce qu’il semble, spontanément, et sans l’intervention appréciable d’une condition nouvelle. Une pierre lancée, un pendule qui oscille finissent par s’arrêter, et on est tenté de croire qu’ils s’arrêtent d’eux-mêmes ; un mélange détone, une pomme tombe de son arbre, sans que nos sens démêlent la circonstance nouvelle qui, s’ajoutant à l’ancien état, a provoqué le nouveau.
Il y avait déjà un siècle et demi que sur le continent, dans l’affaissement et la dissolution universelle, une nouvelle société s’était faite et de nouveaux hommes avaient surgi. […] La nouvelle passion qu’ils y font entrer, c’est la vanité et la galanterie ; Guy de Warwick désarçonne tous les chevaliers de l’Europe pour mériter la main de la sévère et dédaigneuse Félice. […] Voilà donc le Normand qui, lentement et par force, parle et entend l’anglais, un anglais déformé, francisé, mais pourtant anglais de séve et de souche ; il y a mis du temps, deux cents ans : c’est sous Henri III seulement que la nouvelle langue s’achève en même temps que la nouvelle constitution, et de la même façon, par alliance et mélange ; les bourgeois viennent siéger dans le parlement avec les nobles, en même temps que les mots saxons viennent s’asseoir dans la langue côte à côte avec les mots français. […] Ainsi que toute copie, la nouvelle littérature est médiocre, et répète sa voisine, avec des mérites moindres et des défauts plus grands. […] Par ce mouvement intérieur, le modèle idéal est déplacé, et l’on voit jaillir une nouvelle source d’action, l’idée du juste.
Une dynastie nouvelle faillit sortir de la convulsion terrible qui agitait la France ; mais on vit alors combien il est difficile aux nations modernes de se créer d’autres maisons souveraines que celles qui sont sorties de la conquête germanique. […] Par une série d’impardonnables étourderies de la part de la nation et par suite d’une regrettable faiblesse de la dynastie nouvelle, cette consécration manqua. […] Le pays s’enfonçait de plus en plus dans la vulgarité, oubliait sa vieille histoire ; la nouvelle dynastie était fondée. […] Ou bien va-t-elle entrer dans une phase entièrement nouvelle de ses longues et mystérieuses destinées ? […] Si la révolution de la fin du dernier siècle doit un jour être considérée comme le point de départ d’une France nouvelle, il est possible que la maison Bonaparte devienne la dynastie de cette nouvelle France ; car Napoléon Ier sauva la révolution d’un naufrage inévitable, et personnifia très bien les besoins nouveaux.
Toutefois je m’honore non moins, sinon plus, d’avoir, avec mon ami Stéphane Mallarmé et notre grand Villiers, particulièrement plu à la nouvelle génération et à celle qui s’élève : précieuse récompense, aussi, d’efforts en vérité bien désintéressés. […] Quant aux quelques morceaux en prose qui terminent le volume, je les eusse retenus pour les publier dans une nouvelle édition des œuvres en prose. […] Enfin il protestait contre les tendances à l’impassibilité de la nouvelle école, — sans que ce nom ridicule, école, fût prononcé, — y trouvant une cause de froideur et, pour ainsi dire, de stérilité qui allait de soi. […] C’est vers 1880 que s’accentuèrent les diverses tendances de la nouvelle « fournée » de poètes qu’honorent une audace judicieuse le plus souvent et l’amour des bonnes lettres qu’il faut. […] C’est vers 1880 que s’accentuèrent les diverses tendances de la nouvelle « fournée » de poètes qu’honorent une audace judicieuse, le plus souvent, et l’amour des bonnes lettres qu’il faut.
. — La Nouvelle Cuisinière bourgeoise (1900).
Moins appartiendrait-il à la génération nouvelle qu’à celle des Parnassiens, croirait-on d’abord, à le lire.
Les différentes Poésies qui nous restent des Troubadours ou Trouveyres, en sont une nouvelle preuve.
Mais nous assurerons avec la même vérité, qu'après la lecture de son Discours sur les progrès des Lettres en France, mis à la tête de la nouvelle édition des Bibliotheques de la Croix du Maine & de du Verdier, nous nous sommes applaudis de voir nos principes conformes aux siens.
Pour revenir au roman dont on publie ici une nouvelle édition, tel qu’il est, avec son action saccadée et haletante, avec ses personnages tout d’une pièce, avec ses gaucheries sauvages, avec son allure hautaine et maladroite, avec ses candides accès de rêverie, avec ses couleurs de toute sorte juxtaposées sans précaution pour l’œil, avec son style cru, choquant et âpre, sans nuances et sans habiletés, avec les mille excès de tout genre qu’il commet presque à son insu chemin faisant, ce livre représente assez bien l’époque de la vie à laquelle il a été écrit, et l’état particulier de l’âme, de l’imagination et du cœur dans l’adolescence, quand on est amoureux de son premier amour, quand on convertit en obstacles grandioses et poétiques les empêchements bourgeois de la vie, quand on a la tête pleine de fantaisies héroïques qui vous grandissent à vos propres yeux, quand on est déjà un homme par deux ou trois côtés et encore un enfant par vingt autres, quand on a lu Ducray-Duminil à onze ans, Auguste Lafontaine à treize, Shakespeare à seize, échelle étrange et rapide qui vous a fait passer brusquement, dans vos affections littéraires, du niais au sentimental, et du sentimental au sublime.
Il y avait surtout une facture hardie, éclatante, un tour très personnel, une note nouvelle, et je ne sais quoi d’inédit jusque dans les imitations. […] L’idée, à vrai dire, n’était pas nouvelle : elle avait surgi des événements mêmes, après la Révolution de Février. […] Il empruntait les cadres, en effet, mais, pour se mettre seulement en état de les bien remplir, il s’y prenait d’une façon toute nouvelle. […] Giraud : “ Tracer le tableau de l’Ame française dans cette fin de siècle qui prend parfois une noire couleur de fin du monde et parfois une rose couleur d’aube nouvelle.” […] Presque aussitôt, par besoin de s’attacher à l’opinion « la plus nouvelle et la plus poétique », se produit l’adhésion, très réfléchie, et non moins obstinée, à la métaphysique panthéiste.
Chacun de ces tableaux nous distrait d’Amsterdam et de Fontainebleau, et nous offre une nouvelle promesse pour nous conduire à un nouveau désappointement. […] La nouvelle série qu’il commence lui impose des conditions qu’il paraît ignorer. […] La destinée malheureuse de ce drame n’a pas fléchi la volonté nouvelle de M. […] Étourdi par les rêves orgueilleux de sa vie nouvelle, il proteste contre le passé, et récuse le témoignage de sa mémoire. […] Il comprend que la dignité nouvelle dont il est revêtu lui impose des devoirs nouveaux.
Le Dantec considérerait la Philosophie zoologique de Lamarck telle qu’une nouvelle Bible ? […] Et c’est tout à fait d’accord avec la nouvelle philosophie qui s’élabore. […] A une mauvaise nouvelle on peut éprouver des sensations de constriction, d’étouffement, d’étourdissement. […] Peut-être même y trouverait-on les éléments d’une science nouvelle. […] Un univers meurt quand nous mourons ; un autre naît quand vient au monde un être nouveau, avec une sensibilité nouvelle.
On ne peut défendre et propager une conception nouvelle de l’art et des choses sans en attaquer et en déloger d’autres. […] Il est cité comme un des créateurs de l’économie politique nouvelle. […] Elle était nouvelle, cette doctrine de la liberté métaphysique, de la liberté en soi, vers 1840, quand elle fut formulée par Schopenhauer. […] Mais comment l’art se relèvera-t-il, si la société s’engage hardiment dans cette route nouvelle ? […] A société rajeunie, littérature nouvelle !
Le Passant. — Des almanachs pour l’année nouvelle ? […] Ne vous plairait-il pas que l’année nouvelle fût pareille à quelqu’une de ces dernières années ? […] La Vénus nouvelle s’appelle : Madeleine. […] Pourquoi pas une prononciation nouvelle, une syntaxe spéciale ? […] Léon de Rosny, dans l’Humanité nouvelle, février 1901.
