C’est là qu’il a fait ses humanités et appris son humanité, l’homme étant dans l’Histoire tout entier, espèce, genre et individualités. […] Moraliste, d’ailleurs, parce qu’il était historien, et précisément parce qu’il était l’un et l’autre, il écrivit des romans, des histoires de cœur, un genre d’histoire pour lequel il n’y a pas d’École des Chartes, mais beaucoup d’autres écoles, dont l’enseignement est plus dur et qui n’ont pas été fondées par Guizot.
Vaublanc, lorsque vous le lisez, vous rappelle involontairement le Julien Sorel de Rouge et Noir et le Fabrice de la Chartreuse de Parme, qui n’est, du reste, que le même homme, C’est le même genre de courage qui raisonne, s’analyse, calcule et se doit de jouer encore la partie, quand elle semble le plus perdue sans ressource. […] Dans l’histoire de son temps qu’il a écrite sous ce nom personnel de Mémoires, on ne voit briller, de son sobre éclat, que ce genre de bon sens sur place des hommes d’action, qui sont tous, avec l’uniforme ou sans l’uniforme, des soldats.
Ils l’ont aimé comme on aime un parent qui vous ressemble… Son originalité est de n’en avoir aucune… par lui-même, mais de réfléchir celle des autres avec des irisations, une mesure et une harmonie qui sont, à lui, son genre d’originalité. […] Dans les diverses tendances de sa pensée, dans les nombreuses vibrations de son genre de talent, dont aucune ne fut jamais assez retentissante pour l’emporter sur les autres et signifier la vocation, Gérard de Nerval m’apparaît plus fait pour l’érudition que pour toute autre chose.
Ce n’est pourtant pas, on va le voir, que le genre fût bien relevé. […] Mais sans entrer ici dans de plus amples détails, qui nous entraîneraient un peu loin, il reste permis de croire, quand la fortune d’un genre a duré près de quatre siècles, que s’il n’en est rien sorti, c’est qu’il n’en devait rien sortir ; et, s’il ne survit de ce genre qu’un souvenir avec un nom dans l’histoire, on peut dire hardiment que le genre lui-même portait en soi quelque germe, non pas de fécondité, mais de corruption et de mort. […] Il est aisé de la justifier et de noter, dans tous les genres poétiques, les symptômes bien connus de l’irrémédiable décadence. […] Il est bien évident que les monuments de l’histoire littéraire sont la substance et le fond de toute étude de ce genre. […] Et en effet, quel genre n’a pas abordé Voltaire ?
J’ai vu avec un vif plaisir, par l’accueil qui vous a été fait à Lyon, qu’on y apprécie comme il convient un genre de poésie intimement lié à la musique et par cela même très expressif, à la condition de faire bénéficier l’esprit de cette alliance, au lieu de l’abaisser à des farces ridicules et stupides comme celles dont vivent les cafés-concerts.
Ce n’est pas un poète sans défauts ; et les siens, nous les connaissons et nous les lui dirons : c’est le prosaïsme et l’enfantillage, les deux écueils naturels du genre de composition qu’il a adopté.
Dans l’un & l’autre genre, il est naturel, précis, noble, & souvent élégant, qualités qui se rencontrent rarement aujourd’hui dans un même Ecrivain.
On promène dans nos foires de province des morceaux en ce genre peints par de jeunes barbouilleurs d’Allemagne, qu’on a pour un écu, et qui ne le cèdent guère à celui-ci.
Écrivain fécond et soigneux, en même temps romancier, auteur dramatique, poète, M. des Essarts a touché à tous les genres avec une remarquable souplesse de talent.
Alphonse Lemerre Après avoir fait représenter avec succès plusieurs comédies en vers… il s’est révélé sonnettiste d’une réelle originalité… Joséphin Soulary, le maître du genre, fait au dernier volume de M.
Il est celui de tous les Imitateurs de Lafontaine, qui a le plus approché de son modèle, dans le genre des Contes.
Mais la quantité énorme de ces sonnets fait clairement voir les défauts du genre, et l’on sait ce que fait naître l’uniformité.
Cet été, en Bretagne, lorsque nous parcourions ensemble les pages inachevées de ce petit volume, j’hésitais à confier au libraire un travail — du genre ennuyeux — qui m’a coûté quelque peine et me vaudra peut-être chez nos amis une solide réputation de pédanterie.
On ne la propose pas comme un modele de style ; on ne peut en regarder l’Auteur que comme ceux qui découvrent les mines, en laissant aux autres le soin d’épurer les métaux qu’on en tire, & de les mettre en valeur ; ce qui aura toujours un grand mérite aux yeux des justes appréciateurs de ce genre d’utilité.
La fécondité, en ce genre, se montre toujours au préjudice du talent.
L’érudition qui y abonde, le style qui, sans être ni vif, ni délicat, a une rondeur justement proportionnée à ce genre de composition, sont propres à satisfaire le Lecteur curieux & censé.
Celui-ci a cultivé presque tous les genres de Littérature, sans qu’on puisse dire qu’il ait réussi dans aucun.
Voilà à peu près tout le mérite que comporte ce genre de travail.
Deux ou trois Tragédies & principalement celle de Manlius, Piece dans le genre de Corneille, l’ont placé parmi les bons Auteurs de notre Théatre.
Les Mathématiques, l’Histoire naturelle & civile, les Langues, la Politique, la Morale, la Poésie, exercerent tour à tour sa plume, également foible dans tous les genres.
Il l’a été jadis avec John Lemoinne, Édouard Hervé… Après tout, c’est parfois un genre littéraire. […] Pierre A-t-on vu poindre d’autres candidatures du même genre ? […] Le freudisme appartient à ce genre clair et alléchant de reportage ou de roman-feuilleton. […] Paul Il y a même des spécialistes du genre, comme Gaston Picard, promu prince des enquêteurs. […] Tous les genres littéraires en sont là.
Est-ce que ces écrivains sans lettres ne vous représentent pas, dans leurs génies divers, dans leurs œuvres différentes, dans leurs manières distinctes, tous les genres, toutes les œuvres, toutes les manières de la littérature écrite ? […] Le plus grand artiste en tout genre n’est donc pas celui qui manie avec le plus d’habileté technique la phrase, le son, le pinceau, le marbre, mais celui qui exprime le plus de cette essence divine, le beau, dans ses ouvrages. […] La peinture, dans chacune de ces villes ou de ces nations, prit non seulement le caractère du chef d’école, mais elle prit le caractère de l’école et du peuple où elle fut cultivée par ces grands hommes du pinceau : Titanesque avec Michel-Ange, plus païen que chrétien dans ses œuvres, et qui semble avoir fait poser des Titans devant lui ; Tantôt mythologique, tantôt biblique, tantôt évangélique, toujours divine avec Raphaël, selon qu’il fait poser devant sa palette des Psychés, des saintes familles, des philosophes de l’école d’Athènes, le Dieu-homme se transfigurant dans les rayons de sa divinité devant ses disciples, des Vierges-mères adorant d’un double amour le Dieu de l’avenir dans l’enfant allaité par leur chaste sein ; Païenne avec les Carrache, décorateurs indifférents de l’Olympe ou du Paradis ; Pastorale et simple avec le Corrége, qui peint, dans les anges, l’enfance divinisée, et dont le pinceau a la mollesse et la grâce des bucoliques virgiliennes ; Souveraine et orientale avec Titien, qui règne à Venise pendant une vie de quatre-vingt-quinze ans sur la peinture comme sur son empire, roi de la couleur qu’il fond et nuance sur sa toile comme le soleil la fond et la nuance sur toute la nature ; Pensive et philosophique à Milan avec Léonard de Vinci, qui fait de la Cène de Jésus-Christ et de ses disciples un festin de Socrate discourant avec Platon des choses éternelles ; quelquefois voluptueux, mais avec le déboire et l’amertume de la coupe d’ivresse, comme dans Joconde, cette figure tant de fois répétée par lui du plaisir cuisant ; Monacale et mystique avec Vélasquez et Murillo en Espagne, faisant leurs tableaux, à l’image de leur pays, avec des chevaliers et des moines sur la terre et des houris célestes dans leur paradis chrétien ; Éblouissante avec Rubens, moins peintre que décorateur sublime, Michel-Ange flamand, romancier historique qui fait de l’histoire avec de la fable, et qui descend de l’Empyrée des dieux à la cour des princes et de la cour des princes au Calvaire de la descente de croix, avec la souplesse et l’indifférence d’un génie exubérant, mais universel ; Profonde et sobre avec Van-Dyck, qui peint la pensée à travers les traits ; Familière avec les mille peintres d’intérieur, ou de paysage, ou de marine, hollandais ; artistes bourgeois qui, pour une bourgeoisie riche et sédentaire, font de l’art un mobilier de la méditation ; Enfin mobile et capricieuse en France, comme