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912. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Parodi, D.-Alexandre (1842-1902) »

Parodi a écrit de sa meilleure plume de beaux vers dont je ne puis donner autant d’extraits que je voudrais… Adam se met à la recherche de Caïn, et c’est là qu’est l’intérêt dramatique du beau poème de M. 

913. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Van Lerberghe, Charles (1861-1907) »

Ces courtes pièces sont peut-être les meilleures du livre.

914. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 34-39

Le Traité de la Réformation d’un Etat est un des meilleurs morceaux de politique que nous connoissons.

915. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 260-264

Le sentiment est son ressort favori, & l’on ne sauroit disconvenir qu’il est impossible d’en employer de meilleur, pour insinuer à ceux qui nous écoutent ou qui nous lisent, l’amour de la vérité & celui des devoirs.

916. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 516-521

Büscing, entre autres, qui a consigné dans ses Ecrits Polémiques, publiés à Berlin, l'estime particuliere qu'il fait de son Atlas : il le regarde comme le meilleur Ouvrage de Géographie & d'Histoire Politique qui ait paru en France sur l'Allemagne.

917. (1913) Le bovarysme « Deuxième partie : Le Bovarysme de la vérité — II »

Ceux-ci ne perdent pas courage lorsque quelque mensonge particulier leur devient apparent et les meilleurs s’efforcent seulement de le retrancher.

918. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Épilogue »

… Quand tout le monde a tort, tout le monde a raison, a dit Mirabeau, qui en disant cela disait, il est vrai, une bêtise de tribune (et ce sont les meilleures !).

919. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLVIIe Entretien. Marie Stuart, (Reine d’Écosse). (Suite et fin.) »

« Ce que Bothwelhach (Bothwell-Haugh) a faict, a esté sans mon commandement ; de quoi je lui sçay aussi bon gré et meilleur, que si j’eusse esté du conseil..... » Murray était son frère, et avait été deux fois son ministre et son salut contre les vengeurs de Darnley. […] Elle décrit en termes pathétiques, à l’envoyé de Charles IX à Londres, les disgrâces de son avant-dernière prison : « Elle n’est que de vieille charpenterie, écrit-elle, entr’ouverte de demy pied en demy pied, de sorte que le vent entre de tous costez en ma chambre, je ne sais comme il sera en ma puissance d’y conserver si peu de santé que j’ay recouverte ; et mon médecin, qui en ha esté en extresme peine durant ma diette, m’ha protesté qu’il se déchargeroit tout à fait de ma curation, s’il ne m’est pourveu de meilleur logis, luy mesme me veillant durant ma dite diette, ayant expérimenté la froydure incroyable qu’il faisoit la nuit en ma chambre, nonobstant les estuves et feu continuel qu’il y avoit et la chaleur de la saison de l’année ; je vous laisse à juger quel il y fera au milieu de l’hyver, cette maison assise sur une montagne au milieu d’une plaine de dix milles à l’entour, estant exposée à tous ventz et injures du ciel… Je vous prye luy faire requeste en mon nom (à la reine Élisabeth), l’asseurant qu’il y a cent païsans en ce meschant villaige, au pied de ce chasteau, mieuz logez que moy, n’ayant pour tout logis que deux méchantes petites chambres… De sorte que je n’ay lieu quelconque pour me retirer à part, comme je peux en avoir diverses occasions, ni de me promener à couvert : et pour vous dire, je n’ay esté oncques si mal commodée en Angleterre... » Les serviteurs écossais et les compagnes de sa fuite et de sa captivité succombaient un à un à cette longue agonie des prisons. […] Tu es cependant un bon mime, mais tu es un meilleur serviteur. » Revenant bientôt à cette pensée que sa mort était un martyre, et s’adressant à Bourgoing, son médecin, qui la servait, Melvil, son maître d’hôtel étant retenu aux arrêts, ainsi que Préau, son aumônier : « Bourgoing, dit-elle, n’avez-vous pas entendu le comte de Kent ? […] Vous êtes brave comme le meilleur de mes hommes d’armes ; et si les femmes se battaient comme aux temps anciens, j’estime que vous sauriez bien mourir. » — Il me reste à montrer, reprit-elle, à mes amis et à mes ennemis, de quel lieu je sors. » « Elle avait demandé son aumônier Préau ; on lui envoya deux ministres protestants

920. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre III. Pascal »

Une des meilleures choses du jansénisme, ce furent ses écoles. […] Rien de plus large que l’esprit de leur enseignement, rien de meilleur, pour le temps, que leurs méthodes, dont leurs rivaux, et surtout l’Université, s’inspirèrent bientôt. […] Il est certain que les Provinciales sont très fortes, et les défenses des jésuites très faibles : la meilleure, celle du Père Daniel, parut en 1694, et prouve par sa date que, près de quarante ans après l’attaque, ceux qui en étaient l’objet n’estimaient pas l’avoir encore repoussée. […] Tout est subordonné à la démonstration que l’écrivain veut faire : il n’applique son rare génie qu’à choisir les meilleurs moyens de l’opérer.

921. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre IV. Le Séminaire d’Issy (1881) »

Pour moi, qui crois que la meilleure manière de former des jeunes gens de talent est de ne jamais leur parler de talent ni de style, mais de les instruire et d’exciter fortement leur esprit sur les questions philosophiques, religieuses, politiques, sociales, scientifiques, historiques ; en un mot, de procéder par l’enseignement du fond des choses, et non par l’enseignement d’une creuse rhétorique, je me trouvais entièrement satisfait de cette nouvelle direction. […] Mais, pour l’exercice et le plaisir de ma pensée, je pris certainement la meilleure part. […]  » Comme il arrive souvent, ce qu’il y a de meilleur en ce livre, ce sont les notes, c’est-à-dire une foule d’extraits et de morceaux choisis, tirés des écrivains célèbres des deux derniers siècles, surtout de Rousseau. […] Elles ont une saveur qui rend fades et insipides les meilleures choses.

922. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Lettres de m. l’Abbé Sabatier de Castres ; relatives aux trois siecles de la littérature françoise.ABCD » pp. -641

La haine qui les enfante, l’indécence qui les avilit, les décréditent assez par elles-mêmes, & en sont la meilleure réfutation. […] Mais j'ai une meilleure raison à apporter ; ces deux Contes n'ont jamais été de moi. […] Elle a pour titre, Problême Littéraire, & pour but, de prouver que les meilleurs Morceaux des Trois Siecles sont de la façon d’un Vicaire de Paroisse, nommé Martin, mort il y a environ deux ans, avec lequel j’ai été long-temps lié de l’amitié la plus étroite. […] l’Abbé Martin (mort il y a environ quatre ans) n’est pas l’Auteur des Trois Siecles, il l’est au moins des meilleurs Morceaux de cet Ouvrage, ainsi qu’il l’a donné lui-même à entendre à plusieurs Habitués de Paroisse.

923. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VIII : Hybridité »

D’autre part, comme Gærtner a122 trouvé absolument stérile tout croisement entre le Mouron rouge et le Mouron bleu (Anagallis arvensis et A. cœrulea) que les meilleurs botanistes rangent comme deux variétés ; comme enfin, il est arrivé aux mêmes résultats en plusieurs autres cas analogues, il me semble de même permis de douter que les croisements entre beaucoup d’autres espèces soient réellement aussi stériles que Gærtner paraît le croire. […] On ne saurait trouver de meilleure preuve de ce fait que les résultats absolument contradictoires obtenus à l’égard des mêmes espèces, par deux observateurs aussi inexpérimentés que Kœlreuter et Gærtner. Il ne serait pas moins instructif de comparer les assertions de nos meilleurs botanistes, au sujet de certaines formes douteuses, que les uns rangent comme espèces et les autres comme variétés d’après les expériences faites sur leur faculté de croisement fécond, soit par différents observateurs, soit par un seul pendant plusieurs années ; mais je ne puis entrer dans de pareils détails. […] Ainsi, le Mouron bleu et le Mouron rouge sont, par beaucoup de nos meilleurs botanistes, considérés, comme des variétés ; mais parce que Gærtner ne les a pas trouvées parfaitement fécondes dans leur croisement, il les range comme des espèces distinctes.

924. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Proudhon » pp. 29-79

Ce n’est plus qu’un fils, et un très petit fils de Rousseau, qu’eût renié Rousseau ; car il s’est défait de la notion de Dieu, la meilleure chose de la succession de son père, et vous savez qu’il n’en fallait pas tant pour que ce respectable père méconnût et reniât son fils ! […] … le meilleur et le plus pur des hommes, capable d’amitié, de respect (oui ! […] Ses idées, plus que ses sentiments (et ses meilleurs), étaient en somme la grande affaire de sa vie. […] Vous savez comme Rousseau est insupportable avec le sien, quand, à la première page de ses Confessions, le goujat superbe demande qui de ses lecteurs osera dire devant Dieu : Je fus « meilleur que cet homme-là » !

925. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gui Patin. — II. (Fin.) » pp. 110-133

C’était du meilleur vin vieux de Bourgogne que j’avais destiné pour ce festin. […] Du reste, le meilleur, suivant lui, n’en vaut rien ; il ne voudrait pas être à leur service. […] IL faut que je vous avoue ma faiblesse ; je le baisai même, et son beau-père Louis Xll, qui a été le Père du peuple, et le meilleur roi que nous ayons jamais eu en France ».

926. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Appendice. Discours sur les prix de vertu »

Ce spectacle même, à s’en donner un moment la vue, est consolant et beau : sur le trône la bonté dans sa magnanimité ou dans sa grâce ; sur les marches du trône et dans les plus hauts rangs de la société, intelligence, générosité, discernement et activité pour le bien, pour l’allégeance des misères ; à tous les degrés de l’échelle, des associations utiles et secourables : et malgré tout il y a des problèmes insolubles ou non résolus encore, des intérêts rivaux qui semblent ennemis, qui sont certainement contraires et qu’il n’est pas donné aux meilleures intentions, aux résolutions les plus louables, d’accommoder ni de trancher. […] Ayant été nommé rapporteur au Sénat pour la loi votée par le Corps législatif sur la Propriété littéraire, qu’on évita toutefois d’appeler de ce nom, je lus mon Rapport dans la séance du vendredi, 6 juillet 1866 ; le voici : Messieurs les Sénateurs, la loi sur les droits des héritiers et des ayants cause des auteurs, votée le 27 juin dernier par le Corps législatif, est assurément une loi qui vous arrive dans les conditions les meilleures selon lesquelles une loi puisse vous êtes soumise : mûrie, prudente, libérale, pesée à diverses reprises, discutée en tous sens, avec science, talent, éclat et conviction. […] J’ai été un peu grondé par quelques organes de la presse catholique pour cette réminiscence du Vicaire de Wakefield : que serait-ce si je m’étais laissé aller à un souvenir littéraire beaucoup plus voisin et si j’avais fait quelque allusion à un personnage d’un des meilleurs romans modernes, l’abbé Courbezon, que l’auteur, M. 

927. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Nouvelle correspondance inédite de M. de Tocqueville (suite et fin.) »

Après février 1848, Tocqueville attristé, mais non découragé, accepta franchement l’état de choses nouveau et essaya d’en tirer le meilleur parti possible : il était pour la république modérée. […] La lettre écrite de Sorrente, dans laquelle il expose à son meilleur et son plus ancien ami, au confident de ses jeunes années, M.  […] Gustave de Beaumont, qui me serviront peut-être d’excuse, et qui montreront que les meilleurs amis de Tocqueville ont bien voulu, en définitive, n’être point tout à fait mécontents de ce qu’eux-mêmes ils avaient désiré et presque exigé de moi.

928. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. DE BALZAC (La Recherche de l’Absolu.) » pp. 327-357

Le hasard et l’accident sont pour beaucoup jusque dans les meilleures productions de M. de Balzac. […] » La Recherche de l’Absolu, dernière publication de M. de Balzac, n’est pas un de ses meilleurs romans : mais, à travers des circonstances fabuleuses et injustifiables, cette histoire a beaucoup de mouvement, de l’intérêt, et c’est une de celles où l’on peut le plus étudier à nu la manière de l’auteur, sa pente et ses défauts. […] Jeune, il est venu à Paris, vers l’an 1783 ; il s’est fait présenter dans les meilleures sociétés, chez Mme d’Egmont, chez Helvétius, qui pourtant était mort depuis plusieurs années ; mais peu importe l’anachronisme.

929. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. VINET. » pp. 1-32

La Chrestomathie française n’est, comme son nom l’indique, qu’un recueil, un choix utile de morceaux de vers et de prose, tirés des meilleurs auteurs français, distribués et gradués en trois volumes pour les âges : 1° l’enfance, 2° l’adolescence, 3° la jeunesse et l’âge mûr. […] Vinet, à Lausanne, sinon à Bâle, est à sa place ; il a une originalité qui reproduit et condense heureusement les qualités de la Suisse française, et, en même temps, il a une langue en général excellente, attique à sa manière, et qui sent nos meilleures fleurs. […] Vinet quand il devient du meilleur aloi : car c’est alors un écrivain plutôt encore graveur que peintre.

930. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. EUGÈNE SUE (Jean Cavalier). » pp. 87-117

Ils n’existent que dans le drame moderne ou dans le roman. » Je ne nie pas qu’il n’y ait mainte fois de la charge et du cumul dans l’expression ; mais, pour prendre le meilleur selon moi, le plus habile et le plus raffiné des romans de mœurs de M. […] Je me rappelle avoir été témoin, certain soir et dans un hôtel de la meilleure compagnie, d’un drame domestique réel très-imprévu, et qui justifiait tous ceux de Dumas. […] Cooper y a excellé dans ses Puritains d’Amérique, et en général dans ses meilleurs ouvrages, se dédommageant de ne pouvoir lutter avec Walter Scott pour les caractères.

931. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. NISARD. » pp. 328-357

Nisard l’accuse de donner des sens indéterminés et divers à certains mots qui, dans la latinité classique, sont, au contraire, dit-il, parfaitement déterminés et précis ; et il allègue le mot fides qui, bien loin de là, comme me l’assure mon ami, et comme mon propre instinct de simple amateur me le confirme, a naturellement tous ces sens divers, et est un de ces mots de magnifique latitude chez les meilleurs écrivains, comme laus, comme honos. […] Le Précis de l’Histoire de la Littérature française, son meilleur écrit avec Érasme, est un très-bon travail et très-distingué d’exécution, plus modéré, plus conciliant, plus historique et moins contestable dans son milieu que d’autres exposés de doctrine précédents. […] L’esprit est le même ; mais on peut dire que les meilleures qualités de l’auteur se sont donné carrière dans ce dernier ouvrage.)

932. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « PENSÉES FRAGMENTS ET LETTRES DE BLAISE PASCAL, Publiés pour la première fois conformément aux manuscrits, par M. Prosper Faugère. (1844). » pp. 193-224

Cousin s’est donc levé, disions-nous, et il a exprimé quelque chose d’approchant et en des termes bien meilleurs, bien plus persuasifs, on le supposera sans peine ; mais nous ne croyons pas trahir sa pensée en la produisant sous cette forme ; et voilà la période philologique qui commence. […] Une meilleure édition n’est même possible aujourd’hui et l’on n’y a songé que parce que cette première a rempli tout son objet. […] Tout le reste est relativement timoré ; le goût des meilleurs voulait la régularité et ne concevait point qu’on s’en passât.

933. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre IV. Construction de la société future »

Formées par un lent et délicat tissage, à travers un long appareil de signes, parmi les tiraillements de l’orgueil, de l’enthousiasme et de l’entêtement dogmatique, combien de chances pour que, dans la meilleure tête, ces idées correspondent mal aux choses ! […] L’emplacement où nous le bâtissons doit être considéré comme vide ; si nous y laissons subsister une partie des vieilles constructions, ce sera en son nom et à son profit, pour les enfermer dans son enceinte et les approprier à son usage ; tout le sol humain est à lui  D’autre part, il n’est pas, selon la doctrine américaine, une compagnie d’assurance mutuelle, une société semblable aux autres, bornée dans son objet, restreinte dans son office, limitée dans ses pouvoirs, et par laquelle les individus, conservant pour eux-mêmes la meilleure part de leurs biens et de leurs personnes, se cotisent afin d’entretenir une armée, une maréchaussée, des tribunaux, des grandes routes, des écoles, bref les plus gros instruments de sûreté et d’utilité publiques, mais réservent le demeurant des services locaux et généraux, spirituels et matériels, à l’initiative privée et aux associations spontanées qui se formeront au fur et à mesure des occasions et des besoins. […] Car le pacte social ne tolère pas une religion intolérante ; une secte est l’ennemi public quand elle damne les autres sectes ; « quiconque ose dire hors de l’Église point de salut doit être chassé de l’État »  Si enfin je suis libre-penseur, positiviste ou sceptique, ma situation n’est guère meilleure. « Il y a une religion civile », un catéchisme, « une profession de foi dont il appartient au souverain de fixer les articles, non pas précisément comme dogmes de religion, mais comme sentiments de sociabilité, sans lesquels il est impossible d’être bon citoyen ou sujet fidèle ».

934. (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre II. Littérature dramatique — Chapitre II. Le théâtre du quinzième siècle (1450-1550) »

Ce fut là le meilleur jour de la sottie : et l’œuvre de Gringore est, des 26 sotties que compte M.  […] L’amoureux est plutôt un état qu’un caractère : sa séduction est d’être autre, et surtout de meilleure condition, que le mari. […] Du moins Patelin me paraît-il plus proche de certains fabliaux, de certaines nouvelles, et du Roman de la Rose, que de la farce, à la prendre même dans ses meilleurs échantillons.

935. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Victor Hugo, Toute la Lyre. »

Et l’espèce d’éblouissement qui m’est resté dans les yeux après cette lecture n’est-elle pas le meilleur hommage, étant le plus involontaire, que je puisse rendre au plus puissant assembleur de mots qui ait sans doute paru depuis que l’univers existe, depuis qu’il y a des yeux pour voir les objets matériels, des intelligences pour concevoir des idées, des imaginations pour découvrir les rapports cachés entre tout le visible et tout cet invisible, et des signes écrits dont les combinaisons peuvent exprimer ces rapports ? […] Le second… Me croirez-vous si je vous dis que c’est la même chose, et que chacune des « sept cordes de la lyre » rend sensiblement le même son   Cela commence, toutefois, par une série de pièces moins impersonnelles, où le poète nous dit sa vie, se raconte plus familièrement, se confie à ses amis  Tu me dis que j’ai changé, écrit-il à l’un d’eux, Non, je n’ai pas changé ; je veux, toujours le peuple grand et les hommes libres, et je rêve un avenir meilleur pour la femme. […] Enfin, quelques chansons, qui ne sont pas toutes les meilleures que Victor Hugo ait écrites.

936. (1921) Enquête sur la critique (Les Marges)

Louis Mandin L’Intransigeant avec Fernand Divoire (lequel, entre parenthèses, est un poète, et des meilleurs) a commencé, voici un peu plus de quinze ans, à faire une place aux informations littéraires. […] D’où vient donc que le public, plus « gros », ne suive pas toujours les meilleurs auteurs, qu’il flotte parfois, parfois s’égare ? […] Deffoux, entre le dogmatisme universitaire et le goût de l’art indépendant que naît la meilleure critique.

937. (1868) Alexandre Pouchkine pp. 1-34

Remarquez encore que Hamilton s’égayait avec un fantastique usé par la mode, et dont peut-être on ne pouvait plus faire un meilleur usage. […] Il est étrange que ceux qui déclament à tout propos contre les vices de leur siècle, s’attaquent avec tant d’acharnement aux ouvrages des auteurs qui n’ont pas une meilleure opinion qu’eux de la nature humaine. […] Il ne connaît que ces belles poupées, habillées par la meilleure marchande de modes, et montées dans une de ces écoles où comme le veut mistress Malaprop, on apprend aux demoiselles « un peu d’innocence et d’artifice ».

938. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIII. La littérature et la morale » pp. 314-335

Les philosophes, s’ils n’ont pas été des époux sans défaut et des rivaux sans jalousie, ont enveloppé tous les êtres souffrants d’une sympathie large et active ; ils ont compati à toutes les misères, dénoncé toutes les injustices, salué de cris de joie tout progrès de la société vers un état meilleur. […] Louis XIII, qu’on a surnommé le Juste, mériterait à meilleur titre le surnom de Chaste. […] Le personnage d’homme de bien est le meilleur de tous les personnages qu’on puisse jouer.

939. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — Y. — article » pp. 529-575

Clarke & Jacquelot, les meilleurs que nous ayons contre les Matérialistes & les Athées ». […] M. l'Abbé Yvon, de meilleure foi que son Apologiste, en cessant d'être Philosophe, a senti la foiblesse de ce raisonnement. […] On sacrifie un bien présent, il est vrai ; mais c’est par l’espoir d’un meilleur, & cet espoir est un bien réel, même lorsque l’objet en est imaginaire.

940. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mirabeau et Sophie. — I. (Dialogues inédits.) » pp. 1-28

La meilleure preuve en est que je fus peu piquée de son silence ; je recouvrai donc ma liberté avant de l’avoir absolument aliénée. » Il n’en est pas ainsi d’un troisième personnage que la marquise ne peut se dispenser de nommer, car le public le nommait déjà, et d’ailleurs elle est franche et sincère : du moment qu’on se confesse, il faut tout dire, et les demi-confidences lui paraissent ridicules autant que malhonnêtes. […] J’ai sous les yeux une espèce de lettre d’elle à Mirabeau, écrite à ce moment, et de sa meilleure écriture, d’une écriture d’enfant, sans orthographe, mais avec un caractère visible d’ingénuité. […] J’ai là (ce qui vaut mieux) sur ma table ses grandes feuilles-manuscrites, toutes chargées de notes gracieuses ou sévères, d’extraits d’auteurs latins, grecs, anglais, italiens, provisions de toute sorte et pierres d’attente qu’il amassait pour des temps meilleurs et pour l’avenir.

941. (1864) William Shakespeare « Conclusion — Livre III. L’histoire réelle — Chacun remis à sa place »

Place à de meilleurs ! […] Ces plus grands, ces meilleurs, sont-ils nouveaux ? […] Dans ce vieux mode d’histoire, le seul autorisé jusqu’en 1789, et classique dans toute l’acception du mot, les meilleurs narrateurs, même les honnêtes, il y en a peu, même ceux qui se croient libres, restent machinalement en discipline, remmaillent la tradition à la tradition, subissent l’habitude prise, reçoivent le mot d’ordre dans l’antichambre, acceptent, pêle-mêle avec la foule, la divinité bête des grossiers personnages du premier plan, rois, « potentats », « pontifes », soldats, achèvent, tout en se croyant historiens, d’user les livrées des historiographes, et sont laquais sans le savoir.

942. (1913) La Fontaine « IV. Les contes »

Ainsi le meilleur pour vous est l’incertitude, et qu’après la possession vous ayez toujours de quoi désirer. […] Il me resterait à vous parler des contes qui sont dans le recueil des Fables ; car les meilleurs contes, les plus succincts, les plus concis et en même temps les plus charmants des contes de La Fontaine, sont dans le recueil des Fables. Permettez que la leçon d’aujourd’hui déborde un peu sur là leçon prochaine, et je vous parlerai de ces fables qui sont des contes, et qui sont les contes les meilleurs.

943. (1767) Sur l’harmonie des langues, et en particulier sur celle qu’on croit sentir dans les langues mortes

Heureusement pour notre littérature, M. de Voltaire a fait de ce talent un meilleur usage, que de l’emprisonner dans une langue étrangère ; il a mieux aimé être le modèle des poètes français de notre siècle, et le rival de ceux du précédent, que l’imitateur équivoque de Lucrèce et de Virgile. […] Croit-on d’ailleurs, quand on met ainsi sans pitié un écrivain latin ou grec à contribution, que tout soit également correct, également pur, également élégant dans les meilleurs auteurs anciens ? […] Quand je vois un orateur latin employer des mots de Térence, sur ce fondement que Térence est un auteur de la bonne latinité, c’est à peu près comme si un orateur français employait des phrases de Molière par la raison que Molière est un de nos meilleurs auteurs : « Messieurs, pourrait dire à son auditoire, ce harangueur si heureux en imitation, c’est une étrange affaire que d’avoir à se montrer face à face devant vous, et l’exemple de ceux qui s’y sont frottés est une leçon bien parlante pour moi.

944. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre vi »

Les socialistes définissent Edmond Lapierre, « un des meilleurs d’entre les militants de la jeune génération », et disent que « dans la région d’Ivry et de Villejuif, nul n’avait lutté avec autant de dévouement et d’intelligence ». […] Germanisant de haute valeur, il avait beaucoup élargi son champ d’études, jusqu’à devenir un des meilleurs linguistes de l’école de Meillet, et, au moment de la déclaration de guerre, il se trouvait au Pamir, occupé à déchiffrer des textes sogdiens, pareils à ceux que M.  […] Dans les moments difficiles, quand le geste d’autorité tout sec ne donnerait rien de bon, je m’adresse à la plus forte tête, je lui explique mon idée sur le terrain : C’est là le point le plus important, et je n’ai plus de tête à y mettre ; choisis tes meilleurs camarades, ceux que tu voudras, et vas-y ; d’heure en heure, tu m’enverras un des tiens pour me rendre compte, et tu tiendras.

945. (1868) Curiosités esthétiques « IV. Exposition universelle 1855 — Beaux-arts » pp. 211-244

Si les denrées sont aujourd’hui de meilleure qualité et à meilleur marché qu’elles n’étaient hier, c’est dans l’ordre matériel un progrès incontestable. […] Quel est le meilleur tableau ?

946. (1899) Le roman populaire pp. 77-112

Je me disais : « Ce qu’ils échangent là contre un sou, ces pauvres, est-ce la paix, est-ce un peu de joie qui dure seulement autant que la fraîcheur d’un bonnet de tulle, est-ce de quoi les rendre meilleurs ?  […] Elle remplit toute sa destinée quand elle va au-delà, quand elle élève l’homme, le rend meilleur, le porte à la vaillance, au sacrifice et à Dieu. […] La formule la plus nette en a été donnée par un de nos meilleurs critiques contemporains, un des plus ouverts cependant et des plus informés, M. 

947. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Variétés littéraires, morales et historiques, par M. S. de Sacy, de l’Académie française. » pp. 179-194

— les meilleurs auteurs latins et français dans leurs éditions les plus estimées, dans leurs conditions les plus parfaites et les plus irrépréhensibles ; pas trop de curiosité, pas de ces goûts d’exception qu’on voit présider au choix singulier de quelques cabinets rares ; une bibliothèque à la fois de luxe et de bon sens, et faite pour être lue. […] Un de ses bons, de ses meilleurs articles, est celui qu’il a fait sur les Maximes de La Rochefoucauld.

948. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Étude sur la vie et les écrits de l’abbé de Saint-Pierre, par M. Édouard Goumy. L’abbé de Saint-Pierre, sa vie et ses œuvres, par M. de Molinari. — I » pp. 246-260

Mais la mort de ses parents le laissant maître de suivre ses goûts, « et persuadé, nous dit Fontenelle, qu’il n’y avait pas de meilleur séjour que Paris pour des philosophes raisonnables », il y vint habiter et se logea au faubourg Saint-Jacques, dans ce qu’il appelait sa cabane, avec son ami Varignon, à qui il constitua une rente de 300 livres par contrat, pour qu’il fût bien établi que des deux amis l’un ne dépendait pas de l’autre. […] Je lisais les meilleurs ouvrages.

949. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Parny poète élégiaque. » pp. 285-300

Ce qui me console, c’est que les gens d’esprit de ces doctes générations assurent que cette voie est la meilleure, en définitive pour en revenir à apprécier tout ce qui rentre dans le génie de la France, et ce qui exprime le goût français. […] Aristote a beau nous dire que le corps est dans toute sa force de trente à trente-cinq ans, et que l’esprit atteint à son meilleur point dans l’année qui précède la cinquantaine.

950. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Mémoires de l’impératrice Catherine II. Écrits par elle-même, (suite.) »

Elle lui donnait les meilleurs conseils pour son Holstein ; c’est même par là qu’elle fit son premier apprentissage en politique, traitant les affaires de ce petit État avec l’ambassadeur de Vienne qui était à Pétersbourg et qui disait au grand-duc : « Votre femme a raison ; vous feriez bien de l’écouter. » Il suivit le conseil et n’eut pas à s’en repentir. […] Si j’avais compris, dès le commencement, qu’aimer un mari qui n’était pas aimable, ni ne se donnait aucune peine pour l’être, était une chose difficile, sinon impossible, au moins lui avais-je, et à ses intérêts, voué l’attachement le plus sincère qu’un ami, et même un serviteur, peut vouer à son ami et son maître ; mes conseils avaient toujours été les meilleurs dont j’avais pu m’aviser pour son bien ; s’il ne les suivait pas, ce n’était pas ma faute, mais celle de son jugement qui n’était ni sain ni juste.

951. (1875) Premiers lundis. Tome III « Sur le sénatus-consulte »

Et la meilleure preuve, c’est que parmi ces hommes distingués et d’un si bon esprit, qui ont assisté à la naissance et participé à la rédaction de ce sénatus-consulte, pas un ne s’est avancé jusqu’à dire à l’empereur : « Sire, je vous supplie de ne pas laisser subsister ces mots malencontreux en eux-mêmes, qui semblent en contradiction ouverte avec ce qui suit, et qui gâtent jusqu’à un certain point votre sénatus-consulte, qui y font tache en commençant. » Car c’était là le langage direct à tenir à l’empereur. […] Le bon effet produit par l’amnistie, — par cette amnistie qui a été le meilleur commentaire du sénatus-consulte, — permet de croire que la grande majorité du public et du peuple français continue d’aspirer à la stabilité et reste disposée à se contenter de ce qui serait bon, raisonnable et clément ; et, en politique, je ne distingue point la clémence de la justice.

952. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre I. Origine des privilèges. »

. — Cependant, dans ses églises et dans ses couvents, il conservait les anciennes acquisitions du genre humain, la langue latine, la littérature et la théologie chrétiennes, une portion de la littérature et des sciences païennes, l’architecture, la sculpture, la peinture, les arts et les industries qui servent au culte, les industries plus précieuses qui donnent à l’homme le pain, le vêtement et l’habitation, surtout la meilleure de toutes les acquisitions humaines et la plus contraire à l’humeur vagabonde du barbare pillard et paresseux, je veux dire l’habitude et le goût du travail. […] S’il est intelligent et bon fermier d’hommes, s’il veut tirer meilleur profit de sa terre, il relâche ou laisse se relâcher par degrés les mailles du rets où ses vilains et ses serfs travaillent mal parce qu’ils sont trop serrés.

953. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « « L’amour » selon Michelet » pp. 47-66

. — Mais, au surplus, l’avancement moral de la femme et de l’homme étant à la fois le but de la vie et l’œuvre de l’amour, il est clair que la meilleure condition de cet avancement, et la plus souhaitable, c’est d’être l’œuvre d’un seul amour et qui dure autant que la vie même. — Bien différent de nos plus récents moralistes, Michelet n’a pas l’ombre de complaisance pour le libertinage, ni pour l’adultère, ni pour cette espèce « de divorce dans le mariage qui est, dit-il, l’état d’aujourd’hui (1858). » Les mauvaises mœurs ne lui inspirent aucune curiosité spéculative. […] Et il conclut : « Ces quelques planches de Gerbe, cet atlas étonnant, unique, est un temple de l’avenir, qui, plus tard, dans un temps meilleur, remplira tous les cœurs de religion.

954. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Deux tragédies chrétiennes : Blandine, drame en cinq actes, en vers, de M. Jules Barbier ; l’Incendie de Rome, drame en cinq actes et huit tableaux, de M. Armand Éphraïm et Jean La Rode. » pp. 317-337

Et nous nous disons que le jeune Ponticus se fera sans doute prier avant de céder Blandine à Jésus ; qu’Attale et Æmilia, passionnément amoureux l’un de l’autre, ne semblent pas dans les meilleures conditions pour embrasser la religion du crucifié, et qu’ils y feront quelque résistance ; ou bien qu’Æmilia se convertira seule, et que sa lutte contre Attale sera, du moins, l’un des principaux épisodes de cette tragédie… Mais rien de tout cela. […] Quelle meilleure manière de le réhabiliter et de l’affranchir, que de le montrer capable des mêmes vertus et des mêmes sacrifices que l’homme libre !

955. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre VIII. Jésus à Capharnahum. »

Il revint à Capharnahum 382, où il trouvait des dispositions beaucoup meilleures, et de là il organisa une série de missions sur les petites villes environnantes. […] Le meilleur argument qu’on puisse faire valoir en sa faveur est le nom même de Tell-Hum, Tell entrant dans le nom de beaucoup de villages et ayant pu remplacer Caphar.

956. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XVII. Forme définitive des idées de Jésus sur le Royaume de Dieu. »

Chacun de nous lui doit ce qu’il y a de meilleur en lui. […] Le royaume de Dieu n’est alors que le bien 814, un ordre de choses meilleur que celui qui existe, le règne de la justice, que le fidèle, selon sa mesure, doit contribuer a fonder, ou encore la liberté de l’âme, quelque chose d’analogue à la « délivrance » bouddhique, fruit du détachement.

957. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Les Confidences, par M. de Lamartine. (1 vol. in-8º.) » pp. 20-34

La seule conséquence que je veuille tirer de cette date récente, est toute littéraire ; elle porte sur un défaut qui affecte désormais la manière de M. de Lamartine, même à ses meilleurs moments. […] Les cœurs s’ouvrent sans défiance, ils se soudent tout de suite… » Est-ce Bernardin de Saint-Pierre encore qui dans cette scène, jolie d’ailleurs, où Graziella, pour mieux plaire à celui qu’elle aime, essaie de revêtir la robe trop étroite d’une élégante de Paris, est-ce lui qui viendrait nous dire, après les détails sans nombre d’une description toute physique : « Ses pieds, accoutumés à être nus ou à s’emboîter dans de larges babouches grecques, tordaient le satin des souliers… » Ce défaut, dont je ne fais que toucher quelques traits, est presque continuel désormais chez M. de Lamartine ; il se dessine et reparaît à travers les meilleurs endroits.

958. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre II. Des livres de géographie. » pp. 5-31

L’ouvrage le plus complet en ce genre est le Dictionnaire géographique de Bruzen de la Martiniere, dont la meilleure édition est celle de Paris 1769. […] Cet ouvrage est le meilleur & le plus judicieux que nous ayons sur l’Egypte.

959. (1854) Préface à Antoine Furetière, Le Roman bourgeois pp. 5-22

Cependant, et l’Académie, et lui, ont joué à la bascule, comme les enfants, sans pouvoir convenir d’un équilibre qui leur aurait sauvé, à l’un et à l’autre, tant de mauvaises démarches dont le public se divertit. » 9 Ces deux témoignages, rapprochés de la dernière phrase de la lettre de Bussy, et de l’approbation de Bossuet10, sont la meilleure caution de Furetière et sa véritable oraison funèbre. […] Non, bien loin de vouloir donner une pareille idée de Furetière, j’avouerai toujours qu’il est un des meilleurs satyriques que nous ayons, et qu’il ne le cède en rien de ce côté à M. 

960. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XV. M. Dargaud » pp. 323-339

la meilleure définition de la poésie est peut-être celle-ci : c’est l’intensité, la plus grande intensité de la vie, n’importe où elle soit. […] Pris par ce côté, — l’appréciation morale, dans toute sa profondeur, des actions et du caractère, qui est le meilleur côté de la pensée et du talent de M. 

961. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre premier : M. Laromiguière »

Les grands auteurs font cercle autour de sa chaire ; il en descend le plus souvent qu’il peut et leur cède la parole ; il prétend qu’ils sont les meilleurs maîtres d’idéologie, et que leur style est toute une logique. […] Parmi les descriptions de la couverture, celle de Laromiguière est des meilleures et restera.

962. (1936) Réflexions sur la littérature « 1. Une thèse sur le symbolisme » pp. 7-17

Barre quand il expose, de façon assez intelligente et précise (c’est la meilleure partie de son livre) les idées de M.  […] Si je considère les trois meilleurs poètes de la génération qui suivit Verlaine et Mallarmé, et qui sont Henri De Régnier, Viélé-Griffin et Francis Jammes, je suis frappé de ceci que tous trois ont écrit sous forme de poème dramatique leur chef-d’œuvre, avec l’homme et la sirène, Phocas le jardinier, le poète et sa femme.

963. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Appendice — Une discussion dans les bureaux du Constitutionnel »

Une discussion, qui s’est passée un jour sous nos yeux, au moment même de l’apparition du livre, et dont les termes me reviennent presque textuellement, en sera la meilleure preuve.

964. (1874) Premiers lundis. Tome II « Le poète Fontaney »

Fontaney, un de ces hommes avec qui l’on sent, avec qui l’on est d’accord même sans se revoir, et qui font, en disparaissant successivement, que notre meilleur temps se voile, et que la vie devient comme étrangère29.

965. (1875) Premiers lundis. Tome III « Viollet-Le-Duc »

Bien citer, quand il s’agit de ces vieux poëtes, c’est les faire apprécier de la meilleure manière, c’est déjà les juger soi-méme avec sagacité et discernement.

966. (1861) La Fontaine et ses fables « Conclusion »

C’est qu’il fait des résumés, et les meilleurs de tous.

967. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre premier. Rapports de l’invention et de la disposition »

D’autre part, quand on s’occupe de disposer les matériaux qu’on a amassés, et qu’on s’ingénie à trouver le meilleur ordre qui éclaire et mette en valeur les idées qu’on a choisies, l’activité inventive de l’esprit ne se repose pas pour cela.

968. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Tailhède (Raymond de la) = La Tailhède, Raymond de (1867-1938) »

Là, le jeune poète me semble apporter tout simplement à nos lettres ce genre de poésie qui leur manquait, au témoignage des meilleurs juges du xviie  siècle.

969. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XVI. Consultation pour un apprenti romancier » pp. 196-200

Quant aux lectrices qui achalandent-les rédacteurs en vogue de nos meilleures librairies, pourquoi ne les sauriez-vous point conquérir, comme vous avez fait votre chambrière : à la hussarde ?

970. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 145-150

On peut en juger par Rodomont, qui lui valut huit mille écus de la part de Charles IX, & qui n’est pas son meilleur Ouvrage.

971. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 202-207

L’Histoire de Louis XI est-elle destinée à un meilleur sort ?

972. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 303-308

Il a écrit pour des Esprits solides, pour des Chrétiens jaloux de connoître leur Religion dans son origine, dans ses progrès, dans ses vrais caracteres ; pour les ames droites qui lisent dans la vûe d’acquérir des connoissances utiles & de devenir meilleures ; pour les hommes de toutes les conditions qui n’ont ni le loisir, ni la facilité, ni le talent de puiser dans les sources & d’en écarter ce que la prévention, l’ignorance & la superstition ont pu y mêler de faux, d’excessif & d’indigne de la divinité du dogme & de la sainteté du culte.

973. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 453-457

Il est donc essentiel de remédier à leur impuissance ; & parmi tous les moyens qu’un Gouvernement sage peut employer sans se compromettre, le meilleur seroit d’autoriser des voix affidées & courageuses, destinées à avertir, à redresser, a confondre, à humilier même ceux qui s’écartent des vrais principes.

974. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 115-120

Les meilleurs morceaux de son Poëme [& l’on ne peut disconvenir qu’il n’y en ait un certain nombre de bons] sont défigurés par des tirades de Vers durs, gigantesques, puériles, incorrects, monotones, que la force & la nouveauté de quelques pensées ne sauvent pas de la critique.

975. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 122-127

Il est vrai que la Langue seroit restée dans une barbarie ridicule, si son style avoit servi de modele à ceux qui l'ont suivi ; mais on trouve dans ses Ouvrages une verve qui étonne, & des traits d'esprit, qui, revêtus d'expressions moins baroques, feroient honneur aux meilleurs Poëtes de ce Siecle.

976. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 293-297

Semblable à ces femmes qui faisoient profession de pleurer aux funérailles des Anciens, & qui regrettoient avec de grands cris ceux même qu'elles n'avoient jamais vus, l'Eloquence gémit indistinctement sur toute sorte de tombeaux, &, confondant le Génie dans la médiocrité, veut quelquefois consacrer à celle-ci des monumens dont on a privé jusqu'à ce jour la cendre des Corneille & des Racine, &c. » * Au reste, l'Histoire de Pologne passe pour le meilleur Ouvrage de M. de Solignac, & seroit une excellente Histoire aux yeux de tout le monde, si le naturel, la simplicité & la correction étoient les seules qualités qu'on dût exiger d'un Historien ; mais ces qualités, pour être précieuses, ne sont pas les seules nécessaires, & malheureusement M.

977. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Horace, et les mauvais écrivains du siècle d’Auguste. » pp. 63-68

D’être né d’un affranchi, le meilleur des pères, le seul qu’il eût pris, s’il avoit pu s’en choisir un ; d’éviter la société de ses confrères les auteurs, se réduisant à celle de quelques amis intimes & choisis, placés à la tête du gouvernement & de la littérature ; d’avoir pris la suite à la bataille de Philippe, jetté son bouclier, & protesté qu’il ne remanieroit plus les armes ; d’avoir été tribun militaire sans en avoir le mérite ; de s’être emparé de la confiance de Mécène ; de comparer son devancier Lucile à un fleuve qui roule quelques grains précieux d’or parmi beaucoup de boue ; enfin de ne se refuser à aucune raillerie sanglante, & de nommer chacun par son nom.

978. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre IX. Des Epistolaires ou Ecrivains de Lettres. » pp. 265-269

Les Modèles des Lettres imprimé à Lyon, il y a quelques années, est une collection puisée dans nos meilleurs épistolaires françois.

979. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 15, des personnages de scelerats qu’on peut introduire dans les tragedies » pp. 115-119

Speroné Speroni, poëte du dix-septiéme siecle, a fait une tragedie italienne, intitulée Canacée, qui du moins peut passer pour une des meilleures tragedies écrites en italien.

980. (1894) Études littéraires : seizième siècle

Les épigrammes de Marot sont meilleures encore que ses épîtres satiriques ou ses coq-à-l’âne, souvent amusants, mais toujours obscurs. […] On ne saurait meilleur temps aviser Que de Noël la minuit ou la veille. […] Très souvent, en voyant Montaigne se peindre lui-même, on se rappelle le portrait suivant, qui n’est pas de lui : « C’était le meilleur petit bonhommet qui oncques ceignit l’épée. […] Ils consistent à souhaiter comme meilleur ce que nous ne connaissons point. […] Tout cela devait se mettre au point plus tard, mais pour commencer, et dans la période pour ainsi dire scolaire, rendait détestables les écrivains médiocres, et gâtait un peu les meilleurs.

981. (1889) Derniers essais de critique et d’histoire

Quand le chirurgien, après une saignée, leur apporte le mouchoir taché du sang de leur dame, ils lui donnent le meilleur de leur vaisselle d’argent, dix à douze mille écus. […] Je me trompe, une seconde chose est nécessaire, c’est que l’esprit à qui la nature l’a départi l’emploie tout entier sur la matière qui peut lui fournir son meilleur emploi. […] De tels poèmes sont les abrégés de ce qu’il y a de meilleur et de plus élevé dans le monde, et les vrais bréviaires qu’il convient de lire lorsque nous entrons dans un tes grands temples, naturels. […] Certainement on y lira les pièces elles-mêmes et la correspondance des ambassadeurs ; il n’y a pas de meilleure école. […] Seulement, pour les goûter, il faut se mettre au point deviné, prendre intérêt à la peinture d’une humanité plus belle et meilleure.

982. (1889) Impressions de théâtre. Troisième série

Dumas est donc bien meilleur chrétien qu’eux tous. […] Quel meilleur éloge en pourrais-je faire ? […] D’acte en acte, on se sentait devenir meilleur. […] Ils sentent que rien n’est meilleur que d’être bon. […] Elle lui donnerait les meilleurs conseils.

983. (1896) Les idées en marche pp. 1-385

Mais les Misérables n’ont-ils pas la meilleure part de sa gloire ? […] L’Anglais a une bile noire et âcre dont Swift, quelques pages de Quincey et de Carlyle donnent le meilleur exemple. […] Parmi ces derniers, Lamartine fut un des meilleurs. […] Celui qui bâtit son univers sur l’hérédité, celui que l’analyse emporte lui doivent le meilleur de leurs théories. […] La meilleure partie de ma vie s’est écoulée.

984. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre sixième »

L’œuvre paraissait enfin, ayant en tête une préface où Chapelain louait « la floridité » et l’élégance du style, et déclarait le poème « tissu dans la nouveauté selon les règles de l’épopée, et le meilleur en son genre qui sortira jamais en public81 !  […] Cervantes se contente de les livrer au bon sens de Sancho, qui raille finement la prétention de « vouloir faire du pain meilleur que le pain de froment. » D’un critique si fin et si modéré je ne crains pas de palinodie. […] Boileau, plus travailleur que Regnier, et venu au meilleur temps de la langue, s’attache à la poursuite de ses idées jusqu’à ce qu’il les ait saisies et amenées sous son regard. […] Mais, dans ses chefs-d’œuvre, il est grand écrivain en vers, parce qu’il s’est servi des vers pour exprimer ce que concevait de meilleur un esprit excellent, conduit par un cœur droit176. […] Il se peut dire que c’est en ce dernier genre qu’il a excellé, quoique ce fût un des meilleurs hommes du monde, (Mémoires de Saint-Simon, tome IX, ch. 4, édit.

985. (1890) Impressions de théâtre. Quatrième série

Car rien n’est meilleur pour assouplir les caractères, sinon pour les adoucir. […] … Mais j’ai une meilleure réponse. […] C’est une fille galante, ni pire ni meilleure que les autres. […] ) se révèle comme le meilleur homme du monde. […] Il s’ensuit que nous ne sommes pas sortis de là notablement meilleurs.

986. (1923) Nouvelles études et autres figures

Et d’autre part, quand il regrette de ne pas être né plus tard, espère-t-il donc en un avenir meilleur ? […] Les humanistes forgent contre eux, qui sont pourtant des humanistes, épigrammes et satires dans leur meilleur latin. […] Ils y parvenaient en associant les meilleurs élèves au professeur et en leur confiant un groupe de camarades. […] Relisez plutôt — ce ne sont pas ses meilleurs vers !  […] Il tient le registre des jours où il s’est reconnu plus de sensibilité et une conscience d’un meilleur timbre.

987. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Il ne suffit pas que je dise : Ce jambon est fort bon ; je le trouve fort bon ; n’est-il pas en effet le meilleur du monde ? […] « … Les fermes, les bois, les champs, les ruisseaux m’ont remis en mémoire plusieurs vers de la Fontaine ; mais ce ne sont pas les meilleurs. […] J’osai dire aussi qu’il y a deux sortes de vers dans Boileau : les moins bons, qui sont d’un bon élève de troisième, et les meilleurs, qui sont d’un bon élève de rhétorique. […] Dans une pièce de Caldéron385, le héros, don Gutierre, tue sa noble femme, par un motif qui ne paraîtra pas beaucoup meilleur aux étrangers que celui du héros d’Alarcos. […] Mais à l’époque de Molière, ce ridicule existait beaucoup moins dans les maisons bourgeoises que dans la haute aristocratie, où il n’était pas aussi ridicule, puisque le rang et la fortune laissent un loisir dont il semble que les dames elles-mêmes ne sauraient faire un meilleur usage qu’en s’instruisant.

988. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXII » pp. 286-290

., dans lesquels il y avait de grands excès du mot propre et des descriptions impitoyables de crudité : c’est un converti qui revient à mieux et qui s’amende, qui se fait satirique un peu dans le genre, mais dans un meilleur sens que Barthélemy. — Quoi qu’il en soit, c’est moins par des satires directes, ce nous semble, qu’il faut combattre l’ennemi, que par des exemples plus calmes et en continuant de marcher de plus en plus, et chacun de son mieux, dans sa direction littéraire, sans s’en laisser détourner.

989. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXXIII » pp. 332-336

Buloz, qui l’a créée et qui la dirige depuis quatorze ans, en est devenu l’unique acquéreur et propriétaire : il s’occupe à lui donner de nouveaux développements, à perfectionner les branches existantes, à les varier et à assurer à ce Recueil la supériorité qu’il s’est acquise déjà entre les meilleures Revues d’Europe.

990. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Madeleine, Jacques (1859-1941) »

Jacques Madeleine est bien un des meilleurs fils de cette Grèce maternelle, car on a rarement dédié à notre Mère auguste un temple plus pur et plus radieux que ce Parthénon de la poésie.

991. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Pottecher, Maurice (1867-1960) »

La partie burlesque est la meilleure, parce que nous sommes très enclins à rêver l’idéal et très impuissants, d’ordinaire, à le réaliser.

992. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XX » pp. 215-219

Boileau publia dans le même temps son Discours au roi, dont j’ai déjà parlé : c’est un de ses meilleurs écrits.

993. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 527-532

Cochin sont le meilleur préservatif qu’on puisse opposer à ces abus ; & en faisant sa gloire, elles seront la condamnation de quiconque s’écartera des routes qu’il a suivies.

994. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 296-302

C’est dans ces Ouvrages enfin que la Philosophie apprendra l’usage qu’on doit faire des lumieres & du sentiment, & que l’humanité n’a pas de consolation plus solide que la Religion, comme la Politique n’a pas de meilleur appui.

995. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préface des « Voix intérieures » (1837) »

L’auteur, on le voit, ne se dissimule aucune des conditions rigoureuses de la mission qu’il s’est imposée, en attendant qu’un meilleur vienne.

996. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface d’« Angelo, tyran de Padoue » (1835) »

Il n’a qu’un regret, c’est que cette pensée ne soit pas venue à un meilleur que lui.

997. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Le père Bouhours, et Barbier d’Aucour. » pp. 290-296

C’est un des meilleurs sujets qu’ayent eu l’académie Françoise & le barreau.

998. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Chœur. » pp. 21-24

Mais quand la tragédie eut commencé à prendre une meilleure forme, ces récits ou épisodes, qui n’avaient été imaginés que comme un accessoire pour laisser reposer le chœur, devinrent eux-mêmes la partie principale du poème dramatique, dont, à son tour, le chœur ne fut plus que l’accessoire.

999. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre IV. Des Ecrits sur la Poétique & sur divers autres genres de Littérature. » pp. 216-222

On peut joindre au cours des Belles-Lettres l’Ecole de Littérature tirée de nos meilleurs Ecrivains, par M. l’Abbé de la Porte, en deux volumes in-12.

1000. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 49, qu’il est inutile de disputer si la partie du dessein et de l’expression, est préferable à celle du coloris » pp. 486-491

Les uns auront le sens de la vûë meilleur à proportion que les autres sens.

1001. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Alcide Dusolier »

Le romancier à la manière anglaise, et c’est la bonne, — le roman est la meilleure gloire de l’Angleterre, — le romancier de la vie familiale et des mœurs intimes, avec de la profondeur sous la bonhomie, de l’attendrissement sous la gaîté, il y a telles pages, comme un Paysage disparu et le Vieux salon, de ces Propos littéraires et pittoresques, que je vous donne et que vous prendrez pour des chapitres exquis — mon Dieu !

1002. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre I. Les personnages »

Cela parut si fade qu’il déplut au roi lui-même. « La sotte flatterie » n’a pas meilleur succès que la franchise trop rude. […] Il fondait là-dessus l’achat d’une feuillette     Du meilleur vin des environs. […] Pour le singe, il s’invente au premier coup toute une parenté ; le Pirée d’abord, « son meilleur ami », puis « son cousin le juge maire. » Mais il n’est qu’un écervelé, et babille à tort et à travers. […] Par le digne voeu de Charrous, le moindre de ces moutons vaut quatre fois mieux que le meilleur de ceux que jadis les Coraziens, en Lusitanie, vendaient un talent d’or. […] Cela touche au vif l’homme qui, pour rendre son âne « plus frais et de meilleur débit », l’a lié par les pieds et le porte comme un lustre.