Ce qu’il veut, encore qu’il ne l’ait point dit formellement, c’est fonder une véritable religion nouvelle. […] C’est à ceci que j’en voulais arriver, parce que c’est le point le plus curieux de la tentative nouvelle. […] La nouvelle religion sera une religion purement morale. […] Il me semble que changer d’opinion ce serait recommencer une nouvelle vie. […] Il donne, seulement, à un travers ancestral une forme un peu nouvelle.
Ils avaient tort de condamner en bloc, par esprit de protestation, les rêves et les idées de la nouvelle génération. […] La génération nouvelle se montrait indifférente. […] l’affreuse nouvelle la frappe en plein cœur. […] Une nouvelle épître lui arriva, qui le charma par sa grâce. […] … Cette nouvelle société sera brutale, inélégante, sans arts, sans lettres, sans luxe ?
Une abnégation de cette force, si elle existe, n’est possible que par la vertu d’une religion nouvelle, le culte de l’humanité. […] La religion nouvelle, dont l’objet est l’humanité, a fort à faire pour rétablir les devoirs de l’homme sur les ruines de l’idée de Dieu. […] Je reste extrêmement peu sensible aux grands mots à la mode de religion humaine, de solidarité sociale, de travail collectif ; et, dans la sphère spéciale de mon activité professionnelle, l’organisation nouvelle des Universités me laisse, au fond, plus que froid. […] Ménandre, chef de file, s’il en fut, fondateur de la comédie nouvelle, a péri, ainsi que Philémon, son rival. […] En vertu de cette conception nouvelle, nous supposons que l’imprimerie est, fut et sera toujours prête à voler au secours de tout ce qui mérite d’être sauvé.
Ce fut pour la gloire cosmopolite de notre poète une nouvelle phase, celle de la vénération. […] Les Précieuses ridicules, sous cette nouvelle forme, ont fait pâmer de rire les descendants d’Aristophane et d’Alcibiade. […] Bourde, quand il faisait remarquer que les mots, pour parler le langage de la nouvelle école poétique, sont suggestifs. […] Nous-mêmes avons conservé à peu près le sens dans les phrases de cette sorte : il est resté tout étourdi de cette nouvelle ! […] J’ai relu avec infiniment de plaisir Le Sicilien sous cette nouvelle forme.
Messieurs, cette nouvelle objection va disparaître devant un fait nouveau prouvant bien que la production du sucre dans le foie est une véritable fonction, qui ne prend naissance qu’à une certaine époque de la vie intra-utérine. […] Là, il se mélange avec le sang qui arrive des parties inférieures du corps, et est conduit dans l’oreillette droite, où le sucre subit une nouvelle, dilution par suite de son mélange avec le sang veineux provenant de la veine cave supérieure. […] Si, maintenant, nous cherchons dans les faits pathologiques, nous pourrons en trouver peut-être qui sont en rapport avec cette nouvelle fonction du foie. […] Nous n’entrerons pas dans de plus grands détails relativement aux caractères chimiques de cette substance nouvelle, qui naît dans le foie, sous l’influence de l’alimentation sucrée ou féculente. […] Il règne, dans toute cette nouvelle forme que prend l’argumentation, une insinuation perpétuelle pour essayer d’établir que nous aurions bien pu nous tromper sur la valeur des réactifs dont nous nous sommes servi.
» On annonce une nouvelle brochure sous le même titre : les Anti-Lucrèce vont pleuvoir ; après le flux, le reflux.
Viennet lui-même, qui un jour d’Académie, un jeudi, lui annonça ce grand événement qu’il ne pouvait plus retenir, une nouvelle Histoire des Papes, comptant bien que son cher confrère allait emboucher pour lui, à cette occasion, toutes les trompettes du Constitutionnel, comme disait M.
Il nous a semblé de plus que si cette circonstance nouvelle, si précieuse à nos yeux, en venant certainement compliquer pour nous les difficultés et multiplier les convenances, devait avoir un effet rétroactif et allait jusqu’à nous obliger à rétracter, à modifier les jugements du passé, il n’y aurait ni fond ni base solide à notre travail critique : nous n’avons donc pas hésité à maintenir dans presque tous les cas ce qui est écrit.
[La Nouvelle Revue (1896).]
Francisque Sarcey Il y a beaucoup de talent, mais beaucoup de talent dans cette œuvre nouvelle (Ulm le Parricide) d’un jeune homme inconnu.
Anatole France Une nouvelle bien faite est le régal des connaisseurs et le contentement des difficiles.
Il faut donc reconnaître que l’on touche ici, avec l’aspiration à la vérité, à une nouvelle croyance bovaryque d’une force extraordinaire et qui jouit dans l’esprit des hommes d’un caractère sacré.
Elle s’en fut trouver le roi et lui dit : « Grand massa, si tu me rassasies de viande sans os, je t’apprendrai une nouvelle intéressante149 ».
Les Poètes donc au xixe siècle, tel est le sujet de la nouvelle série d’études que nous publions aujourd’hui.
Ils signalèrent leur attachement à la cause du pape par le meurtre du calviniste Anne Dubourg, confesseur héroïque de la foi nouvelle. « Six pieds de terre pour mon corps et le ciel infini pour mon âme, voilà ce que j’aurai bientôt ! […] Le protestantisme modéré, mais pieux de Murray, contribuait à cette pacification, en donnant un gage de tolérance et même de faveur à la nouvelle religion ; tout permettait à Marie Stuart un régime heureux pour l’Écosse et pour elle, si son cœur n’avait pas eu d’autres agitations que celle de la politique. […] XVII Les rideaux de la couche de la reine couvrirent tout le mystère de cette réconciliation et de la conspiration nouvelle du roi avec la reine contre ses propres complices dans le meurtre du favori ; cette conspiration éclata subitement le 15 mars, six jours après l’assassinat, par la fuite nocturne du roi et de la reine au château de Dunbar, forteresse d’où le roi pouvait braver ses complices, et la reine ses ennemis. […] En effet, la reine, à la nouvelle de la fuite de Darnley chez le comte de Lenox, son père, quitte soudainement son favori Bothwell ; elle se rend dans un de ses châteaux de plaisance, nommé Craig Millur ; elle y convoque secrètement les lords confédérés de son parti et du parti de Bothwell.
Il semble que le retour des Bourbons et de la liberté en France donnât une inspiration nouvelle, une autre âme à la littérature opprimée ou endormie de ce temps ; et nous vîmes surgir alors une foule de ces noms célèbres dans la poésie ou dans la philosophie qui peuplent encore nos académies, et qui forment le chaînon brillant de la transition des deux époques. Qui m’aurait dit alors, que quinze ans plus tard, la poésie inonderait l’âme de toute la jeunesse française, qu’une foule de talents d’un ordre divers et nouveau, auraient surgi de cette terre morte et froide ; que la presse multipliée à l’infini ne suffirait pas à répandre les idées ferventes d’une armée de jeunes écrivains ; que les drames se heurteraient à la porte de tous les théâtres ; que l’âme lyrique et religieuse d’une génération de bardes chrétiens inventerait une nouvelle langue pour révéler des enthousiasmes inconnus ; que la liberté, la foi, la philosophie, la politique, les doctrines les plus antiques comme les plus neuves, lutteraient, à la face du soleil, de génie, de gloire, de talents et d’ardeur, et qu’une vaste et sublime mêlée des intelligences, couvrirait la France et le monde du plus beau comme du plus hardi mouvement intellectuel qu’aucun de nos siècles eût encore vu ? […] Les hymnes et les psaumes de David s’élevaient après trois mille ans, rapportés par des voix étrangères et dans une langue nouvelle sur ces mêmes collines qui les avaient inspirés ; et je voyais sur les terrasses du couvent quelques figures de vieux moines de Terre Sainte aller et venir leur bréviaire à la main, et murmurant ces prières murmurées déjà par tant de siècles dans des langues et dans des rhythmes divers ! […] À côté de cette destinée philosophique, rationnelle, politique, sociale de la poésie à venir, elle a une destinée nouvelle à accomplir ; elle doit suivre la pente des institutions et de la presse ; elle doit se faire peuple et devenir populaire comme la religion, la raison et la philosophie.