le génie divers et fantastique de cette nation du mouvement : Pieuse avec Lesueur ; Grave et réfléchie avec Philippe de Champagne ; Rêveuse avec Poussin ; Lumineuse avec Claude Lorrain ; Fastueuse et vide avec Lebrun, ce décorateur de l’orgueil de Louis XIV ; Légère et licencieuse avec les Vanloo, les Wateau, les Boucher, sous Louis XV ; Correcte, romaine et guindée comme un squelette en attitude avec David, sous la République ; Militaire, triomphale, éclatante et monotone, alignée comme les uniformes d’une armée en revue, sous l’Empire ; Renaissante, luxuriante, variée comme la liberté, sous la Restauration ; tentant tous les genres, inventant des genres nouveaux, se pliant à tous les caprices de l’individualité, et non plus aux ordres d’un monarque ou d’un pontife ; Corrégienne avec Prud’hon ; Michelangelesque avec Géricault dans sa Méduse ; Raphaëlesque avec Ingres ; Flamande avec éclectisme et avec idéal dans Meyssonnier ; Sévère et poussinesque dans le paysage réfléchi avec Paul Huet ; Hollandaise avec le soleil d’Italie sous le pinceau trempé de rayons de Gudin ; Bolonaise avec Giroux, qui semble un fils des Carrache ; Idéale et expressive avec Ary Scheffer ; Italienne, espagnole, hollandaise, vénitienne, française de toutes les dates avec vingt autres maîtres d’écoles indépendantes, mais transcendantes ; Vaste manufacture de chefs-d’œuvre d’où le génie de la peinture moderne, émancipée de l’imitation, inonde la France et déborde sur l’Europe et sur l’Amérique ; magnifique époque où la liberté, conquise au moins par l’art, fait ce que n’a pu faire l’autorité ; république du génie qui se gouverne par son libre arbitre, qui se donne des lois par son propre goût, et qui se rémunère par son immense et glorieux travail. […] Ainsi ce n’est pas seulement l’homme, ce n’est pas seulement l’inclination de notre propre goût, c’est le genre qui nous fait choisir Léopold Robert pour vous parler aujourd’hui de la littérature peinte dans les œuvres de cet étrange génie, le Raphaël de la pure nature, exprimée, en dehors de toute convention de religion, d’histoire ou d’école, par le pinceau d’un berger du Jura. […] Mon état me coûte beaucoup ; je suis forcé d’avoir toujours des modèles pour mes tableaux, car je suis résolu de ne pas faire un seul trait sans ce secours, qui ne peut jamais tromper… Je fais aussi des excursions dans les montagnes les plus sauvages, et j’y trouve des sujets et des modèles tout nouveaux pour ce nouveau genre de peinture. » « Cependant, ajoute-t-il dans la lettre suivante en parlant de son tableau de Corinne, ce tableau commence à me peser ; j’ai peur de m’être fourvoyé en acceptant de le composer ; j’ai choisi un sujet trop difficile à rendre, et d’ailleurs je m’aperçois qu’une Corinne est trop relevée pour moi, qui n’ai jamais fait que des contadines (des paysannes). » « Cette figure de Corinne est ingrate à faire, poursuit-il quelque temps après ; on ne sait quel caractère lui donner, ni quel costume. » XXXI On voit que, dans la lutte entre la nature et la convention, la nature en lui triomphe et qu’elle triomphe de lui.
Une méthode de ce genre est-elle applicable au problème de la matière ? […] Solidité et choc empruntent donc leur apparente clarté aux habitudes et nécessités de la vie pratique ; — des images de ce genre ne jettent aucune lumière sur le fond des choses. […] Disons donc, pour en découvrir un nouvel aspect, qu’elles impliquent ce double postulat, également accepté par le réalisme et par l’idéalisme : 1º entre divers genres de qualités il n’y a rien de commun ; 2º il n’y a rien de commun, non plus, entre l’étendue et la qualité pure. […] Les perceptions des divers genres marquent autant de directions vraies de la réalité. […] ,1867). — Une hypothèse du même genre avait été émise par GRAHAM, On the molecular mobility of gases (Proc. of the Roy.
Ce genre d’attaque, employé pour détruire l’effet d’un ouvrage religieux, est fort connu : il est donc probable que je n’y échapperai pas, moi surtout à qui l’on peut reprocher des erreurs. […] Je dis : « Un peuple est parvenu au moment de sa dissolution, etc. » Il cite en cet endroit tout un morceau de son livre ; il pourrait être curieux de comparer cette première version avec le texte imprimé dans le Génie du christianisme (4e partie, livre II, au chapitre des « Tombeaux chrétiens ») : on y verrait au net de quel genre de conseils et de corrections l’auteur fut redevable à ses amis de Paris ; mais cela nous détournerait de notre but. […] L’auteur du Génie du christianisme nous a dit vrai, suffisamment vrai dans sa préface, et ce livre a été entrepris en effet et en partie exécuté sous le genre d’inspiration qu’il exprime et qu’il tend à consacrer.
Après avoir essayé d’entrer dans le commerce, Léopold Robert revint dans sa famille et s’y fit remarquer par un goût instinctif pour la gravure, genre dans lequel s’est illustré plus d’un de ses compatriotes de La Chaux-de-Fonds. […] Les premiers temps du séjour de Léopold Robert en Italie et à Rome ne furent qu’une rapide ivresse ; puis vint le travail : il s’agissait de se diriger, de trouver et de suivre son genre de talent. […] Granet, dont c’était le genre, lui dit un jour : « Laissez donc ces tableaux de murailles pour les gens qui ne savent pas faire la figure. » La figure humaine, cette figure d’un être que l’Écriture nous apprend avoir été fait à l’image de Dieu, avec sa grandeur, sa noblesse, sa force, sa grâce, et surtout sa gravité et sa tristesse, c’est en effet le triomphe de Léopold Robert : il s’y est consacré et consumé.
On eut le Henri IV à la Collé, du moins le plus gai de tous, — le Henri IV à la Legouvé, et précédemment à la Bernardin de Saint-Pierre, une sorte de Henri dans le genre de Stanislas le philosophe bienfaisant. […] Ses proclamations ont créé un genre d’éloquence militaire et impériale ; ses histoires, et je parle surtout de sa relation de la campagne d’Égypte, offrent des modèles de descriptions, de narrations, où pas un mot n’est à ajouter ou à retrancher, et que traversent de brusques éclairs de poésie. Il se borne au trait indispensable ; hors de ses bulletins, qui ont l’appareil qu’exige le genre, il a le grandiose simple et le sérieux un peu sombre.
À l’âge de dix-sept ans, après sept ou huit années de courses, de dissipations, il se dit qu’il fallait être homme, compter dans son temps par un genre d’ambition et de succès qui ne ressemblât point à un autre, et cueillir la seule palme qui ne se flétrit pas. […] Le poète polonais Mickiewicz, dans ses considérations d’histoire littéraire, adresse un reproche de ce genre à Ronsard ; il l’accuse d’avoir rompu avec la tradition du Moyen Âge, et d’avoir jeté la poésie française dans la route qu’elle n’a plus quittée. […] Et cependant il s’exerce en bien des genres qu’on pourrait dire noblement tempérés, dans l’épître, le poème moral, et il y a fait preuve de sens et de talent : ainsi dans une des pièces qui lui attirèrent le plus d’inimitiés, dans son Discours des misères de ce temps, adressé à la reine Catherine de Médicis à l’occasion des troubles et des premiers massacres de religion dont le signal fut donné en 1560, il disait, après avoir dépeint l’espèce de fureur soudaine qui s’était emparée des esprits : Mais vous, reine très sage, en voyant ce discord Pouvez, en commandant, les mettre tous d’accord Imitant le pasteur qui voyant les armées De ses mouches à miel, fièrement animées Pour soutenir leurs rois, au combat se ruer.
) Il n’y a pas en elle de sens pour ce que nous appelons poésie ; d’une œuvre de ce genre elle ne s’assimile que la passion, l’éloquence, l’esprit général ; mais si le bon lui échappe parfois, elle n’estimera jamais le mauvais. […] Or, le maître et l’oracle en telle matière l’a observé, « le genre de bien-être que fait éprouver une conversation animée ne consiste pas précisément dans le sujet de cette conversation ; les idées ni les connaissances qu’on peut y développer n’en sont pas le principal intérêt ; c’est une certaine manière d’agir les uns sur les autres, de se faire plaisir réciproquement et avec rapidité, de parler aussitôt qu’on pense, de jouir à l’instant de soi-même, d’être applaudi sans travail, de manifester son esprit dans toutes les nuances par l’accent, le geste, le regard ; enfin, de produire à volonté comme une sorte d’électricité qui fait jaillir des étincelles, soulage les uns de l’excès même de leur vivacité, et réveille les autres d’une apathie pénible ». […] Je ne sais rien de mieux en ce genre.
