Je crois donc que chaque individualité est une combinaison particulière, unique en son genre et passagère, de certains éléments généraux et durables ; les deux éléments principaux sont l’esprit de l’époque (principe directeur) et le tempérament personnel, tel qu’il est produit par l’hérédité, par les expériences, par le milieu spécial, par la culture intellectuelle, etc.
Encore une fois, Descartes a sans doute un système ; mais sa gloire principale, comme celle de Socrate, est d’avoir mis dans le monde moderne l’esprit philosophique, qui a produit et produira mille et mille systèmes. […] Et comme cet élément en se développant rencontre nécessairement les autres éléments qui aspirent aussi à jouer le rôle principal, de même que les différentes époques de l’humanité ne se succèdent qu’en se faisant la guerre, ainsi le développement d’un élément dans une époque particulière n’a lieu que par la guerre de cet élément avec tous les autres. […] Je vous ai signalé rapidement les faces principales sous lesquelles on peut envisager l’histoire de l’humanité, et celle de la philosophie qui en est le couronnement : il me reste à vous faire connaître la manière dont ce grand sujet a été traité jusqu’ici. […] Mais son principal honneur est d’avoir établi que tous les éléments de l’humanité se développent harmonieusement et progressivement. […] S’il nous est permis de nous citer nous-mêmes, nous n’avons pas cessé depuis douze ans, et nous ne cesserons jamais de nous occuper assidûment, non seulement des principales époques de la philosophie ancienne, mais des systèmes particuliers dont se composent chaque époque et chaque école ; car c’est notre intime conviction que là surtout il faut sans cesse mêler l’étude approfondie des détails à la généralité des vues, et que des recherches partielles sagement et fortement combinées peuvent seules conduire à des résultats aussi solides qu’étendus137.
Cette bonne vieille critique à la façon de La Harpe et, ma foi, aussi de Voltaire, où cette chose un peu surannée et ancien régime, « le goût », a le principal rôle. […] L’admirable période de Hugo, beaucoup plus savante, beaucoup mieux faite, exactement « carrée », pour parler comme les Traités de rhétorique, et où les incidentes et les subordonnées sont toujours comprises entre le verbe et le complément direct de la proposition principale (en sorte que la chute en est toujours nette, précise et pleine), ressemble vraiment à quelque bâtisse solide et régulière, palais, forteresse ou prison.
Sans aucun doute, l’heureuse composition du spectacle et le mérite des principaux artistes ont décidé de sa réussite ; mais croyez bien que le genre que va exploiter Offenbach, par la variété qu’il comporte et le peu d’ambition qu’il affiche, est une cause préexistante de succès. […] Les marionnettes chargées des principaux rôles, autrefois premiers sujets chez Séraphin, attestaient les nombreux services et les accidents des Odyssées foraines.
C’est une compagnie, non une équipe. « Les principaux résultats, pour moi, écrit Amiel en racontant cette journée, ont été : 1° un excellent exercice de dialectique et d’argumentation ; 2° personnellement je n’ai rien appris, mais j’ai vu se confirmer beaucoup de mes idées. » Les autres ont dû en penser autant. […] Elle eut Dieu pour principal partage, et son Dieu calviniste aurait bien été le contraire du Dieu hégélien auquel s’arrêta Amiel, si Dieu tout court excluait les contraires.
Le principal pour Valera, philosophe et moraliste en cela, c’était le caractère du séminariste, l’âme pleine de théologie, de mysticisme, dont le cœur bat, bien vite, d’un mouvement nouveau, sous le feu de deux yeux noirs. […] La nouvelle manière du romancier consiste dans l’effacement progressif de ce qui, jadis, était le principal, et dans l’introduction, à plus haute dose, de l’élément passionnel. […] Après tout, elle avait deux balcons, un vaste portail, un jardin sur le flanc, un puits et une pile à laver dans la cour, et même un fragment brisé d’écu armorié sur sa façade principale.
C’est cette conscience même, cette profusion de détails qui pourrait parfois troubler le lecteur et dont le papillotement pourrait détourner sa vue de l’action, du mouvement principal. […] Cladel vient d’écrire à propos de la tombe de Baudelaire ; j’en transcris les principaux passages pour montrer comment l’auteur des Va-nu-pieds conserve sa supériorité dans le style épistolaire, si tant est qu’il y en ait encore un.
La plupart au moins des idées chères au bourgeois français et des sentiments qui lui sont familiers forment l’esprit général du théâtre de Molière, et ici encore nous ne pouvons guère savoir si cet esprit général est son esprit à lui ou s’il se le donne pour plaire à son public et pour le servir selon son goût ; car, plus que tout écrivain, beaucoup plus, l’auteur dramatique a le public pour principal collaborateur et pour inspirateur essentiel ; mais encore l’esprit général du théâtre de Molière est bien celui-là. […] La conséquence principale des événements de 1870 a été que la France ne s’est plus occupée du tout de politique étrangère. […] Un parti la repoussait de toutes ses forces, considérant, non sans raison, que peut-être, malgré nos bons rapports avec l’Italie et l’Autriche, l’Allemagne était moins isolée qu’on ne croyait et qu’à coup sûr notre principal allié, la Russie, nous manquait absolument, et qu’enfin l’Angleterre ne nous servirait pas à grand’chose et qu’en résumé c’était plutôt le bon moment pour l’Allemagne que pour la France. […] Le défaut ou l’abus du système parlementaire que vous leur signalez est pour eux l’essence même du système parlementaire et sa principale, sinon sa seule raison d’être.
Le principal effort des jeunes littérateurs contemporains consiste, comme je le crois, à découvrir la Pléiade et à la traduire en moldo-valaque. […] Et à ce spectacle, notre âme est comme inondée de chaleur et de clarté… Ainsi, dans cette vaste pièce, qui ne comprend pas moins de quatre cents vers, l’auteur n’a guère exprimé que trois idées principales, et sa fécondité est si remarquable, que, sans changer de place, il vous donne la sensation du mouvement, et que, traduisant sous mille formes un argument incessamment répété, il vous donne, par le luxe des images et par la magie du verbe, l’illusion d’une infinie variété… De tout ceci, que conclure ? […] J’ai seulement esquissé la physionomie des principaux personnages.
On a retenu les principaux points de cette plaidoirie ardente, éloquente : Ce mélange de gloire et de gain m’importune… Que peut contre le roc une vague animée ?
Mais il y a une raison principale pour laquelle Malherbe n’a pas fait ainsi, et n’a pas marché dans les voies de Pindare : c’est qu’il n’était pas, en composant, dans les mêmes conditions publiques et sociales, en présence des mêmes exigences et des mêmes attentes que Pindare.
La pauvre petite , placée au couvent de Sens, faisait désormais leur nœud innocent, leur principal devoir à tous deux ; ils se consacraient à lui ménager un avenir.
Mais le principal intérêt sera pour les jeunes filles, qui apprendront de quelle manière empressée, et pourtant convenable, un prétendu doit faire sa cour.