Ces fanfarons de Gascogne qu’il raille dans le Baron de Fæneste, ce sont les courtisans raffinés, spirituels, ambitieux, qui seront les précieux, c’est le public et les modèles de la nouvelle littérature269. […] Cette transformation se fit sous une influence nouvelle, celle des gens du monde. […] Et voici bien comment il faut entendre l’Asie : dans un temps où la représentation de la vie réelle, en sa simple et sérieuse apparence, n’est guère reçue dans l’art, où la nouvelle est condamnée au ton satirique ou comique, la vie pastorale est une transcription littéraire de la vie mondaine ; bergers et nymphes sont des hommes et des femmes qui n’ont rien à faire, et dont l’unique et capitale affaire résultera par conséquent des rapports sociaux : ces hommes et ces femmes se désirent, se poursuivent, s’évitent, exercent enfin la profession de l’amour. […] Il écrivait à Balzac, très curieux de savoir quelle était cette nouvelle puissance : « On n’y parle pas savamment, mais on y parle raisonnablement, et il n’y a lieu au monde, où il y ait plus de bon sens et moins de pédanterie ».
Il est tout à fait impossible qu’une conception sociale ou morale nouvelle naisse et grandisse sans aberration, sans défauts de logique, sans que les efforts de ses amis n’entravent plus ou moins sa marche. D’ailleurs les conséquences d’une idée nouvelle ne peuvent être prévues. […] Une morale nouvelle ne peut s’organiser que lentement et lorsqu’elle apparaît sacrée à son tour, c’est alors qu’elle commence à ne plus répondre à ce qu’on doit attendre d’elle. […] On y retrouve une lente transformation des mœurs et des lois, des soubresauts et des reculs, des déviations nombreuses, l’ébauche encore informe d’une morale nouvelle qui prend une répugnante livrée d’immoralité aux yeux de ceux pour qui la morale qui s’en va reste sacrée.
Deux pays, la France et l’Allemagne, sont en présence, deux pays unis par un séculaire échange d’idées et d’efforts, un jour séparés par une guerre folle et à jamais détestable : mais la paix a été faite, les anciennes relations, si amicales, ont été retrouvées ; depuis des générations, c’était, entre les deux, une réciprocité de salutaires influences, un constant retour, au-dessus des rives du vieux Rhin, de ces choses intellectuelles et morales dont vivent les peuples ; à grand peine donc, et malgré les fanatismes un instant renouvelés, l’œuvre de mutuelle régénération est reprise ; et voilà que l’un de ces pays enfin a produit l’œuvre qui résume son âme, l’artiste absolu lui est né en qui aboutissent les qualités nationales éminentes, l’homme par excellence dont l’œuvre résume toutes les aspirations d’une race ; à son tour, ce pays offre à l’autre, à travers les frontières, ce magnifique tribut d’idéalité nouvelle : appartient-il à quelqu’un de protester ? […] Il est seulement terrible de songer qu’il suffit de dix siffleurs résolus pour arrêter toute une série de représentations, et que, parmi les meutes d’anti-wagnéristes qu’a soulevés, il y a un an, la nouvelle des représentations de Lohengrin à l’Opéra-Comique. […] Quand la plainte d’Amfortas atteint sa plus grande intensité, il porte la main à son cœur28, comme s’il venait d’y recevoir une nouvelle blessure, puis reste sans mouvement. […] Une vie nouvelle semble violemment prendre possession de lui, et il se lève comme transfiguré par ce bain de prière et de souvenir.
Outre la sensation et l’émotion, le changement douloureux provoque la réaction intellectuelle de l’attention, qui est elle-même une concentration et une direction nouvelle de l’activité intelligente, un changement intellectuel, une différence dans la pensée, toute prête à être une différence pensée. […] De Hartmann, qui lui aussi platonise, nous dit que deux cubes ne possèdent point par eux-mêmes la qualité d’être égaux ; supprimez le premier, l’égalité en question n’existe plus pour le second ; l’existence du second ne peut enrichir le premier d’une qualité nouvelle, ni changer sa nature, ni par conséquent être cause de son égalité avec l’autre cube : la notion de l’égalité n’est donc pas tirée des choses. — Jusque-là, ce beau raisonnement platonicien peut se soutenir : il eût comblé d’aise Socrate et embarrassé peut-être Protagoras ; mais pourtant il s’agit de nos perceptions et non des cubes eux-mêmes. […] répond de Hartmann, l’égalité ne se tire pas davantage des perceptions seules que les choses font naître en nous, car le même raisonnement s’appliquerait ici aux perceptions, dont la première ne peut enrichir la seconde d’une qualité nouvelle. » De Hartmann est dupe des jeux de sa dialectique : il considère les perceptions comme de petits cubes qui existent l’un en dehors de l’autre avec une parfaite indifférence l’un pour l’autre, si bien que leur voisinage ne leur apporte pas le moindre changement. […] Nous croyons que la nouvelle psychologie devra insister de plus en plus sur cet aspect des faits intérieurs, dont nous avons montré plus haut l’importance.
À cette nouvelle, le roi eut grande joie. […] Le prince de Galles, de son côté, quand ses coureurs lui eurent donné la nouvelle que l’armée ennemie, si nombreuse, lui coupait le chemin, n’en fut nullement effrayé, et il ne songea qu’à combattre avec le moins de désavantage. […] Lacabane, qui s’était chargé de cette nouvelle édition pour la Société de l’histoire de France, et qui s’en est occupé pendant plus de trente ans, ne la fera jamais.
Vous êtes ceux-là mêmes qui, dès demain, aurez pour office et ministère spécial de veiller à la tradition, à la transmission des belles-lettres classiques et humaines, de les interpréter continuellement à chaque génération nouvelle de la jeunesse ; je me vois chargé, pour ma part, — avec une bienveillance qui m’honore et dont je rends grâce à qui de droit, — sous les yeux d’un directeur ami70, — à côté de tant d’excellents maîtres dont on voudrait avoir été, ou dont on aimerait à devenir le disciple, — je me vois, dis-je, chargé de vous préparer à ces dignes et sérieuses fonctions. […] Les critiques mêmes de profession, pour peu qu’ils fussent élégants, ne s’informaient pas assez à l’avance de tout ce qui pouvait donner à leur jugement des garanties d’exactitude parfaite et de vérité ; on en sait plus qu’eux aujourd’hui sur bien des points dans les sujets où ils ont passé ; on a sous la main toutes les ressources désirables ; sans parler de la biographie, la bibliographie, cette branche toute nouvelle, d’abord réputée ingrate, cette science des livres dont on a dit « qu’elle dispense trop souvent de les lire », et que nos purs littérateurs laissaient autrefois aux critiques de Hollande, est devenue parisienne et à la mode, presque agréable et certainement facile, et le moindre débutant, pour peu qu’il veuille s’y appliquer deux ou trois matinées, n’est pas embarrassé de savoir tout ce qui concerne le matériel des livres et le personnel de l’auteur dont il s’occupe pour le moment. […] De cette disposition bien avouée et convenue entre nous, de ce que, tout en profitant de notre mieux des instruments, un peu onéreux parfois, de la critique nouvelle, nous retiendrons quelques-unes des habitudes et les principes mêmes de l’ancienne critique, accordant la première place dans notre admiration et notre estime à l’invention, à la composition, à l’art d’écrire, et sensibles, avant tout, au charme de l’esprit, à l’élévation ou à la finesse du talent, vous n’en conclurez pas, messieurs, que nous serons nécessairement, à l’égard des livres et des écrivains célèbres, dans la louange monotone, dans une louange universelle.
