Ces lettres s’ont présentées à Méla par ordre de Néron, avide de sa dépouille. […] xiii-xiv) ordonne le choix d’une parure qu’on présentera de sa part à Agrippine. […] Quelque parti que prenne Sénèque, le même grief se présente. […] Valérius se présente devant Claude et se défend ; Claude incline à l’absoudre. […] On le lui présenta : il le but, mais sans effet ; ses membres étaient froids, et son corps fermé à l’activité du venin.
Nous n’avons pas voulu présenter, comme W. […] Au sortir de la critique les affirmations se présentent comme probables ou improbables. […] Il faut donc étudier séparément les cas qui peuvent se présenter. […] Sous quelles formes les œuvres historiques se présentent-elles ? […] Les faits se présentent sous deux formes, gravures et livres.
Celui-ci le présenta à Monsieur, frère du Roi, et Monsieur le présenta au Roi lui-même. […] Cette défense peut être présentée avec habileté et d’une façon spécieuse. […] Et c’est ainsi que je me demande souvent, devant ces personnages qu’on me présente les uns comme naturels, les autres comme antinaturels, qui est le plus « dans le sens de la nature » de celui qu’on me présente comme naturel et de celui qu’on me présente comme contre nature. […] De même il nous présente directement des marquis ridicules et il nous présente le Bourgeois gentilhomme qui fait le marquis. […] Nous avons tous connu des hommes qui présentaient cette particularité intéressante.
Quand des Tuileries je veux aller au Panthéon, ou de mon cabinet à la salle à manger, je prévois à chaque tournant les formes colorées qui vont se présenter à ma vue ; au contraire, s’il s’agit d’une maison où j’ai passé deux heures, et d’une ville où j’ai passé trois jours, au bout de dix ans les images seront vagues, pleines de lacunes, parfois nulles, et je tâtonnerai ou je me perdrai. — Cette nouvelle propriété des images dérive aussi de la première. […] Quand je décrivais tout à l’heure les traînées scintillantes que le soleil faisait sur l’eau, je les ai comparées à des broderies, à des franges et à des paillettes d’argent ; la portion commune à ces quatre sensations, présente dans la première, a ressuscité coup sur coup les trois autres. […] Il guérit par degrés. » Un autre malade, qui était venu à Édimbourg depuis dix à douze ans, ne se rappelait plus rien de cette portion de sa vie ; au contraire, la portion antérieure qu’il avait passée dans un autre pays lui était très présente. — Dernièrement, on a vu en Russie un célèbre astronome oublier tour à tour les événements de la veille, puis ceux de l’année, puis ceux des dernières années, et ainsi de suite, la lacune gagnant toujours, tant qu’enfin il ne lui resta plus que le souvenir des événements de son enfance ; on le croyait perdu ; mais, par un arrêt soudain et un retour imprévu, la lacune se combla en sens inverse, les événements de la jeunesse redevenant visibles, puis ceux de l’âge mûr, puis les plus récents, puis ceux de la veille. […] Si un monsieur ou une dame lui sont présentés dans un des deux états, cela ne suffit pas ; elle doit, pour les connaître d’une manière suffisante, prendre connaissance d’eux dans les deux états. […] La malade présente tour à tour deux états, l’un triste, l’autre gai ; dans l’état gai, elle se rappelle tous les états antérieurs, gais ou tristes ; dans l’état triste, elle ne se rappelle que les états tristes, elle n’a aucun souvenir des états gais.
L’étude approfondie de telles matières suffirait à remplir un volume tout entier ; néanmoins quelques remarques peuvent être présentées à titre d’indications. […] Mais nous avons pensé qu’il fallait insister d’abord sur cette seconde partie de notre tâche : avant d’entreprendre une propagande Wagnérienne efficace, nous devions à ceux qui déjà étaient des Wagnéristes présenter d’une façon très spéciale les conceptions littéraires, philosophiques, religieuses, et esthétiques de Wagner. […] Et le but était de présenter ses « conceptions littéraires, philosophiques, religieuses, et esthétiques ». Wagner a été présenté comme « un réformateur de l’art ». […] La Revue se donne pour programme de présenter des études sur la vie, les drames, le « système dramatique et musical » mais aussi sur le wagnérisme à l’étranger.