Cet investigateur curieux et fin, et qui de plus est, je le crois, docteur en médecine, n’a pu résister au désir de produire un Journal aussi instructif en son genre que celui dont la Bibliothèque de Versailles avait une copie ; mais il a bien entendu être sérieux, rester historique, ne pas nuire à la mémoire d’un roi glorieux et national. […] Le bon Vallot paraît tout épouvanté, au mois de mai 1655, de découvrir une incommodité du jeune roi qui lui paraît singulière, presque surnaturelle, et que la description qu’il en fait nous montre fort commune au contraire et des plus simples dans son genre. […] Les médecins liront avec intérêt toute cette description mémorable en son genre, et même, quand on est à demi profane, on partage presque l’enthousiasme du savant et pieux Vallot qui dit en finissant : « Cette évacuation (une très abondante sécrétion finale par les voies urinaires) continua neuf jours de cette même force, et fut tellement avantageuse qu’elle acheva ladite guérison de Sa Majesté, sans aucun accident et sans aucune rechute, et même sans aucun ressentiment de la moindre incommodité du monde ; de manière qu’après cette parfaite guérison, le roi s’est trouvé beaucoup plus fort, beaucoup plus vigoureux et plus libre de toutes ses actions, tant du corps que de l’esprit, et l’on peut dire avec vérité que Dieu a conduit cet ouvrage par des voies si extraordinaires et par des secours et des grâces si particulières, s’étant servi des causes secondes en une conjoncture qui semblait devoir être plutôt destinée au miracle qu’à l’industrie et l’expérience des médecins. » Vallot ne fait là que délayer le mot d’Ambroise Paré : « Je le traitai, Dieu le guarit.
Renan croit fermement que l’homme individuel a un but, « une perfection morale et intellectuelle à atteindre. » Il professe avec énergie ces hautes doctrines ; et, si on le presse, si on le chicane, si on lui oppose ses propres recherches, sa propre méthode, ce qu’il y a d’inexorable dans les résultats ou les inductions de l’analyse positive, il n’hésite pas à s’arrêter, à réserver l’avenir, à poser au terme de tout examen critique, et en présence du grand inconnu, ce qu’il appelle un doute inébranlable, mais un doute qui est tout en faveur des plus nobles suppositions et des hypothèses les plus conformes à la dignité du genre humain. […] J’avoue pourtant mon infirmité et mon impuissance toute française à concilier, dans plus d’un cas, des difficultés de ce genre. […] J’aurais aimé, du moins, au sujet des Essais, là où je me sens un peu plus sur mon terrain, à indiquer ceux qui me paraissent dans leur genre des morceaux accomplis ou charmants (le Lamennais, les Souvenirs d’un vieux professeur allemand, sur l’Art italien catholique, sur l’auteur de l’Imitation de Jésus-Christ, etc.) ; mais je me hâte et ne crains pas d’aborder un seul et dernier point, celui qui intéresse le plus vivement, à l’heure qu’il est, le public et la jeunesse.
J’avais l’honneur d’être de ceux auxquels on pensait pour la critique : mes premiers essais en ce genre et l’amitié de Victor Hugo me désignaient. […] À peine si quelques esprits réfléchis songeaient à s’étonner du changement complet de décoration et de rôles. « Tout arrive en France », avait dit un jour La Rochefoucauld à Mazarin ; et Henri IV disait : « En France, on s’accoutume à tout. » On eut, dès ce temps de la Fronde, à y bien regarder, des échantillons de tous les genres de personnages qu’on a vus se produire depuis dans des révolutions plus grandioses et plus sérieuses : Retz, un Mirabeau-Talleyrand ; — un duc d’Orléans spirituel et lâche. […] J’ai oublié le Contrat social de Rousseau, mais j’ai toujours présentes à l’imagination et à l’esprit tant de descriptions engageantes d’une vie saine, naturelle et sensée : puisse ce genre heureux d’existence, qui présuppose de si bons fondements, se propager plus encore39 !
Or, il y avait dans la province un évêque des plus singuliers lui-même, et aussi extraordinaire en son genre que M. de Cazaux l’était dans le sien, M. […] Si Foucault n’avait fait que des expéditions de ce genre, suivies de légers mensonges pour chatouiller l’orgueil du maître, péché bien véniel, — s’il n’avait eu pour l’ordinaire qu’à s’occuper du règlement de la justice, de sa distribution équitable et intègre (ainsi qu’il le fit) et d’autres mesures de ce genre conformes aux vrais principes et à l’Ordonnance de 1667, nous le louerions comme un digne et fidèle élève de Colbert et de Pussort.
Zeller dans son discours sur la Grèce et dans le tableau de ses manifestations si variées en tout genre, religion, guerre, héroïsme, poésie et beaux-arts, je le préfère dans son discours sur Rome. […] L’éloquence, elle se retrouve à Rome dans tous les genres de la littérature, même lorsqu’elle les emprunte à la Grèce. […] En ce qui est de Marc-Aurèle en particulier, une remarque ressort de l’étude de sa vie et de la lecture de ses Pensées : il ne faut pas être trop sage pour réussir en ce monde et pour enlever le genre humain.
On peut dire que le genre de déviation propre à M. […] En fait de grosse idée, il y a eu le Saint-Simonisme, et ce genre de doctrines plus ou moins avoisinantes, desquelles est sortie l’Encyclopédie de MM. […] Aux purs chefs-d’œuvre du roman, auxquels, lorsqu’on y réussit à ce point, nul genre (il est bon de le maintenir) ne saurait être dit supérieur, il s’est mêlé des essais plus ambitieux dans des sphères moins définies, de ces recherches qu’une pensée ardente et immortelle n’a pas le droit non plus ni le pouvoir de s’interdire.
À ce titre, il serait ingénieux de considérer l’intrusion de la science, en son œuvre, comme un merveilleux d’un nouveau genre, le merveilleux scientifique, et de ne pas tenir autre compte de ses velléités d’expérimentateur. […] Puis, sans se préoccuper de savoir à qui il s’adresse, il se pose en inventeur et se met à débiter avec emphase le boniment amphigourique d’une encre merveilleuse qui se décolore peu à peu et permet, au bout de huit jours, de considérer comme non avenues les promesses que l’on a solennellement signées ; il donne ensuite à sa femme une sorte de leçon allégorique, dans le genre de celle qu’Hamlet donne, devant la cour de Danemark, à la reine coupable du meurtre de son mari, et enfin, sans attendre de réponse, il salue et rentre rapidement dans sa chambre. […] Flaubert, dira-t-on, fut le premier à recourir à l’Érudition, autant qu’elle lui fut nécessaire : « Il lisait alors (1874) dit le docteur Michaut (in Chronique médicale, 1901, 1er août, p. 487) l’Histoire de la médecine de Daremberg, la Création naturelle de Hæckel, le Manuel de Phrénologie de la collection Roret, des articles du dictionnaire Jaccoud, etc., sans doute conseillé dans ses lectures par le docteur Pouchet (de Rouen) ; Bouvard et Pécuchet lui demandait une documentation très variée, et il ne reculait, on le sait, devant aucune lecture, si technique fût-elle… » Mais les données que lui fournit ce genre de recherches ne furent jamais pour lui qu’un point de départ, et leur assimilation tellement parfaite qu’il est impossible de retrouver en son œuvre leurs traces textuelles.
N’allons pas, comme Bossuet, « oublier l’univers dans une histoire universelle », et subordonner le genre humain à un petit peuple confiné dans un canton pierreux auprès de la mer Morte342. […] Et cet effet principal est le progrès de l’esprit humain. « Au milieu de tant de saccagements et de destruction, nous voyons un amour de l’ordre qui anime en secret le genre humain et qui a prévenu sa ruine totale. […] Condillac montre en outre que toute perception, souvenir, idée, imagination, jugement, raisonnement, connaissance, a pour éléments actuels des sensations proprement dites ou des sensations renaissantes ; nos plus hautes idées n’ont pas d’autres matériaux ; car elles se réduisent à des signes qui sont eux-mêmes des sensations d’un certain genre.