1003. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre I. Les Saxons. » pp. 3-71

Les acheteurs engrossaient ordinairement les jeunes femmes, et les menaient enceintes au marché afin d’en tirer un meilleur prix. […] Sous cette barbarie native, il y avait des penchants nobles, inconnus au monde romain, et qui de ses débris devaient tirer un meilleur monde. […] On est ému quand on les entend conter comment le vieux « roi embrassa le meilleur des thanes, et lui mit ses bras autour du col… », comment « les larmes coulaient sur les joues du chef à tête grise… Le vaillant homme lui était si cher !  […] Car « un hideux étranger, un démon habitant des marais », Grendel, est entré la nuit dans sa salle, a saisi trente nobles qui dormaient, et s’en est retourné dans sa bauge avec leurs cadavres ; depuis douze ans, « l’ogre des repaires », la bestiale et vorace créature, le parent des Orques et des Iotes, dévore les hommes et « vide les meilleures maisons. […] —  Les muscles avaient été arrachés,  — les jointures des os avaient craqué. —  La victoire dans la bataille — était pour Beowulf. —  Grendel était contraint — de fuir, atteint à mort,  — dans son refuge des marais,  — de chercher sa lugubre demeure. —  Il savait bien — que la fin de sa vie — était venue,  — que le nombre de ses jours était rempli. » Car il avait laissé par terre sa main, son bras et son épaule, et dans le lac des Nicors, où il s’était renfoncé, « la vague enflée de sang bouillonnait, la source impure des vagues était bouleversée toute chaude de poison, la teinte de l’eau était souillée par la mort, des caillots de sang venaient avec les bouillons à la surface. » Restait un monstre femelle, sa mère, « qui habitait comme lui les froids courants, et la terreur des eaux », qui vint la nuit, et qui parmi les épées nues, arracha et dévora encore un homme, Œschere, le meilleur ami du roi.

1004. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxiiie entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff »

Ce dernier trait de caractère a fourni à l’auteur une de ses meilleures études ; elle est intitulée les Chanteurs, et, ainsi que son titre l’indique, nous y assistons à un concert champêtre qui est plein d’intérêt. […] Il buvait du thé, il riait, examinait ses ongles, fumait, s’appuyait nonchalamment sur les coussins dont il était entouré et paraissait à tous égards dans les meilleures dispositions. […] Zverkoff commença en ces termes : — Vous n’êtes pas sans savoir quelle femme j’ai le bonheur de posséder ; je crois qu’il est impossible de trouver une meilleure personne ; vous en conviendrez vous-même. […] Et, pour être juste, je dois dire que… jamais elle n’avait encore eu de meilleure femme de chambre ; c’était une créature serviable, modeste, soumise, — en un mot, elle avait toutes les qualités qu’on peut souhaiter. […] Je chassai Arina, et je supposais qu’avec le temps elle reviendrait à de meilleurs sentiments ; il me répugne, vous savez, de croire au mal et à la noire ingratitude du cœur humain.

1005. (1899) Musiciens et philosophes pp. 3-371

Je deviens aussi un meilleur musicien, un meilleur auditeur. […] Elles restent ses meilleures pages. Le maître de Bayreuth, quoi qu’il en pense, aura été le meilleur de lui-même et instinctivement Nietzsche sentit ce qu’il perdait en le quittant. […] C’est seulement dans la musique de Hændel que résonne le meilleur de l’âme de Luther et de ses contemporains, le grand souffle judéo-héroïque qui créa tout le mouvement de la Réformation. […] « Avec mes meilleurs vœux pour votre voyage.

1006. (1888) Études sur le XIXe siècle

Cette idylle d’amitié fut ce que Leopardi eut de meilleur dans sa vie. […] À chaque instant, de la meilleure foi du monde, il se met en contradiction avec celles qu’il professe. […] Il a en lui une force d’inconscience qui fait ses livres meilleurs que ses préfaces. […] Verga doit le meilleur de sa réputation : les Malavoglia. […] D’ailleurs, l’auteur de Delitti, — à mon sens le meilleur écrit de M. 

1007. (1813) Réflexions sur le suicide

Il n’y a point de doute que nous ne sortions sensiblement meilleurs de l’épreuve de l’adversité, quand nous nous y soumettons avec une fermeté douce. […] Quand on réfléchit sur les livres saints, on y trouve l’admirable réunion des meilleurs conseils pour se passer de succès dans ce monde, et souvent aussi des meilleurs moyens pour en obtenir. […] La clémence du Ciel, le repos de la mort, une certaine beauté de l’univers, qui n’est pas là pour narguer l’homme, mais pour lui prédire de meilleurs jours : quelques grandes idées, toujours les mêmes, sont comme les accords de la création, et nous rendent du calme quand nous nous accoutumons à les comprendre. […] Quel est l’homme malheureux qui par sa patience et sa résignation ne donnera pas un exemple qui émeuve les âmes et fasse naître des sentiments que jamais les meilleures leçons ne suffiraient pour inspirer ?

1008. (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104

Depuis qu’il ne peut plus compter sur l’espèce de certitude que respire et inspire l’âme des foules, avec laquelle jadis il collaborait, il lui faut trouver en soi des motifs de croire, une raison de penser qu’il ne se trompe point : nul meilleur moyen que d’utiliser l’ennemi naguère intrus dans la maison, de lui assigner son rôle, d’en faire un allié. […] Suggérer tout l’homme par tout l’art, j’ai bien souvent écrit ou dit cette formule, je n’en sais pas de meilleure. […] Les états simples de l’âme sont exprimés depuis longtemps : mais les esprits dont je parle, et qui se recommandent de très grands poètes, estiment qu’il y a beaucoup d’art et du meilleur dans l’expression de ces heures sénescentes où le regret l’emporte sur le désir, où l’âme pleine d’expérience perce d’un regard subtil les apparences premières de la nature et, par d’exquis artifices de rhythme et de style, évoque le sens dernier des choses. […] Chez nos meilleurs écrivains, quand la pensée n’est pas directement chrétienne comme chez Barbey d’Aurevilly, Villiers de l’Isle-Adam ou Paul Verlaine, elle est au moins profondément spiritualiste. […] Ils ont fait avec nous un malheureux échange : ils nous ont donné leurs meilleurs artistes et pris les pires des nôtres.

1009. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « Remarques finales. Mécanique et mystique »

Il se ménage donc un refuge dans la théorie platonicienne, avec une Idée du Bien qui domine toutes les autres : les raisons d’agir s’échelonneraient au-dessous de l’Idée du Bien, les meilleures étant celles qui s’en rapprochent le plus ; l’attrait du Bien serait le principe de l’obligation. […] Ils croiront le louer suffisamment quand ils diront que c’est le moins mauvais de tous, et en ce sens seulement le meilleur. […] Mais il y a loin de cet attachement à la cité, groupement encore placé sous l’invocation du dieu qui l’assistera dans les combats, au patriotisme qui est une vertu de paix autant que de guerre, qui peut se teinter de mysticité mais qui ne mêle à sa religion aucun calcul, qui couvre un grand pays et soulève une nation, qui aspire à lui ce qu’il y a de meilleur dans les âmes, enfin qui s’est composé lentement, pieusement, avec des souvenirs et des espérances, avec de la poésie et de l’amour, avec un peu de toutes les beautés morales qui sont sous le ciel, comme le miel avec les fleurs. […] Elles s’accroîtront dans la mesure où elles obtiendront de la terre un meilleur rendement. […] Si nous esquissons une solution, c’est simplement pour marquer que le problème ne nous paraît pas insoluble : de plus compétents que nous en trouveront une meilleure.

1010. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Appendices » pp. 235-309

Seulement, cette gestation a des phases nombreuses, qui sont toutes de l’intuition, et dont il n’est pas toujours exact de dire que la dernière fut la meilleure. […] De dix expressions qui se présentent à notre esprit, nous pouvons dire assez souvent que l’une est meilleure que les autres ; mais est-elle la meilleure ? […] En attendant, sans impatience d’ailleurs, la petite bibliothèque promise, je cherche en vain, chez D’Annunzio, un bon roman et un bon drame. — Des romans, le meilleur (relativement) est peut-être le premier en date, Il Piacere (1889) ; est-ce parce que le poète y a réalisé le roman autobiographique que tout homme porte en soi ? […] Si l’on prenait la peine d’étudier la technique des meilleurs d’entre eux, on serait étonné de voir combien ils se sont rapprochés des unités tant honnies.

1011. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Discours sur le système et la vie de Vico » pp. -

Toutes les nations barbares ont été forcées de commencer ainsi, en attendant qu’elles se formassent un meilleur système de langage et d’écriture. […] Joignez-y l’histoire des premiers siècles de Rome, qui nous présente le meilleur commentaire de l’histoire fabuleuse des Grecs ; en effet Rome ayant été fondée lorsque les langues vulgaires du Latium avaient fait de grands progrès, l’héroïsme romain jeune encore, au milieu de peuples déjà mûrs, s’exprima en langue vulgaire, tandis que celui des Grecs s’était exprimé en langue héroïque. […] Le peuple corrompu était esclave de ses passions effrénées ; il devient esclave d’une nation meilleure qui le soumet par les armes, et le sauve en le soumettant. Car ce sont deux lois naturelles : Qui ne peut se gouverner, obéira, — et, aux meilleurs l’empire du monde. […] Néanmoins les Essais politiques sont encore le meilleur commentaire de la Science nouvelle.

1012. (1891) Esquisses contemporaines

Les meilleures plumes de France s’en firent les interprètes. […] Secrétan l’aborde de front et lui consacre la meilleure partie de son volume. […] Il entra aussitôt dans le cercle choisi de ma Société théologique, où il fut un des meilleurs debaters. […] Ses meilleurs amis le renoncent ou le combattent ; l’un d’eux, philosophe depuis célèbre, M.  […] Nous avouons trouver lamentable l’issue d’une vie riche pourtant de brillantes promesses et qui s’était annoncée sous les meilleurs auspices.

1013. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome II pp. 1-419

Les compatriotes de Giusti citent cette réponse comme une des meilleures pièces de son recueil. […] Malheureusement, les meilleurs passages de cette composition perdent la moitié de leur valeur, faute de concision. […] Valérie est coquette dans la meilleure acception du mot. […] Brave et habile, Claude Melnotte désarme son adversaire, et dès ce moment ils deviennent les meilleurs amis du monde. […] Avec la meilleure volonté du monde, il est bien difficile d’ajouter foi aux serments qu’il prononce.