Il sembla véritablement alors qu’une ère nouvelle allait s’ouvrir ; il y avait partout, en ces premiers moments, plus de vivacité dans l’air, et dans les âmes un sentiment de soulagement et d’espérance ; la suite y répondit trop peu. […] Il n’apporte d’ailleurs, dans cette agréable recherche, aucun engouement aveugle ; « Vous trouvez avec raison, écrit-il au président Bouhier (à l’occasion d’une édition nouvelle et plus complète du bonhomme), que notre ami La Fontaine a fait bien de mauvaises choses dans sa jeunesse. […] En voici un qui « depuis des années fait son capital, comme disait d’Olivet, des petites nouvelles courantes » et en parlant de Montesquieu, en concevant l’idée de se porter un moment contre lui, il paraît tout à fait ignorer de quelle grandeur vraiment nouvelle et imminente il s’agit, à quelle originalité il a affaire, à quel esprit du premier ordre.
Nouvelle correspondance inédite de M. de Tocqueville (suite et fin.) […] Il est fâcheux que ce manifeste dont nous n’avons qu’une ébauche et qui posait la question nouvelle dans ses vrais termes n’ait point paru. […] « Michel Lévy vient de publier un autre volume de Tocqueville, intitulé : Nouvelle Correspondance, dont il a dû vous envoyer un exemplaire.
1840 On commence à répéter souvent, parce qu’en effet cela devient chaque jour plus sensible, que la littérature de ces dix dernières années se sépare de celle de la Restauration par des traits fort tranchés et par une physionomie qui marque véritablement une nouvelle époque. […] Sue a esquissé la nouvelle de Cécile, histoire analytique d’une mésalliance morale. […] La manière dont ils furent pris indiqua à l’auteur une voie nouvelle, et la facilité d’une partie du public ouvrit à son talent des jours dont il profita.
Cependant son noviciat ne s’acheva pas : il s’ennuya d’attendre un bénéfice qu’on lui promettait toujours ; et, laissant là les chanoines et la province, il revint à Paris, où son ode de la Renommée aux Muses lui valut une nouvelle gratification, son entrée à la cour, et d’être connu de Despréaux et de Molière. […] Dans Euripide, ce mouvement est beaucoup plus prolongé : Phèdre voudrait d’abord se désaltérer à l’eau pure des fontaines et s’étendre à l’ombre des peupliers ; puis elle s’écrie qu’on la conduise sur la montagne, dans les forêts de pins, où les chiens chassent le cerf, et qu’elle veut lancer le dard thessalien ; enfin elle désire l’arène sacrée de Limna, où s’exercent les coursiers rapides : et la nourrice qui, à chaque souhait, l’a interrompue, lui dit enfin : « Quelle est donc cette nouvelle fantaisie ? […] Madame de Maintenon le tira de son inaction vers 1688, en lui demandant une pièce pour Saint-Cyr : de là le réveil en sursaut de Racine, à l’âge de quarante-huit ans ; une nouvelle et immense carrière parcourue en deux pas : Esther pour son coup d’essai, Athalie pour son coup de maître.
Gaillard (qui s’entremettait pour lui) que je suis un philosophe sans entêtement, et qui regarde Aristote, Épicure, Descartes, comme des inventeurs de conjectures que l’on suit ou que l’on quitte, selon que l’on veut chercher plutôt un tel qu’un tel amusement d’esprit. » C’est ainsi qu’on le voit engager ses cousins à prendre le plus qu’ils pourront de philosophie péripatéticienne, sauf à s’en défaire ensuite quand ils auront goûté la nouvelle : « Ils garderont de celle-là la méthode de pousser vivement et subtilement une objection et de répondre nettement et précisément aux difficultés. » Ce mot que Bayle a lâché, de prendre telle ou telle philosophie selon l’amusement d’esprit qu’on cherche pour le moment, est significatif et trahit une disposition chez lui instinctive, le fort, ou, si l’on veut, le faible de son génie. […] Combien de fois Bayle n’a-t-il pas changé de rôle, se déguisant tantôt en nouveau converti, tantôt en vieux catholique romain, heureux de cacher son nom et de voir sa pensée faire route nouvelle en croisant l’ancienne ! […] Se sont-elles rendues, c’est un bénéfice qui « demande résidence… Il est rare qu’on ne tombe qu’une fois dans « cette espèce d’engagement ; on ne s’en retire qu’avec un morceau de chaîne qui forme bientôt une nouvelle captivité.
Sans doute les découvertes des sciences doivent à la longue donner une nouvelle force à cette haute philosophie11 qui juge les peuples et les rois ; mais cet avenir éloigné n’effraie point les tyrans : l’on en a vu plusieurs protéger les sciences et les arts ; tous ont redouté les ennemis naturels de la protection même, les penseurs et les philosophes. […] Celui qui voudrait énoncer une vérité nouvelle et hardie, écrirait de préférence dans la langue qui rend exactement et précisément la pensée ; il chercherait plutôt à convaincre par le raisonnement qu’à entraîner par l’imagination. […] L’espoir d’atteindre à des idées utiles, l’amour de la morale, l’ambition de la gloire, inspirent une force nouvelle ; des impressions vagues, des sentiments qu’on ne peut entièrement se définir, charment un moment la vie, et tout notre être moral s’enivre du bonheur et de l’orgueil de la vertu.
En vain la charité ancienne et l’humanité nouvelle s’ingénient pour lui venir en aide : l’eau est trop haute. […] Maintenant, il a beau être pauvre et se dire encore plus pauvre, le fisc a prise sur lui par toute l’étendue de sa propriété nouvelle. […] En vain il a travaillé avec une âpreté nouvelle, ses mains restent aussi vides, et, au bout de l’année, il découvre que son champ n’a rien produit pour lui.
Sauf dans les grands journaux dits d’information, comme Le Journal ou Le Matin où la critique littéraire est nulle, il y a en effet dans certains journaux comme L’Ère nouvelle, un effort pour renseigner le public sur le mouvement littéraire et philosophique. […] Pour répondre, maintenant, à chacune de vos questions : 1º La critique n’est pas en décadence, à mon avis, et je suis persuadé que le jour où elle aura une doctrine, un Sainte-Beuve pourra naître, que les journaux et que le public favoriseront, car tout se tient ; 2º Mon idéal de la critique serait : un courrier des lettres quotidien, comme celui de L’Intransigeant et de L’Ère nouvelle, dans chaque journal et un feuilleton hebdomadaire ; pour les revues, des chroniques bimensuelles ; en outre, des articles de fond pour les grands livres, dans les journaux comme dans les revues ; 3º J’aimerais assez un critique dogmatique, mais a la condition qu’il fût, en même temps, indépendant et artiste. […] Un tel accord suppose, d’ailleurs, que cette « formule » nouvelle est dans l’air et que nous la verrons prochainement appliquer.
Si nous appelons génie l’instinct que traduit une parole spontanée et nouvelle et talent la faculté d’ordonner, d’harmonier les mots, les images et les sons, on décidera que tout écrivain créateur, s’il veut faire œuvre pérennelle, doit avoir à un égal degré talent et génie, qu’il doit être à la fois artiste et poète, subjectif puisqu’il est trouveur et conscient aussi des masses objectives pour douer sa trouvaille d’une forme aux justes proportions. […] Quant à la voix nouvelle de M. de Régnier, elle a des inflexions spécialement rares et pures, avec parfois une sorte de chaleur interne qui, pour les Sites, les Épisodes, les Poèmes anciens, l’Alérion et la Gardienne, demeurait étrangement inconnue ; on l’entendra chanter en tous ses derniers vers, et surtout en ceux-ci qui sont des plus proches de la perfection et s’orientent vers un mystère émouvant et discret : J’ai vu fleurir, ce soir, des roses à ta main, — Ta main pourtant est vide et semble inanimée — Je t’écoute comme marcher sur le chemin, — Et tu es là pourtant et la porte est fermée — J’entends ta voix, mon frère, et tu ne parles pas ; L’horloge sonne une heure étrange que j’entends Venir et vibrer jusques à moi de là-bas… L’heure qui sonne est une heure d’un autre temps. […] L’un demande à tous les éléments de plastique, de musique, de syntaxe, l’expression vive et nouvelle d’une idée ; il se glorifie souvent par des luxuriances qu’on s’étonne de ne guère rencontrer dans les Cygnes.