Sans doute, les Perrault et Charpentier ne sont pas récompensés comme écrivains, mais comme d’utiles agents qui rendent des services administratifs de divers genres dans la direction des arts et des sciences. […] En Italie, où, quand on est las du cavalier Marin, on a l’art encore si fin du Tasse ou de Pétrarque et le grand art de Dante, l’influence de l’Art poétique s’exerce surtout sur le poème dramatique ; ailleurs elle embrasse tous les genres de poésie. […] Ce n’est pas de lui à coup sûr que relèvent ni la poésie coquette et fardée de Bernis et de Gentil-Bernard, issus de Benserade et de Mme Deshoulières, qui étaient eux-mêmes les héritiers de Voiture — ni tous ces descriptifs acharnés à inventorier toute la nature, vrais continuateurs des faux épiques que Boileau poursuit, et qui pourraient s’appliquer une bonne part des leçons qu’il adresse à ceux-ci — ni ces faiseurs d’odes philosophiques et de dissertations découpées en strophes, qui n’ont même pas le « beau désordre » dont parlait l’Art poétique — ni même les satiriques auteurs de comédies pincées, ou les philosophes prêchant leurs vagues tragédies — ni évidemment les inventeurs de tragédies en prose, de drames bourgeois et de comédies larmoyantes, qui dénaturent ou confondent les genres — ni enfin les anglomanes, qui, se détournant des anciens, vont chercher des modèles en Angleterre comme leurs grands-pères en Espagne ou en Italie.
Il est très difficile de marquer aujourd’hui où s’arrête la littérature : l’intelligence est diffuse, la curiosité vaste ; hors des genres définis qui promettent des impressions d’art, jamais, je crois, plus d’ouvrages spéciaux n’ont pris place dans la littérature. […] Cuvier, Arago s’étaient, dans la première moitié du siècle, fait une réputation, comme autrefois Fontenelle, par les éloges académiques : le genre a passé de mode, ou bien leurs dons d’exposition littéraire n’ont pas passé à leurs successeurs. […] Mais ce qu’il y a de caractéristique en ce genre, c’est l’éclosion, dans ces dernières années, des Mémoires relatifs au premier Empire : chaque jour en voit paraître de nouveaux942.
Dans la poésie primitive, tous les genres étaient confondus ; les éléments lyrique, élégiatique, didactique, épique y coexistaient dans une confuse harmonie. Puis est venue l’époque de la distinction des genres, durant laquelle on eût blâmé l’introduction du lyrisme dans le drame ou de l’élégie dans l’épopée. Puis la forme supérieure dans la grande poésie de Gœthe, de Byron, de Lamartine, admettant simultanément tous les genres.
Dans un tout autre genre, la Société va bientôt publier les Contes de la reine de Navarre, revus sur les manuscrits. […] Si l’on parcourt la liste des membres actuels, imprimée en tête du volume de Mélanges que nous annonçons, on y remarque des noms d’amateurs qui sont, à bon droit, connus pour avoir su réunir des collections uniques en leur genre ; M. […] Mais il serait par trop bourgeois à nous d’aller demander au grand roi un genre de sollicitude qui serait celle d’un père de famille ordinaire.
Ne négligeant aucun genre d’instruction, je tâchais de me mettre au fait des travaux champêtres et de ceux du jardinage ; j’allais voir faire le cidre ; j’allais aussi visiter tous les ouvriers du village lorsqu’ils travaillaient, le menuisier, le tisserand, le vannier, etc. […] J’en ferais bien autant, aurait-il pu dire de presque chaque production de ce genre qu’on lui aurait offert à considérer. […] L’affaire du placet que Mlle de Clermont oublie pour un bal et dont M. de Melun tire un si grand parti à titre de leçon, cette grosse affaire qui est comme le nœud de l’action, rentre tout à fait dans le genre de Bouilly ou de Berquin.
Au lieu d’une horreur sérieuse et profonde, il n’a produit par ses descriptions, comme dans un roman, qu’un genre d’impression presque nerveuse. […] Je laisse, on le voit, de côté le but politique, l’intention calculée peut-être, et je ne m’en prends qu’à ce qui est de la couleur littéraire presque inévitable et involontaire chez un talent du genre de celui de M. de Lamartine. […] Lubis, j’ai toutefois sous les yeux une preuve trop précise de l’usage que M. de Lamartine en a fait pour ne pas en dire quelque chose, d’autant plus que cela éclaire tout le procédé historique de M. de Lamartine, et nous explique le secret de cette rapidité qui, dans un genre d’étude compliquée et sévère, est si faite pour étonner.
Pour bien connaître et pour comprendre le Portalis de la fin, il faut le prendre à sa source et l’étudier dès le commencement : cela nous sera facile, grâce aux secours de tout genre qui nous ont été donnés. […] Le premier de ces écrits, intitulé : Des préjugés (1762), indique un esprit tourné par goût aux considérations morales ; c’est comme un chapitre des Essais de Nicole, dans lequel sont distingués les préjugés de divers genre et de diverse nature : les préjugés d’usage et de société, ceux de parti, ceux qui tiennent au siècle, etc. […] Portalis faisait de cette affreuse époque de la veille un tableau vrai, avec des traits tirés de Tacite ; il ajoutait avec une observation fine qui n’était qu’à lui : On poursuivait les talents, on redoutait la science, on bannissait les arts ; la fortune, l’éducation, les qualités aimables, les manières douces, un tour heureux de physionomie, les grâces du corps, la culture de l’esprit, tous les dons de la nature, étaient autant de causes infaillibles de proscription… Par un genre d’hypocrisie inconnu jusqu’à nos jours, des hommes qui n’étaient pas vicieux se croyaient obligés de le paraître… On craignait même d’être soi ; on changeait de nom ; on se déguisait sous des costumes grossiers et dégoûtants ; chacun redoutait de se ressembler à lui-même.
Il l’en raillait, il l’on poussait à outrance ; on peut voir, entre autres morceaux à demi oratoires, une prise à partie poignante qui est un modèle de ce genre d’éloquence insultante et d’invective raisonneuse : « Si j’avais cru, il y a un an, etc. » (30 mars 1831.) […] Et Carrel, si amoureux de la république consulaire, et qui ne prenait en bien des cas cette république américaine que comme une base nouvelle d’opérations et d’attaques, aurait pu se faire à lui-même la réponse ; car il y avait bien loin de l’esprit américain d’un Franklin, d’un Washington et d’un Jefferson, à ce genre d’inspiration qui lui faisait dire dans le même moment : Loin de répudier les traditions politiques de l’Empire, nous nous faisons gloire d’être de l’école de Napoléon. […] à tous les genres d’attentats, étranger même aux insurrections, ne les apprenant guère qu’en même temps que le public, il se trouvait traité comme complice, impliqué dans les suites ; et, en témoignant chaque fois son indignation de ce qu’il appelait un outrage, il ne faisait rien pour se mettre hors de cause dans l’avenir.
Un écrivain de nos jours qui s’est fait connaître avec distinction dans le genre de la biographie, M. de Loménie, professeur suppléant au Collège de France, a consacré cette année plusieurs leçons à Beaumarchais, et il a éclairé le caractère de ce personnage extraordinaire à l’aide de documents particuliers qu’il tient de la famille même. […] Il réunit tout, la plaisanterie, le sérieux, la raison, la gaieté, la force, le touchant, tous les genres d’éloquence, et il n’en recherche aucun, et il confond tous ses adversaires, et il donne des leçons à ses juges. […] Il a des images peu agréables, et où le manque d’idéal, parlons plus nettement, où le trivial se trahit : « Finissons, la sueur me découle du front, et je suis essoufflé, etc., etc. » Et encore : « Je le répéterai jusqu’au tronçon de ma dernière plume, j’y mettrai l’encrier à sec, etc., etc. » Joignez-y bien des apostrophes qui sentent le voisinage de Diderot et de Jean-Jacques, et que le genre du plaidoyer excuse ; mais il en use trop largement.
Mais cet ensemble un peu disparate, même les petites comédies par lesquelles il préludait à un genre plus élevé, auraient peu mérité, ce semble, les honneurs du recueil, s’il n’y avait pour clef de voûte la comédie des Deux Gendres, la meilleure comédie en cinq actes et en vers qu’on ait donnée sous l’Empire. […] Gaugiran-Nanteuil, on distinguait une intention morale, un effort vers un genre plus vrai, vers la peinture de mœurs réelles ; il y a dans plus d’une scène comme un premier tracé de bonne comédie. […] Mais son style, à lui, appartient à ce genre épuré et clarifié de l’Empire qui, à part quelques bons vers qui se détachent, n’a rien de coloré ni de saillant.