1014. (1730) Discours sur la tragédie pp. 1-458

Il y a là comme dans les meilleures choses un excès à craindre : il ne faut pas pousser l’admiration pour eux, jusqu’à n’oser porter les yeux sur leurs défauts : car ils ne sont pas grands d’une perfection absolüe, mais seulement d’une perfection relative, qui consiste dans le grand nombre des beautez, et dans la rareté des défauts, par rapport à d’autres écrivains. […] On peut mettre beaucoup d’esprit dans un ouvrage, sans que le genre en devienne meilleur. […] Ils répondront aux meilleurs raisonnemens par les traits de la parodie même. […] Si les acteurs agissent par vertu, voilà nôtre raison contente ; s’ils agissent par passion, voilà nôtre sensibilité exercée : mais si la passion et la vertu sont d’accord, voilà tous nos besoins remplis ; et nos émotions et nos larmes sont d’autant plus douces, qu’elles nous donnent meilleure opinion de nous-mêmes. […] Elle regarde la conduite de tout l’ouvrage, et le meilleur arrangement de la matiere qu’on s’est choisie.

1015. (1885) L’Art romantique

Méryon rappelle ce qu’il y a de meilleur dans les anciens aquafortistes. […] Outre la beauté du diable, c’est-à-dire la grâce charmante et l’audace de la jeunesse, il contient le rire, et le meilleur rire. […] C’est une remarque que plusieurs esprits, et des meilleurs, n’ont pu s’empêcher de faire en plusieurs occasions. […] Le lecteur ne sera donc pas étonné que je considère le poëte comme le meilleur de tous les critiques. […] Il faut que la littérature aille retremper ses forces dans une atmosphère meilleure.

1016. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

Racine porte son Alexandre à l’hôtel de Bourgogne et lui enlève sa meilleure actrice. […] Je ne l’ai jamais vue jouer, mais on dit que c’est la meilleure actrice de toutes. […] La vertu des femmes les plus belles, les plus aimables de la cour, n’avait pas fait meilleure contenance, quand le refus d’une obscure fille d’honneur vint mettre fin à cette longue suite de succès. […] Le portier fit pendant quelque temps la meilleure contenance, mais à la fin, contraint de céder au nombre, il jeta son épée à terre en criant miséricorde. […] Jourdain un de ses meilleurs traits : « Comment donc, ma fille, dit madame de Sévigné dans une de ses lettres, j’ai fait un roman sans y penser.

1017. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « PARNY. » pp. 423-470

Oui, Parny était bien cela, il l’était dans son genre à meilleur titre que Delille ; mais le malheur c’est que l’époque de Louis XVI n’avait rien de ce qui constitue un siècle ; ce n’était qu’un règne d’un goût passager et d’un jargon poétique aimable. […] Avec son organisation délicate et fine, avec ses instincts de simplicité et de mélodie, il est permis de conjecturer que, nourri à une meilleure époque, plus loin de Trianon, et venu du temps de Racine, il aurait été un élégiaque parfait. […] On peut douter qu’il se fût jamais converti, même en voyant des preuves meilleures Il est au contraire très-aisé de soupçonner ce qu’il aurait pensé des tentatives et des élancements mystiques de la lyre nouvelle, et on croit d’ici l’entendre répéter et appliquer assez à propos à plus d’un poëte monarchique et religieux de 1824, à certains de nos beaux rêveurs langoureux et prophètes (s’il avait pu les voir), qui, en ce temps-là, mêlaient par trop le psaume à l’élégie et tranchaient du séraphin : Cher Saint-Esprit, vous avez de l’esprit, Mais cet esprit souvent touche à l’emphase : C’est un esprit qui court après la phrase, Qui veut trop dire, et presque rien ne dit. […] Parny, comme on peut croire, avait le ton de la meilleure compagnie ; point de bruit, point de fracas, rien de tranchant.

1018. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIe entretien. Molière et Shakespeare »

Si, lorsque ce sera fait, c’était fini, le plus tôt fait serait le meilleur. […] Nous souhaitons à votre majesté une meilleure nuit et une meilleure santé. […] J’appris quelques jours après que j’avais été, comme sa femme, trompé sur son état et que sa belle âme était remontée à Dieu inopinément, en me laissant comme monument de tendresse, et en encourageant sa veuve à me laisser, après lui, la meilleure partie de son héritage.

1019. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Edmond et Jules de Goncourt »

Renan considère le roman comme un genre inférieur et peu digne, pour parler sa langue, des « personnes sérieuses », lorsque la science, la critique et l’histoire sont là qui offrent un meilleur emploi de nos facultés. En quoi meilleur, je vous prie ? […] Car le meilleur support d’une forme plastique, c’est encore l’observation passionnée du monde réel. […] Elle le fait dans les meilleures intentions du monde, par religion du nom paternel, surtout pour rendre impossible le honteux mariage de son frère.

1020. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre II. Prière sur l’Acropole. — Saint-Renan. — Mon oncle Pierre. — Le Bonhomme Système et la Petite Noémi (1876) »

Dès qu’il s’agit de prendre la meilleure portion sur le plat qui passe, notre politesse naturelle s’y oppose. […] C’était la meilleure créature de Dieu ; mais on ne put jamais l’astreindre à travailler. […] La piété de ma grand’mère, sa politesse, son culte pour l’ordre établi, me sont restés comme une des meilleures images de cette vieille société fondée sur Dieu et le roi, deux étais qu’il n’est pas sûr qu’on puisse remplacer. […] Les bourgeois ne m’ont su aucun gré de mes concessions ; ils ont vu plus clair que moi en moi-même ; ils ont bien senti que j’étais un faible conservateur, et qu’avec la meilleure foi du monde, je les aurais trahis vingt fois, par faiblesse pour mon ancienne maîtresse, l’idéal.

1021. (1855) Préface des Chants modernes pp. 1-39

portait des vêtements de deuil et pleurait en silence ; les meilleurs de ses enfants étaient morts, la mère sanglotait comme la Niobé antique ; une grande désolation était répandue sur elle. […] L’inutile exagération des derniers jours de la période romaine a envahi les esprits les meilleurs. […] La vraie gloire d’Arago sera peut-être moins d’avoir découvert tant de belles choses que d’avoir éclairé et vulgarisé les questions les plus ardues ; ce sera là du moins sa gloire populaire, et c’est la meilleure de toutes et la seule enviable. […] Mal définie, à peine reconnue, ignorant encore ses droits, cherchant en vain son code, qu’on semble vouloir lui refuser obstinément, la profession littéraire est pleine de souffrances, elle est en travail et accable souvent ses élus les meilleurs.

1022. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Duclos. — III. (Fin.) » pp. 246-261

Un mot de meilleur ton, et trop joli pour ne pas être rappelé, est celui de la comtesse de Rochefort à Duclos, un jour que, causant avec elle et Mme de Mirepoix, il avait posé en principe qu’une honnête femme peut tout entendre, et que ce sont seulement les malhonnêtes qui font les bégueules. […] Je vois que Duclos était à Londres dans le printemps de 1763 ; il alla faire une visite chez Horace Walpole à Strawberry Hill, un jour où il y avait brillante compagnie, et entre autres la comtesse de Boufflers : « Ce dernier, dit Horace Walpole en parlant de Duclos, est auteur de laVie de Louis XI, se met comme un ministre dissident, ce qui est, je suppose, la livrée d’un bel esprit, et est beaucoup plus impétueux qu’agréable. » Le voyage de Duclos en Italie (novembre 1766-juin 1767) a laissé plus de traces et de meilleurs souvenirs.

1023. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Le général Joubert. Extraits de sa correspondance inédite. — Étude sur sa vie, par M. Edmond Chevrier. — I » pp. 146-160

Par un contraste qui n’est point rare, dans le feu de sa plus bouillante valeur il restait bon, humain, ouvert aux meilleurs sentiments ; et, après le récit animé de quelque coup de main audacieux, il ajoutait à ses lettres des post-scriptum tels que celui-ci : Bien des choses à toute la famille. […] Toujours à l’avant-garde de Masséna, le 23 et le 24, il s’est porté en dernier lieu, avec une poignée d’hommes, les meilleurs marcheurs de sa troupe harassée, au point le plus avancé des crêtes sur les derrières de l’ennemi, et par son audace il l’a étonné, épouvanté, forcé d’abandonner dans les gorges chariots et pièces.

1024. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mélanges religieux, historiques, politiques et littéraires. par M. Louis Veuillot. » pp. 64-81

Veuillot a été bien souvent à la merci du sien, et ce sont précisément ces hasards, ces rencontres telles quelles, les meilleures possible, que nous cherchons en lui et chez lui. […] Il y apparaît éloquent, enthousiaste, religieux à la fois et bon Français, et, pour parler son langage, « tout rayonnant des meilleures ardeurs de la vie. » Je ne saispas, en vérité, de plus noble prose ni dont la presse doive être plus fière.

1025. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Lettres de Madame de Sévigné »

Consentez-y seulement, levez-vous et faites quelques pas, souffrez qu’on retourne un peu, à votre insu, ce lit de repos sur lequel vous la lisiez ; et quand vous vous y remettrez, un peu contrarié d’abord, vous trouverez bientôt la lecture, je l’espère, meilleure même qu’auparavant et plus savoureuse. […] Il s’humilie, et il le fait de la meilleure grâce dont il est capable : « Je ne pensais pas que vous vous mêlassiez, vous autres belles, d’avoir de la cruauté sur d’autres chapitres que sur celui de l’amour.

1026. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Chateaubriand, jugé par un ami intime en 1803, (suite et fin) » pp. 16-34

Il est donc convenu que, pour aujourd’hui, on m’accorde d’entrer dans quelques détails touchant la marche et la méthode que j’ai cru la meilleure à suivre dans l’examen des livres et des talents. […] Mais fussions-nous un peu primés, ne désirons jamais qu’un homme de notre génération tombe et disparaisse, même quand ce serait un rival et quand il passerait pour un ennemi ; car si nous avons une vraie valeur, c’est encore lui qui, au besoin et à l’occasion, avertira les nouvelles générations ignorantes et les jeunes insolents, qu’ils ont affaire en nous à un vieil athlète qu’on ne saurait mépriser et qu’il ne faut point traiter à la légère son amour-propre à lui-même y est intéressé : il s’est mesuré avec nous dans le bon temps, il nous a connus dans nos meilleurs jours.