Si nous considérons maintenant l’époque de Voltaire, nouvelle et plus profonde transformation. […] Ecoutez Rousseau parler de La nouvelle Héloïse A l’entendre, la jeune fille « qui, malgré ce titre, en osera lire une seule page, est une fille perdue ; mais qu’elle n’impute pas sa perte à ce livre ; le mal était fait d’avance116. » Il paraît ainsi accepter, provoquer même la sévérité des magistrats de Genève qui défendirent aux cabinets de lecture de faire circuler un ouvrage pernicieux pour la jeunesse. […] Oui, La nouvelle Héloïse peut laisser une tache sur une âme blanche comme un lys, de même qu’elle peut épurer une âme souillée.
Mais que m’importe qu’on l’attribue à d’autres, pourvu qu’on le lise, pourvu qu’on réfléchisse, pourvu que la raison & le bon goût s’affranchissent des entraves de la nouvelle Philosophie ? […] On trouvera donc cette nouvelle Edition considérablement augmentée, sans que je me sois écarté du but que je m’étois proposé dans la premiere. […] Cependant, par une fatalité des plus décourageantes, on a vu l’Ecrivain qui a montré le plus de zele pour les principes du goût, des mœurs & de la Religion, le plus de talent & de confiance à les défendre contre les attentats de la nouvelle Philosophie ; on l’a vu, dis-je, toute sa vie en proie aux persécutions & le martyr de sa fermeté.
Le même don qui suscite en lui une vision originale et nouvelle le contraint à appliquer sans cesse cette vision unique : comme si le pouvoir d’innover, d’échapper à l’imitation des formes passées, supposait une force si excessive que, s’étant une fois manifestée chez un être, elle dût, par la suite, le dominer toujours. […] Mis aux prises avec cette nouvelle réalité, son pouvoir de s’imaginer autre qu’elle n’est trahit encore son impuissance à modifier le monde extérieur ; aucune image adverse ne peut empêcher que les effets souscrits ne soient présentés à leur échéance, qu’impayés ils ne soient protestés. […] Brillé par le départ de Rodolphe, elle suscite de toutes pièces une passion nouvelle pour Léon.
Mais cette nouvelle conception, comme on va le voir, est aussi destructrice que la précédente de l’hypothèse d’un libre arbitre : car elle ne laisse non plus aucune place à l’existence du mal moral, en sorte que l’existence du mal moral, que les moralistes accordent, la détruit. […] Cette désillusion est la règle et ne supporte pas d’exceptions : un amour qui persiste ou qui renaît après s’être atténué, c’est une exigence nouvelle du vœu de l’espèce qui veut être de nouveau satisfaite, qui réclame la procréation de nombreux êtres semblables et qu’un même couple peut encore donner. […] Dans les cas heureux, les amants réussissent à substituer à l’amour un sentiment différent et complexe, fondé sur des rapports de convenance réciproque plus durables ; ils se donnent le change, prennent l’amitié, t’intérêt personnel ou l’habitude pour l’amour, et ce nouveau mensonge, cette nouvelle et fausse conception d’eux-mêmes et de ce qu’ils ressentent, prolonge d’une façon acceptable pour l’individu une liaison que noua le seul intérêt de l’espèce.
11 avril Nous sommes bien heureux de vendre à la Librairie Nouvelle, notre roman de Sœur Philomène, à 20 centimes l’exemplaire, mais nous sommes consolés de notre triste succès, après lequel encore il nous a fallu courir en trouvant chez nous une lettre d’un éditeur russe, nous demandant à traduire tout notre œuvre historique. […] Cette carte est l’abomination de la dégoûtation, Dimanche 18 avril Flaubert nous racontait aujourd’hui qu’avant d’aller chez Lévy, il avait proposé à Jacottet, de la Librairie Nouvelle de lui éditer Madame Bovary. […] La Librairie nouvelle est en faillite.
L’histoire réelle — Chacun remis à sa place I Voici l’avènement de la constellation nouvelle. […] Yvan, aïeul de Paul, fait mettre une femme à la torture avant de la faire coucher dans son lit, fait pendre une nouvelle mariée et met le mari en sentinelle à côté pour empêcher qu’on ne coupe la corde, fait tuer le père par le fils, invente de scier les hommes en deux avec un cordeau, brûle lui-même Bariatinsky à petit feu, et, pendant que le patient hurle, rapproche les tisons avec le bout de son bâton. […] De là une nouvelle philosophie des causes et des résultats.
Mais les strophes mesquines et dures, que Lamotte adaptait à la lyre thébaine, en faisaient crier les cordes ; et, au lieu de le louer intrépidement, avec Voltaire, de faire de belles odes, on aurait dû lui dire avec le jeune officier, plus digne que lui de traduire Pindare et d’animer d’une grâce nouvelle les noms mythologiques : Quoi ! […] Va, maintenant, Écho, dans la noire demeure de Plu ton, porter au père une glorieuse nouvelle ; et voyant Cléodème, dis-lui son fils, et comment, aux vallons de la célèbre Pise, il a couronné sa jeune chevelure des ailes de la victoire athlétique. » Dans ce mot à mot qui ne déplaît pas, on aperçoit du moins quelque chose de l’original, son trait court et rapide, son mouvement facile et sa brièveté, sinon sa grâce. […] Ainsi, dans un débris de ses hymnes, nommant Apollon, Pindare dit encore : « D’un pas, il a franchi la terre et les mers ; et, sur les hauts sommets des monts, il s’est arrêté ; et il a ébranlé les abîmes, en jetant les fondements de ses bois sacrés13. » N’y a-t-il pas là, dans l’idolâtrie même, comme l’accent d’une loi nouvelle et plus douce ?
Pindare nous avertit de ces différences ; et parfois, selon le génie de cette Grèce où tout ce qui servait aux arts était noble, où le comédien et le joueur de flûte n’étaient exclus d’aucune dignité, il se montre lui-même disposant le concert et ordonnant le chœur, dont les lyres et les voix vont soulever dans les airs le vol de sa strophe nouvelle. […] Malgré ce que l’exacte sagacité des modernes et leur subtile esthétique peuvent ajouter à l’intelligence du texte antique, ne croyons pas que ces Hellènes judaïsants du second ou du premier siècle avant notre ère, que les Septante, que plus tard un Origène d’Alexandrie, qu’un saint Jérôme, entre les docteurs de Béthleem, et les pieuses Romaines qui chantaient pour lui les psaumes dans la langue hébraïque, n’aient pas entendu ce texte que rendait avec tant de force une nouvelle diction grecque ou romaine. […] « Ne portez pas cette nouvelle à Gaza ; ne la publiez pas dans les rues d’Ascalon.
Maintenant, je pense aller bientôt prophétiser aux bords du Cocyte et de l’Achéron. » Puis, excité par les reproches du chœur, que troublent ces paroles, le délire mélancolique de Cassandre devient plus expressif encore : « Déjà, dit-elle, la prophétie ne regarde plus, à travers les voiles, comme une jeune fiancée : mais elle se découvre tout éclate tante et pressée de paraître à la pleine lumière du soleil levant. » Alors commence et se précipite à torrent tine nouvelle prédiction de la captive sur Agamemnon, sur Clytemnestre, sur Oreste et sur elle-même. […] S’agit-il des importuns et des originaux qui viennent visiter sa ville nouvelle bâtie dans l’air, il ne manque pas de mettre dans le nombre un poëte, qui s’annonce par ce lieu commun lyrique137 : « Je suis le chantre aux harmonieuses paroles, le serviteur empressé des Muses, d’après Homère. » Et puis, ce qui nous rappelle encore mieux d’illustres exemples : « J’ai fait un chant sur votre ville de Néphélococcygias, beaucoup d’élégants dithyrambes et des parthénies à la manière de Simonide. » Le poëte, enfin, qui se charge de célébrer les villes nouvelles, et qui compare l’essor de la voix des Muses à la vitesse des plus rapides coursiers, demande un présent pour sa Muse, et offre des vers de Pindare en retour : cela fait, il emporte manteau et tunique venus fort à propos dans cette région froide de l’air. […] » À travers ces fougues de l’ivresse poétique, la moqueuse comédie court au dénouement, qui n’est rien moins que le mariage d’Hercule avec la fille du fondateur de la cité nouvelle ; et le Chœur, entonnant un péan joyeux, rappelle ce refrain de Ténella vainqueur, que Pindare lui-même avait emprunté d’Archiloque.
