« Jamais ne m’a manqué l’existence, ni à toi non plus, ni à ces princes ; et jamais nous ne cessons d’être, nous tous, dans l’univers », dit La Bhagavad-Gita. […] Or à travers les gestes des princesses fabuleuleuses, des princes charmants et des fées mystérieuses, ces filles de l’illusion, à travers « l’image invertie des miraculeuses bulles d’iris que le songeur s’amuse à gonfler » nous découvrons l’attitude grave de la vie spirituelle, la constante aspiration vers l’être et la plus belle existence.
Il a une grande manière de tenir le masque et même une grande manière de l’arracher : ce masque ne cache rien de sage, mais rien de vil, des rêves, des caprices, de folles humeurs, un ennui de prince, parfois un inimitable sourire. […] Si la grandeur des terres lointaines, des lieux historiques, des révolutions, des princes et des traités semble toujours être à ses yeux de l’avoir eu pour témoin, s’il s’étonne sans cesse et « fait miracle » de ce qui est arrivé à cent autres comme à lui, s’il ressent l’univers comme un drame qui se consomme dans une minute de ses propres attendrissements ou de ses dégoûts, une telle énormité a son beau revers : c’est qu’au moins il ne se complaît à lui-même que rehaussé par les plus nobles cadres de la nature et de l’histoire, qu’il ne divinise pas sa « probité » ou ses ulcères. […] Pour produire l’enchevêtrement grâce auquel Marie, croyant envoyer à l’échafaud l’ouvrier Gilbert, fait tomber la tête de son amant Fabiani, l’auteur a dû faire d’elle une hystérique couronnée, oublieuse de son rang, se livrant, avec la dernière indécence, devant toute la cour, devant l’ambassadeur même du prince qu’elle a publiquement accepté pour fiancé, à des convulsions de jalousie.
À coup sûr, si Latréaumont a trouvé moyen d’engager dans une conspiration absurde un prince de la maison de Rohan, s’il a réussi à faire, d’un savant justement vénéré, un instrument docile à toutes ses volontés, il n’a pas dû tenir le langage que lui prête M.
. — On n’y est point empêché d’aller à un rendez-vous par la nécessité du travail quotidien ; — ni soumis aux exigences de la vie matérielle [Cf. à cet égard les princes et princesses de la tragédie classique]. — Ce sont en second lieu des romans idéalistes ; — par la suppression des détails de la vie commune ; — par ce fait que le dramatique y procède généralement du conflit de la « passion » et de « l’honneur » [Cf.
Il n’en faut pas conclure que cela fasse une grande différence ; car si le despotisme et la démocratie ont un goût égal pour les incapables, et le despotisme cet avantage apparent de se rendre compte de l’incapacité du favori, il faut observer que le prince, pour avoir percé la médiocrité de son favori, ne l’en garde pas moins, tandis que la démocratie, sans avoir eu le loisir de s’apercevoir de la médiocrité du sien, ne l’en garde pas davantage, et rejette l’insuffisant pour en prendre un autre.
S’il avait été un médiocre et enthousiaste cockney, un opulent éleveur de chevaux de course, tricheur et loyaliste, ou un lord ivrogne, ou un prince fouetteur d’enfants, on se fût montré indulgent à ses vices.
Comptons-les et voyons ce qui nous reste après tant de pertes récentes : après Eugène Scribe, ce prince des inventeurs, ce mouvement d’esprit, cet agrément, cet enjouement, ce jeu de combinaisons inépuisable ; après Balzac, l’observation portée à sa plus haute puissance, l’auteur de La Marâtre, le père de Mercadet, mort au moment où il mettait enfin le pied sur la scène comme sur sa conquête ; après Léon Gozlan, l’imagination dans le comique, le paradoxe sincère, l’impossible qui croit à lui-même ; Henri Mürger et Gérard de Nerval, deux esprits nouveaux, toute la grâce de la Bohème ingénue ; Louis Lurine, qui était aussi de la famille ; Méry et Roger de Beauvoir, Mélesville et Dumanoir, deux anciens, deux aînés, deux talents distingués et aimables ; Camille Bernay, Léon Battu, J.
Quand Beethoven arriva tout jeune à Vienne, virtuoses et compositeurs étaient encore considérés comme faisant partie de la domesticité des princes mélomanes qui les prenaient à leur service.
Avant-propos de l’édition de 1853 15 juin 1853. Depuis quelque temps on nous demande de divers côtés de rassembler en un corps de doctrine les théories dispersées dans nos différents ouvrages, et de résumer, en de justes proportions, ce qu’on veut bien appeler notre philosophie. Ce résumé était tout fait. Nous n’avions qu’à reprendre des leçons déjà bien anciennes, mais assez peu répandues parce qu’elles appartiennent à un temps où les cours de la Faculté des lettres n’avaient guère de retentissement au-delà du quartier latin, et aussi parce qu’on ne pouvait les trouver que dans un recueil considérable, comprenant tout notre premier enseignement de 1815 à 18211. Ces leçons étaient là comme perdues dans la foule.
Pendant que la Terreur sévissait sur la France, un obscur soldat de l’armée des princes, blessé au siège de Thionville, malade de la petite vérole, dénué de ressources, traversait à pied la forêt des Ardennes, arrivait mourant à Bruxelles et gagnait enfin Londres, où il faillit mourir de faim : c’était Chateaubriand.
Les princes sont de petits tyrans qui ont usurpé le pouvoir par des assassinats et des empoisonnements.
Dans Phèdre, Œnone et Théramène ont des costumes appropriés à leurs conditions ; Toutefois celui de Théramène a un aspect un peu biblique, qui conviendrait mieux à un apôtre qu’au gouverneur d’un prince grec.
Il se souvient d’avoir été prince, roi, génie, prophète, dieu.