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1396. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Benjamin Constant »

Nous n’avons pas ici que l’éloquence en flammes de l’amour, nous en avons l’analyse ensanglantée, faite par ce noble imbécile d’amoureux avec le perçant du génie, qui n’est pas, lui, aveuglé par tout ce sang et qui se discerne souffrir… Peu d’hommes maîtrisés par l’amour ont parlé avec une pureté plus ardente d’un sentiment qui entraîne dans toutes les sensations que ce Benjamin Constant, auquel il suffisait de la peau du bras de Madame Récamier quand elle ôtait son gant pour rouler dans tous les égarements et dans tous les délires !

1397. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « G.-A. Lawrence »

Et cette force, qui fait trembler, mourant comme meurent ici-bas la fidélité et la tendresse, quand on les a une fois blessées, a suffi pour l’intérêt du livre de Lawrence et pour lui amener, captivées, toutes les imaginations.

1398. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Byron »

ne suffisent pas pour constituer le large libertinage d’un Lovelace ou même d’un Valmont.

1399. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XIII. Pascal »

Je me contente de la constater, car elle me suffit pour expliquer le Pascal sans égal, le Pascal des Pensées.

1400. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXVIII. M. Flourens »

Flourens, qui ne pèse sur rien, a donné à cela sa chiquenaude, et la chiquenaude a suffi pour enfoncer les protubérances, mais il n’en a pas moins fait justice à Gall, quand il s’agit des services rendus par cet homme, en dehors de son système, à l’anatomie.

1401. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Jules Soury. Jésus et les Évangiles » pp. 251-264

Seulement, nous ne sommes plus au temps Où le bonus, bona, bonum, des Sganarelle, dit aux Géronte, qui ne savaient pas le latin, suffisait.

1402. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Matter. Swedenborg » pp. 265-280

Toute cette plastiqué connue suffit aux exigences d’une imagination bien sage, qui se contente de peu, comme les sages.

1403. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Athanase Renard. Les Philosophes et la Philosophie » pp. 431-446

— et Gall l’Allemand, — ce titre suffit pour expliquer la fausseté et le ridicule de son système, que le docteur Renard, en deux ou trois coups de plume, a désarticulé, — et Auguste Comte, et Littré, — la côte d’Adam d’Auguste Comte !

1404. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Maynard »

Ôtez par hypothèse cette aide surnaturelle, mais évidente, d’un Dieu qui versait en son serviteur ce qui abrège tout en faisant voir tout, Vincent certainement ne suffira plus aux choses prodigieuses qu’il a accomplies, et ces choses, trop grandes ou trop nombreuses, déborderont de toutes parts, sans pouvoir y tenir, la coupe profonde des quatre-vingts ans qu’il vécut !

1405. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Maurice de Guérin »

Assurément, en tant qu’on ne devait pas nous le montrer plus vivant que cela, plus caractérisé, plus vrai, plus ressemblant, plus pénétré, la publication des Reliquiæ suffisait.

1406. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « La Fontaine »

Tel est, selon moi, le plus grand mérite, — la plus grande originalité d’un homme qui en avait plusieurs à son service, quand une seule suffît bien souvent au talent ou même au génie !

1407. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Auguste Barbier »

Il nous suffira, pour en donner une idée, de citer des vers comme ceux-ci, que nous trouvons dans sa traduction du Jules César de Shakespeare : Octave a devant moi dit tout haut à Lépide Que, tels que des gens fous, troublés, anéantis, Brutus et Cassius de Rome étaient sortis.

1408. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Amédée Pommier »

Ils se suffisaient, ces trois en un, — cette Trinité, comme l’autre, divine !

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