Peut-être notre siècle mérite-t-il beaucoup moins qu’on ne pense, l’honneur ou l’injure qu’on prétend lui faire, en l’appelant par excellence ou par dérision le siècle philosophe : mais philosophe ou non, les poètes n’ont point à se plaindre de lui, et il sera facile de le justifier auprès d’eux. […] En vain un de nos plus beaux esprits a-t-il prétendu, qu’on ne doit avoir égard dans les vers qu’à la beauté du sens, à la clarté et à la précision avec laquelle il est rendu ; et que ces conditions une fois remplies, on doit se consoler que l’harmonie en souffre.
je ne veux parler que des philosophes, et non pas des prêtres positivistes, des philosophes qui prétendent tirer une grande doctrine des six volumes de fatras qu’Auguste Comte a légués… aux vers de la terre, et qui font actuellement de si grands efforts pour cacher le ridicule fondamental de leur grand homme. […] Lui qui a écrit, selon M. de Blignières, ou du moins qui a professé qu’une science n’était jamais que l’étude propre d’une classe de phénomènes dont l’analogie a été saisie, prétend cependant, partout, que l’observation est seule scientifique et décompose l’art d’observer en trois modes irréductibles « l’observation pure, — l’expérimentation, — et la comparaison », ce qui est exclusif de toute analogie, comme preuve, et fait de la méthode soi-disant nouvelle de M.
Sainte-Beuve n’a pu vouloir, au reste, dans ce parallèle, que poser la limite du talent de Béranger ; il l’a apprécié et loué ailleurs, et il ne prétend rien retrancher sans doute de ses premiers jugements ; mais, cette fois, il aura tenu à faire sa restriction sur ce seul point où Béranger prête le flanc.
Le volume des Convictions est remarquable par un accent de sincérité et de fière indépendance, qui relève bien l’homme, un abrupt civilisé qui prétend n’appartenir à aucune classe, à aucune coterie, et qui n’a publié ses vers qu’à rares intervalles, au gré de sa libre fantaisie, dans sa vie errante et active à la fois.
Dois-je déclarer d’ailleurs, pour excuser l’ambition de ce titre d’Histoire, que je n’ai point prétendu compléter ni résumer les travaux antérieurs qui ont paru sur cette matière ?
Il n’a pas prétendu sans doute qu’on l’en crût sur sa parole ; une pareille décision donne une idée trop foible de son jugement & de sa Littérature, pour être adoptée par ceux qui connoissent combien cette Société a été féconde en bon Littérateurs.
Pour paroître penser profondément, ce n’est pas assez de prétendre dire beaucoup de choses en peu de mots ; la briéveté de l’expression doit s’allier à la clarté des idées ; & c’est pour ne l’avoir pas fait, que plusieurs de nos Ecrivains célebres sont quelquefois si obscurs & si entortillés.
En donnant ces préceptes, nous ne prétendons pas les appliquer à l’affectation trop commune de ne choisir jamais que l’amour pour ressort d’intérêt.
C’est ainsi que la Philosophie prétend faire des découvertes.
Le plus connu de ses autres Ouvrages est celui qui a pour titre, Annales politiques de Louis XIV, où l’Auteur offre un tableau frappant des progrès de l’esprit chez notre Nation, pendant le regne de ce Monarque, & où M. de Voltaire. a puisé l’idée si mal remplie de son Siecle de Louis XIV, & le plan de son prétendu Essai sur l’Histoire générale.
Saurin n'est aujourd'hui connu que par l'Histoire des fameux Couplets & par l'Apologie que M. de Voltaire a prétendu faire de sa conduite.
On s'abuse que de prétendre racheter par la chaleur de la versification, par quelques traits de profondeur & d'énergie dans les sentimens, le défaut d'intérêt & de combinaison dans la conduite d'une Piece.
Et ce sont ces promesses auxquelles on prétend que la science aurait fait banqueroute7. […] De telle sorte que si, par un détour imprévu d’elle-même, l’exégèse, un jour ou l’autre, se trouvait avoir ainsi confirmé ce qu’elle avait prétendu détruire, il ne faudrait pas s’en étonner13. […] Qui donc a prononcé cette parole imprudente « que la science ne valait qu’autant qu’elle peut rechercher ce que la religion prétend enseigner » ? […] Si le positivisme contemporain est tombé dans l’excès contraire, et s’il a prétendu, lui, traiter la morale comme il faisait la physiologie, il ne s’est pas moins écarté du vrai but. […] « Le mystique, dit-il, qui prétendrait diriger sa vie et ses affaires privées d’après les seules notions du merveilleux serait bien vite perdu.