Il n’en est pas moins vrai que nous tenons tous plus ou moins de cette nouvelle et rude éducation que l’on s’est donnée ; nous avons repris à la scholastique et au gothique par quelque bout ; le Moyen Âge s’impose à nous, il nous domine : un peu de Sic et non a bien son charme ; nous avons tous, à doses plus ou moins inégales, avalé de l’Ozanam, de cet ardent et vigoureux écolier dont ils sont en train de faire un grand homme. […] Il ne songe pas à rehausser et à redorer son cadre, à rajeunir ses images de bordure et de lointain par l’observation de cette nature nouvelle, qu’il avait eue pourtant sous les yeux et qu’il éteignait sous des couleurs un peu vagues : il estimait que Bernardin de Saint-Pierre l’exagérait et la rendait trop ; lui, il ne la rendait pas.
Lucien, ministre de l’intérieur, avait chargé Beugnot de préparer un travail pour le personnel de la nouvelle administration des préfectures. […] Il rendit des services dans cette courte administration, et on le vit à Marseille, après la nouvelle du désastre de Waterloo, tenir tête aux passions réactionnaires ardentes et irritées, et conjurer des malheurs.
» Il nous faut pourtant parler aussi de la traduction nouvelle que nous avons annoncée. […] uatremère de Quincy, en réintroduisant la couleur dans la statuaire, a par là même éclairé et restitué directement l’Olympe homérique, lequel en sort comme repeint d’une nouvelle fraîcheur, avec sa variété brillante de déités aux yeux bleuâtres, aux cheveux dorés, avec son luxe de dénominations et d’épithètes nées du sanctuaire.
D’une part, dans un monde fondé sur la conquête, dur et froid comme une machine d’airain, condamné par sa structure même à détruire chez ses sujets le courage d’agir et l’envie de vivre, il avait annoncé « la bonne nouvelle », promis « le royaume de Dieu », prêché la résignation tendre aux mains du père céleste, inspiré la patience, la douceur, l’humilité, l’abnégation, la charité, ouvert les seules issues par lesquelles l’homme étouffé dans l’ergastule romain pouvait encore respirer et apercevoir le jour : voilà la religion. […] À cet instant, le bienfaiteur, le sauveur est l’homme qui sait se battre et défendre les autres, et tel est effectivement le caractère de la nouvelle classe qui s’établit.
Cette nouvelle tendance aboutit à un nouveau nom, cinq. […] En d’autres termes, un caractère abstrait, noté par les premiers mots, a été uni à un autre caractère abstrait, noté par les seconds mots, et le composé total, ainsi fabriqué, désigne une chose nouvelle, que nos sens n’atteignent pas, que notre expérience ne rencontre pas, que notre imagination ne sait pas tracer.
Enfin je voudrais ouvrir largement le xixe siècle aux jeunes gens, sans exclure aucun genre et sans craindre d’accueillir des œuvres que la postérité ne recueillera pas ; ils y trouveront, sous une forme nouvelle et appropriée à leur façon de sentir, de penser et de parler, la plupart des idées qu’ils auront précédemment tirées des anciens, des étrangers et des classiques. […] Brunetière, les lieux communs s’y dépouillent de ce qu’ils ont de banal, et ne conservent de tout ce que l’on confond sous le nom de banalité que l’universalité seule, pour en ressortir originaux et vrais d’une vérité toute nouvelle. » Mais, dira-t-on, notre expérience est bien petite, et notre prétention ne serait-elle pas ridicule de vouloir réformer les pensées des grands hommes sur les petits événements de la famille et du collège, avec des souvenirs enfantins ?
D’autres se groupent autour de ces trois, et Ronsard forme la Brigade, qui bientôt et plus superbement devint la Pléiade : champions d’abord, astres ensuite de la nouvelle poésie française. […] La langue Pour la langue, les Romains se faisant d’après les Grecs un vocabulaire philosophique, scientifique et même poétique, indiquaient à la nouvelle école la méthode à suivre : et l’on voit tout de suite le danger.
Son œuvre n’est malheureusement pas considérable, mais des poèmes comme l’Après-Midi d’un faune, Hérodiade et quelques autres sont d’une beauté nouvelle, splendide, inoubliable. […] Un grand poète est celui qui mêle sa personnalité si profondément à la Beauté, qu’il imprime à celle-ci une attitude nouvelle et désormais éternelle.
Il ne rougira pas de honte et de colère en écoutant ces propos tenus à demi-voix, qui font du bonheur une nouvelle où les secrets du foyer se discutent comme la marche d’une armée. […] Ils n’exalteront plus leur bonheur, mais ils accepteront la satiété comme une expiation, et ils commenceront une nouvelle épreuve, celle de l’intimité sans amour et sans mensonge.
C’est avec ce premier noyau d’Église qu’il annonce hardiment, dès son retour en Galilée, la « bonne nouvelle du royaume de Dieu. » Ce royaume allait venir, et c’était lui, Jésus, qui était ce « Fils de l’homme » que Daniel en sa vision avait aperçu comme l’appariteur divin de la dernière et suprême révélation. […] Mais ce passage capital de Daniel frappa les esprits ; le mot de fils de l’homme devint, au moins dans certaines écoles 371, un des titres du Messie envisagé comme juge du monde et comme roi de l’ère nouvelle qui allait s’ouvrir 372.
Ce n’était pas le festin rituel de la pâque, comme on l’a supposé plus tard, en commettant une erreur d’un jour 1074 ; mais pour l’Église primitive, le souper du jeudi fut la vraie pâque, le sceau de l’alliance nouvelle. […] Comme, d’ailleurs, une des idées fondamentales des premiers chrétiens était que la mort de Jésus avait été un sacrifice, remplaçant tous ceux de l’ancienne Loi, la « Cène », qu’on supposait s’être passée une fois pour toutes la veille de la Passion, devint le sacrifice par excellence, l’acte constitutif de la nouvelle alliance, le signe du sang répandu pour le salut de tous 1078.
Elle voulait voir le roi, elle voulait recevoir sa mission de la bouche du roi, et apprendre, dans une nouvelle entrevue, le prix qu’elle pouvait espérer d’un heureux accomplissement de cette mission ; tous ses doutes étaient simulés pour arriver à ce but. […] Je n’ai trouvé aucun document sur ce qui se dit de part et d’autre dans cette nouvelle entrevue.
C’est avec l’accent impérieux d’un héraut apportant une nouvelle urgente qu’il réclame l’hospitalité. […] À la façon dont elle le reçoit, on devine qu’elle le récompense : — « Tu n’en seras pas moins traité en ami dans cette demeure ; à défaut de toi, un antre nous eût apporté cette nouvelle.
Elle se donnoit les titres les plus extravagans, se qualifioit de femme enceinte de l’apocalypse, d’épouse de Jésus-Christ, supérieure à sa mère, de prophétesse, de fondatrice d’une nouvelle église, &c., &c. […] Bossuet appella son illustre antagoniste le Montan de la nouvelle Priscille.
D’après cette nouvelle mesure, on dira que l’animal qui a le plus de cerveau comparativement à la masse de son corps aura le plus d’intelligence. […] La doctrine de Desmoulins n’est pas nouvelle.