1027. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Térence. Son théâtre complet traduit par M. le marquis de Belloy »

Les plus grands et les meilleurs juges de l’esprit ont leurs faveurs et leurs prédilections. […] C’est égal, le vis comica est en circulation et y restera, nonobstant la meilleure leçon.

1028. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Souvenirs d’un diplomate. La Pologne (1811-1813), par le baron Bignon. (Suite et fin.) »

L’Empereur estima « qu’une Adresse faite à Posen par un vieux Polonais, écrite en mauvais style, mais en style évidemment polonais, aurait été meilleure. » M. de Bassano le manda en propres termes, et sous sa dictée, à l’abbé de Pradt. […] Une meilleure tête que l’abbé de Pradt eût été insuffisante à conjurer les événements qui se précipitèrent.

1029. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Lettres d’Eugénie de Guérin, publiées par M. Trébutien. »

mais Eugénie surtout l’a séduit, l’a enlevé, pauvre savant solitaire, comme ces nobles figures idéales, ces apparitions de vierges et de saintes qui se révélaient dans une vision manifeste à leurs fervents serviteurs ; il l’a aimée, il l’a adorée, il a poursuivi avec une passion obstinée et persévérante les moindres vestiges, les moindres reliques qu’elle avait laissées d’elle : il les a arrachées aux jaloux, aux indifférents, aux timides ; il a copié et recopié de sa main religieusement, comme si c’étaient d’antiques manuscrits, ces pages rapides, décousues, envolées au hasard, parfois illisibles, et qui n’étaient pas faites pour l’impression, il les a rendues nettes et claires pour tous : le jour l’a souvent surpris près de sa lampe, appliqué qu’il était à cette tâche de dévouement et de tendresse pour une personne qu’il n’a jamais vue ; et si l’on oublie aujourd’hui son nom, si quand on couronne publiquement sa sainte44, il n’est pas même remercié ni mentionné, il ne s’en étonne pas, il ne s’en plaint pas, car il est de ceux qui croient à l’invisible, et il sait que les meilleurs de cet âge de foi dont il a pénétré les grandeurs mystiques et les ravissements n’ont pas légué leur nom et ont enterré leur peine : heureux d’espérer habiter un jour dans la gloire immense et d’être un des innombrables yeux de cet aigle mystique dont Dante a parlé ! […] Mlle de Guérin écrit une bonne partie de ses lettres, et des meilleures, des plus agréables, à sa jeune amie Louise de Bayne dont elle avait vu éclore la rieuse enfance, celle même à qui son frère Maurice semble avoir songé dans de premiers vers qui recèlent un sentiment tendre.

1030. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Clermont et sa cour, par M. Jules Cousin. (Suite et fin.) »

La Cour de Sceaux, même en son meilleur temps, fut toujours un peu arriérée sans doute, cantonnée dans son vallon, fermée aux lumières et au souffle du dehors, obstinément cartésienne par M. de Malezieu ; mais ce Malezieu était un homme de savoir, nourri de premières études très fortes, qui lisait Sophocle dans le texte, et chaque jour il passait là, dans ce cercle de la princesse, des personnes du premier ordre par l’esprit : Voltaire, Mme du Châtelet, Mme du Defland ; Mlle de Launay, ce témoin exquis qui fait loi devant la postérité, y était en permanence. […] Cette figure intéressante du comte de Gisors, l’honneur de l’armée et « l’un des meilleurs sujets du royaume », est devenue l’objet d’une étude historique particulière sous la plume de M. 

1031. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. BRIZEUX (Les Ternaires, livre lyrique.) » pp. 256-275

Je crois le lui avoir dit souvent alors : lui, né pour Rome et pour Athènes, voyant les barbares déborder et les meilleurs se corrompre, il se réfugiait dans son Armorique et s’y cantonnait, s’y armait jusqu’aux dents, comme Sertorius en son Espagne. […] Ce poëme a paru depuis, et il justifie la meilleure part de nos vœux et de nos espérances.

1032. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « GLANES, PÖESIES PAR MADEMOISELLE LOUISE BERTIN. » pp. 307-327

A cette contradiction inévitable ici-bas, et à laquelle se heurte toute sérieuse pensée, le poëte, à ses heures meilleures, répond par croire, adorer sans comprendre, et surtout aimer. […] à ce qu’il vienne quelque chose de plus grand, de meilleur qu’eux.

1033. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Léonard »

De tels contrastes flattaient les goûts du xviiie  siècle, qui était dans la meilleure condition d’ailleurs pour adorer l’idylle à laquelle ses mœurs se rapportaient si peu. […] En ses meilleurs jours, il est pareil encore à ce pasteur de Sicile, dont il emprunte la chanson à Moschus, et auquel il se compare : si la mer est calme, le voilà qui convoite le départ et le voyage aux îles Fortunées ; mais, dès que le vent s’élève, il se reprend au rivage, à aimer les bruits du pin sonore et l’ombre sûre du vallon.

1034. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVII. De la littérature allemande » pp. 339-365

La communication habituelle de tous les hommes distingués, leur réunion dans un centre commun, établit une sorte de législation littéraire, qui dirige tous les esprits dans la meilleure route. […] Il en est une foule, parmi nous, qui ont échoué dans leurs essais au milieu des meilleurs modèles.

1035. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre VII. De l’esprit de parti. »

Il n’est point de passion qui doive plus entraîner à tous les crimes par cela même, que celui qui l’éprouve est enivré de meilleure foi ; et que le but de cette passion n’étant pas personnel à l’individu qui s’y livre, il croit se dévouer, en faisant le mal, conserve le sentiment de la vertu, en commettant les plus grands crimes, et n’éprouve ni les craintes, ni les remords inséparables des passions égoïstes, des passions qui sont coupables aux yeux de celui même qui s’y abandonne. […] L’esprit de parti des premiers est de meilleure foi, celui des novateurs est plus habile ; la haine des premiers est plus profonde, celle des autres est plus agissante ; les premiers s’attachent plus aux hommes, les novateurs davantage aux choses ; les premiers sont plus implacables, les seconds plus meurtriers ; les premiers regardent leurs adversaires comme des impies, les seconds les considèrent comme des obstacles, en sorte que les premiers détestent par sentiment, tandis que les autres détruisent par calcul, et qu’il y a moins de paix à espérer des partisans des anciens préjugés, et plus à redouter de la guerre faite par leurs ennemis.

1036. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre IV. Poésie lyrique »

« L’amour est une grande chose, un grand bien, qui rend tout fardeau léger… L’amour pousse aux grandes actions, et excite à désirer toujours une perfection plus haute… Rien n’est plus doux que l’amour, rien n’est plus fort, ni plus liant, ni plus large, ni plus doux, ni plus plein, ni meilleur au ciel ni sur la terre… L’amour vole, court, il a la joie. […] amour, bien dure départie — Me conviendra faire de la meilleure — Qui onques fut aimée ni servie ! 

1037. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre V. La Fontaine »

En réalité, ce n’est pas dans la moralité qu’il faut chercher la morale de La Fontaine : c’est dans le conte, dont le meilleur et le plus substantiel ne passe pas dans la formule abstraite qui prétend le résumer. […] Nombre de ces petits poètes, et les meilleurs, vivent dans les plus libres sociétés du siècle.

1038. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 15 janvier 1887. »

Non, les véritables fervents de Wagner sont encore les meilleurs champions de la cause artistique française. […] Aujourd’hui, ils seront les premiers à désirer s’effacer devant l’illustre compositeur qui est pour eux, tout à la fois, le plus vénéré des maîtres et le meilleur des amis.

1039. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le cardinal de Retz. (Mémoires, édition Champollion.) » pp. 238-254

Dès les premières semaines, on peut voir l’idée qu’il se faisait de l’état réel du parti par les conversations très belles et très sérieuses qu’il tint avec le duc de Bouillon, le frère aîné de Turenne, et la meilleure tête entre tous ces grands qui s’étaient mis de la faction. Retz, qui sait mieux que personne son ménage de Paris, étale à nu au duc de Bouillon toutes les divisions et les causes probables de ruine : « Le gros du peuple qui est ferme, dit-il, fait que l’on ne s’aperçoit pas encore de ce démanchement des parties. » Mais lui, il sent ce démanchement très prochain si l’on n’y prend garde, et il le fait toucher au doigt dans ses paroles meilleures que ses actes.

1040. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Pensées de Pascal. Édition nouvelle avec notes et commentaires, par M. E. Havet. » pp. 523-539

Havet, vient de publier à son tour, en l’environnant de tous les secours nécessaires, explications, rapprochements, commentaires ; il a donné une édition savante, et vraiment classique dans le meilleur sens du mot. […] Havet, sur un seul point, et montrer comment, malgré tous les changements survenus dans le monde et dans les idées, malgré la répugnance que causent de plus en plus certaines vues particulières à l’auteur des Pensées, nous sommes aujourd’hui dans une meilleure position pour sympathiser avec Pascal qu’on ne l’était du temps de Voltaire ; comment ce qui scandalisait Voltaire dans Pascal nous scandalise moins que les belles et cordiales parties, qui sont tout à côté, ne nous touchent et ne nous ravissent.

1041. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Saint Anselme, par M. de Rémusat. » pp. 362-377

Non ; permettez-moi aussi de vous dire qu’il faut avoir meilleure espérance et d’un pays et d’une littérature où tant de plumes distinguées se remettent à l’œuvre, et où vous-même donnez l’exemple en revenant aux choses que vous savez et que vous exposez si bien. […] Ils étaient ensemble (à l’Académie des sciences morales et politiques) d’une commission pour juger le prix à donner sur le meilleur exposé de l’état de la philosophie allemande.

1042. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XIV. »

« Ô mon excellente mère, la meilleure des femmes ! […] La meilleure postérité de Priam, à tes yeux, c’est une autre que moi : ma douleur, c’est que je sois importune et eux utiles, que je gêne et qu’ils plaisent. » Bientôt, d’une douleur en apparence résignée, la jeune fille, emportée par sa terreur prophétique, s’élève à ce langage : « La voici, la voici la torche enveloppée de flamme er et de sang : elle resta cachée, longues années.

1043. (1874) Premiers lundis. Tome I « Mémoires de madame de Genlis sur le dix-huitième siècle et la Révolution française, depuis 1756 jusqu’à nos jours — I »

On a beaucoup ri, il est vrai, de certaines histoires, de celle de mademoiselle Victoire, par exemple, ou du sacré chien ; mais elle aussi a souri peut-être de la simplicité du lecteur ; et, comme pour mieux accréditer encore les folles et enfantines gentillesses de ses jeunes années, elle en a fait une ces jours derniers, et des meilleures.

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