Revenu de l’armée à Fontainebleau et à Versailles, comblé en public de bienfaits et de faveurs, recevant les félicitations de tous pour les attentions royales dont il se voyait l’objet, le maréchal répondait : « Le roi me parle, il est vrai, mais il ne me parle pas plus qu’à l’Assemate (gentilhomme de la Vénerie). […] Le maréchal fit la sourde oreille et répondit avec une profonde révérence « qu’il souhaitait de mourir au service de Sa Majesté comme le maréchal de Turenne. » C’était s’en tirer en homme d’esprit. — Voilà des honneurs assurément, voilà de l’influence ; mais il y a encore loin de ce haut degré à gouverner la France et la Cour.
Je ne répondrais pas pourtant que, dans la dernière vue sur Sylla abdiquant et mourant, il n’y ait un coin de perspective à travers lord Byron. […] » elle répond par un oui simple en rougissant. « Puis elle leva les yeux, et, n’apercevant sur la physionomie de son père aucun signe de courroux, elle se jeta dans ses bras et l’embrassa comme les demoiselles bien élevées font en pareille occasion. » Toujours un peu d’ironie, on le voit, mais qui ne fait que mieux valoir les sentiments choisis et naturels.
M. le comte Molé a répondu au récipiendaire avec la même franchise que celui-ci avait mise dans l’exposé de ses doctrines. […] Molé a su, dans cette demi-heure si bien remplie, toucher tous les points de justesse et de convenance : son discours répondait au sentiment universel de l’auditoire, qui le lui a bien rendu.
… » Et voici des clichés : « Vous rentrerez alors dans vos foyers et vos concitoyens diront en vous montrant : il était de l’armée d’Italie. » — « Il vous suffira de dire : j’étais à la bataille d’Austerlitz, pour que l’on réponde : Voilà un brave. » — « Vous pourrez dire avec orgueil : Et moi aussi je faisais partie de cette grande armée, qui », etc. […] On se sent tout près de Hugo, bien plus près de Hugo que des Montagnards et du Conciones quand on lit des phrases comme celles-ci : « La victoire marchera au pas de charge ; l’aigle… volera de clocher en clocher jusqu’aux tours de Notre-Dame. » Ou bien : « J’en appelle à l’histoire : Elle dira qu’un ennemi qui fit vingt ans la guerre au peuple anglais, vint librement, dans son infortune, chercher un asile sous ses lois… Mais comment répondit l’Angleterre à une telle magnanimité ?
Richepin à Villon ; et Villon, j’en ai peur, pourrait répondre : « Monsieur sait tous mes noms. » Bohème, Rabelais, si l’on en croit sa légende ; bohème, Régnier : on sait comment il vécut et où fréquentait sa muse. […] Richepin nous présente des gueux qui répondent à peu près à cette définition, de bons gueux, de bons bohèmes de lettres, cela va bien ; nous pouvons nous intéresser à leurs « joies », à leurs « tristesses » et à leurs « gloires ».
Les archers, selon Commynes (ce qui répond à l’infanterie de nos jours), sont « la souveraine chose aux batailles » ; mais pour cela il faut qu’ils soient par milliers (car en petit nombre ils ne valent rien). […] Celui-ci, d’un air doux et sans effort, répond oui à tout, et fait si bien qu’en un instant son brusque adversaire passe du courroux à la joie, presque à la tendresse.
Et comme l’ami répondit qu’il avait compris : « Alors, ajouta Pline, pourquoi faire recommencer ? […] Comme érudit, il suit ses auteurs, et tout ce qu’il y trouve à son gré, il l’enregistre sous leur garantie ; c’est à faire à eux d’en répondre.
« Je pris, ajoute Dangeau, la liberté de lui demander, comme il rentrait dans sa chambre, s’il était content de la princesse ; il me répondit qu’il l’était trop, et qu’il avait peine à contenir sa joie. » Un quart d’heure après, le roi revient la voir : « Il la fit causer, regarda sa taille, sa gorge, ses mains, et puis ajouta : Je ne voudrais pas la changer en quoi que ce soit au monde pour sa personne. […] Je l’ai été recevoir au carrosse ; elle m’a laissé parler le premier, et après elle m’a fort bien répondu, mais avec un petit embarras qui vous aurait plu.
L’État dans lequel ils prennent un asile forcé en répond au monde entier. […] Le débarquement de Bonaparte en octobre, et le 18 Brumaire (9 novembre), vinrent répondre comme à point nommé à cet appel du sage qui traduisait le sentiment social de la majorité de la France.
La fin de l’aventure pourtant répond peu au début, et peu s’en faut que Beaumarchais ne devienne la dupe du fourbe qu’il a démasqué et serré de si près. […] Cet Être souverain daigne s’abaisser un jour jusqu’à lui et lui dit : Je suis Celui par qui tout est ; sans moi, tu n’existerais point ; je te douai d’un corps sain et robuste, j’y plaçai l’âme la plus active : tu sais avec quelle profusion je versai la sensibilité dans ton cœur, et la gaieté sur ton caractère ; mais, pénétré que je te vois du bonheur de penser, de sentir, tu serais aussi trop heureux si quelques chagrins ne balançaient pas cet état fortuné : ainsi tu vas être accablé sous des calamités sans nombre ; déchiré par mille ennemis, privé de ta liberté, de tes biens ; accusé de rapines, de faux… Et lui, se prosternant devant l’Être des êtres, répond en acceptant toute sa destinée : Être des êtres, je te dois tout, le bonheur d’exister, de penser et de sentir.
Si l’on fait cette question à des philosophes officiels, ils répondront qu’il a réussi parce qu’il est vrai. […] Personne ne se scandalisa en voyant M. de Chateaubriand recommander le christianisme à titre d’agréable, changer Dieu en tapissier décorateur, et répondre à la géologie nouvelle que le monde fut créé vieux.
» Enfin, tu as été témoin de la manière dont l’avoué traite sa femme, avec quel sans-façon il lui répond, et les moindres occasions qu’il saisit pour l’humilier. […] Ce roman, le meilleur à tout prendre qu’il ait écrit, est là pour répondre. […] non, Monsieur, me répondit le libraire qui, paraît-il, s’y connaît ; mais il est de M. […] Et, d’ailleurs, ce petit livre ne répond qu’à un des besoins, ne représente qu’une des aspirations du moment. […] Du Camp, dans sa théorie, réduisait la poésie à la portée d’un enseignement didactique, celui-ci pourrait répondre, au besoin, par des arguments empruntés à M.
Une seconde question se pose, à laquelle il faudra même répondre auparavant : d’où vient cette tendance ? […] Comme si elle ne répondait pas d’abord, elle aussi, à des exigences vitales ! […] Mais dès que nous les tenons, nous voyons comment elles s’expliquent par le jeu combiné de l’intelligence et de l’instinct, comment elles ont dû répondre à un intérêt vital. […] On répondra que toutes nos facultés sont mystérieuses, en ce sens que nous ne connaissons le mécanisme intérieur d’aucune d’elles. […] Or, il n’est certainement pas nécessaire qu’il y ait des romanciers et des dramaturges ; la faculté de fabulation en général ne répond pas à une exigence vitale.