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666. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » pp. 124-134

Un Commandant de troupes conserve son sang froid, & laisse la témérité au Soldat.

667. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre VI, première guerre médique »

Il y a de la primeur du bourgeon dans ses verts lauriers, il y a de la sève dans son sang fécondant et frais comme une pluie d’avril.

668. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Virgile, et Bavius, Mœvius, Bathille, &c. &c. » pp. 53-62

Il avoit toujours été d’une santé foible & chancelante, sujet aux maux d’estomac & de tête, aux crachemens de sang.

669. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — L’Empereur Néron, et les trois plus grands poëtes de son siècle, Lucain, Perse & Juvénal. » pp. 69-78

        On ne peut douter que Néron Ne soit du sang d’Enée un digne rejetton.

670. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Addisson, et Pope. » pp. 17-27

La relation porte que les deux malintentionnés, après avoir fouetté, jusqu’au sang, le malheureux Pope, l’avoient à peine laissé, qu’il fut apperçu dans cet état par mademoiselle Blount, personne charitable & proche voisine du poëte.

671. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 7, que les genies sont limitez » pp. 67-77

D’autres ont fait circuler le sang dans la chair de leurs figures ; mais ils n’ont pas sçû l’art des expressions aussi-bien que les ouvriers médiocres de l’école romaine.

672. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le voltairianisme contemporain »

Il est dans l’air, il est dans le sang de la génération actuelle.

673. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Auguste Nicolas »

Il se frapperait lui-même à toutes les générations, il se suiciderait dans sa race ; car, il ne faut pas s’y méprendre, c’est le poids de toutes les erreurs, déversées les unes dans les autres par une loi d’assimilation terrible, qui a empli cette coupe de sang révolté qui bout maintenant, allumée par toutes les convoitises dans le cœur de l’homme, et dont la vapeur monte à son esprit et s’y condense en socialisme.

674. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome II

Dans le sang d’un enfant je me baigne à loisir ! […] Il lui manque, selon Voltaire, des fureurs, des folies, du sang, des crimes. […] Ils veulent des poignards et du sang : il n’y a point de tragédie pour eux, sans atrocité, sans horreur, sans délire. […] Est-ce parce qu’il n’y a point de sang répandu ? […] Iphigénie n’a-t-elle pas dit elle-même à cet amant ; Quel père de son sang ne plaît à se priver ?

675. (1886) Le naturalisme

C’est un produit naturel comme le fils, en qui s’unissent en une seule substance le sang paternel et le sang maternel, donnant pour résultat un individu doté d’une spontanéité et d’une vie propres. […] Il se mettait dans les yeux l’azur du saphir, le sang du rubis, l’orient de la perle, l’eau du diamant. […] Il court dans ses veines du sang italien, grec et français. […] Ici nous ne savons pas grand chose de nos pères et nous nous rappelons seulement certains aïeux de sang très pur, du lignage des Cervantès, des Hurtado, des Espinel. […] Si le Réalisme chez Pereda est dans le sang, il n’en est pas ainsi de Galdos.

676. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Tu te plains que ton fameux feuilleton de la semaine passée ait déjà pris son rang parmi les choses expirées… de quel droit serais-tu plus heureux qu’un prince même du sang royal de France, le prince de Conti, qui a publié, lui aussi, un Traité de la comédie et des spectacles que ni toi ni les tiens vous n’avez lu ? […] Le matin même il a craché le sang, sa poitrine est brûlante, sa gorge est sèche, son pouls est agité par la fièvre ; il donnerait sa meilleure comédie pour rester au lit et attendre paisiblement la mort qui va le frapper. […] — J’avais froid tout à l’heure, se dit l’homme assis à l’orchestre, je me sentais écrasé par ce regard de basilic ; d’où vient maintenant que le sang circule plus légèrement dans mes veines, que la chaleur revient à ma joue et la paix à mon cœur ? […] Pourtant, cet homme sans cœur et qui s’est taché de sang, la première bonne action de sa comédie, c’est de nous rendre Éliante, la belle et douce Éliante de Molière, épargnée par Jean-Jacques Rousseau lui-même. […] Soudain, vous voyez notre homme enflé de sa gloire, faisant le gros dos, suant sang et eau pour nous donner le sentiment de son importance.

677. (1896) Les époques du théâtre français (1636-1850) (2e éd.)

Quand cela finit mal pour eux, dans la mort et dans le sang, c’est le drame ; quand cela finit mieux, par le mariage, par exemple, c’est la comédie ; quand cela finit moins bien, — mais au dépens de leur amour-propre ou de leur vanité plutôt que de leur bonheur ou de leur vie, — c’est le vaudeville. […] Et là toujours, je ne puis pas dire dans le cœur, mais dans les entrailles d’un Néron, d’un Commode ou d’un Caligula, le goût du sang et de la volupté mêlés s’exaspèrent jusqu’au crime et jusqu’à la folie. […] si c’est, comme nous l’allons voir, la tragédie qui change véritablement de nature ; un sang plus jeune, plus vif qui s’insinue, pour ainsi parler, dans ses veines ; et l’art même qui, d’une abstraction sublime ou d’une fresque d’histoire, devient ainsi la peinture de la vie et de la réalité. […] ………………………………………………… Et les os dispersés du géant d’Épidaure, Et la Crète fumant du sang du minotaure. […] Cependant, au xviie  siècle, à la cour de Louis XIV, si grand que fût le pouvoir de la fortune, il était contrebalancé par celui de la noblesse ou du sang.

678. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « LEOPARDI. » pp. 363-422

que de blessures, quelles plaies livides, que de sang ! […] moi seul je combattrai, je tomberai seul ; et fasse le ciel que pour les cœurs italiens mon sang devienne flamme ! […] A quelque heure fidèle Qu’il te plaise venir m’enfermer dans ton aile, Sois certaine de moi : toujours fier et debout, Résistant au Destin et luttant malgré tout, Refusant de bénir le dur fouet dont je saigne Et de flatter la main qui dans mon sang se baigne, Comme fit de tout temps le vil troupeau mortel, Sois-en certaine, ô Mort, tu me trouveras tel ; Et rejetant encor toute espérance folle, Tout leurre où, vieil enfant, le monde se console ; Comptant sur toi, toi seule, et pour mon ciel d’azur N’attendant que le jour impérissable et sûr Où je reposerai ma fatigue endormie Sur ton sein virginal, ô la plus chaste amie161 ! […] nous sommes la moindre partie des choses ; les glèbes teintes de notre sang, les cavernes où hurle l’hôte qui nous déchire, ne sont point troublées de notre désastre, et l’angoisse humaine ne fait point pâlir les étoiles.

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