About ; les deux autres sont le Voyage en Morée de M. Quinet, et le Journal de voyage de Mme de Gasparin. […] Et je regardai mon berger s’éloigner, afin d’éviter de lui tourner le dos. » Je recommanderai encore le fragment de voyage intitulé Trois Jours à Sparte (page 99).
On voit par là comment les pèlerins du moyen âge ont cru et fait croire au voyage de Charlemagne à Jérusalem, comment un chanoine espagnol a fabriqué naïvement la chronique dite de Turpin, et un moine du midi le livre appelé Philomela. […] Membre de la commission envoyée par le gouvernement en Morée, il publie aujourd’hui le résultat de son voyage, et, après tout ce qui a été dit et raconté de la Grèce, nous pouvons dire que le livre de M. […] Antiquaire par son érudition allemande, poëte et philosophe par ses vues profondes et intimes sur l’histoire de l’humanité, familier avec les idées des Niebühr et des Gœrres, épris de l’imagination pittoresque de l’auteur de l’Itinéraire, il aborde la Grèce et l’interroge par tous les points, sur son antiquité, sur ses races, sur la nature de ses ruines, sur les vicissitudes de ses États, sur ses formes de végétation éternelle ; il saisit, il entend, il compose tous ces objets épars ; il les enchaîne et les anime dans un récit vivant, fidèle, expressif, philosophique ou lyrique par moments, selon qu’il s’élève aux plus hautes considérations de l’histoire des peuples, ou selon qu’il retombe sur lui-même et sur ses propres émotions ; c’est une œuvre d’art que ce récit de voyage : le sens historique et le sens des lieux y respirent et s’y aident d’un l’autre ; l’harmonie y règne ; le souffle du dieu Pan y domine ; l’interprétation du passé, depuis les époques cyclopéennes et homériques jusqu’à la féodalité latine, y est d’un merveilleux sentiment, et elle pénètre de toutes parts dans l’âme du lecteur, sinon toujours par voie claire et directe, du moins à la longue par mille sensations réelles et continues, comme il arriverait à la vue des ruines mêmes et sous l’influence du génie des lieux.
Moheau, à qui Lavoisier s’en réfère dans son rapport de 1791, n’en sait pas davantage (Recherches sur la population de la France, 1778, 105) ; Lavoisier dit 83 000 individus, et le marquis de Bouillé (Mémoires, 50) 80 000 familles, tous deux sans aucune preuve J’ai relevé, dans le Catalogue nominatif des gentilshommes en 1789, par Laroque et Barthélemy, le nombre des nobles qui ont voté, directement ou par procuration, aux élections de 1789, en Provence, Languedoc, Lyonnais, Forez, Beaujolais, Touraine, Normandie, Ile-de-France ; ce nombre est de 9 167 D’après le recensement de 1790 donné par Arthur Young dans ses Voyages en France, le nombre des habitants de ces provinces est de 7 757 000, ce qui, par proportion, donne un peu plus de 30 000 nobles votants parmi les 26 millions d’habitants de la France En étudiant la loi, et en dépouillant les listes, on voit que chacun de ces nobles représente un peu moins d’une famille, puisque le fils d’un propriétaire de fief vote s’il a vingt-cinq ans ; je ne crois donc pas qu’on se trompe beaucoup en évaluant à 26 000 ou 28 000 le nombre des familles nobles, ce qui, à raison de 5 personnes par famille, donne 130 000 ou 140 000 nobles La France en 1789 ayant 27 000 lieues carrées et 26 millions d’habitants, on peut compter une famille noble par lieue carrée et par 1 000 habitants. […] « Le roi et le duc d’Angoulême m’interrogèrent sur mes différentes campagnes, mais surtout sur mon voyage de circumnavigation à bord de l’Astrolabe. Mon récit paraissait vivement les intéresser, et, s’ils m’interrompaient, c’était pour m’adresser des questions d’une remarquable naïveté et qui prouvaient que, dépourvus de toute notion, même superficielle, sur les sciences et les voyages, ils étaient aussi ignorants sur ces matières que pouvaient l’être de vieux rentiers au Marais. » Note 5.