Par quel artifice intérieur puis-je donc rapporter l’image présente à la sensation passée qui n’est plus ? […] Tel psychologue annonce au lecteur une simple étude de « psychologie descriptive », mais en réalité, outre les descriptions psychologiques les plus ingénieuses et les plus savantes, il est bien obligé de lui présenter encore une série de pures hypothèses, et il aboutit, en somme, à des solutions d’un caractère exclusivement mécaniste. […] Notre activité se sent couler dans un lit tout fait ; notre pensée rencontre un cadre tout préparé à la recevoir : l’image présente, et en ce sens nouvelle, se trouve remplir une sorte de vide intérieur dont nous avions le sentiment, et c’est ce sentiment vague que nous appelons attente. […] D’un semblable à l’autre, d’une sensation présente à une image similaire il y a transition facile pour notre activité intellectuelle et sensible, sans choc, sans résistance ; l’accommodation se fait toute seule, la première idée s’adapte à l’autre sans effort : la ressemblance produit une facilité de représentation et d’ajustement qui fait que l’objet remplit notre attente. […] Jetez un regard sur les planches d’un livre de physiologie, vous serez frappé de l’inextricable écheveau que présentent les fibres grossies au microscope : c’est un tissu où l’action du temps, par l’hérédité et par la sélection naturelle, a fait des milliards de nœuds gordiens non encore dénoués par la science.
Une pensée vivante en perpétuelle action contre la tradition mensongère, tel est le spectacle qu’il nous présente. […] Il nous aura suffi de montrer que la doctrine scientifique et philosophique à laquelle Zola s’est pleinement rattaché au début, est actuellement dépassée, et que lui-même, demeurant étroitement fidèle à sa pensée première et s’immobilisant au milieu des idées en marche, se présente à nous maintenant comme l’un des fidèles d’une foi morte ou du moins en pleine décadence, la foi matérialiste. […] J’entends par là qu’il se contente trop souvent d’un réalisme de superficie, qu’il n’atteint pas la réalité dans sa racine, dans l’être de son être, que celle qu’il nous présente n’est pas toujours assez large pour être vraie, assez profonde pour être universelle. […] Tolstoï se présente devant nous comme un homme qui a vécu lui-même profondément, un homme qui a une soif intense de la vie, qui a satisfait cette soif. […] Quel autre écrivain de l’heure présente aurait-on pu lui préférer, s’il avait vraiment approfondi cette phrase de son étude sur Edouard Manet : « Le beau devient la vie humaine elle-même », ou cette autre : « La vie seule parle de la vie, il ne se dégage de la beauté et de la vérité que de la nature vivante18 » ?
La ville était bâtie en pierre rose, qui la faisait paraître couleur de chair, et cette pierre est remplacée, à l’heure présente, par de la brique et de la tuile de Marseille d’une horrible couleur rouge de Saturne, rouge vilainement orangé. […] Et dire que ce sentiment fraternel qui la remplit, présenté d’une manière si délicate, si émotionnante, dire que ce moyen d’action sur les cœurs, cette chose absolument neuve au théâtre, et remplaçant le bête d’amour de toutes les pièces, aucun critique n’en a signalé l’originalité. […] Et l’on faisait la remarque, qu’à l’heure présente, il pouvait y avoir encore des ivrognes, mais pas excentriques comme ceux-là : conversation pendant laquelle, on entend la voix de Drumont répéter à de longs intervalles : « Oui, oui, des marguilliers de paroisses qui sont pour les Rothschild ! […] Il est mis en prison, où il reste trois semaines, et comme il n’avait pas sur lui de quoi payer le fiacre, tous les matins le cocher se présentait à la prison, lui faisait dire qu’il était à ses ordres, et en quittant la prison, il avait trois semaines de fiacre à payer. […] Maintenant qu’il est mort, mon pauvre grand Flaubert, on est en train de lui accorder du génie, autant que sa mémoire peut en vouloir… Mais sait-on, à l’heure présente, que de son vivant la critique mettait une certaine résistance à lui accorder même du talent.