C’est au nom du classique bien entendu qu’il critique, en y mêlant les éloges mérités, et les odes de Jean-Baptiste Rousseau, et les tragédies de Voltaire, et les comédies du xviiie siècle : même dans un autre genre, il va jusqu’à baisser d’un degré le rang de Massillon. […] Mais nous croyons en même temps qu’il y a bien des places dans la maison du Seigneur ; qu’un certain classique n’est pas tout le classique ; que le parfait a toujours quelque imperfection qui permet de concevoir un autre genre de parfait ; que, par exemple, le classique du xviie siècle n’est qu’une forme de classique qui n’est pas sans défaut ; qu’on pourrait soutenir très-fortement que le classique grec lui est supérieur, et peut-être aussi que le classique anglais ou allemand (si l’on peut employer une telle expression) lui est égal ; que, pour comparer en toute justice ces différents genres de chefs-d’œuvre, il faudrait lire Goethe et Shakespeare avec la même préparation que nous lisons Racine ou Corneille : il faudrait se faire Anglais ou Allemand, tandis qu’il nous est si facile d’être Français.
Les maux de tout genre qui nous accablent sont terribles, surtout pour les aveugles qui disent que tout est bien, et qui refusent de voir dans tout cet univers un état violent, absolument contre nature dans toute l’énergie du terme. […] Et ceci n’est pas, autant qu’on pourrait bien le croire, un accident du genre. […] De ce qu’une chose, selon qu’il le croit, est nécessaire pour le salut moral du genre humain, M. de Maistre en conclut qu’elle est et qu’elle est vraie. […] Telle est ma morale en ce genre de critique et de portraiture littéraire ; c’est ainsi que j’observe les mœurs de mon sujet. […] Il n’y a plus de religion sur la terre, le genre humain ne peut rester en cet état….
Bossuet y trouvait plus en relief les deux genres de beautés où il excelle lui-même : la vérité des peintures et la hardiesse de l’expression qui est le privilège de la langue poétique. […] Des doutes d’un autre genre nous ont refroidis pour la seconde partie, tout entière consacrée aux preuves de la religion. […] La loi même du genre veut que l’orateur fasse valoir les qualités de son héros, qu’il retrace ses grandes actions, et que, loin d’en rabaisser le prix, il en propose l’exemple à l’auditoire. […] C’était à peine assez, pour la grandeur du genre et pour l’attente qu’il suscite, de la piété touchante de Marie-Thérèse, de la conversion miraculeuse d’Anne de. […] » Ces endroits et d’autres, où Bossuet semble s’exciter à froid à la grande éloquence, sont les seuls où, pour s’être façonné à la rhétorique d’un genre, son naturel s’est altéré.
Toutefois, il s’en faut que les savants soient d’accord entre eux sur la valeur des explications et des schémas de ce genre. […] Et il est certain que les faits du premier genre paraissent réfractaires à l’analyse physico-chimique, même s’ils ne sont pas, au sens propre du mot, anagénétiques. […] C’est probablement à des causes du même genre qu’il faut attribuer la surdité des chats blancs aux yeux bleus. […] C’est à une doctrine du même genre que se rallient aujourd’hui un certain nombre de biologistes. […] Maintenant, je reconnais que la science positive peut et doit procéder comme si l’organisation était un travail du même genre.
Bersier Il y a, dans son Poème de la mort, au milieu de beaucoup d’enflure et de déclamation, quelques tableaux sincères et frappants, les uns par l’énergie, les autres par le genre.
Bret étoit d’autant plus digne de commenter le premier des Poëtes comiques, qu’il a lui-même composé des Comédies qui annoncent une grande connoissance du Théatre, l’art du Dialogue, le talent d’enchaîner les scenes, & principalement le bon genre comique.
Il s’est attaché au genre Lyrique sacré, & plusieurs Bréviaires ont adopté des Hymnes de sa façon.
Ce genre de travail peut être utile ; il suppose de l’étude, des recherches, de la méthode, & cet Auteur peut avoir ces bonnes qualités ; mais ce ne sont pas les qualités que le Siecle estime.
Il s’est exercé dans le genre des Contes de la Fontaine & des Epigrammes de Rousseau, sans songer qu’il n’avoit ni le même génie que ces deux Poëtes, ni les mêmes qualités pour se faire pardonner ses licences.
Un Dictionnaire de ce dernier genre devroit présenter un récit abrégé des principaux événemens arrivés sur notre Globe, & celui de M. de Lacroix ne contient que des Anecdotes & des bons mots.
François de Sales, de Madame de Chantal, & de l’Abbé de Rancé, sont parsemées de traits, qui, aux défauts près dont nous avons parlé, sont encore mieux sentir les dispositions qu’il avoit pour ce genre d’ouvrages.
On a de celui-ci une Bibliotheque des Auteurs de Bourgogne, en deux volumes in-folio, qui, quoique fort vantée, nous a toujours paru un des plus mauvais Ouvrages de ce genre.
Soubeyran, à vouloir prouver que la Prose est préférable à la Poésie, dans le genre dramatique : on dira seulement, que son amour pour la Prose le porta à augmenter les fonds du Prix d'Eloquence de l'Académie de Toulouse.
Tous ceux qui, en quelque genre, ont innové ou inventé sont des imaginatifs autant que des observateurs. […] Quant aux inexactitudes qu’on y peut relever en assez grand nombre, elles sont presque toutes d’un genre particulier, du genre ecclésiastique. […] Elles cultivent le seul genre littéraire auquel de tout temps elles aient été propres, le roman. […] Genre qui a dégénéré jusqu’à devenir la complainte. […] Les hallucinations de ce genre ne sont pas très rares dans le délire hystérique.
Il y a une question de ce genre dans Denise. […] Pierre Clémenceau, sculpteur de grand talent, est un artiste du genre passionné, et un honnête homme du genre sérieux. […] La vieille chanson française est un genre qui a fait son temps. […] Il aime le genre Paulus que j’ai créé, monsieur, et il n’entend pas que j’en sorte. […] C’est le genre d’esprit que Gustave Flaubert appelait « le genre chemisier ».
ce n’est point son affaire ; que ne s’adresse-t-on à Ben Jonson, qui est admirable dans ce genre de composition ? […] Comme le genre humain est beau ! […] Le génie du poète pour se déployer à son aise a fait violence à la forme et aux conditions nécessaires du genre qu’il avait choisi pour exprimer ses grandes conceptions. […] Ce mariage était pourtant du genre de ceux qui sont dits d’inclination, et Laurence l’avait désiré avec autant de constance et d’ardeur que lui en permettait sa capricieuse nature. […] Fitzgerald prétend que ces relations se bornèrent à une passion platonique du genre enjoué, à ce qu’on appelle aujourd’hui en Angleterre une flirtation.
Je recommence une série nouvelle d’articles du Lundi ; je me croyais au terme de ce genre d’essais, et je continuais, d’un pas un peu ralenti, au Moniteur ce que j’avais commencé, il y a treize ans, avec vivacité dans le Constitutionnel.
Aussi n’y a-t-il eu que les Vergier, les Grécourt, & quelques autres Conteurs de ce genre, qui aient osé puiser dans une pareille source.
Il faut, pour être assuré de toujours plaire, sur-tout dans le genre de l’apologue, s’attacher à des ressorts plus puissans, c’est-à-dire à cette chaleur vivifiante qui naît de la force du sentiment & que l’esprit ne sauroit jamais suppléer, à cette variété de tours & d’images qui réveille l’attention & écarte l’ennui, & sur-tout à ce choix d’expressions nobles & figurées qui distingue le vrai Poëte du froid Versificateur.
On a aussi de cet Auteur beaucoup de vers Latins, qui prouvent qu’il étoit en état d’instruire la Jeunesse dans le goût de la bonne Latinité, ce qui étoit de sa fonction ; fonction plus utile que celle des prétendus Précepteurs du genre humain, qui gâtent notre Langue & s’efforçent de renverser toutes nos idées.
Il donna cette Piece sous le nom de Tragi-Comédie, genre qu’on ne connoissoit pas encore en France, & titre qui ne convenoit point à ce Drame, où il n’y avoit rien de comique.
Son Epître au Comte de Grammont, mêlée de prose & de vers, est une des plus jolies Pieces de ce genre.
On pense bien que, si le Président Hénault n’eût composé que la Comédie du Réveil d’Epimenide, & la Tragédie de François II, il eût été facile de l’égaler & même de le surpasser en ce genre, qui n’étoit nullement le sien.
Hersan ne sont pas de la premiere force ; elles annoncent plus de goût dans l’expression, que de richesse dans l’invention ; malgré cela, on peut les mettre à côté de ce que plusieurs Modernes ont composé de mieux en ce genre.
