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48. (1887) Discours et conférences « Discours lors de la distribution des prix du lycée Louis-le-Grand »

La lutte pour la vie s’est transportée sur le terrain de l’école. […] Nul n’a tremblé en entrant dans la vie. […] Allez, allez, ne perdez jamais le goût de la vie. […] Il n’y a qu’une base à la vie heureuse, c’est la recherche du bien et du vrai. […] Que toujours votre mère soit au centre de votre vie.

49. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Édouard Rod »

demande le catéchisme romain  J’ai été créé et mis au monde pour aimer Dieu, le servir et, par là, mériter la vie éternelle. » M.  […] Le « sens de la vie », il le cherche de la meilleure manière qui soit : en vivant. […] Est-ce que cela ne le met pas, du coup, au rang des plus rares privilégiés de la vie ? […] La vie n’a de sens que pour ceux qui croient et qui aiment : telle est sa conclusion. […] Le Sens de la vie, par Édouard Rod  Perrin et Cie, éditeurs.

50. (1870) La science et la conscience « Chapitre I : La physiologie »

La vérité vraie est que l’auteur est la nature, et que, dans la vie morale comme dans la vie physique, tout se fait et s’explique par le jeu des forces naturelles. […] Bichat rapporte toutes les fonctions de l’intelligence à la vie animale et toutes les passions à la vie organique. […] Est-ce l’organisation qui est le principe de la vie ? est-ce la vie qui est le principe de l’organisation ? […] « S’il fallait définir la vie d’un seul mot, je dirais : La vie, c’est la création.

51. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre V. Le roman »

Flaubert n’a rien voulu exprimer de lui-même, ni sa conception ni son rêve de la vie. […] Persuadé qu’il tenait tout l’homme, il n’a rien cherché dans la vie humaine au-delà des accidents de la névrose et des phénomènes de la nutrition. […] C’est un rêve monstrueux de la vie qu’il nous offre : ce n’en est pas la réalité simplement transcrite. […] Si l’on veut avoir une idée de la simplification hardie par laquelle Maupassant dégage le caractère de la réalité complexe et touffue, on devra prendre de préférence Une vie : une pauvre vie de femme, vie de courtes joies et de multiples déceptions, de misères médiocres et communes qui font de profondes blessures, vie d’espérance obstinée, indéracinable, qui, trompée par un mari, trompée par un fils, se reporte avec une navrante candeur sur le petit enfant destiné peut-être à lui fournir la dernière leçon de désillusion, si la mort ne vient pas avant. […] Flaubert (1821-1880), né à Rouen, fils d’un chirurgien, passa la plus grande partie de sa vie à sa propriété de Croisset, près de Rouen.

52. (1904) En lisant Nietzsche pp. 1-362

Vie et beauté dans le ciel, vie et beauté sur la terre ; vie et beauté céleste enseignée par la tragédie à la terre. […] La vie dangereuse, c’est la vie naturelle de l’homme. […] La vie dangereuse est la vie vraie. […] « La vie dangereuse est la vie supérieure. La vie dangereuse est la vie bonne.

53. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Ivan Tourguénef »

Tourguénef parvient d’une façon merveilleuse à nous persuader de la vie de ses créatures. […] Il se retourne, et je vous jure ma parole que de ma vie je n’ai vu d’yeux si perçants. […] Car ici encore, Nejdanof porte l’incessante et douloureuse angoisse qui l’arrête à tout acte de la vie. Marianne ne se donnera à lui que s’il éprouve pour elle « un amour qui lie pour la vie ». […] Après Shakespeare, après les Pensées, il ne peut échapper à la contradiction profondément humaine de redouter la mort et de médire de la vie.

54. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (4e partie) » pp. 429-500

Tous les oiseaux renaissent à la vie et à l’activité. […] la vie répandue à pleine main et renaissant d’elle-même comme un élément insensé, animé à la fois de l’existence et répandant en lui et autour de lui la folle ivresse de la vie ! […] Voilà la vie. […] Non, la vie humaine n’est pas cela. […] « La question, ainsi posée et acceptée, est exactement la même pour le principe de la vie morale que pour le principe de la vie corporelle.

55. (1938) Réflexions sur le roman pp. 9-257

Elle a eu sa vie, elle n’a pas droit à une autre. […] Il le reçoit tout fait de la réalité, de la vie. […] Bourget sont pour le roman qui prouve, pour la peinture de la vie qui amène à porter un jugement sur la vie. […] C’est de la vie racontée. […] La vie ?

56. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre x »

Je ne veux pas me préparer à la mort, mais à la vie. […] Quelle tendance violente à la vie en groupe ! […] Dites-leur bien que mon sang n’a pas été répandu inutilement, et que ces nombreux et douloureux sacrifices de vies individuelles sauveront la vie de la France.‌ […] Est-ce beau, cette volonté qui domine ce cœur tendre, aimant la vie ?‌ […] Je crois en la beauté, en la jeunesse, en la vie.

57. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Léon Aubineau. La Vie du bienheureux mendiant et pèlerin Benoît-Joseph Labre » pp. 361-375

C’est la vie d’un Saint, — et d’un Saint tout neuf, canonisé d’hier. Mais il n’y a pas que les chrétiens fervents qui puissent s’intéresser à la vie prodigieuse de ce Saint. […] Benoît-Joseph Labre n’était pas fait, probablement, pour la règle sur place la vie en communauté. […] Cet homme, à peine vivant sous ses haillons quelquefois sanglants, le plus souvent pourris, fulgurait d’une vie surnaturelle. […] et aussi quelle revanche de la vie mystique sur la vie réelle !

58. (1929) Amiel ou la part du rêve

Sa vie ne ressemble pas, pour nous, à une vie manquée. […] La vie de famille d’Amiel s’écoulait à travers les mêmes méprises que sa vie publique. […] Mais la vie de famille n’est point que miel. […] Perd-il sa vie ? […] Il est sûr que c’est le contraire de la vie ».

59. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Crétineau-Joly » pp. 247-262

Il se battit toute sa vie comme un Jacques. Les Jacques modernes furent les Chouans, et ce fut toute sa vie un chouan, que Crétineau. […] J’ai dans le temps parlé avec une chaleureuse approbation de cette vie de saint Vincent de Paul. Mais la vie de Crétineau n’est pas la vie d’un saint. […] Est-ce que, dans la vie des hommes faits, on a besoin de parler de leurs petites maladies d’enfants ?

60. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre VI. Premiers pas hors de Saint-Sulpice  (1882) »

L’écroulement de ma vie elle-même me laissait un sentiment de vide comme celui qui suit un accès de fièvre ou un amour brisé. […] Penser me paraissait l’objet unique de ma vie. […] Dans la suite de la vie, une telle liaison a pu par moments cesser de nous être nécessaire. […] Ma vie, quand je la repasse, n’a été qu’une application de leurs qualités et de leurs défauts. […] Les stoïciens soutenaient qu’on a pu mener la vie bien heureuse dans le ventre du taureau de Phalaris.

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