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468. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. FAURIEL. —  première partie  » pp. 126-268

L’impartialité fut une qualité essentielle et principale chez M. […] Mais il faut de l’habileté, de la force de tète, et une profonde connaissance de la langue, pour organiser ces périodes, de façon que leurs combinaisons resserrent les idées accessoires sans nuire à la clarté du sens principal. […] Il s’agissait, par exemple, comme question principale entre les deux amis, de la mesure selon laquelle l’histoire et la poésie peuvent se combiner sans se nuire. […] Il nous suffira donc aujourd’hui de nous arrêter aux principaux articles et à ceux qui ont fait bruit. […] Les quatre ou cinq hymnes qui sont publiés n’étaient, dans la pensée du poëte, qu’un commencement ; son projet était d’en faire une douzaine, en célébrant les solennités principales de l’année.

469. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Franc-Nohain (1873-1934) »

Nul mieux que lui ne conclut une strophe un peu burlesque, soigneusement découpée en ses principales parcelles rythmiques par un majestueux ternaire, et souvent le sérieux de la forme est complice de la drôlerie du fond pour exciter l’éclat de rire, ou plutôt le sourire, car c’est à susciter ce sourire que vise M. 

470. (1887) Discours et conférences « Discours à la conférence Scientia : Banquet en l’honneur de M. Berthelot »

Deux ou trois mots que nous échangeâmes discrètement nous eurent bientôt prouvé que nous avions ce qui crée le principal lien entre les hommes, je veux dire la même religion.

471. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Table »

Documents de critique expérimentale : le motif-organe des Maîtres Chanteurs, par Pierre Bonnier avec un tableau de l’orientation des 83 principaux aspects du motif-organe.

472. (1730) Discours sur la tragédie pp. 1-458

Mais dans les sujets mêmes les plus connus, il est encore permis d’inventer beaucoup, pourvû qu’on laisse dans leur entier les faits et les caracteres principaux, et que le reste n’en soit que des préparations et des accompagnemens vraisemblables. […] C’est, si je ne me trompe, à savoir dès le commencement d’une piéce, indiquer à l’esprit et au coeur, l’objet principal dont on veut occuper l’un et émouvoir l’autre. […] Quelquefois un auteur croiroit se dédommager de quelques momens d’interruption sur l’interêt principal, en y rentrant bien-tôt avec plus de vivacité : mais qu’il ne s’y fie pas. […] Les confidens dans une tragedie sont des personnages surabondans, simples témoins des sentimens et des desseins des acteurs principaux. […] Le poëte se propose d’abord quelques beautés principales sur lesquelles il fonde son succès.

473. (1892) Sur Goethe : études critiques de littérature allemande

Werther en a été le héros principal, celui du moins qui a servi de modèle à tous les autres. […] Ils nous distraient de l’effet principal du livre, mais ils ne le détruisent point. […] Je cite ici textuellement pour donner une idée de la passion entraînante, qualité principale de l’auteur. […] Friedrich eût fait le principal et même l’unique objet de son livre, il eût porté de grands coups. […] Il vient pourtant de rendre au Principal un de ces services qui lient pour toujours un homme à un autre.

474. (1890) Nouvelles questions de critique

Que viennent faire ces mauvais plaisants dans une Bibliographie des principales éditions originales ? […] Mais si maintenant on ajoute que cette école lyonnaise, dont Maurice Scève a été le principal représentant, semble bien avoir préparé les voies à la Pléiade, ce sera sans doute une raison pour M.  […] Comme si cependant le principal intérêt d’un Dictionnaire historique, ou plutôt sa raison même, n’était pas de nous donner un inventaire complet de la langue nationale ! […] On peut donc affirmer que, s’il y eut en Flaubert quelques traits d’un romantique, — et nous n’en disconvenons pas, — le principal ou l’essentiel y manqua. […] A la vérité, j’en sais bien une autre explication, que je donnerai quelque jour ; mais elle sera plutôt historique, et elle n’empêche point celle-ci d’être la première ou la principale.

475. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Bernardin de Saint-Pierre »

Plutarque, qu’il lisait dans Amvot, composait le fonds principal de sa connaissance historique. […] Cela serait triste à penser ; un tel désaccord entre le caractère et le talent, entre la vie pratique et les œuvres, concevable après tout dans des hommes de génie plus ou moins ironiques ou égoïstes, ne se peut admettre aisément chez celui dont le talent a pour inspiration et pour devise principale l’amour des hommes, la miséricorde envers les malheureux, toutes les vertus du cœur et de la famille. […] Hennin : « J’irai vous voir à la première violette », on rajeunit avec lui et l’on espère. — « Enfin j’ai cherché de l’eau dans mon puits », disait-il en 1778, sous cette forme d’image orientale qui lui est si familière ; cela signifiait qu’il travaillait sérieusement à tirer de lui-même sa principale ressource et à se faire jour par ses écrits. […] La critique de même, quand elle a obtenu, de l’auteur qu’elle étudie, l’œuvre principale et durable qu’il devait enfanter, peut le négliger sans inconvénient dans le détail du reste de sa vie ; il lui suffit de terminer envers lui par quelques hommages de reconnaissance ; mais les attentions suivies et exactes, indispensables au commencement, sont désormais superflues et deviendraient aisément fastidieuses.

476. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « III »

Dans cette hypothèse, le Monsalvat de Titurel se serait trouvé au Nord de l’Espagne, en Aragon, tout près des Pyrénées, et l’on pourrait reconnaître les principales étapes de la confrérie, ses migrations, son fractionnement, sa dispersion graduelle. […] Remarquons, en effet, que de nombreuses légendes, Geneviève de Brabant par exemple, ont un sujet analogue, et se passent dans le même pays ; remarquons aussi qu’une aventure presque identique est rapportée, avec la date de l’année 711 et Nimègue pour théâtre, dans l’histoire des ducs de Clèves, dont la source principale est le travail d’Hélinand (Hélinandi frigidi Montis monarchi ord. […] Le décor agit par son éclairage, les principales directions de ses lignes, les quantités et les qualités de ses couleurs, ses états et ses mouvements. […] Dans les tableaux fixes, la lumière seule se modifie soit dans l’élévation du Gral au premier et au troisième, soit dans la radieuse intervention de la prairie. — Cette première distinction faite, cherchons les principaux traits qui constituent l’action des décors sur l’œil et pourquoi sont provoquées les impressions toutes premières et inconscientes.

477. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VIII : Hybridité »

Notre principal objet sera de rechercher si ces lois indiquent que ces croisements et leurs produits ont été spécialement frappés d’infécondité, pour empêcher le mélange et la confusion des formes spécifiques. […] En fait, c’est là l’obstacle principal à la domestication des animaux. […] Le principal signe de distinction qu’on puisse indiquer, c’est que les métis sont plus variables que les hybrides, mais Gærtner admet que les hybrides entre espèces depuis longtemps cultivées sont souvent très variables pendant les premières générations ; et j’en ai vu moi-même de frappants exemples. […] Il n’est point étonnant non plus que la facilité d’opérer un premier croisement entre deux espèces, la fécondité des hybrides qui en naissent, et même la faculté de pouvoir être greffées l’une sur l’autre, bien qu’elle dépende évidemment d’autres conditions très différentes, augmentent ou diminuent cependant avec une sorte de corrélation directe, et parallèlement aux affinités systématiques des formes soumises à ces expériences : les affinités systématiques ayant pour objet principal d’exprimer, autant que possible, toutes les ressemblances ou différences qui groupent où séparent les espèces entre elles.

478. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — III » pp. 455-479

Fort sévère pour la Rome pontificale, mais toujours candide et incapable de haine, s’il s’affligeait peu de l’abaissement politique du Vatican, l’état de la campagne de Rome lui inspira quelques-unes de ses recherches les plus approfondies, quelques-unes de ses pages les plus éloquentes : elles se trouvent dans son principal ouvrage, le Voyage dans le Latium. […] quatre voyages dans le Latium, sur quatre points principaux de cet antique et éternel pays, quatre pavillons dressés, n’eussent-ils pas été en pierre ni en marbre, mais portés sur le ciment romain, lui eussent fait un monument. […] Il a composé deux ouvrages principaux sur ces objets ou sujets du monde intérieur : Recherches sur la nature et les lois de l’imagination, 1807 ; Études sur l’Homme, ou recherches sur les facultés de sentir et de penser, 1821.

479. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Nouvelle correspondance inédite de M. de Tocqueville (suite et fin.) »

Mais en y réfléchissant, il me vient de grandes hésitations à traiter le sujet de cette manière : ainsi envisagé, l’ouvrage serait une entreprise de très-longue haleine ; de plus, le mérite principal de l’historien est de savoir bien faire le tissu des faits, et j’ignore si cet art est à ma portée : ce à quoi j’ai le mieux réussi jusqu’à présent, c’est à juger les faits plutôt qu’à les raconter ; et, dans une histoire proprement dite, cette faculté que je me connais n’aurait à s’exercer que de loin en loin et d’une façon secondaire, à moins de sortir du genre et d’alourdir le récit. […] Nous ne sommes d’ailleurs pas au bout de cette sorte de confession intellectuelle, la plus curieuse et la plus détaillée que je connaisse : « A cette première manière d’envisager le sujet, poursuis l’auteur, en a succédé dans mon esprit une autre que voici : il ne s’agirait plus d’un long ouvrage, mais d’un livre assez court, un volume peut-être ; je ne ferais plus, à proprement parler, l’histoire de l’Empire, mais un ensemble de réflexions et de jugements sur cette histoire ; j’indiquerais les faits sans doute et j’en suivrais le fil, mais ma principale affaire ne serait pas de les raconter ; j’aurais, surtout, à faire comprendre les principaux, à faire voir les causes diverses qui en sont sorties ; comment l’Empire est venu, comment il a pu s’établir au milieu de la société créée par la Révolution ; quels ont été les moyens dont il s’est servi ; quelle était la nature vraie de l’homme qui l’a fondé ; ce qui a fait son succès, ce qui a fait ses revers ; l’influence passagère et l’influence durable qu’il a exercée sur les destinées du monde, et en particulier sur celles de la France.

480. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres mêlées de Saint-Évremond »

L’épisode principal, ne tenant guère moins de quatre-vingts pages, est une vie de la première et grande amie de Saint-Évremond, de cette célèbre Ninon qui offre une sorte de problème. […] Dans les quelques lignes dont on fait si grand état en les surfaisant, Mme de Sablé a bien pu réfuter Saint-Évremond, elle a bien pu aussi réfuter La Rochefoucauld, qui lui aura dit dès ce temps-là : « Je pense exactement comme M. de Saint-Évremond ; je prends son opinion à mon compte, et j’en fais une maxime. » On ne saurait avoir devant soi un Saint-Évremond, l’eût-on déjà lu vingt fois, sans être tenté de le parcourir encore et sans repasser d’un coup d’œil rapide ce qu’il y a de principal en lui, ce qui le fait original avec distinction entre Montaigne et Bayle. […] Une des pièces les plus intéressantes qu’il nous ait laissées et des plus délicates (pour employer une de ses expressions favorites), la principale peut-être aux yeux du biographe et comme offrant l’expression entière de sa nature, c’est sa lettre à l’un de ses anciens amis restés des plus affectionnés et des plus fidèles, le maréchal de Créqui, qui lui avait demandé en quelle situation était son esprit, et ce qu’il pensait de toutes choses dans sa vieillesse.

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