Mais, au moment où nous avons à parler d’un moraliste excellent, ne désespérons pas trop de l’avenir d’un genre si précieux, et qui, jusqu’à ces derniers temps, n’avait jamais chômé en France. […] La Chapelle d’Ayton, qui parut peu après les Contradictions, et qui offre bien plus d’intérêt romanesque, me semble avoir bien moins de signification comme début et comme présage du genre futur de l’auteur. […] Suard, y rencontrait donc une nuance suffisamment conforme à celle de sa pensée et un cadre commode à des essais de plus d’un genre. […] Dans cet essai trop peu connu, il serait possible de noter quelque trait qui se rapprocherait du genre de Mlle de Meulan, celui-ci, par exemple, que « l’esprit est comme ces instruments qui surchargent et fatiguent la main qui les porte sans en faire usage. » Mais, en général, la méthode est distincte et même opposée. […] L’application des principes varie si souvent, les règles sont sujettes à tant d’exceptions, qu’un traité de ce genre ne saurait être trop court, parce qu’on ne peut le faire assez long ni le composer d’idées assez générales pour qu’il soit susceptible de s’adapter à toutes les conditions particulières. » Sous forme de lettres d’une belle-mère à son gendre (thermidor an XIII), elle avait parlé du plus ou moins de convenance de l’éducation publique pour les femmes, et s’était prononcée contre, avec un sens parfait, mais avec beaucoup de gaieté aussi ou plutôt de piquant, et de son ton le plus dégagé d’alors.
Aux approches de 1789, il est admis qu’on vit « dans le siècle des lumières », dans « l’âge de la raison », qu’auparavant le genre humain était dans l’enfance, qu’aujourd’hui il est devenu « majeur ». […] À cela d’ailleurs l’amour-propre trouve son compte ; on est bien aise d’être le type de l’homme ; la statue qu’on se dresse en prend plus d’importance ; on se relève à ses propres yeux quand, en se confessant, on croit confesser le genre humain. […] Que de crimes, de guerres, de meurtres, que de misères et d’horreurs n’eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux et comblant le fossé, eût crié à ses semblables : Gardez-vous d’écouter cet imposteur ; vous êtes perdus si vous oubliez que les fruits sont à tous et que la terre n’est à personne ! […] Ignorez-vous qu’une multitude de vos frères périt ou souffre du besoin de ce que vous avez de trop, et qu’il vous fallait un consentement exprès et unanime du genre humain pour vous approprier, sur la subsistance commune, tout ce qui allait au-delà de la vôtre ? […] « Si un misanthrope s’était proposé de faire le malheur du genre humain, qu’aurait-il pu inventer de mieux que la croyance en un être incompréhensible, sur lequel les hommes n’auraient jamais pu s’entendre, et auquel ils auraient attaché plus d’importance qu’à leur propre vie ?
La seule maniere d’y répondre, sans descendre au niveau de ses adversaires, c’est lorsque l’Ecrivain attaqué, s’occupant moins de sa propre cause que de l’intérêt des vérités qu’il défend, cite au tribunal de la raison & de la décence les passions qui le combattent, les suit dans leurs détours, met en évidence leurs bassesses, leur perversité, tire de leurs travers & de leurs excès, de nouvelles lumieres, de nouvelles preuves, &, par un nouveau genre de sacrifice, immole à l’instruction publique les dégoûts de sa propre justification. […] Jamais on ne se distingua dans plus de genres différens ; on a donc raison de le regarder comme un Genie universel. […] M. de Voltaire n'auroit pas dû cultiver ce genre de Littérature. […] Avoir à lutter contre la morgue de nos prétendus Philosophes & l’amour propre des petits Ecrivains ; entreprendre de persuader aux uns qu’ils dégradent la raison en croyant l’enrichir & la développer ; qu'ils pervertissent tous les genres en se vantant de les perfectionner : vouloir rappeler les autres à l’autorité des regles imprescriptibles du Goût, quand ils se trouvent si bien de s'en être écartés : n’est-ce pas en effet déchaîner une Ménagerie, & provoquer des criailleries aussi aiguës qu’interminables ? […] Un ton imposant, un style dogmatique, un jargon maniéré, des phrases sentencieuses, des sentimens enthousiastes, des expressions systématiques, la répétition perpétuelle de ces mots parasites, humanité, vertu, raison, tolérance, bonheur, esprit philosophique, amour du genre humain, & mille autres termes qui sont devenus la sauvegarde des inepties qu’on a avancées, à la faveur de ces mots, ont pu éblouir quelque temps les esprits faciles.
Renouvier, n’a été qu’une conjuration contre la liberté et contre l’existence même. » Montrer d’abord, par une esquisse sommaire des principales conceptions métaphysiques, qu’entre toute spéculation de ce genre et les enseignements de la psychologie, il y a contradiction ; puis essayer d’établir que cette contradiction ne saurait, si l’on ne peut la résoudre, infirmer le témoignage de la conscience ; faire voir enfin le parti que toute spéculation philosophique peut tirer des lumières de cette conscience pour l’ordre de problèmes qu’elle poursuit : tel est le triple objet de notre recherche dans cette troisième et dernière étude. […] Ni l’école critique ni l’école positiviste, qui se réunissent dans une commune réprobation de la métaphysique, ne songent à arrêter l’essor de spéculations du genre de celles de Buffon, de Laplace, de Lamarck, de Geoffroy Saint-Hilaire, de Darwin, sur les lois qui président à l’organisation des êtres animés ou à la formation des mondes. […] Kant est évidemment dupe d’une sorte d’illusion ontologique de ce genre, lorsqu’il applique au témoignage du sens intime cette distinction du subjectif et de l’objectif, du phénomène et du noumène, dont la philosophie critique s’est fait une arme si redoutable contre toute espèce de dogmatisme philosophique. […] « C’est dans de telles circonstances qu’on voit l’histoire remplacer la philosophie et la morale dans les préoccupations publiques, et l’esprit désabusé de la recherche des vérités rationnelles, doutant même s’il en existe en ce genre, affaibli dans tous ses ressorts d’action par la perte de l’espérance et de la foi, se rejeter de la poursuite ardente de ce qui devrait être dans la considération froide de ce qui a été et de ce qui a dû être. Le pouvoir individuel de faire le bien a paru si borné, si misérable, au milieu des tempêtes et des naufrages des masses, qu’on ne veut plus regarder qu’aux mouvements généraux et aux évolutions lentes du genre humain.
Elles sont en très-grand nombre, & il n’a jamais voulu travailler qu’en ce genre.
Son Ovide en belle humeur ne trouve plus des gens d’assez mauvais goût pour le lire ; aussi ce Poëte, si on peut l’appeler ainsi, avoit-il choisi le plus pitoyable de tous les genres, sans avoir les mêmes talens que Scarron, pour se le faire pardonner.
Celui-ci s’est également exercé dans le genre biographique, & avec tout aussi peu de succès que le précédent.
On lui doit cependant le premier exemple du mélange de la Prose avec les Vers, genre de composition tout à la fois commode, & capable de faire naître l’agrément & la variété, quand un esprit fécond & délicat fait le manier à propos.
Le naturel & le tendre de la Poésie, l’intelligence & les ressorts de ce genre de Spectacle, y sont employés avec une finesse qui en rend l’effet des plus intéressans.
On a de lui plusieurs Epigrammes & quelques petits Contes, que les meilleurs Poëtes de ce genre ne désavoueroient point.
Le naturel, la délicatesse, une galanterie éloignée de toute fadeur, une facilité étonnante à s’exprimer avec autant de grace que de justesse, un ton de morale qui n’est point recherché, le mettent au dessus de la plupart des Beaux-Esprits de son temps & de ceux de notre Siecle qui se sont exercés dans le même genre.
Ce genre de travail n’est pas le seul titre qu’il ait acquis sur la reconnoissance des Littérateurs.
Le genre auquel il s'est le plus particuliérement attaché, est la Poésie lyrique ; & par le feu, la verve, la noblesse qui regnent dans ses Odes, on voit qu'il est né Poëte.
Les Anciens ont toujours dédaigné ce genre, parce qu'ils ne s'attachoient qu'au vrai, au naturel, & au bon.
C’est qu’il n’y a rien de si ingrat que le genre de Vandermeule.
La première édition de ce volume, qui parut d’abord en décembre 1851, avait en tête cet avertissement : « Ce volume, que j’intitule Derniers Portraits, non parce que j’ai décidé de n’en plus faire, mais parce qu’il se compose des dernières études de ce genre auxquelles j’ai pris plaisir avant Février 1848, sert de complément aux six volumes de Portraits déjà publiés chez M.
Si elle eût su se borner à son vrai genre, elle jouiroit, sans aucun reproche, d’une place distinguée parmi les femmes qui font le plus d’honneur au Parnasse François.