Ces rhombes présentent certains angles déterminés, et les trois faces de la pyramide, qui forment d’un côté la base d’une seule cellule, entrent dans la composition des bases pyramidales de trois cellules contiguës situées du côté opposé. […] Il faut encore supposer, une fois des prismes hexagones formés par l’intersection des sphères contiguës situées dans le même plan, qu’elle puisse les prolonger jusqu’à ce qu’ils atteignent la longueur requise par la quantité de miel qu’ils doivent renfermer ; mais ceci ne présente plus aucune difficulté. […] Par la sélection longtemps continuée des parents féconds qui produisirent le plus de neutres ainsi avantageusement modifiés, tous les neutres arrivèrent par degrés à présenter le nouveau caractère acquis. […] Je me suis un peu étendu sur l’examen de ces faits, afin de bien démontrer jusqu’où peut s’étendre l’efficacité du principe qui fait la base de mes théories, et parce qu’ils présentent la difficulté la plus sérieuse qu’on puisse leur opposer. […] Tel est le cas où des espèces étroitement alliées, mais pourtant bien distinctes, présentent à peu près les mêmes instincts, bien que vivant en des contrées très distantes les unes des autres et sous des conditions de vie très différentes.
La Chrétienté n’avait-elle pas quelque raison de secouer le joug de ses faux pasteurs, qui semblaient croire que tous les abus, tous les crimes, toutes les injustices, sont permis à ceux qui se présentent au nom du Très-Haut ? […] Il n’y a pas d’harmonie entre le ciel et la terre, mais opposition ; on ne peut aimer à la fois Dieu et le monde, la vie présente et la vie future, etc. […] Que trouve-t-il à répondre aux arguments de droit et d’humanité, présentés par son contradicteur Jurieu ? […] Dans l’avenir le style de Bossuet ne présentera plus qu’un intérêt d’archéologie et de grammaire. […] Il lui présenta cet écrasement de « l’hérésie », comme l’œuvre que le ciel exigeait de sa piété et de son repentir, comme le couronnement de sa conversion et de son règne.
N’acceptons que la meilleure part de l’éloge ; et puisqu’il faut qu’aujourd’hui encore nous en soyons, avant de l’oser louer, à devoir excuser en elle ce savoir et à présenter les circonstances atténuantes, qu’on veuille songer que Mme Dacier, Mlle Anne Le Fèvre, fille d’un savant et d’un érudit, ne faisait, en s’adonnant, comme elle fit, à l’Antiquité, qu’obéir à l’esprit de famille et céder à une sorte d’hérédité domestique. […] Il s’y montre au-dessus du métier et de la routine : en lisant cette Méthode, on assiste à la manière toute pratique et toute vive dont il élève un de ses fils, et de laquelle sa fille, qui était présente, profita également. […] Par malheur, en touchant si juste dans son attaque contre cette fausse veine, Mme Dacier, préoccupée des idées d’école, donnait à l’instant dans une erreur d’un autre genre ; elle croyait pouvoir offrir dans Homère la perfection et jusqu’à la symétrie du poème épique, tel que le système en avait été autrefois trouvé par Aristote et surtout tel que l’avait récemment présenté dans un traité ad hoc un savant chanoine, le père Le Bossu ; et, par là, elle allait prêter le flanc aux gens d’esprit qui, battus ou repoussés sur une des ailes de leur corps de bataille, prendront leur revanche sur l’autre aile. […] J’ai distingué des passages propres à causer l’émotion la plus vive, s’ils m’eussent été présentés avec la magie du vers, ainsi qu’ils doivent l’être dans l’original.
