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384. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. »

On trouve, dans ce recueil composé de pièces de toutes les dates, de bien jolies et naturelles esquisses de voyage ; par exemple, le Triste Aspect, les Alcyons. […] E. de Montlaur, esprit élégant, cultivé, nourri du suc des poëtes, et qui, sous ce titre : la Vie et le Rêve 49, a recueilli des impressions légères ou touchantes, des esquisses de voyage, des lettres en vers, tout un album, image des goûts et des sentiments les plus délicats ?

385. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « M. Viguier »

Quelque jeune ami, — et il en avait de cet âge, et un particulièrement bien digne de lui134, — devrait se donner pour tâche pieuse de recueillir dans ses divers écrits, et aussi dans les lettres pleines d’effusion et nourries de détails qu’il adressait à ses amis de France durant ses voyages d’Allemagne et d’Italie, des extraits, des pensées, des jugements, de quoi rappeler et fixer dans la mémoire quelques traits au moins de la physionomie de cet homme excellent dont les qualités morales et la candeur égalaient la haute intelligence. […] Promeneur amusé de Munich à Vienne, de Vienne à Venise, de Venise à Milan, et se reprochant les agréments mêmes du séjour, un certain charme de sociabilité qu’il rencontrait d’autant mieux chez les autres qu’il le portait avec lui, il écrivait encore : « Dans le voyage de la vie, il ne faut pas trop s’approcher aux stations de passage où l’on ne peut pas compter de retourner, parce qu’après tout, et avant tout, il faut compter sur le poste final de la famille et des vieux amis, où nous attendent le dernier banc au soleil ou à l’ombre, et nos derniers tisons. » Il a eu son dernier banc au soleil.

386. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Baudelaire, Charles (1821-1867) »

Il faut vous dire pourtant que je raffole de la pièce LXXV, Tristesse de la lune : Qui d’une main distraite et légère caresse, Avant de s’endormir, le contour de ses seins… et j’admire profondément le Voyage à Cythère, etc. […] Comme professeur de rhétorique, il ne se peut pas, me disais-je, qu’une Charogne ou le Voyage à Cythère n’offensent ou ne révoltent la délicatesse de son goût.

387. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre VII. Maurice Barrès et Paul Adam » pp. 72-89

Avec quelques contes, un portrait littéraire et deux ou trois dissertations, ce n’est que récits de voyages. Il faut aimer la littérature des voyages.

388. (1890) L’avenir de la science « Préface »

Ce voyage, qui dura huit mois, eut sur mon esprit la plus grande influence. […] Les travaux spéciaux, les voyages m’absorbèrent ; mes Origines du Christianisme, surtout, pendant vingt-cinq ans, ne me permirent pas de penser à autre chose.

389. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre IV. Cause immédiate d’une œuvre littéraire. L’auteur. Moyens de le connaître » pp. 57-67

Alphonse Daudet répète avec mélancolie13 : « Tant de choses se perdent en ce voyage de la tête à la main !  […] On a eu raison d’interroger les portraits et l’écriture d’un auteur, de le suivre pas à pas dans son voyage à travers la vie, de pénétrer dans sa maison et dans les milieux divers qu’il a traversés, de relever son tempérament, ses habitudes, ses goûts, ses amitiés, ses lectures favorites, sa façon de travailler, etc.

390. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Payen, Louis (1875-1927) »

Je lui souhaite bon voyage au pays des sirènes et belles rêveries à l’ombre du Portique.

391. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 555-559

L’Histoire générale des Voyages prouve encore qu’il étoit capable de concevoir des projets avantageux, & de les remplir avec succès.

392. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Madame de Verdelin  »