On ne connoît, en ce genre, que la Semaine de du Bartas, que personne ne lit, & le Poëme de M.
Daniel, les meilleurs Ouvrages que nous ayons eus en ce genre.
« Plans simples, & presque toujours pris dans le cœur du sujet ; style facile, uni, coulant, assez concis, mais sans sécheresse, plus délicat que recherché, ne s’élevant qu’avec les choses qu’il traite, en n’ empruntant jamais sa force que de l’énergie même des objets ; & coloris, en général, aussi doux qu’égal : voilà, dit M. de Querlon, l’idée que nous donnerions de son genre. » Nous adoptons cette idée avec d’autant plus de confiance, qu’elle est conforme à la vérité, & que le Journaliste a prononcé ce jugement après la mort de l’Auteur.
& d’autres Œuvres de piété en vers, qui prouvent que la prose étoit son véritable genre.
Cette Piece a donné lieu de nos jours à une petite supercherie qui n’a peut-être pas été la seule en ce genre.
Son Dictionnaire fut néanmoins donné au Public quelques années après sa mort, & eut même plusieurs éditions ; on pouvoit le regarder comme le meilleur en ce genre, avant que le Dictionnaire de Trévoux eut paru.
Tel est son Voyageur François, dont il a publié vingt-quatre volumes, & qui jouit d’un succès d’autant mieux mérité, que c’est la plus variée, la plus intéressante & la mieux écrite des Collections de ce genre.
Il faut avouer que, graces à l’ignorance qui n’étoit pas encore dissipée de son temps, l’Astrologue Morin n’eut pas à se repentir du genre d’étude auquel il s’étoit attaché.
Ce n’est pas que celui du Cardinal du Perron ne soit analogue au genre de travaux qui ont exercé sa plume ; mais aujourd’hui que l’expression est ce qui flatte par excellence, & aveugle si aisément sur le fond des choses, ses Ecrits auroient peine à trouver des Lecteurs parmi nos Amateurs de l’élégance.
D'ailleurs, un Militaire qui paroît cultiver la Poésie, moins pour la gloire que pour son amusement, ne doit point être jugé à la rigueur, d'autant plus que celui-ci a eu des succès mérités dans un genre où les chutes sont communes.
Ils n’ont jamais connu ce qu’Oudri exécutait dans ce genre, ils n’ont jamais vu des barbouillages d’Allemagne qui ont le même prestige.
Il eût été bon, ce semble, avant de permettre aux candidatures de se poser, de bien définir le genre de mérite qu’on voulait couronner. […] N’est-ce pas la saison, en effet, où les dévouements de tout genre recueillent le fruit de leurs peines ? […] L’idée, mise en avant par certains publicistes, de l’établissement en Angleterre d’un ministère public dans le genre du nôtre, soulève plus d’opposition. […] On ne se figure pas généralement que ce soit là le genre de métamorphose que subissent les humains en passant dans le pays des ombres. […] L’acte d’accusation, avec une présomption dont ce genre de documents ne fournit que trop d’exemples, y vit l’action directe de la Providence.
1834 Ce qu’il y a d’excellent surtout, selon moi, aux vrais mémoires des vrais grands hommes, c’est que déjà connus par leurs œuvres publiques, par des actes ou des productions hors de ligne et qui resteraient des fruits un peu mystérieux pour le gros du genre humain, ces hommes nous apparaissent dans leurs mémoires par leur lien réel avec la nature de tous. […] Bien des jugements faux, inexacts, légers et passionnés, outrageux pour d’anciens bienfaiteurs du genre humain, ont été portés par eux, et ont longtemps altéré l’opinion, qui s’en affranchit à peine d’aujourd’hui ; mais le but moral, bien que souvent poursuivi à faux, leur demeura toujours présent ; la commune pensée humaine, la sympathie fraternelle, fut religieusement maintenue. […] Nous trouverons seulement qu’il s’est quelquefois exagéré la gravité et la noblesse du genre biographique, lorsque, par exemple, il rejette expressément hors du texte et dans une note des citations de lettres qui ne lui font l’effet que d’une causerie légère et piquante (tome I, page 378) : il faudrait donc à ce taux imprimer toutes les lettres de Mme de Sévigné en notes, comme indignes de la majesté d’un texte. […] Lucas-Montigny ne se soit grossi les inconvénients de certains détails nouveaux, et que ses idées sur la dignité du genre n’aient ajouté un peu trop de rigueur à sa louable morale « Nous pourrions, dit-il, donner une relation très-circonstanciée de l’emploi du temps passé follement aux Verrières, de la route suivie par les deux amants quand il se furent décidés à s’éloigner, de tous les accompagnements de cet acte de démence et de désespoir ; mais un tel récit serait mélangé d’incidents scandaleux que nous rejetterons toujours, parce qu’ils sont indignes de l’histoire, parce qu’ils la dégradent, parce que même ils la font mentir, puisqu’elle doit peindre les grands faits et non les passagers accidents de la vie des personnages dont elle s’occupe, les traits saillants de leur physionomie et non les difformités secrètes. » De telles maximes crûment énoncées par un biographe sont elles-mêmes la critique la plus sévère du procédé qu’il suit : nous ne nous arrêterons pas à les réfuter.
Le règlement du Sénat, qui diffère en cela des usages de l’ancienne Chambre des pairs, n’admet point ce genre d’inscription sur la loi ; il serait peut-être bon de l’y introduire. […] Mais prenons garde : si mon article est trop bien composé et conçu, s’il met le lecteur au fait, s’il le dispense de recourir aux comptes rendus officiels, si, en un mot, cet article net et lucide se suffit à lui-même comme il est de règle en bonne littérature politique, en bonne rhétorique du genre, je suis en faute, en contravention, et me voilà condamné ipso facto. […] Si le jury n’existait pas, c’est pour des cas de ce genre qu’il faudrait l’inventer. […] Intéresse-t-il particulièrement, comme on le craint, atteint-il, en effet, un certain genre de critique littéraire que je m’étais plu moi-même à cultiver et à introduire ?
Berthelot et moi fut certainement du genre le plus rare et le plus singulier. […] Nous demander un service serait à nos yeux un acte de corruption, une injustice à l’égard du reste du genre humain ; ce serait au moins reconnaître que nous tenons à quelque chose. […] V Je termine ici ces souvenirs, en demandant pardon au lecteur de la faute insupportable qu’un tel genre fait commettre à chaque ligne. […] Mme Garnier, rayonnante de grâce et de naturel, fut ma première admiration dans un genre de beauté dont la théologie m’avait sevré.
J’essayerai de dire là-dessus ma pensée, en prenant pour division la division même de l’œuvre de Fromentin, puisqu’il a touché à trois genres littéraires : le récit de voyage, le roman, la critique d’art, exemple assurément d’une belle variété d’aptitudes et aussi d’une certaine inquiétude d’esprit. […] Les expositions de tout genre, la multiplication des livres illustrés et des affiches, la fréquentation du théâtre, les voyages économiques répandent jusque dans la foule la science des formes et des couleurs. […] L’ouvrage est parfait dans son genre. C’est peut-être le genre qui est quelque peu critiquable, je n’ose pas dire inférieur.
Dans notre esprit comme dans la réalité, l’accroissement des « variétés individuelles » efface les limites des « espèces » en constituant des « genres » plus larges. Ainsi, dans les sociétés, l’accroissement des variétés individuelles doit favoriser la constitution de l’idée du genre humain105. […] Des êtres auxquels elle manquerait totalement ne se laisseraient même plus englober dans un seul genre : de ces individus originaux on ne pourrait même plus dire qu’ils sont également des hommes. […] L’avenir est à l’unité de type du genre humain. — L’avenir est à la variété des types individuels120. — Telles sont les deux conclusions, contraires en apparence, que semble imposer aux anthropologues, qu’ils soient polygénistes ou monogénistes, l’analyse ethnique des groupes qui mènent le progrès.
Castellan se servit, sous Henri II, du crédit que lui donnoit sa place de Grand-Aumônier, pour assurer des fonds qui fournissent à la subsistance des Filles-Repenties, qui, avant ce temps, alloient mendier le jour, & ne revenoient que le soir dans leur retraite ; genre de vie qui pouvoit les exposer à de nouveaux repentirs.
Tout ce qu’on peut en estimer, ce sont les notes vraiment instructives, genre de mérite toujours à la portée des Ecrivains laborieux ; mais qui facilite le travail des Traducteurs modernes, qui savent si bien s’approprier tout ce qui peut leur donner un air d’érudition, & leur épargner les recherches qu’exige la véritable.
