Hugo nous présente dans un roman qui peut-être n’est pas une restauration certaine, mais qui du moins est une évocation prestigieuse. […] Sans doute, dans les deux premières périodes de sa vie littéraire, le parti pris dogmatique, la foi romantique ont souvent faussé sa vue, et déformé les personnages que la réalité lui présentait. […] Plus tard il fait la campagne de Russie dans l’intendance : il y donne la preuve d’une fermeté plus rare que le courage, lorsque, dans la désastreuse retraite, il se présente chaque jour à son chef dans la tenue la plus correcte, n’ayant jamais omis de faire sa barbe. […] Il s’est donné une spécialité, l’histoire, et surtout l’archéologie ; volontiers il présente ses nouvelles comme des propos d’archéologue qui évoque quelque souvenir de ses voyages.
Ce qui est vrai encore, c’est qu’il lui est arrivé de tirer à lui les documents, de les présenter de la façon la plus favorable à sa thèse. […] A-t-on le droit de juger ainsi ceux que l’on sert, ou, les jugeant ainsi, de continuer à les servir, c’est-à-dire à vivre d’eux Je ne sais ; les choses, dans la réalité, ne se présentent point aussi simplement. […] pour nous présenter en fin de compte, sous le nom de bonheur idéal, les joies mêlées, les joies terrestres que nous connaissions déjà) ; il se torture si fort l’entendement pour aboutir à ce chétif résultat, que, vraiment, le drame est beaucoup moins dans l’âme de Faustus et de Stella, les pauvres bienheureux, que dans celle du poète tristement acharné à la construction de ce pâle Eden et de ce douteux Paradis, Rien n’est plus touchant, par son insuffisance et sa stérilité même, que ce rêve laborieux du bonheur. […] Et je ne sais rien de plus beau, de plus riche de sens et de poésie, de plus saisissant par la grandeur et l’importance de l’idée exprimée, et en même temps par la simplicité superbe et la rapidité précise et ardente de l’expression, que ces trente vers où nous est rendue présente, comme dans un large éclair, la suprême découverte de la science et la conception la plus récente de l’unité du monde physique.
Et puis si les prix n’existaient pas, Les Marges ne pourraient pas conduire la présente enquête qui nous vaudra des réponses spirituelles dans une revue qui ne l’est pas moins. Saint-Georges de Bouhélier Il y a quelques années, Le Gil-Blas b, ayant posé à certains écrivains une question à peu près semblable à celle que vous voulez bien m’adresser, ma réponse, alors, avait été : que les prix Goncourt et autres ne pouvaient qu’aider à la démoralisation, déjà si accentuée et si grande, de nos milieux littéraires… À cette époque, j’écrivais encore des romans et je m’étais bien promis de ne jamais me présenter à aucun jury : ce que j’ai fait. […] Ce serait au public à le dégager ; et je me permets de vous renvoyer à ce sujet, à la préface si curieuse que Gœthe mit au Neveu de Rameau, quand il le présenta à ses compatriotes, vers 1808, je crois. […] Depuis je n’ai jamais présenté aucun livre à un concours quelconque.
Quand nous soumettrons un ouvrage à son examen, nous aurons soin qu’il lui soit toujours présenté par l’auteur. […] Sans doute, l’enseignement d’un art si indéterminé, si insaisissable, présente des difficultés dans l’exécution. […] Mais avant de me présenter devant vous, j’ai consulté l’expérience des siècles, j’ai interrogé tous les hommes qui se sont occupés de l’art de la parole ; leurs recherches ont éclairé les miennes, leur travail a guidé le mien. […] Sciences naturelles. — De la vie et des formes variées que présentent les êtres vivants, soit végétaux, soit animaux ; — Examen des phénomènes physiques et chimiques qui résultent de l’existence des êtres organisés. — Application de ces connaissances à l’hygiène publique et à l’éducation particulière.
Montaigne seul la cherche avec désintéressement et la présente telle qu’elle est, sans la rendre ni méprisable en s’en jouant, comme Rabelais, ni haïssable, comme Calvin, en lui immolant la liberté. […] La vérité ne lui plaît que là où elle ne se présente pas sous la forme d’une affirmation. […] Il a peint admirablement ce caprice de son esprit et cette indifférence pour toute méthode : « Je n’ai point d’aultre sergent de bande à ranger mes pieces que la fortune à mesme que mes resveries se présentent, je les entasse ; tantdst eues se pressent en foule, tantost elles se traisnent à la file. […] Montaigne n’a pas parlé de Plutarque d’un style plus vif, ni sous une impression plus forte et plus présente des fruits qu’il avait tirés de cette lecture : « M’amye, j’attendois d’heure à autre une lettre.
