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645. (1880) Une maladie morale : le mal du siècle pp. 7-419

Peut-être donne-t-on à ces différents traits une valeur qui ne leur appartient pas entièrement. […] Dans cette pièce, le Tasse est représenté sous des traits qui ont fait dire de cette œuvre à J. […] Bien plus, c’est le livre de Werther qui devient le trait d’union entre Stella et le proscrit. […] Plusieurs des traits qu’il a prêtés à Joseph Delorme sont empruntés à sa propre physionomie. […] Quelques traits nous font bien apprécier son caractère.

646. (1896) Les idées en marche pp. 1-385

Voilà sans doute un des traits de la race slave : la réceptivité sans bornes. […] Il le vaut pour l’érudition, la culture, et le dépasse par la netteté du trait. […] Alors s’expliquent sa brièveté, sa marche légère, son don de l’anecdote, de l’esquisse et du trait, la non-fatigue dans tous les genres. […] De tels papiers ont trait à la vie quotidienne (remerciements, encouragements, défaillances brèves suivies de reprises). […] Cet impitoyable analyste fixe là en quelques axiomes moqueurs et glacés les traits dégradants des gens du monde de son époque.

647. (1905) Études et portraits. Sociologie et littérature. Tome 3.

Il reste toutefois, même dans cette correspondance d’idées, assez de détails intimes pour que cette noble physionomie s’y précise en traits plus accusés et plus individuels. […] Pour m’éprouver, je me touchai avec ingéniosité de mille traits aigus d’analyse jusque dans les fibres les plus délicates de ma pensée. […] Les traits intimes et permanents de ma personne dérivent de ce travail séculaire, accompli pour mon « moi », bien avant qu’il ne fût apparu. Ces traits me précédaient. […] Leur touche est divine quand ils dessinent d’un trait un horizon.

648. (1896) Études et portraits littéraires

Edmond Biré l’a relevé avec justesse, ce livre se tait sur les mouvements généreux, les nobles actions, les traits héroïques. […] Et il ne se contente pas de les décrire en traits généraux, rien n’étant plus éloigné de son talent que l’ample rhétorique. […] Mais la caractéristique de l’œuvre ne se trouve pas dans ces traits isolés. […] Y a-t-il là des traits d’affinité avec saint François de Sales ? […] Il appuie sur le trait, il insiste, il récidive.

649. (1922) Nouvelles pages de critique et de doctrine. Tome I

Aussi le pessimisme fut-il le trait commun de presque toutes les œuvres, de tous les talents voici quarante ans. […] Peindre un esprit, c’est peindre une génération, du moins dans quelques-uns de ses traits essentiels. […] Voulant se tracer une peinture spirituelle du monde, le philosophe emprunte les premiers traits à sa propre expérience. […] Cette contradiction s’explique par un autre trait de ce caractère si complexe. […] Car, un troisième trait marque cet hésitant, et c’est si logique, il est au suprême degré un influençable.

650. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « au lendemain du saint-simonisme  » p. 505

au lendemain du saint-simonisme Un des traits les plus caractéristiques de l’état social en France, depuis la chute de la Restauration, c’est assurément la quantité de systèmes généraux et de plans de réforme universelle qui apparaissent de toutes parts et qui promettent chacun leur remède aux souffrances évidentes de l’humanité.

651. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Auriac, Victor d’ (1858-1925) »

Mallat Victor d’Auriac chante les blondes matinées ensoleillées, les taillis criblés de traits d’or et les nids énamourés.

652. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Calemard de Lafayette, Olivier (1877-1906) »

Léonce de Lavergne ou Arthur Young ; quand, par exemple, il étudie l’étable et le bétail ; quand il nous fait assister au premier essai de la nouvelle charrue, de l’instrument aratoire moderne qui a contre soi la routine et bien des jaloux ; quand il nous décrit la race des bœufs du mézenc (montagne du pays), qui, au labour, craignent peu de rivaux et qui rendent au maître plus d’un office : Le lait, le trait, la chair, c’est triple bénéfice.

653. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Vermenouze, Arsène (1850-1910) »

. — Ce sont des impressions de pays, croquis de mœurs, traits de légendes, scènes de nature, études d’animaux familiers ou sauvages.

654. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Préface » pp. -

L’histoire de la société polie veut, pour être traitée convenablement, une plume légère qui sème à chaque pas de sa course des traits brillants et gracieux, comme Le Petit Chien de La Fontaine qui, en secouant sa patte, en faisait tomber des diamants, des perles et des rubis.

655. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 220-221

Avec de la sévérité, on trouveroit qu’elles manquent quelque-fois de cette douceur, de ce naturel, de cet agrément qui doivent être le vrai caractere de ces sortes de productions ; mais elles offrent des traits d’esprit, un langage assez correct, & c’en est assez pour mériter de l’indulgence.

656. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » p. 366

Ces Contes, faits pour amuser des enfans, ne laissent pas d’être lus avec avidité, parce que tous les hommes s’enflamment aisément pour le merveilleux, & que la fécondité qui caractérise l’imagination arabesque, y a répandu certains traits capables de flatter un moment les esprits.

657. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 95-96

Ce genre est l’Histoire, dont il a défiguré l’esprit & le style, en la surchargeant de traits plus oratoires qu’historiques, d’une intempérance de figures, d’un luxe d’expressions déplacées, d’une affectation de grands mots qui ne produisent que des sons, lorsqu’on a droit d’attendre des réflexions ou des faits.

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