L’artiste, d’après cette théorie religieuse, recherchait en tout le plus beau, au risque de sortir de la nature et de manquer à la réalité. […] Il n’y a pour l’art, et il ne peut y avoir réellement que deux époques : L’époque religieuse ou idolâtrie, où la Grèce fournit la plus haute expression, et l’époque industrielle ou humanitaire, qui semble à peine commencer.
L’aspect religieux de ce vieillard, son front modeste, la dignité de ses regards, sa douceur, sa noblesse, son air africain, tout annonçait le très glorieux Père Augustin. […] Le bon Nodier voulait que la Marie de Ronsard fût une Marie des Marquets, sœur d’une savante religieuse du couvent de Passy. […] Au plus fort des querelles religieuses, d’Aubigné sut garder intacte son admiration pour le grand lyrique.
Voici un résumé sommaire de ce que les jeunes Américaines apprennent à Wellesley, ainsi que dans les universités de Vassar et de Bryn Mawr : Problèmes du travail ; origines et essais de solution ; progrès et condition actuelle des classes ouvrières ; législation des fabriques ; problèmes sociaux ; famille, divorce, paupérisme, charité, crime, folie, système pénitentiaire moderne, immigration ; — histoire et progrès des idées religieuses du peuple israélite ; les inscriptions cunéiformes, et l’Ancien Testament ; patristique grecque ; — théorie de Hegel sur le beau ; — la doctrine de révolution appliquée à l’explication des modes de conduite individuelle ; système de Wundt ; discussion de l’influence de Saint-Simon et des utopies sociales de Cabet, Fourier et Owen ; étude du socialisme scientifique de Karl Marx et des révolutions industrielles imaginées par Louis Blanc et Lassalle ; — théorie des équations ; — botanique médicale ; — zoologie philosophique ; étude de la conformation et des mœurs des insectes ; lecture et discussion de Darwin, Spencer, Wallace, Weisman, etc. ; — hébreu, sanscrit, mécanique, calcul intégral et différentiel, astronomie, embryologie. […] On croyait qu’Ernest Renan, professeur au Collège de France, secrétaire de la Société asiatique, membre de l’Académie des inscriptions, rédacteur principal du Corpus inscriptionum semiticarum, avait été un épigraphiste, un hébraïsant ; on se doutait que ses vastes synthèses d’histoire religieuse étaient fondées sur des analyses de textes, sur des inductions hardies, sur des accumulations de témoignages et, pour tout dire, sur une interprétation géniale des méthodes philologiques. […] On sait combien George Eliot était attentive à toutes les crises politiques, religieuses, sociales.
C’est une idylle doublée d’une thèse philosophique et religieuse que le sujet de l’Apôtre ; la fable est touchante et la leçon qu’elle renferme a sa grandeur. […] J’ai dit que l’amour de la Norvège et, partant, la haine du Danemark était la note dominante du livre ; l’héroïne n’apporte guère plus de tolérance dans les questions religieuses : « Je respecte infiniment la religion, qui est la croyance en Dieu ; je ne respecte nullement le luthéranisme, qui est la croyance en Luther. […] Gilbert Augustin-Thierry. — Le Masque Sincèrement épris, peut-être, de la théorie religieuse qui émane de la vision d’Hermès et de la migration des âmes, M. […] Voici quelques extraits de lettres qu’il écrivit à l’époque de ces deuils qui étonneront bien ceux qui, sur la foi de la tradition, ont considéré Guizot comme un de ces égoïstes au cœur d’acier qui sont la monnaie courante des hommes politiques ; cette lettre, empreinte de la foi religieuse, date des premiers jours de son veuvage : « Mon cher ami, vous m’avez dit les seules paroles qui m’atteignent ; elle a été heureuse par moi, tout à fait, sans mélange, jusqu’au dernier moment.
Claudel, qui s’est posé… sur le pouls même de l’Être58, fut assez religieux pour percevoir l’ampleur de ce rythme et le rendre sensible en l’insufflant à ses drames. […] Nous ne sommes pas nés pour le bonheur327, dit Alissa ; mais c’est de sainteté qu’elle se pense éprise ; elle croit qu’elle n’écarte Jérôme que pour le mieux élever vers Dieu et qu’elle sacrifie au salut tout son « contentement humain328 ». — Mais elle ne se connaît pas tout entière : un ravissement plus subtil et moins clair que l’enthousiasme religieux l’entraîne à se dépouiller ; à mesure qu’il se fait plus pressant, elle le découvre de moins en moins explicable : Les raisons qui me font le fuir ? […] Est-ce à dire qu’il faille considérer Gide comme déjà chrétien et la Porte Étroite comme un livre religieux ?
Si on le laissait faire, le puritanisme religieux l’emportait au bout du monde, comme la curiosité scientifique emmenait M.
Je respecte tous les scrupules, les scrupules religieux, les scrupules de l’honneur, enfin tous ceux même qui n’auraient point de nom, et jusqu’à la soumission à des lois que rien ne sanctionne.
Quand il sortait de la maison, la main dans la main de sa mère, c’était pour aller s’enivrer des vibrations majestueuses de l’orgue de la cathédrale ou des couvents de Salzbourg, touché par son père dans les cérémonies religieuses des fêtes cathédrales.
Et en ce moment il s’avançait au Nord, laissant derrière lui la France épuisée et dégoûtée d’une gloire sanglante, les âmes pieuses blessées de sa tyrannie religieuse, les âmes indépendantes, de sa tyrannie politique ; l’Europe enfin, révoltée du joug étranger qu’il faisait peser sur elle, et menait avec lui une armée où fermentait sourdement la plupart de ces sentiments, où s’entendaient toutes les langues, et qui n’avait pour lien que son génie et sa prospérité jusque-là invariable !
L’étude, la méditation religieuse, l’amitié, l’occupent, si elles ne le remplissent pas, et détournent ses affections.
Des passages équivoques ont répondu dans l’un et l’autre sens, au gré des préjugés religieux ou philosophiques de ceux qui les interrogeaient.
Après cela, que Macpherson ait profité de sa découverte pour élaguer quelques imperfections, compléter quelques lacunes et composer même quelques poëmes dans le même mode de style et d’images sur des données fugitives, on n’en saurait guère douter ; mais le caractère de Macpherson, malgré sa jalouse partialité pour son œuvre, était trop religieux pour s’obstiner à une supercherie si contraire à la vérité et démentie par tant de témoignages pendant la durée de plus d’un siècle.
Le Second Empire, émasculant toute littérature politique, religieuse et sociale, — (qu’elle fût pour l’élite ou pour le peuple), — le second Empire précipita le roman-feuilleton, dans les criminalités passionnelles et les imaginations épileptiques où il agonise aujourd’hui.