On aura ainsi une nouvelle série de variations qu’on rapprochera de celles que présente, au même moment et dans chacun de ces pays, la condition présumée. […] En procédant ainsi, on a cru pouvoir dire, par exemple, que l’affaiblissement des croyances religieuses et de tout traditionalisme ne pouvait jamais être qu’un phénomène passager de la vie des peuples, parce qu’il n’apparaît que pendant la dernière période de leur existence pour cesser dès qu’une évolution nouvelle recommence.
Telle la nouvelle littérature facile, si facile qu’elle ne sera bientôt plus une littérature du tout ! […] Il n’a rien de niais dans sa forme, qui peut être fausse et même cruelle pour les esprits délicats et fins, mais qui, du moins, a de la décision et du relief ; mais, dans sa pensée, il tient à ces badauds actuels qui rêvent une humanité nouvelle, haïssent la guerre, médisent de la gloire, repoussent toute répression un peu forte, et croient que les peuples peuvent se passer de grands hommes et sont eux-mêmes assez grands pour se gouverner parfaitement tout seuls !
Cette saveur nouvelle lui répugne. […] Le tressaut d’énergie nécessaire pour déterminer une nouvelle orientation ne surgira, en tous cas, que de la reconnaissance brutale de son état, comparé à celui des autres puissances.
De sorte que l’utilisation de l’horloge sidérale conduit à des conséquences qui imposent l’adoption d’une horloge nouvelle 39. […] Il ne peut pas correspondre à une durée psychologique nouvelle, puisqu’il continue à occuper cette même durée.
Descartes, en inventant une géométrie nouvelle, a analysé l’acte de création mathématique. […] Son œuvre apparaît à chaque génération nouvelle sous quelque nouvel aspect.
Table chronologique, ou préparation des matières que doit mettre en œuvre la science nouvelle La table chronologique que l’on a sous les yeux embrasse l’histoire du monde ancien, depuis le déluge jusqu’à la seconde guerre punique, en commençant par les Hébreux, et continuant par les Chaldéens, les Scythes, les Phéniciens, les Égyptiens, les Grecs et les Romains. […] Guidés par les principes de la science nouvelle, nous éviterons ces terribles écueils de la mythologie ; nous verrons que ces fables, détournées de leur sens par la corruption des hommes, ne signifiaient dans l’origine rien que de vrai, rien qui ne fût digne des fondateurs des sociétés.
Or, ce sont eux qui se hâtent de fournir l’escorte à chaque nouvelle tendance qui semble devenir à la mode. […] Si maintenant une excitation nouvelle, quoique faible, la frappe, elle éveille en elle l’image d’excitations semblables qui l’ont frappée précédemment, et cette image rappelée renforce la nouvelle excitation et la rend plus nette, plus compréhensible à la conscience. […] L’aurore de la pensée nouvelle rayonne dans son existence et dans ses œuvres. […] Dans toutes ses représentations entre un souvenir sourd ou clair de la Divine Comédie ou de la Vie nouvelle. […] Le symbolisme, toutefois, ne prétend pas être seulement un retour à la foi, mais aussi une nouvelle théorie de l’art et de la poésie.
Le Théâtre-Français a eu son succès brillant dans la nouvelle comédie de M.
Dès 1827, il commença de se lier avec les écrivains et poètes de l’école nouvelle, vers laquelle l’attirait une vive inclination.
Sans que nous y fassions attention, et comme en dehors de notre conscience, l’esprit travaille et cherche, combine et découvre encore, et soudain parmi les lignes de plan que nous arrêtons nous voyons surgir une pensée nouvelle, importante souvent, parfois vraiment principale et maîtresse, à laquelle il faut tout soumettre, et qui nous oblige à bouleverser l’édifice commencé.
[Les Destinées de la nouvelle poésie provençale (1876).]
Dudley-Hardy, voilà le vrai maître de la nouvelle affiche.
Il s’ensuit que l’historien, sous peine de se perdre dans la myriade des changements infiniment petits et infiniment nombreux qui se succèdent dans la durée, doit déterminer des points de repère, ceux par exemple où une force nouvelle intervient, où un mouvement d’esprits se met en branle, s’arrête, ou bien change de direction.
Thestorides en avoit pris la fuite, sur la nouvelle qu’Homère venoit à lui.
Mais d’où vient cette ardeur nouvelle ?
» Il dit ; Satan plein de joie… s’élève avec une nouvelle vigueur ; il perce, comme une pyramide de feu, l’atmosphère ténébreuse… Enfin l’influence sacrée de la lumière commence à se faire sentir.
Qu’on ne dise pas que les Français n’avaient pas eu le temps de s’exercer dans la nouvelle lice où ils venaient de descendre : l’éloquence est un fruit des révolutions ; elle y croît spontanément et sans culture ; le Sauvage et le Nègre ont quelquefois parlé comme Démosthène.
., auxquels je dois ici témoigner publiquement ma reconnaissance pour la manière dont ils ont accueilli cette nouvelle tentative philosophique.
Mais les premiers renferment les sentimens naturels d’un coeur agité d’une nouvelle passion.
. — Retour de l’âge divin D’après les rapports innombrables que nous avons indiqués dans cet ouvrage entre les temps barbares de l’antiquité et ceux du moyen âge, on a pu sans peine en remarquer la merveilleuse correspondance, et saisir les lois qui régissent les sociétés, lorsque sortant de leurs ruines elles recommencent une vie nouvelle.
Il a donné, de préceptes, d’exemples, de propagande littéraire, une nouvelle direction aux esprits. […] Ne faut-il pas pour cela qu’il soit affilié à la nouvelle secte ? […] Mais il renferme en soi une terrible antino mie où les premiers docteurs de la religion nouvelle étaient restés enveloppés. […] Le remède c’était la nécessité d’exister, et le grand plaisir que la religion nouvelle avait à être. […] — Précisément, et le christianisme n’est pas autre chose qu’une nouvelle nature donnée à l’homme.
Il apporte surtout une conclusion nouvelle aussi et qu’il faudra, je crois, adopter ne varietur. […] De même, dans une fable, dans une nouvelle, dans une impression de voyage. […] C’est ce que George Sand a fait dans une délicieuse et admirable nouvelle, Flavie. […] Il apportait dans la critique dramatique une méthode toute nouvelle à force de simplicité. […] Il y a restriction de la propriété. — Nouvelle restriction de la propriété avec la Révolution française.
Depuis que l’Angleterre est devenue puissance maritime, elle a déployé son génie particulier dans cette nouvelle carrière ; ses marins sont distingués de tous les marins du monde. […] Mackenzie se détermine aussitôt à prendre cette nouvelle route. […] Quand les clartés qui brillent encore sur notre horizon littéraire se cachent ou s’éteignent par degrés, on arrête complaisamment ses regards sur une nouvelle lumière qui se lève. […] … une génération nouvelle lui a succédé…… « Qui pourrait redire les plaintes et les reproches qui s’élèvent tous les jours contre ces nouveaux venus ? […] … « Génération vraiment nouvelle, et qui sera toujours distincte et marquée d’un caractère singulier qui la sépare des temps anciens et des temps à venir !
Placée ainsi à l’extrémité de cette argumentation pressante, cette brusque formule s’éclaire d’une lumière nouvelle. […] Ce fut alors une incarnation nouvelle et définitive. […] Qu’il est loin cet âge où Atala et les Harmonies apparaissaient comme une révélation nouvelle de la Beauté ! […] C’est toute une langue nouvelle que Victor Hugo a façonnée ainsi pour l’usage des versificateurs. […] Elle n’est pas cependant dépourvue d’affirmations, cette nouvelle critique dont Sainte-Beuve et M.
Cette méthode n’est pas nouvelle, elle a fait de tout temps la force des religions. […] Une société et une religion nouvelle valent bien une couche de calcaire coquillier, ou une légumineuse rare. […] Songez que trente ans auparavant la nouvelle religion n’avait que six adeptes. […] À ce moment s’ouvre une nouvelle voie. […] Rien de mieux approprié que la doctrine nouvelle à l’état des âmes.