Il semble qu’on ait tout dit à l’honneur des lettres et pour célébrer la douceur dont elles sont dans les différentes circonstances et aux différents âges de la vie ; il y a longtemps qu’on ne fait plus que paraphraser le passage si connu de Cicéron plaidant pour le poète Archias : « Haec studia adolescentiam alunt, senectutem oblectant… », Frédéric nous offre une variante piquante à cet éloge universel des lettres et de l’étude ; il va jusqu’à prétendre, sans trop de raffinement et d’invraisemblance, que toutes les passions (une fois qu’elles ont jeté leur premier feu) trouvent leur compte dans l’étude et peuvent, en s’y détournant, se donner le change par les livres : Les lettres, écrit-il au prince Henri (31 octobre 1767), sont sans doute la plus douce consolation des esprits raisonnables, car elles rassemblent toutes les passions et les contentent innocemment : — un avare, au lieu de remplir un sac d’argent, remplit sa mémoire de tous les faits qu’il peut entasser ; — un ambitieux fait des conquêtes sur l’erreur, et s’applaudit de dominer par son raisonnement sur les autres ; — un voluptueux trouve dans divers ouvrages de poésie de quoi charmer ses sens et lui inspirer une douce mélancolie ; — un homme haineux et vindicatif se nourrit des injures que les savants se disent dans leurs ouvrages polémiques ; — le paresseux lit des romans et des comédies qui l’amusent sans le fatiguer ; — le politique parcourt les livres d’histoire, où il trouve des hommes de tous les temps aussi fousaf, aussi vains et aussi trompés dans leurs misérables conjectures que les hommes d’à présent : — ainsi, mon cher frère, le goût de la lecture une fois enraciné, chacun y trouve son compte ; mais les plus sages sont ceux qui lisent pour se corriger de leurs défauts, que les moralistes, les philosophes et les historiens leur présentent comme dans un miroir. […] Il importait avant tout à Frédéric d’avoir en elle une alliée sûre et de savoir jusqu’à quel point il pouvait se fonder sur son amitié dans les graves complications qui se présentaient sans cesse, et en face de l’Autriche la grande rivale. […] De son côté, le prince Henri, même avant d’être présenté à Louis XVI, avait du penchant pour ce roi si bien intentionné. […] [NdA] On lit, au tome ier des Souvenirs de Mme Vigée-Lebrun, un portrait du prince Henri, qui, venant d’une main si habile à faire des portraits au pinceau, d’un artiste si habitué à bien voir, a du prix et porte avec soi sa garantie de ressemblance : Lorsque la comtesse de Sabran me présenta chez elle au frère du grand Frédéric, je voyais ce prince pour la première fois, et je ne saurais dire combien je le trouvai laid.
Il se contente de tout ce qui se présente à son imagination, quelque absurde qu’il puisse être, et se complaît dans les chimères qu’il s’est formées comme dans les sentiments les plus réguliers. […] Un jour de Pâques, à l’église, comme il allait se mettre à genoux pour communier, M. de Tende se présenta tout à coup devant lui en lui disant : « Monsieur, vous êtes en colère contre moi, et je crois que vous avez raison ; mais voici un temps de miséricorde, et je vous demande pardon. » — « De la manière dont vous le prenez, repartit Marolles, il n’y a pas moyen de vous refuser. […] Dans la Défense qu’il présenta des versions françaises de l’Écriture sainte et des offices (1688), le savant docteur rappelle que si l’on condamnait la traduction du bréviaire romain de M. […] Il faut l’entendre parler de cette source de curiosité aimable : « J’ai parfaitement aimé ces choses-là, dit-il, et je les aime encore… Ceux qui ont été une fois touchés de cette sorte d’affection ne la sauraient presque abandonner, tant elle a de charmes par son admirable variété. » Il avait la mémoire présente de tout ce qu’il possédait en ce genre : on pouvait lui montrer une pièce quelconque ou antique ou moderne, il disait à l’instant s’il l’avait ou non parmi les siennes, et, dans ce dernier cas, il indiquait l’endroit juste où elle était classée : « Ce serait peut-être malaisé à croire d’un nombre aussi prodigieux que l’est celui des estampes que j’ai assemblées, si je ne l’avais éprouvé plusieurs fois.