Et sur ce que, cependant, l’idée de mariage revenait quelquefois entre eux et était remise sur le tapis pour l’époque qui suivrait l’établissement de ses filles, elle se prémunissait à l’avance et ne se refusait pas ce genre de plaisanterie dont Rousseau a parlé, et qui semble lui avoir dicté son dernier mot sur le « saint du faubourg Saint-Jacques », ainsi qu’elle appelait Margency : « Il a, disait-elle, l’imagination chaude et le cœur froid… Il y a dix ans, je n’avais à craindre que la rivalité de Mme d’Épinav, et elle me faisait moins de peur que celle de sainte Thérèse et de tant d’autres avec qui je n’ai pas l’avantage d’être dans une société intime. » — « Je l’aime assez, disait-elle encore, pour le préférer à tous les plaisirs, mais je ne puis adopter les siens ; je bâille en y pensant. » Ame revenue, détachée, désabusée, redisant dans sa note habituelle : « Mon cher voisin, quoi que je fasse, je suis née pour la peine ; les miennes ne font que changer d’objet » ; ou encore, en ses meilleurs instants : « J’ai éprouvé tant d’ennuis depuis que j’existe, que ce qui m’arrive de bonheur à présent me touche à peine » ; elle continua, tant qu’il lui fut permis, de s’occuper activement de Rousseau, et elle ne fut contente que lorsqu’elle eut trouvé le moyen, au milieu de toutes ses gênes et de ses assujettissements, de l’aller visiter à Motiers-Travers et de lui donner la marque la plus positive d’amitié, un voyage long, pénible, pour passer deux fois vingt-quatre heures auprès de lui. Elle profita d’un voyage aux eaux de Bourbonne où elle était allée conduire une de ses filles, pour pousser de là par Besançon et Pontarlier jusqu’en Suisse. […] Le passage des Confessions où il est parlé de ce voyage commence bien et finit mal. […] Je fus touché de ce voyage, surtout dans la circonstance où je me trouvais et où j’avais grand besoin, pour soutenir mon courage, des consolations de l’amitié. […] À partir de ce voyage de Jean-Jacques en Angleterre et depuis son retour en France, la Correspondance que Mme de Verdelin essaye de soutenir décline et perd en intérêt : la confiance entière n’existe plus ; cette aimable et douce amie est enveloppée par lui dans le sombre voile qui lui dérobe une partie du présent et presque tout le passé.

393. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Delille »

Les premiers vers qu’on a de Delille à cette époque, son ode à la Bienfaisance, qui concourut pour le prix de l’Académie française, son épître sur les Voyages, couronnée par l’Académie de Marseille, ses autres épîtres de collège, ne sont remarquables que par la facilité, l’abondance, une certaine pureté ; mais nulle idée neuve, nulle couleur originale. […] Second été, pas plus de voyage. […] Une lettre écrite par lui en France sur son voyage était à l’instant un événement de société ; un bon mot qu’il avait dit sur des pirates fit fortune. […] Lalande (décembre 96) donnait dans la Décade une espèce de petit bulletin de ses voyages et de ses poëmes entamés ou terminés. […] On y lit le très-amusant récit d’un voyage que fit l’abbé Delille, en 1786, à Metz, à Pont-à-Mousson, à Strasbourg, reçu dans chaque ville par les gouverneurs, par les colonels à la tête de leurs régiments, par les maréchaux de Stainville et de Contades au sein de leurs états-majors, et commandant lui-même les petites guerres.

394. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIIe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin » pp. 225-319

Ce voyage m’amuse peu ; je n’aime pas à m’en aller, à changer de lieu, ni de ciel, ni de vie, et tout cela change en voyage. […] Voilà ce qui m’arrive chaque fois qu’il est question de voyage : j’appelle voyage une sortie de huit jours. […] » XLV Le temps change, mais pas le cœur ; lisez son voyage à Cahuzac.

395. (1846) Études de littérature ancienne et étrangère

On ignore s’il fit le voyage d’Athènes, et s’il visita lui-même les écoles de la philosophie qu’il a chantée. […] Au commencement de ce voyage, le pouvoir de Séjan sur son maître s’accrut encore par un incident fortuit. […] Les savants ont pensé qu’il alla plusieurs fois à Rome, mais qu’aucun de ces voyages n’eut lieu depuis le règne de cet empereur. […] Plutarque consentit à ce pieux voyage, et accompagna sa femme, avec quelques-uns de ses amis. Ils sacrifièrent sur l’autel du dieu, et revinrent avec cette douce paix du cœur que le voyage seul était bien fait pour inspirer.

396. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLIXe Entretien. L’histoire, ou Hérodote »

Après cette étude, il entreprit de longs et lointains voyages pour connaître la terre et les hommes. […] La Grèce, l’Ionie, l’Assyrie, l’Égypte, la Perse, les bords du Pont-Euxin, la Scythie ou la Russie, quelques parties du littoral de l’Italie et de la Sicile forment la carte de ses voyagesVoyage historique, littéraire, religieux, à travers le monde alors connu des Grecs, ce serait le vrai nom de ce qu’on appelle son Histoire. […] III Au retour de ses voyages, Hérodote écrivit son Histoire à Samos. […] Le hasard voulut que sa femme, qu’il avait laissée dans les derniers jours d’une grossesse, en atteignît le terme pendant le temps de son voyage.

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