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868. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres et opuscules inédits de Fénelon. (1850.) » pp. 1-21

Les naturels vifs et sensibles, a dit excellemment Fénelon, sont capables de terribles égarements : les passions et la présomption les entraînent ; mais aussi ils ont de grandes ressources et reviennent souvent de loin…, au lieu qu’on n’a aucune prise sur les naturels indolents. […] Pour en revenir au présent volume, je disais donc qu’on y trouve quelques lettres que Fénelon, nouvellement à la Cour, adressait à Mme de Maintenon encore sous le charme. […] Horace, en effet, revient à chaque ligne dans ces lettres, et c’est lui qui parle aussi souvent que Fénelon.

869. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Mme du Châtelet. Suite de Voltaire à Cirey. » pp. 266-285

Elle a l’idée fixe qu’il soit sage là-bas, et ne se permette rien de trop dans ses éditions de Hollande, afin de pouvoir revenir ensuite et de jouir ensemble de la félicité à Cirey : « Surtout qu’il n’y mette pas Le Mondain !  […] Dès le mois de février 1735, durant ce séjour qu’il fait en Hollande, elle a à se plaindre de lui ; il a bien plus à cœur de publier ses livres et sa philosophie, coûte que coûte, que de revenir vers l’amie qui l’appelle et qui l’implore : Il est affreux d’avoir à me plaindre de lui, écrit Mme du Châtelet à d’Argental ; c’est un supplice que j’ignorais. […] Mais les cajoleries du roi de Prusse, que Mme du Châtelet avait conjurées de son mieux tant qu’elle avait vécu, revinrent le tenter ; il n’y résista plus, et il alla faire, à l’âge de cinquante-six ans, cette triste et dernière école de Prusse, après laquelle seulement il reparut moins agité et, en apparence, un peu plus sage.

870. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « De la poésie et des poètes en 1852. » pp. 380-400

De ce nombre est un poète à demi populaire, dont le nom revient souvent dans les joyeux recueils publiés par les frères Garnier, et chez qui la chanson prend bien des formes, M.  […] Primel, quand il a gagné de quoi se faire beau, s’en revient, et trouve la veuve qui l’attendait. […] Mais ceux-ci le repoussent comme un civilisé et un intrus, et il s’en revient au château mourir de douleur et de désespoir, maudissant à la fois l’animal et l’homme, farouche et inconsolé : À sa franche nature, oh !

871. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Le président de Brosses. Sa vie, par M. Th. Foisset, 1842 ; ses Lettres sur l’Italie, publiées par M. Colomb, 1836. » pp. 85-104

Cet ouvrage, conçu dès la jeunesse du président, et qui ne parut que l’année même de sa mort (trois volumes in-4º, 1777), fut l’œuvre savante à laquelle il revint toujours à travers ses digressions nombreuses. […] Après un premier passage très rapide à Rome, d’où il est parti pour visiter Naples et ses environs, il revient dans cette capitale du monde chrétien, et c’est là que pendant des mois il vit chaque jour de jouissance en jouissance et achève de se former au grand goût, dont elle offre seule l’entier modèle. […] Exilé pendant le triomphe et le règne du Parlement Maupeou, il revint sous Louis XVI et fut nommé alors premier président (1775).

872. (1860) Ceci n’est pas un livre « Une préface abandonnée » pp. 31-76

Votre regard pensif s’arrête vaguement sur le volume ; — il le quitte, puis il revient… Oui, quelque chose ou quelqu’un vous manque. […] la chanson est revenue avec l’espérance. […] Il nous est revenu, rapportant, en manière de Souvenir de voyage, le Roman de toutes les femmes.

873. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Macaulay »

III Ainsi, vous le voyez, quoiqu’il ne s’agisse ici que des Œuvres diverses de Lord Macaulay et non de ses travaux spécialement historiques, il n’est pas cependant possible d’écarter cette idée d’Histoire qui revient toujours dans Macaulay, qui le hante, le tente, le possède, et a fini un jour, comme un démon, par l’emporter ! […] Quand le sujet tourne à l’histoire, le talent de Macaulay entre dans l’ombre de ses préjugés d’Anglais, et il y disparaît comme sous une voûte ; mais quand il revient à un homme ou à une question de littérature, son talent reparaît comme par enchantement dans la lumière, et il a sa vraie vie alors ; car l’auteur des Œuvres diverses est fait non seulement par le fond de l’esprit, comme tout le monde, pour la lumière, mais il est fait pour elle par la forme extérieure de sa pensée. […] Nommé, quand il revint, par Lord Melbourne, secrétaire de la guerre, de 1839 à 1841, il fut institué par Lord Russell quartier-maître général de l’armée et recteur de l’Université de Glasgow.

874. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Ernest Renan »

Et l’éternel cri revient : Montrez-nous les textes ! […] nous sommes devenus des Germains, au contact de cet homme revenu d’Allemagne, et nous discutons, avec une considération obséquieuse, la considération du bonhomme Géronte pour Sganarelle quand il l’entend parler latin, des sottises qu’il fallait écarter avec le rire souverain des railleurs ! […] Luther a commencé par déshonorer le grand témoin, mais Renan, venu après Luther, a cru cette besogne du déshonneur de l’Église suffisamment faite pour n’avoir pas besoin d’y revenir.

875. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Charles Baudelaire  »

Cet effet, sur lequel il importe beaucoup de revenir, gardons-nous bien de l’énerver ! […] Et d’autant que Baudelaire, qui va nous en conter… les merveilles, est un voyageur qui revient de ces Indes concentrées qu’on appelle le haschich et l’opium, comme le pauvre grand Dante s’en revenait de l’Enfer, disait-on, tout vert de terreur surmontée.

876. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XV. »

Sous le joug de sa fatale doctrine, pareils accents ne lui reviendront plus. […] Ce que Suétone appelle d’immortels stigmates infligés par ce poëte à César, nous paraît surtout bassement obscène ; et il semble que la probité fière et libre du jeune patricien, revenu de Bithynie sans emploi et sans trésor, aurait dû lancer sur la corruption et les vices dont s’entourait César d’autres traits plus pénétrants et plus durables. […] Qu’en effet Catulle, ou par un jeu d’esprit, ou par déférence officielle pour une fêle qui revenait à Rome au mois d’août chaque année, ait composé un hymne à Diane, nous y sentirons, sinon la même ironie, du moins la même froideur que dans quelques odes demi-religieuses d’Horace.

877. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 552-553

Le Public, toujours Juge équitable, quoique très-peu attentif à se défier des préjugés, revint enfin à admirer ce qui est vraiment admirable, & réprouva l’Idole absurde qu’on lui avoit présentée.

878. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Perroneau » p. 172

Mais revenons au portrait.

879. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — VI. Le canari merveilleux. »

» Baffo jette à terre 20 cauris et s’éloigne en emportant le canari. « Quand le marchand s’en reviendra, se dit-elle, il trouvera les cauris à la place du canari ».

880. (1882) Hommes et dieux. Études d’histoire et de littérature

Tibère revient au monde déguisé en pape, et refait Rome à son image. […] Les supplices faisaient partie des revenus de la favorite. […] Mais comment voulez-vous que je revienne aux tailles de l’ancien temps ? […] Les dettes et les hypothèques étrangères amoindrissaient encore ce revenu si précaire. […] Mais le Spectre dansant revient bientôt à sa burlesque nature.

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