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1848. (1888) Portraits de maîtres

Le premier a désigné à de Vigny les sources épiques dont celui-ci a fait usage ; le second lui a suggéré la forme initiale de ses poèmes. […] Quiconque eût prédit au xviie  siècle tout ce que la France a conquis d’entente civique, d’unité dans la législation, dans les usages et dans les mœurs, eût été traité de fou chimérique et relégué au nombre des Visionnaires de Desmarets ou renvoyé avec Cyrano de Bergerac aux lointaines régions de la lune.

1849. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre III. La Révolution. »

Ainsi préparés ils se mettent à voyager ; mais comme ils manquent de dextérité, qu’ils sont extrêmement honteux et timides et qu’ils n’ont point l’usage des langues étrangères, ils vivent entre eux et mangent ensemble dans les auberges. » (Lettres de lord Chesterfield.

1850. (1896) Psychologie de l’attention (3e éd.)

b) La deuxième catégorie comprend la plupart des idées générales qui servent à l’usage courant de la pensée.

1851. (1910) Muses d’aujourd’hui. Essai de physiologie poétique

Ne commande-t-il pas de respecter les hiérarchies établies, de vaincre ses instincts et ses passions pour s’adapter aux mœurs et aux usages de son époque, sans se révolter ?

1852. (1865) La crise philosophique. MM. Taine, Renan, Littré, Vacherot

Or, si d’un côté les psychologues sont arrivés à éclaircir, à préciser jusqu’à un certain point la notion de l’esprit, ils n’ont que les données les plus générales et les plus vagues sur la nature du corps : ils empruntent leurs idées sur les corps, soit au sens commun, soit à la tradition philosophique ; quelquefois, tant la nécessité est urgente, ils font usage de quelques indications scientifiques, mais sans les contrôler avec soin, comme il conviendrait pour en bien mesurer la valeur.

1853. (1923) Critique et conférences (Œuvres posthumes II)

Chateaubriand, bien avant de traduire si littéralement Milton et de commenter Shakespeare d’une façon si informée, n’avait-il pas rapporté, de ses longs exils en Angleterre, leur connaissance approfondis et confirmée par l’usage des gens et de la langue de leur pays ?

1854. (1894) Les maîtres de l’histoire : Renan, Taine, Michelet pp. -312

Il a dit de son histoire « mon monument » ; et quand il attaquait l’usage du tabac, en montrant que tous les esprits créateurs du siècle, Hugo, Lamartine, Guizot, n’ont jamais fumé, il y ajoutait son propre exemple. […] Il se refuse à faire trop vite usage d’une science de fraîche date ; il sait que les fruits des arbres qui produisent trop vite n’ont ni couleur ni saveur ; il veut laisser au vin le temps d’achever sa fermentation dans la cuve.

1855. (1896) Hokousaï. L’art japonais au XVIIIe siècle pp. 5-298

Voici une cuisine : la cuisine officielle du souverain où les cuisiniers ne peuvent toucher à rien qu’avec des baguettes ; voici l’atelier d’un sculpteur sculptant une chimère colossale ; voici deux planches de forgerons, dans l’une desquelles un vieux ciseleur, aux lourdes besicles, est en train d’entailler une garde de sabre ; voici une teinturerie avec le teinturier aux bras teints jusqu’à la saignée ; voici des brodeurs brodant la soie étendue sur un châssis ; voici les métiers à tisser de la ville et de la campagne ; voici la faiseuse de chapeaux de paille, et la faiseuse de papier à l’usage domestique ; voici le fabricant de parapluies, voici le faiseur de petites boîtes en lames de bois roulées ; voici le peintre de kakémonos ; voici le sculpteur spécialiste des statues et statuettes de Bouddha, voici le diseur de bonne aventure offrant de la rue à des femmes dans leur intérieur son petit faisceau de cinquante baguettes révélatrices de bonne ou mauvaise chance de leur vie ; voici enfin la boutique du libraire avec l’annonce des derniers livres. […] Un poète japonais des vieux siècles, dans sa robe jaune, tenant sur son épaule l’éventail aux palettes de bois en usage avant l’invention du papier, sous le bleu limpide d’un ciel où se voit le premier croissant de la lune au-dessus d’une bonzerie.

1856. (1909) Nos femmes de lettres pp. -238

Comme en un carquois bien garni les plus fortes flèches et les mieux barbelées sont assemblées l’une près de l’autre, ainsi de ces traits littéraires qui doivent porter au cœur de notre admiration, mais sans doute, pour ce qu’ils furent déjà émoussés par l’usage, iront en nous moins profondément.

1857. (1856) Le réalisme : discussions esthétiques pp. 3-105

Le facile métier que de faire du joli, du tendre, du coquet, du précieux, du faux idéal, du convenu à l’usage des filles et des banquiers !

1858. (1898) La poésie lyrique en France au XIXe siècle

D’abord, Verlaine à jeun, insignifiant, sauf peut-être une préoccupation d’extrême politesse, un souci assez manifeste, — si bizarre qu’il semble chez le personnage, — de montrer qu’il avait les usages du monde.

1859. (1929) Amiel ou la part du rêve

Quand une candidature conjugale était posée, il divisait une feuille de papier en deux colonnes, l’une pour les qualités de la personne, l’autre pour ses défauts, chacun recevant une note, avec ce maximum de 6 qui est d’usage aux examens de licence en Suisse.

1860. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Première série

La vérité, c’est qu’il y a au moins deux manières de faire les vers (et qui se peuvent combiner) : une à l’usage des poètes dramatiques, élégiaques, philosophes, et, en général, des poètes qui analysent et qui pensent : et une autre pour les poètes qui n’ont que des yeux, pour les lyrico-descriptifs. […] Il fait un usage excellent des car, des mais, des aussi bien, des tout de même que.

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