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892. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 111-114

Pouvoit-il ignorer que le premier devoir d’un Historiographe est d’être en garde contre son imagination ; qu’un esprit réfléchi est plus judicieux qu’un esprit plein de chaleur ; qu’il est plus essentiel de s’occuper à chercher, à démêler, à établir, à présenter la vérité, qu’à la défigurer en la chargeant d’ornemens ; qu’une histoire doit être regardée comme irréprochable, quand la narration est claire, suivie, exacte, quand les faits n’offrent rien de falsifié ou d’exagéré ; le style, rien d’artificieux & de passionné ; la chronologie, rien d’obscur ni d’embrouillé ?

893. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 210-213

Un goût universel pour les Beaux-Arts, des talens pour les cultiver avec succès, doivent le faire regarder comme un de ces génies heureux, propres à faire admirer les richesses de la Nature.

894. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 367-370

C’est ici le lieu de remarquer que le Journal des Savans, qu’on peut regarder comme le pere de tous les Journaux, n’a pas été, même dans sa naissance, aussi recherché qu’il le méritoit.

895. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 480-482

Avant de s’attacher à l’Eloquence, dont on peut le regarder comme un des restaurateurs, il s’étoit appliqué à l’étude du Droit.

896. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 453-456

Fût-il d’Hector ou d’Alexandre, Est aussi facile à répandre Que l’est celui du plus bas rang ; Que, d’une force sans seconde, La Mort sait ses traits élancer, Et qu’un peu de plomb peut casser La plus belle tête du monde ; Qui l’a bonne y doit regarder.

897. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préface et poème liminaire des « Châtiments » (1853-1870) — Au moment de rentrer en France. — 31 août 1870 »

J’accours, puisque sur toi la bombe et la mitraille                                Ont craché ; Tu me regarderas debout sur ta muraille,                                Ou couché.

898. (1856) Cours familier de littérature. I « Épisode » pp. 475-479

Psyché, de cette cène où s’éveilla ton âme, Tes yeux noirs regardaient avec étonnement, Sur le front de l’époux tout transpercé de flamme, Je ne sais quel rayon d’un plus pur élément : C’était l’ardent brasier qui consume la vie, Qui fait la flamme ailleurs, le charbon ici-bas !

899. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Millet Francisque » p. 168

S’il y a une autre vie, ils y seront certainement châtiés pour cela ; ils y seront condamnés à voir ces tableaux, à les regarder sans cesse, et à les trouver de plus en plus mauvais.

900. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Bellengé » p. 204

Voilà des hommes qui n’étaient rien autrefois, et qu’on regarde aujourd’hui ; serait-ce que les bons ne sont plus ?

901. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 9, comment on rend les sujets dogmatiques, interessans » pp. 64-66

Quel que soit le merite de ces poëmes, on en regarde la lecture comme une occupation serieuse, et non pas comme un plaisir.

902. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre II. Trois espèces de langues et de caractères » pp. 296-298

À Jupiter on rapporta tout ce qui regardait les auspices ; à Junon tout ce qui était relatif aux mariages.

903. (1899) La parade littéraire (articles de La Plume, 1898-1899) pp. 300-117

Il les a regardés avec une sorte de tendresse mêlée d’une pitié vague, avec ce genre d’émotion triste et résignée qu’exprima dans des toiles mémorables le peintre François Millet. […] Il fait plus qu’étudier un livre, il remonte jusqu’à la naissance de ses racines, il s’élève jusqu’à l’auteur, il regarde l’homme. […] Il le regarde comme une personnalité, vivante, émue, agissante. […] Il est certain qu’il sera regardé comme un exemple par les futures générations. […] Au cours des deux volumes que nous venons de regarder ensemble, MM. 

904. (1933) De mon temps…

J’aimais à le regarder, car il était beau en sa blanche et pâle vieillesse. […] Un jour qu’à dîner il se livrait à des propos plus ou moins anarchistes en savourant un succulent pâté, et qu’il vitupérait l’égoïsme des classes dirigeantes : « Regardez, murmura quelqu’un à l’oreille de son voisin, regardez ce qu’il mange et vous ne croirez pas ce qu’il dit. » Il m’est arrivé plus d’une fois d’écouter les propos de table de l’illustre auteur de La Rôtisserie de la Reine Pédauque, chez Mme de Saint-Victor, chez Mme Marie-Louise Pailleron. […] Je le regarde dans l’ombre de la voiture. […] A travers les verres de son binocle, ses yeux vifs nous regardent. […] Je le regardais se poser, palpiter, s’envoler avec mille gentillesses ailées et il me semblait voir en lui l’âme aérienne d’un candidat académique s’exerçant de fleur en fleur à l’« art des visites ».

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