Cette lacune ne sera réparée que quand l’État aura institué, sous une forme ou sous une autre, des chapitres laïques, des bénéfices laïques, où les grands travaux d’érudition seront repris par des bénédictins profanes et critiques.
Six ans après, Hâreth ayant attaqué Antipas, pour reprendre Machéro et venger le déshonneur de sa fille, Antipas fut complétement battu, et l’on regarda généralement sa défaite comme une punition du meurtre de Jean 556.
D’autres avaient été jadis donnés à l’Angleterre par la France ; ils ont repris assez facilement une forme française ; ainsi trousse, substantif verbal de trousser (tortiare), est devenu en anglais truss et nous est revenu drosse (terme de marine).
S’il y a tant de choses à reprendre, comme on en convient, dans les ouvrages de Rousseau et de Voltaire, que dire de ceux de Raynal et de Diderot202 ?
Le prêtre catholique que madame George Sand a peint plus d’une fois dans sa vie y est repris et peint une dernière… mais on ne reconnaît plus ici le pinceau qui fit passer devant nos yeux, dans Lélia, le prêtre Magnus et le cardinal Annibal.
Si chacun peut en dire autant de soi, cela ira bien pour tous. » Vous voyez comment il faudrait très légèrement transformer cette phrase pour qu’un de ces grands individus que Taine traite de fous furieux la reprît : « Nous ne pouvons pas tous servir l’humanité de la même façon ; Marc-Aurèle, Spinoza, Gœthe, c’est très bien.
Domitien, naturellement féroce, et d’autant plus implacable dans sa haine qu’elle était plus cachée, était cependant retenu par la prudence et la modération d’Agricola ; car il n’affectait point ce faste de vertu et ce vain fanatisme qui, en bravant tout, veut attirer sur soi l’œil de la renommée ; que ceux qui n’admirent que l’excès sachent que même sous de mauvais princes, il peut y avoir de grands hommes, et qu’une vertu calme et modeste, soutenue par la fermeté et les talents, peut parvenir à la gloire, comme ces hommes qui n’y marchent qu’à travers les précipices, et achèvent la célébrité par une mort éclatante, mais inutile à la patrie46. » Toutes les fois que Tacite parle des vertus d’Agricola, son âme fière et ardente paraît s’adoucir un peu ; mais il reprend la mâle sévérité de son pinceau pour peindre le tyran soupçonné d’avoir fait empoisonner ce grand homme, s’informant avec une curiosité inquiète des progrès de sa maladie, attendant sa mort de moment en moment, et osant feindre de la douleur, lorsqu’assuré qu’Agricola n’est plus, il est enfin tranquille sur l’objet de sa haine.
Tu me délivres de mes chaînes, tu me reprends de nouveau dans tes bras. […] Reprends tes sens ; encore un pas, et tu n’as plus rien à craindre. […] Après avoir attendu une grande partie de la journée sans apercevoir autre chose sur la route que les petits nuages de poussière soulevés par le vent d’été, qui soufflait du lac vers les montagnes, le soleil baissait, j’allais reprendre tristement mon chemin pour rentrer à V***, quand un grand nuage de poussière et un bruit de roues attira mes regards du côté de Coppet.
Félicitons la direction du Ménestrel qui a « donné une nouvelle preuve de son impartialité en insérant les lettres de son jeune collaborateur Julien Tiersot, si contraires (pourtant) à son sentiment sur l’œuvre de Richard Wagner », mais qui a « en ce qui la concerne, fait toutes les réserves possibles sur leur contenu » et qui « reprendra quelque jour la question pour dire ce qu’elle en pense, lors des représentations prochaines annoncées à l’Eden. […] Mais voici une des mises en œuvre les plus profondes de la Réminiscence en général : vers la fin du sublime cycle de Schumann, Amour et vie de femme (1840), au moment où le chant cesse, le piano reprend le premier morceau, qu’il chante dans son entier, la jeune veuve écoute au fond de son cœur la phrase à laquelle elle confiait naguère son premier secret d’amour78, illustration musicale bien éloquente, bien touchante et intime à coup sûr, du fameux cri de désespoir de Francesca : Nessun maggior dolore Che ricordansi del tempo felice Nella miseria ! […] » et ensuite la modification des premières mesures du chant de Valentine : « Quoi, Raoul », lorsque celui-ci, vers la fin de l’acte, s’agenouille devant Valentine évanouie, pendant que le hautbois solo, soutenu par les violons et les altos en sourdine, reprend plaintivement les lambeaux de cette mélodie en un mouvement très ralenti.
Puis il reprend à sa manière le rêve casanier de sa fille : c’est le gaboulet de Paul de Kock après la flûte de Béranger. […] — Pas pour elle, en ce moment ; elle a repris le ton, les manières de sa vie passée. […] Quoi de moins vrai encore, au point de vue humain, que cette amourette de pensionnaire qui le reprend pour sa petite cousine ?
Il reprend par sa belle vie le sens de la tradition ; il s’éprend naturellement de Racine et de Chénier ; il écrit d’admirables églogues d’une pureté classique ; il devient enfin, tous les jours, plus vigoureusement organisé. » L’heure de volupté s’écoule, insaisissable, Comme l’eau qu’illumine un long rayon du soir, Et mon âme, sachant que tout est périssable, Comprend la vanité même du désespoir… Le chant du rossignol module sa tristesse Et lui donne l’extase ardente du sanglot ; Car tous les bruits du soir ont accru son ivresse : Chants, feuillages froissés, vent sonore sur l’eau. […] Exilé, loin de la colline crayeuse de Moriah, où rien ne subsiste du temple de Schlemô le Sage, parmi l’uniforme laideur de nos villes grises d’Occident, il reprend la lyre des Nabis d’Israël. […] Des hommes ont meurtri d’un refus volontaire Ton cœur nu qui s’offrait, Ton cœur qui, ne pouvant demeurer solitaire, Se reprend à regret.
On voit l’art reprendre insensiblement ses licences et lui aussi se séculariser. […] Mais l’air extérieur entra dans la crypte, le temps reprit ses droits soudain, et de la plupart des merveilles entrevues il ne resta qu’un peu de poussière. […] Le confident a repris sa dignité, il est animé de ses sentiments propres ; il devient l’antagoniste de son ancien maître, et même parfois l’ennemi des intérêts qu’on lui confiait jadis. […] Quand il lui demande un asile, ce n’est que pour mieux se reprendre, soi. […] Le Vigneron est plus las encore ; il s’est affaissé sur la terre brune de sa vigne ; il a l’air d’un vieux cep qui reprend racine.
Aussi n’est-il pas capable de reprendre deux fois un même thème et de se renouveler, comme Bourdaloue, forme et fond, en se répétant. […] Il faut vivre pourtant, et c’est du principe même de la conduite qu’il s’agit : « Il faut donc nécessairement en croire quelqu’un. » Massillon reprend cette argumentation, mais comment la reprend-il ? […] ” » Dans un autre sermon, Massillon reprend contre les libertins le célèbre et dangereux argument de Pascal : « Que risque l’impie en croyant ? […] Mais ne conviendrait-il pas, après cent ans, de se reprendre ? […] Toujours est-il que, fort de ces premiers succès, Galiani se reprit à la vie.