Il vint me prendre un matin, seul, en poste, dans sa calèche de voyage. […] Le but du voyage était le beau château de la Roche-Guyon, demeure, avant la Révolution, de la duchesse d’Inville et du duc de la Rochefoucauld, son gendre, assassiné pour prix de ses vertus populaires en venant de Rouen à Paris. […] Je me souviens même qu’en route, entendant mes compagnons de voyage vanter les douceurs de la dévotion, je convins avec eux qu’elle avait ses charmes, quand elle était ardente et sincère, mais que l’amour pour une beauté accomplie me paraissait une dévotion des sens à laquelle je ne pouvais rien comparer sans me mentir à moi-même.
Elle a raconté avec une simplicité naïve la fuite du 20 juin 1791 et le voyage de Varennes. […] On ne voulait plus me donner de livres : je n’en avais que de piété, et des voyages que j’avais lus mille fois. […] Elle était instruite, dans le genre d’instruction de Louis XVI ; elle lisait des livres d’histoire, de voyages, de morale, de religion.
Ce moyen âge, alors aussi peu loué que peu compris, cette antiquité des siècles gallo-romains et celtiques, il la connut également, dans ses langues, son architecture, ses arts, son imagination et ses ruines : et de cette étude si vaste, si variée, entretenue par les voyages et la rêverie, il ne tira qu’un petit nombre de vers, profondément sentis, lentement travaillés, après d’assidues lectures de Pindare et de Sophocle, devant les sites escarpés et sombres des forêts d’Écosse, ou dans les recoins solitaires des Hébrides, ou dans les humbles allées de quelque cimetière de village. […] Voilà, sauf ses souvenirs de voyage, tous les incidents de sa vie. […] Mais ce n’est encore que l’étude contemplative de l’artiste ; ce n’est pas l’ode épique et dramatique, comme Pindare l’a conçue dans son récit du voyage des Argonautes et de la fondation de Cyrène, ou dans ses allusions au combat de Salamine.
Et puis avec les voyages qui nous transportent en quelques heures du Nord au Midi, de l’Orient à l’Occident, d’une partie du globe dans une autre, quel entrelacement dans les influences subies ! […] Ajoutez la vie mondaine, les salons, les cafés, les théâtres, les concerts, les fêtes publiques, les voyages.
Il y avait là et il y a toujours des voyages dans le nord ou le sud de l’Amérique, des dissertations sur les nègres, des recherches sur les sources du Nil, de l’astronomie et des nouvelles. […] … Voyageur à travers les musées et les ateliers, il venait raconter ses impressions de voyage à la Revue des Deux Mondes, comme d’autres y revenaient du Groenland ou de Nubie raconter les leurs.
Gabriel Charmes a raconté avec beaucoup d’esprit ce premier voyage, qui aboutit à une déconvenue. […] Paul Bourget, j’en sais quelques-unes qui se réjouissent lorsque le célèbre auteur de Crime d’amour prend le train pour un long voyage en des terres lointaines. […] Le vrai voyage commence. […] En somme, ils ont fait un voyage où ils ont appris à peu près autant d’histoire que de géographie. […] Le temps n’est plus où les dames emportaient en voyage, pour se distraire, les dissertations du père Garasse ou de l’abbé de Saint-Cyran.
Firmin Roz Son dilettantisme alterna complaisamment des impressions fraîches et simples qu’il traduit dans Plein air, aux sensations émouvantes d’un long voyage en Italie.
Il a écrit l’Histoire de ses Voyages, où l’on trouve des détails curieux.
Je n’ai voulu être pour lui que celui qui dit à l’ami partant, résolu, pour un voyage superbe et dangereux : Bonne fortune et surtout bon courage.
Il a rapporté, de ces voyages, des études idéales et cependant prises sur nature, de Jérusalem vue de divers côtés et du Temple dont le mur doré brille d’une lueur symbolique dès le lever du jour.