Il est si rare de trouver des esprits aussi pénétrans que sages, pour saisir dans une juste précision ce qui constitue la vraie beauté de chaque genre ; il est si ordinaire de voir des esprits présomptueux donner leurs rêveries pour des découvertes, les égaremens de leur goût pour des regles sûres, les productions de leur plume pour des modeles irréprochables, qu’on doit regarder les Ecrits des vrais Littérateurs comme des préservatifs contre la décadence des Lettres, ou comme ces colonnes milliaires qui, chez les Romains, indiquoient les grandes routes, & éloignoient les voyageurs des chemins détournés.
Cet Ecrivain travailla ensuite pour le Théatre Lyrique, où il donna Sylla, Iphigénie, Céphale & Procris, Tragédies, & les Fêtes galantes, Ballet qu’on joue encore de temps en temps, & que ne font point oublier les Nouveautés de ce genre aujourd’hui négligé de plus en plus.
L’érudition, la sagacité, la méthode, y marchent d’un pas égal, revêtues du genre de style convenable à ces sortes de discussions.
On connoît peu ses Ouvrages de Métaphysique & d’Histoire naturelle, très-estimés cependant de ceux qui sont capables d’apprécier ce genre de mérite ; tels sont les Elémens de Métaphysique, tirés de l’Expérience ; l’Examen sérieux & comique du Livre de l’Esprit ; les Mémoires pour l’Histoire des Araignées ; & les Lettres à un Américain sur l’Histoire Naturelle de M. de Buffon.
Peu d’hommes ont été plus atrabilaires ; peu d’hommes ont donné plus d’effor à ce genre d’humeur, toujours atroce.
Presque toutes les parties des Belles-Lettres ont été de son ressort ; l’Histoire, la Politique, la Morale, la Religion, l’Art de traduire en Vers & en Prose, le genre romanesque, la Comédie, la Poésie légere, exercerent tour à tour sa plume, & ses Ouvrages eurent le plus grand débit.
Quoiqu'il se soit exercé dans presque tous les genres & dans presque toutes les Langues, ses succès ont été médiocres, par cette raison décisive, que l'esprit ne peut que perdre, & le talent s'affoiblir, quand on voltige trop légérement d'objet en objet.
Il est inventeur du genre poissard, dans lequel il est à souhaiter qu’il n’ait pas beaucoup d’imitateurs.
À cette raison générale et assez naturelle que je me donnais à moi-même pour me méfier de Valentine, il s’en joignait d’autres plus particulières, tirées du caractère et du genre de mérite d’Indiana. […] Mérimée a produit d’excellent en ce genre.
Sous le titre d’Odes, il a compris, nous dit-il, toute inspiration purement religieuse, toute étude purement antique, toute traduction d’un événement contemporain ou d’une impression personnelle ; et il a rejeté, sous le nom de Ballades, des esquisses d’un genre fantastique, des scènes de magie, des traditions superstitieuses et populaires. […] Hugo excelle souvent est le genre fantastique.
Rousseau nous semble un admirable et savant écrivain, un vigoureux philosophe, plutôt qu’un grand poète ; Voltaire, comme artiste, ne triomphe plus que dans la moquerie, c’est-à-dire dans un genre de poésie qui est antipoétique par excellence. […] En reproduisant cet article au milieu du volume à l’endroit où la continuité de vues et de système cesse ou du moins fléchit, nous voulons indiquer de quelle manière nous concevions alors la transformation de l’école romantique et critique de la Restauration : mais les programmes en divers genres ont eu tort.
Lui a-t-elle semblé devoir engendrer avec les siècles un ordre de choses devant lequel pâliraient les puissances et les gloires du passé, et qui serait un âge d’or incomparable pour le genre humain ? […] « Car je n’ignore pas, dit-il, quelle est l’influence exercée par la nature du pays et les faits antécédents sur les constitutions politiques, et je regarderais comme un grand malheur pour le genre humain que la liberté dût en tous lieux se produire sous les mêmes traits. » Un de ses premiers chapitres porte sur ce qu’il appelle le point de départ, sur l’origine même des divers États américains et l’esprit infusé en eux dès le commencement.
Il avait trop de naturel, ainsi que Sédaine ; il leur manquait l’esprit de Voltaire, qui, en ce genre, n’avait que de l’esprit. […] Je marque avec un crayon, sur l’exemplaire que je tiens à la main, les endroits précis où l’on rit, et de quel genre est ce rire.
Mais jamais ces émotions dissonantes ne seront dominantes et poussées jusqu’à faire obstacle à l’émotion supérieure, qui est propre au genre. […] Dans la nature, l’unité de l’individu n’est pas la même que l’unité du genre ou de l’espèce.
La forme du genre subsiste, mais la vie s’en est retirée. […] C’était là le fondement de son aversion pour le drame : il l’estimait surtout inutile, et, quand on lui parlait d’un certain Vindicatif que composait un des partisans du nouveau genre, il demandait s’il pouvait y avoir un plus grand « vindicatif » qu’Atrée.
Marcel Fouquier Plusieurs de ces poèmes de genre, de ces quadri, de ces croquis, sont enlevés de verve, avec une grâce très délicate ou une malice très « lyrique ». […] Coppée porte la peine au théâtre de son rang dans les autres genres.
Il a dans le journalisme parisien créé bien des genres. […] (Même, chacun en son genre, ils laissent voir d’étranges défaillances, inaperçues semble-t-il de leur annaliste : Voici le spécialiste du linge, celui qui se fait blanchir en Dauphiné ; il étale son trousseau, et M.
Ajoutons que sans doute la renommée populaire, avant et après la mort de Jésus, exagéra énormément le nombre de faits de ce genre. […] Un des genres de guérison que Jésus opère le plus souvent est l’exorcisme, ou l’expulsion des démons.
Jésus annonce à ceux qui veulent le suivre de grandes persécutions et la haine du genre humain. […] » Deux anecdotes, du genre de celles qu’il ne faut pas accepter comme historiques, mais qui se proposent de rendre un trait de caractère en l’exagérant, peignaient bien ce défi jeté à la nature.
Le trait du Roman de la Rose qu’on nous cite est, en effet, remarquable ; mais il est précisément dans le goût d’Homère, et les traits de ce genre fourmillent dans l’Iliade et l’Odyssée. […] C’est ainsi qu’il a évité la description banale, incolore, la description générale, qui est haïssable, contre laquelle nous protestons à notre tour et que nous appelons « un genre faux », parce qu’elle constitue précisément alors ce faux naufrage » et ce « faux déraillement », que nous répudions aussi énergiquement que certains critiques, mais dans un tout autre sens.
Combinaison qui donna au genre de perfection qu’elle avait une nuance très particulière, d’un charme aux âmes, comme le lilas et le rose, composé aussi de deux couleurs, le sont aux yeux. […] En effet, la pensée parfois s’évapore à force de se raréfier dans tout cela, mais c’est toujours dans une pureté de ciel, c’est dans un genre de bleu que je n’ai vu que là, et ce n’est pas le bas-bleuisme !
Ce qui frappa surtout quand elles parurent, car son génie était connu et faisait trembler, ou du moins étonnait quand on ne tremblait pas, ce qui frappa en ces lettres inespérées, ce fut le père, non le père majestueux, quoiqu’il y fût aussi, le paterfamilias, Romain deux fois, de la Rome antique et de la Rome chrétienne, mais le père tendre comme une mère, le genre de père qu’avec la gravité d’un tel homme justement on n’attendait pas ! […] Avant de l’avoir lue, nous nous doutions bien du genre de jugements qu’on y trouverait (à part les arrangements d’Albert Blanc, bien entendu).
Pour qu’on revienne avec goût à ce genre de littérature, qui vieillit comme la politique elle-même, c’est-à-dire plus vite que les autres choses humaines, il ne faut rien moins que du génie. […] Depuis qu’il y a des partis, ils se sont toujours comptés avant la patrie, et voilà pourquoi ce qu’il faut contre eux, c’est un genre de gouvernement qui ne s’imagine pas se les concilier, mais qui les dompte ; et le gouvernement parlementaire, qui traite avec eux, qui leur fait même une place au soleil de ses institutions, leur donne une importance qu’ils ne manquent jamais de retourner contre lui.
Je viens de les lire, ces articles de tout genre, qui, à bien des places, pourraient être agréables, eh, oui ! […] Homme d’esprit dans le sens le plus léger du mot, doué d’un de ces genres de talent que je ne nie point, mais qui n’était pas de nature à donner de grandes jalousies à personne, Prévost-Paradol est arrivé, dès les premiers pas qu’il a faits dans la littérature, à monter les trois échelons, mystérieux toujours quoique très connu, après lesquels en France, dans ce pays de la moquerie despotisé par les coutumes dont on se sera le plus moqué, il ne reste rien de bien difficile à grimper.