Jules Janin parlant tout le temps de notre livre, nous fouettait avec de l’ironie, nous pardonnait avec de l’estime et des paroles sérieuses, et présentait notre jeunesse au public en l’excusant, en lui serrant la main : une critique à la fois très blagueuse et très paternelle. […] Tous ces défauts, je suis le premier à les reconnaître, mais aussi que de manières de voir, de systèmes, d’idées en faveur, à l’heure présente, auprès de l’attention publique, commencent à prendre voix, à balbutier dans ce méchant petit volume. […] Et qu’il cherche l’Art et la Vérité ; qu’il montre des misères bonnes à ne pas laisser oublier aux heureux de Paris ; qu’il fasse voir aux gens du monde ce que les dames de charité ont le courage de voir, ce que les Reines autrefois faisaient toucher de l’œil à leurs enfants dans les hospices : la souffrance humaine, présente et toute vive, qui apprend la charité ; que le Roman ait cette religion que le siècle passé appelait de ce vaste et large nom : Humanité ; — il lui suffit de cette conscience : son droit est là. […] Les romans, à l’heure présente, sont remplis des faits et gestes de la prostitution clandestine, graciés et pardonnés dans une prose galante et parfois polissonne.
Paul Thomas Esprit malin de l’observation caustique, il vous présente les hommes et les choses à travers l’ironie aimable de ses spirituels monologues et de ses chansons divertissantes.
Le début de cet Eloge est sur-tout remarquable par la sagesse avec laquelle l’Auteur présente le double tableau de la véritable & de la fausse Philosophie.
I Tous les chapitres précédents ont été rassemblés sous le jour d’une même idée générale : on y a présenté le Bovarysme comme un cas de pathologie.
D’ailleurs les fautes réelles qui sont dans un tableau comme une figure trop courte, un bras estropié, ou un personnage qui nous présente une grimace au lieu de l’expression naturelle, sont toujours à côté de ses beautez.
Quand je saurai ce que le roi pense de cette idée, que je n’ai pas trouvée dans ma façon de penser, mais que le bon sens, la raison et la nécessité me présentent, je vous la détaillerai. […] Il présente au Conseil un mémoire en ce sens, pour prouver la nécessité d’une seule et principale direction. […] J’ai l’esprit trop juste, madame, et j’ai l’âme trop sensible pour résister à l’idée de notre situation présente et à venir, il est vrai que l’état de mes nerfs ajoute beaucoup à ma sensibilité naturelle.
Après une nuit sans sommeil, il courut d’abord au Forum, et il employa plusieurs mois à se familiariser avec ces lieux célèbres : Ce fut à Rome, le 15 octobre 1764, dit-il, comme j’étais assis à rêver au milieu des ruines du Capitole, pendant que les moines déchaussés étaient à chanter vêpres dans le temple de Jupiter, que tout d’un coup l’idée d’écrire la décadence et la chute de la Ville éternelle se présenta pour la première fois à mon esprit. […] Dans les portraits des chrétiens, même des plus grands durant ces âges, Gibbon se contente de n’être jamais bien net ; il ne les présente point par leurs grands côtés, et, comme l’a remarqué un savant ecclésiastique de nos jours81, « son ouvrage fourmille de portraits équivoques ». […] adieu. » Le caractère social et même moral de l’homme gagne donc à être vu dans cet ensemble de relations, et se présente sous un jour nouveau.
L’art, le génie de Haydn, le caractère de cette musique riche, savante, magnifique, pittoresque, élevée, y sont présentés d’une manière sensible et intelligible à tous. […] Ce génie, qu’il n’appartenait point à la critique de créer, a manqué à l’appel ; des talents se sont présentés en second ordre et ont marché assez au hasard. […] Anders, de la Bibliothèque impériale, la note suivante qui ne laisse rien à désirer pour l’éclaircissement de l’énigme bibliographique que présente le premier ouvrage de Beyle : L’ouvrage de Beyle sur Haydn, publié d’abord sous le pseudonyme de Bombet (1814), puis sous celui de Stendhal (1817), n’est pas une simple traduction des Haydine de Carpani.