Il a une nouvelle idée, il va exécuter un autre poème, après quoi il nous reviendra de nouveau, aussi fidèlement. […] XL Vigny a donné une nouvelle édition de Cinq-Mars, où il a mis son discours de réception à l’Académie, en y ajoutant quelque réfutation de celui de M. […] Un soir qu’il revenait de la Comédie-Française où il avait vu débuter une actrice appelée Thénard, il dit en entrant chez Mme de Staël : « Je viens de voir une nouvelle actrice qui a joué admirablement. » — « Ah ! […] Ainsi la nouvelle pompeuse n’était qu’une réclame. […] La conversation de Victor Hugo m’ouvrit des jours sur l’art et me révéla jaussi les secrets du métier, le doigté, si je puis dire, de la nouvelle méthode.
Ainsi, l’acte par lequel la vie s’achemine à la création d’une forme nouvelle, et l’acte par lequel cette forme se dessine, sont deux mouvements différents et souvent antagonistes. […] Mais, comme il est fait d’une matière inorganisée, il peut prendre une forme quelconque, servir à n’importe quel usage, tirer l’être vivant de toute difficulté nouvelle qui surgit et lui conférer un nombre illimité de pouvoirs. […] Et elle ne peut se satisfaire entièrement, parce que toute satisfaction nouvelle crée de nouveaux besoins. […] Il est aisé de voir, en effet, que la seconde définition n’est qu’une nouvelle forme de la première. […] Ces nouveaux états, eux, seront chacun invariables, ou bien alors leur changement interne, s’il nous frappe, se résout aussitôt en une série nouvelle d’états invariables, et ainsi de suite indéfiniment.
. — L’exégèse nouvelle. — Stuart Mill. — Ses œuvres. — Son genre d’esprit. — À quelle famille de philosophes il appartient […] Il ne se pose pas majestueusement en restaurateur de la science ; il ne déclare pas, comme vos Allemands, que son livre va ouvrir une nouvelle ère au genre humain. […] C’est pourquoi exposons la même substance en faisant varier le plus possible l’état de sa surface (ce qui est un nouvel emploi de la méthode des variations concomitantes), et une nouvelle échelle d’intensité se montrera. […] Le cas est un de ces cas rares où la nature fait l’expérience pour nous de la même manière que nous la ferions nous-mêmes, c’est-à-dire en introduisant dans l’état antérieur des choses une circonstance nouvelle, unique et parfaitement définie, et en manifestant l’effet si rapidement, que le temps manquerait pour tout autre changement considérable dans les circonstances antérieures. […] Mais cela terminé, une nouvelle opération commence, la plus féconde de toutes, et qui consiste à décomposer ces données complexes en données simples.
Il confondit la nouvelle Héloïse avec Joséphine. […] Ses livres, replacés par un savant et ingénieux biographe dans l’atmosphère où ils sont éclos, y puisent une nouvelle vie. […] Ce serait une nouvelle annexion, plus décisive peut-être que l’autre. […] Du moins, dans cette nouvelle étape de sa vie errante, M. […] Elle s’offre à nous sous une double image, l’ancienne et la nouvelle.
Ce dernier pèlerinage de Chateaubriand, ce sera après tout et pour tout résultat une belle page nouvelle des Mémoires.
La grande nouvelle littéraire de ces derniers jours a été la réception à l’Académie de M.
La question des climats n’est pas neuve : Hippocrate dans l’antiquité l’a traitée comme une question d’hygiène ; Montesquieu, dans les temps modernes, l’a envisagée dans son rapport avec le gouvernement, et, par la manière paradoxale et brillante dont il l’a présentée, il l’a remise en problème et en a provoqué une discussion nouvelle.
Ils agirent comme un puissant réactif, ajoutant sans doute aux éléments celtique et latin, mais surtout les forçant à se combiner, à s’organiser en une forme nouvelle : en leur présence, et à leur contact, se forma, se fixa ce composé qui sera la nation française, composé merveilleux, où l’on ne distingue plus rien de gaulois, de romain ni de tudesque, et dont on affirmerait l’absolue simplicité, si l’histoire ne nous faisait assister à l’opération qui l’a produit.
Dans cette casemate, au milieu de ce paysage de la Turbie, où Banville lui-même chanta jadis son amour du laurier, parmi ces braves gens qui fumaient, dormaient ou jouaient aux cartes autour de moi, et que j’avais lentement appris à connaître depuis trois ou quatre mois, les mots, même les plus simples, avaient pris un nouveau sens, plus vivant, plus humain, s’étaient gonflés pour moi d’une sève nouvelle, d’une substance plus française, plus noble et plus populaire à la fois.
. — Faust, tragédie de Goethe, nouvelle traduction complète en prose et en vers (1828). — Le même ouvrage, suivi du Second Faust et d’un choix de ballades et de poésies de Goethe, Schiller, Bürger, Klopstock, Schubert, Kœrner, Uhland, etc. (1840). — Couronne poétique de Béranger (Paris, 1828). — Le Peuple, ode (1830). — Nos adieux à la Chambre des députés de l’an 1830 ou Allez-vous-en, vieux mandataires, par le père Gérard, patriote de 1798, ancien décoré de la prise de la Bastille, couplets (1831). — Lénore, traduite de Bürger (1835). — Piquilo, opéra-comique, en collaboration avec M.
On y apprend à la fois la nouvelle des grands événements qui agitent Paris, et celle de l’invasion étrangère.
Ainsi, après avoir réprouvé les très anciens termes couperose, nitre, esprit-de-sel, vitriol, pour leur substituer sulfate de cuivre, azotate de potasse, acide chlorhydrique, acide sulfurique, les chimistes ont dû, tout comme les alchimistes, négliger dans le mot nouveau la notation des éléments combinés dans la matière nouvelle.
Introduction Même réduit aux proportions qu’il présente ici, un ouvrage sur la nouvelle littérature, fait à la fois de critique, de documents et de prophétie, ne laisse point que d’être un travail difficile, considérable et dangereux.
Mon ami, je suis trop heureuse, le bonheur m’ennuie… ……………………………………………………………………………………………… Ne trouvant donc rien ici-bas qui lui suffise, mon âme avide cherche ailleurs de quoi la remplir ; en s’élevant à la source du sentiment et de l’être, elle y perd sa sécheresse et sa langueur : elle y renaît, elle s’y ranime, elle y trouve un nouveau ressort, elle y puise une nouvelle vie ; elle y prend une autre existence, qui ne tient point aux passions du corps, ou plutôt elle n’est plus en moi-même, elle est toute dans l’être immense qu’elle contemple ; et, dégagée un moment de ses entraves, elle se console d’y rentrer, par cet essai d’un état plus sublime qu’elle espère être un jour le sien… ……………………………………………………………………………………………… En songeant à tous les bienfaits de la Providence, j’ai honte d’être sensible à de si faibles chagrins, et d’oublier de si grandes grâces… ……………………………………………………………………………………………… Quand la tristesse m’y suit malgré moi (dans son oratoire), quelques pleurs versés devant celui qui console, soulagent mon cœur à l’instant.
Cependant ce dernier peintre a rendu sa composition nouvelle.
Une philosophie nouvelle ne saurait-elle surgir des ruines que la philosophie du xixe siècle a entassées autour d’elle comme sa mère, la philosophie du xviiie siècle ?
De cette manière l’étude du développement de la civilisation humaine, prête une certitude nouvelle aux calculs de la chronologie.
Introduction Nous avons au livre premier établi les principes de la Science nouvelle ; au livre second, nous avons recherché et découvert dans la sagesse poétique l’origine de toutes les choses divines et humaines que nous présente l’histoire du paganisme ; au troisième, nous avons trouvé que les poèmes d’Homère étaient pour l’histoire de la Grèce, comme les lois des douze tables pour celle du Latium, un trésor de faits relatifs au droit naturel des gens.