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1089. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Les actrices surtout, disent les témoignages du temps, parurent charmantes. […] Dans peu de temps, il serait trop tard. […] Pendant ce temps, l’envie continuait à l’accabler de ses satires. […] La vaste coiffure du temps de Louis XIV couvre le front pensif et ridé du poète. […] Il faut du temps pour les bien connaître.

1090. (1902) Le critique mort jeune

Si dans sa première manière, qui date du temps où M.  […] Bourget dira peut-être : expie) l’erreur de son chef, qui est aussi l’erreur de son pays et de son temps. […] Notre temps mesure exactement le genre de barbarie auquel Rousseau fait retourner. […] Maindron est familier avec les rudes temps de la Ligue et des guerres de religion. […] Muhlfeld se rappelle toujours à temps qu’il est ironiste, boulevardier et détaché des choses.

1091. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 200-202

Quintus-Catulus, jeune Romain des derniers temps de la République, ayant rencontré sa Maîtresse au lever du Soleil, lui fit aussi-tôt un Quatrain, qui l’élevoit au dessus de l’Astre qui commençoit à paroître. On le traduisit en François du temps de Balzac & de Voiture, & l’on en trouva la pensée si jolie, que, depuis ce temps, le Soleil est devenu l’objet éternel des comparaisons galantes.

1092. (1907) Jean-Jacques Rousseau pp. 1-357

Un accident le rend aveugle pendant quelque temps. […] Vers le même temps, il compose le Devin du Village. […] Ce n’est pas le paradoxe léger, si cher à son temps. […] — Mais le théâtre qu’on jouait du temps de Rousseau ? […] Que de temps de gagné !

1093. (1905) Propos littéraires. Troisième série

De quel temps ? Du temps de Marot, du temps de Boileau, du temps de Musset ? […]  » Vos lettres ne sont point temps perdu. […] Un homme cause avec vous quelque temps. […] l’horrible temps !

1094. (1876) Romanciers contemporains

Il est aussi un des plus châtiés de notre temps. […] Le cadre du tableau en marque la date, mais la toile est de tous les temps. […] Rien ne lui échappe, à la condition qu’il se donne le temps de tout approfondir. […] Le temps de la gestation a été trop limité. […] Le temps, qui répare tout, a vengé les lois souveraines de la conscience.

1095. (1858) Du roman et du théâtre contemporains et de leur influence sur les mœurs (2e éd.)

Molière a peint la société de son temps. […] Mais n’y a-t-il eu rien de plus de notre temps ? […] Il arrive ainsi que l’écrivain, après avoir subi l’action de son temps, exerce aussi sur son temps une réaction plus ou moins profonde. […] par les signes opposés que notre temps marquera dans l’histoire ! […] « Qui est-ce qui aime la vie au temps où nous sommes ?

1096. (1874) Premiers lundis. Tome I « Mémoires de madame du Hausset, femme de chambre de madame de Pompadour. »

Dédaignant en amour et mystère et dignité, ne cherchant ni ne fuyant le scandale, il devait se faire un système mitigé du temps ; amoureux avant tout de sensualités et de repos, une licence régularisée et organisée était son fait ; il le pressentit, et après quelques liaisons dans lesquelles ses goûts s’étaient essayés avec indécision et inconstance, il finit, sous les yeux d’une chaste épouse et d’un fils austère, à la face de la France et de l’Europe, par conclure un arrangement, c’est le mot, avec madame de Pompadour. […] Elle imagina les petits soupers, les comédies des petits appartements, et institua autour d’elle, dans les jouissances du monarque, une succession douce et régulière que naturellement, sans secousse, le temps convertirait en habitude et en nécessité. […] L’histoire de la diplomatie du temps est la sienne. […] En présence du vice, elle n’en conçoit ni le goût ni l’indignation ; c’est chose, à ses yeux, toute naturelle en pareil temps, toute légitime en pareil lieu, et, sans s’en étonner, elle le décrit en détail ; bonne femme d’ailleurs, incapable de médisance, et au demeurant fort honnête.

1097. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 8, des instrumens à vent et à corde dont on se servoit dans les accompagnemens » pp. 127-135

Ammien Marcellin dit que de son temps, et cet auteur vivoit dans le quatriéme siecle de l’ère chrétienne, il y avoit des lyres aussi grosses que des chaises roulantes. En effet, il paroît que dès le tems de Quintilien qui a écrit deux siecles avant Ammien Marcellin, chaque son avoit déja sa corde particuliere dans la lyre. […] La poëtique d’Horace suppose encore cet usage, et Dion raconte que du temps de Neron on se servit de ces instrumens dans la representation de quelques tragedies. […] La portée de chaque espece de flutes étoit très-bornée du temps de Terence, parce que ces instrumens n’étoient encore percez que d’un petit nombre de trous.

1098. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (2e partie) » pp. 97-191

« Le nom est un mot qui signifie une chose, sans spécifier de temps. […] C’est un privilège dont elle seule a joui entre les nations qui ont brillé à l’origine des temps. […] C’est le sens des reproches qu’on adressait à Callipide, et que d’autres acteurs méritent de notre temps, pour imiter la tenue des femmes déshonnêtes. […] Mais, au temps même de Platon, la victoire ne pouvait être aussi facile. […] Platon n’est pas parvenu à convaincre tous ces profanes, comme il les appelait encore ; Descartes n’a pas davantage persuadé tous les profanes de son temps.

1099. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434

La comédie eût-elle inventé ce billet-là, du temps de Molière ? […] Ils avaient vingt ans que mademoiselle Mars en avait trente à peine ; il est vrai que, pour ces ingénus de l’univers et pour ces ingénues de l’éternité, le temps s’arrête ; le temps, à leur compte, n’a marché que pour mademoiselle Mars ! […] —  Je suis vaincu du temps , disait un vieux poète français. […] Alors vraiment arriva la fin du monde, et nul depuis ce temps, n’a osé reprendre cette facile, et dangereuse conversation du siècle révolté de Voltaire et de Diderot. […] Sa mère jouait la comédie, et aussi sa jeune tante dont la beauté était célèbre dans un temps où il était difficile de se faire remarquer parmi tant de beaux visages.

1100. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIe Entretien. Le 16 juillet 1857, ou œuvres et caractère de Béranger » pp. 161-252

Le temps peut changer les devoirs, il ne change pas les préférences. […] Un peu tous les deux, ni l’un ni l’autre peut-être ; mais les choses, les temps, les hommes, avaient changé autour de nous. […] Ses chants doivent porter dans tous les temps et dans tous les lieux. […] mon père était un royaliste de ce qu’on a appelé la Jeunesse dorée du temps. […] Nul ne fut plus près d’arriver à la sublimité de sa nature, quand le temps le cueillit mûrissant toujours.

1101. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite et fin.) »

Droz demanda au prince s’il n’était pas fatigué, et s’il ne voulait pas prendre le temps de se reposer avant de commencer sa lecture. […] Il y avait déjà quelque temps, mais à une époque qui n’était pas très éloignée, la duchesse de Dino, étant tombée malade à la campagne, avait demandé à recevoir les sacrements. […] » Cependant le temps pressait, et l’on craignait qu’il n’attendît trop et qu’il ne fût prévenu par la perte de connaissance. […] Jules Claretie, qui, après la publication de ces articles dans le journal le Temps, avait envoyé à M.  […] Sainte-Beuve au Temps, lui écrivait, lorsque commença la publication du Talleyrand : « (Versailles, vendredi

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